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REVUE
MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
Digitized by the Internet Archive
in 2010 with funding from
University of Ottawa
http://www.archive.org/details/revuedemathmat06pari
REVUE
DE
MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
REDIGEE PAR MM.
E. HUMBERT
ANCIEN ELEVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
AGRÉGÉ DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES AU LYCÉE LOU1S-LE-GRAND
G. PAPELIER
ANCIEN ÉLÈVE DE L'ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
AGRÉGÉ DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
PROFESSEUR DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES AU LYCÉE D'ORLÉANS
AVEC LA COLLABORATION DE MM.
N. GHARRUIT,
E. DESSENON,
P. LAMAIRE,
CH. RIVIÈRE,
ANCIEN ÉLÈVE DS L* ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
DOCTEUR ES SCIENCES, PROFESSEUR AGRÉGÉ DE PHYSIQUE AU LYCÉE SAINT-LOUIS
A. TARTINVILLE,
AGREGE DE
RorESSEun au
; SAINT-LOUIS
H. VUIBERT,
rédacteur t>u Journal de Mathématiques élémentaires.
TOME TROISI ÈME
ANNEES 189 4-95 & 1895-96
PARIS
LIBRAIRIE NON Y Je G1
17, rue des Ecoles, 17.
l
REVUE
DE
MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIÈRE PARTIE
SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NUL
PAU «APPORT A CN SYSTÈME DE FORCES,
par M. A. Durand,
Ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé des sciences mathématiques, chargé d'une mission en Allemagne.
Avant d'aborder le sujet qui fait l'objet principal de cet article, il me semble bon de reprendre
rapidement la solution du problème de la réduction des forces appliquées à un corps solide, en admet-
tant toutefois les résultats les plus essentiels qui sont démontrés aujourd'hui dans tous les cours de
mathématiques spéciales.
Tous les modes de réduction ont pour but de remplacer un système donné de forces par d'autres
systèmes équivalents, en général irréductibles à d'autres systèmes plus simples, sous certaines condi-
tions imposées a priori.
Les deux modes les plus intéressants sont la réduction à une force et à un couple et la réduction
à deux forces.
1. Pour effectuer la première réduction, je prends un point quelconque, A; je considère une
force quelconque du système, F, elj'applique au point A deux forces, F' et — F', égales et directe-
ment opposés, dont la première soit égale et parallèle à F et de même sens qu'elle; je fais de même
pour toutes les forces dont le système est composé ; en agissant ainsi je ne change pas l'action du
système de forces, d'après un principe admis en statique.
Cela fait, je compose entre elles toutes les forces F', puis tous les couples tels que (F, — F').
J'obtiens ainsi une force R appliquée au point A dont la grandeur, la direction et le sens ne dépen-
dent aucunement de la position du point A, et un couple G dont l'axe dépend en général du choix du
point A. La force R se nomme la résultante générale du système et le couple G le coujjle résultant.
Comme une force peut être appliquée en un point quelconque de sa ligne d'action, il est évident
que le couple résultant ne change pas quand le point A se déplace parallèlement à la résultante
générale.
Si nous désignons par X, Y, Z les projections sur les trois axes de la résultante générale, par L, M, N
les projections de l'axe du couple résultant relatif à l'origine, on sait que les conditions d'équilibre
sont X = 0, Y = 0, Z = 0, L = 0, M = 0, N = 0, et que, pour que deux systèmes S et S' soient
équivalents, il faut et il suffit que l'on ait par rapport aux mêmes axes de coordonnées rectangulaires
X = X', Y = Y', Z = Z', L = L', M = M', N = N'.
De là résulte immédiatement que si l'on désigne par L, M, N les projections de l'axe du couple
résultant relatif à l'origine des coordonnées, par L,, M,, Ni celles relatives à un point quelconque de
226 SI K LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NUL
coordonnées c,, y,, :,. qous aurons
l L =y,Z — z,Y l ■
(1) M :,X — *,Z M
' N = x,Y — t/iX -•- N, ;
.-• - équations montrent que les valeurs de 1.,. M,, N dépendent en général des coordonnées du centre
de réduction, xu y„ .-,. Le couple résultant n'esl invariable que lorsque la résultante générale esl
nulle.
Si l'on veul que l'axe du couple résultant soit parallèle à la résultante générale, il faudra exprime]
que les équations suivantes sont satisfaites :
L, _ M, _ N,
"T ~~ Y ~~ Z
OU
L — ;y,Z4-Z|Y _ M — :.X -+- a.Z _ N— .>,V-f- ,y,X _
(z) x Y - z
on trouve ainsi pour lieu du point xu >/,. zt une ligne droite.
D'après une remarque faite plus haut, cette droite est évidemment parallèle à la résultante
raie ; cela se vérifie d'ailleurs aisément, car on voit de suite que si ',. ,</,. z, vérifient les équations (2),
les nombres <', : XX, t/i-t-XY, zt -■-'/.'/. les vérifient également.
i ette droite se nomme l'axe central du système de forces; elle esl la même pour tous les systèmes
équivalents au système donné, car pour tous ces systèmes X, Y, '/.. L, M. N ont les mêmes valeurs.
Lorsque les éléments de la réduction en un point sont connus, ils sont connus pour tout point de
l'espace, d'après les formules (1 : car X. Y, Z ne changent pas. et I.,, M,. X, sont bien déterminés
parle système 1 . On ne peut d'ailleurs pas prendre arbitrairement L,. M,. N,. car les équations I .
regardées comme déterminant 1rs inconnues .<-,, </,, :,, ne sont < tpatibles que si l'on a
L,\ +M,Y + NiZ = LX-+-MY NZ;
si cette relation a lieu, les équations (1) représentent une droite parallèle à l'axe central, cl qui esl le
lieu des points pour lesquels on obtient la réduction demandée.
Les quantités \. V. Z. li et LX-+-MY+NZ sont des invariants pour la réduction la plus géné-
rale, c'est-à-dire des quantités qui ne changi'ul pas quand on déplace le centre <\i- réduction. Il serait
même facile de montrer que les deux quantités R et LX : MY-i-XZ sont des invariants, pour tout
changement d'axes rectangulaires; mais nuire but n'esl pas d'épuiser la question actuelle, nous
voulons simplemenl préparer l'étude des droites de moment nul.
Il résulte de ce qui précède que l'on ne peul pas prendre l'axe du couple résultant perpendiculaire
à la résultante générale ; car cela exigerait que l'on eût I.A . MO \z 0, el celte condition
est équivalente è LX -H MY -+- NZ = 0, qui n'a pas lieu, puisque L, M. V \. Y, Z sont quelcon-
ques. Mais ons exceptées, on peut prendre l'axe du couple perpendiculaire a un plan quel-
ci tique.
Quand la relation LX Mt NZ o est vérifiée, la résultante générale et les forces du couple
sonl dans le même plan : le système de forc< s proposé se réduil à une force unique. Nous écarterons
les deux cas où R 0 et où l.\--M> \z 0; dans le premier cas, le système se réduit à un
couple, el nous venons de voir que, dans le second, il se réduil à une force unique.
2. Réduction à deux forces. Supposons le système donné réduit déjà à une force lt appliquée
en un punit A el à un couple situé dans un plan x passant par le point \. et considérons une droite
quelconque \T passant au point A; nous allons montrer que l'on peul réduire le système a deux
forces dont l'une soil appliquée sur la droite AT.
SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NTL
Pour apercevoir ce point, il suffit de remarquer que le
plan RAT coupe le plan -j. suivant une droite déterminée,
A*, que l'on peut toujours construire un parallélogramme
dont la résultante soil dirigée suivant AT, dont l'un des
côtés issus de A soit AR, et qui ait l'autre dirigé sui-
vant A*; soil * cette force ; on peut remplacer le couple
obtenu antérieurement par le couple (*, — *), et alors la
réduction à deux forces est effectuée, dans les conditions
où nous voulions qu'elle le fût : ces deux forces sont T
et — <t>.
Il y a cependant deux cas d'exception, évidents d'ail-
leurs a priori : le cas où la direction imposée AT coïncide avec celle de la résultante générale, et celui
où la direction AT est dans le plan du couple. Dans le premier cas, la force * devrait être nulle ; dans
le second, elle devrait être infinie, et il est impossible de transformer le couple de façon que l'un de ces
deux résultats soit obtenu, en supposant, comme nous l'avons fait, que la résultante générale et le
couple ne sont nuls ni l'un ni l'autre. Dans le second cas, la droite AT, rencontrant la force AR et les
deux forces du couple, est une droite de moment nul. On peut donc conclure ainsi : étant donnée une
droite a qui n'est pas parallèle à la résultante générale et qui n'est pas non plus une droite de moment
nul, onpeut toujours remplacer le système des forces par deux forces appliquées, l'une sur la droite A, et
l'autre sur une droit'1 a' qui ne rencontre pas la première. vSi ces droites se rencontraient, le système se
réduirait à une force unique, ce qui n'est pas admis.)
Ceci n'est possible que d'une seule manière. En effet, si l'on trouvait deux systèmes équivalents
P, P' et Q, Q'. tels que P et Q fussent appliquées toutes deux sur a, les quatre forces P, — Q,
P' et — Q' seraient en équilibre ; or ces forces se réduisent à trois, puisque P et — Q sont sur la
même droite; d'autre part, elles ne se rencontrent pas, puisque P et P' ne se rencontrent pas : elles ne
peuvent donc être en équilibre que si P = Q, et si les deux forces P' et Q' sont égales et appliquées
sur la même droite. Par suite, si l'on se donne la ligne d'action de l'une des deux forces, la réduction
du système à deux est parfaitement déterminée. Chacune des droites a et a' entraine donc l'autre. Nous
appellerons ces lignes, lignes d'action conjuguées.
3. Propriétés des lignes d'action conjuguées. — 1° Deux lignes d'action conjuguées ne se rencontrent
jamais.
2° Si on prend un point A sur une droite A, le plan du couple relatif à ce point et mené par A
passe par la droite conjuguée de a, a'.
3" Le plan parallèle à deux lignes d'action conjuguées est parallèle à la résultante générale, et, par
suite, à l'axe central.
4° La perpendiculaire commune à deux lignes d'action conjuguées est perpendiculaire à l'axe
central et rencontre cette droite.
En effet, les trois premières parties résultent de ce qui a été dit antérieurement ; quant h la qua-
trième, il suffit de remarquer que cette perpendiculaire commune étant droite de moment nul pour le
système total et pour le couple de la réduction relative à un point de l'axe central est aussi droite
de moment nul pour la résultante générale appliquée sur l'axe central.
.'j° Si l'on considère deux couples de lignes d'action conjuguées a. a' et D, D', ces qualres droites
appartiennent à une même quadrique .
En effet, toute droite qui s'appuie sur a, a' et D est droite de moment nul pour le système total ;
elle rencontre donc aussi D', et, par suite, elle engendre une quadrique qui contient D .
Nous allons maintenant étudier la distribution de ces droites dans l'espace.
Ï28
SUR LE COMPLEXE Dl - I [TES DE MOMENT NUL
\ Cei effet, prenons trois axes de c données rectangulaires, Oz étantl'axe central, Ox la per-
pendiculaire commune à deux droites conjuguées, el Oj/ une perpendiculaire au plan des deux autres.
Désignons par 1 el a les abscisses des points de rencontre de Os
avec les deux lignes d'action, par P el P les deux forces appli-
quées sur ces droites et par ', » les deux angles que font leurs di-
rections avec la direction de • >:. ces deux angles élanl comptés à
partir de 0: el lus par un observateur placé sur Oa; ; soient enfin H
l'intensité de la résultante générale ri 1; le momenl du couple
résultanl relatif à un poinl de l'axe central.
>i h,, us projetons les forces des deux systèmes équivalents sur
il: et sur Oy, el si nous prenons les moments par rapport aux
mêmes axes. non- obtenons les quatre équation»
, Pcosa P'cos«' = R, -Pxsina Pa/ sin a' = G,
(3) l
I — P sin a — P'sina'= 0, Pxcosa+I'./ cos a' = 0.
Si nous calculons successivemenl P el 1' avec les équations de la première colonne, puis avec
celles de la seconde, nous obtenons, en égalant 1rs valeurs ainsi trouvées,
(*)
*tS« = T;
ces deux relations expriment nettement la réciprocité entre les deux lignes d'action conjuguées ; elles
montrent aussi qu'un plan quelconque perpendiculaire à l'axe central coupe l'axe central et les deux
lignes d'action conjuguées en trois points en ligne droite ; par conséquent une droite qui glisse sur les
trois droites engendre un paraboloïde hyperbolique droit donl les plans directeurs sont, l'un perpen-
diculaire à l'axe central, el l'autre parallèle aux deux droites conjuguées.
Lorsque l'u les droites tourne autour de son poinl de rencontre avec Ox, en restant perpendi-
culaire à cet axe, l'autre se déplace en restant parallèle à elle-même et en s'appuyanl constamment
sur 1 lx.
Quand x tend vers 0, x1 augniente indéfinimenl : les équations ■') montrenl que P tend versO;
on arrive au cas d'excepti léjà signalé où la ligne d'action donnée est parallèle à l'axe central. Au
poinl de vue géométrique, on peut dire que la ligne conjuguée d'une droite parallèle à la résultante
générale esl située dans le plan de l'infini.
Enfin si on considère une droite a telle que xtga =
R
elle coïncide avec sa conjuguée; ces
droites particulières onl une importance exceptionnelle ; mais au point de vue mécanique, la réduction
corres] danteesl illusoire, car les formules (3) fournissent alors pour P el 1' des valeurs infinies.
.Nous sommes alors dan» le second cas d'exception qui a été signalé', puisqu'on a
Il l sin x- il ( os x — 0,
el que cette équation exprime que, par rapport à la droite a, la somme des moments esl nulle.
A. Système-nul. — Nous pouvons étudier maintenanl le système des droites de momentnul,que,
pour abréger, nous appellerons ryslème-nul.
Comme une droite de l'espace dépend de quatre paramètres el que les droites d'un système-nul ne
- ■ 'iit assujetties qu'à une ,■ lition, elles dépendent encore de trois paramètres : il 3 a donc une simple
infinité de ces droites qui passent par un poinl ou qui sont dan» un plan, et une double infinité qui ren-
contrenl une droite fixe.
Supposons d'abord que le système des forces considéré se réduise à une force unique ; le système-
nul esl alors formé de 1 ou les les droites de l'espace qui rencontrent la ligne d'application de celte force ;
SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NUL 229
les droites qui passent par un point engendrent le plan formé par ce point et la ligne d'action de la
résultante ; celles qui sont dans un plan enveloppent le point de rencontre du plan et de la résultante.
Supposons, en second lieu, que le système donné de forces se réduise à un couple ; le système-
nul se compose alors de toutes les droites parallèles au plan du couple, c'est-à-dire encore de toutes les
droites qui rencontrent une droite rejetée, cette fois, à l'infini.
Nous appellerons de pareils systèmes des systèmes-nuls dégénérés.
Plaçons-nous maintenant dans le cas général, 'où la réduction relative à un point quelconque de
l'espace donne naissance à une résultante et à un couple non nuls.
Considérons alors un point quelconque A ; le système donné peut se remplacer par une force égale
et parallèle à la résultante générale appliquée en A et par un couple, ou bien par une force de direction
quelconque appliquée en A et par une autre force située dans le plan perpendiculaire à l'axe du couple
et mené par le point A. L'un ou l'autre de ces modes de réduction montre que les droites de moment
nul qui passent au point A sont dans le plan du couple.
Les droites du système-nul qui passent par un point A forment donc un faisceau plan.
Considérons maintenant an plan quelconque a ; nous avons vu qu'on peut réduire le système à un
couple d'axe perpendiculaire au plan a et à une force égale et parallèle à la résultante générale ; cette
force perce le plan a en un point A; par suite, les droites du système-nul situées dans un plan * forment
aussi un faisceau du premier ordre.
La relation qui existe entre le point A et le plan a est visiblement réciproque; nous dirons que le
plan m est le plan polaire du point A et que le point A est le pôle du plan * par rapport au sys-
tème-nul.
Si le point B est dans le plan polaire de A, la droite AB est une droite de moment nul, ets par
suite, elle est aussi dans le plan polaire de B ; il en résulte que si un point parcourt une droite du sys-
tème-nul, le plan polaire du point tourne autour de cette droite ; de même, si un plan tourne autour
d'une droite du système-nul, son pôle se meut sur cette droite.
Si un point se déplace sur une parallèle à l'axe central, la direction de l'axe du couple résultant reste
invariable ; par conséquent les plans polaires des points de la droite restent parallèles à un plan fixe ;
en particulier, les plans polaires des points de l'axe central sont perpendiculaires à cet axe.
Examinons maintenant le cas où le point se déplace sur une droite quelconque qui ne fasse pas
partie du système-nul et qui ne soit pas parallèle à l'axe central; soient A cette droite et A le point
mobile ; la droite a a une conjuguée, \, et les droites de moment nul qui rencontrent a rencontrent
aussi a'. Le plan polaire du point A est donc le plan (A, A'). Chacune des droites A, A' est ainsi le
lieu des pôles des plans qui passent par l'autre et l'intersection des plans polaires de deux points quel-
conques de l'autre. Quatre plans passant par une droite quelconque A, qui ne fait pas partie du système-
nul, ont donc le même rapport anharmonique que leurs pôles. Cette propriété est encore évidente si les
plans considérés sont parallèles, d'après ce qui a été dit plus haut. Nous verrons plus lard qu'elle est
encore vraie quand les quatre plans passent par une droite du système-nul.
Nous nommerons maintenant les deux droites a et A' des droites conjuguées simplement, et nous
résumerons la plupart des résultats précédents en disant que toute droite qui s'appuie sur deux droites
conjuguées appartient au système-nul et que, réciproquement, toute droite du système-nul qui ren-
contre une droite A rencontre aussi sa conjuguer a .
Envisageons plus particulièrement la réduction à une force et à un couple relative à un point de
l'axe central : cette réduction nous montre que le système de forces n'est altéré ni par une translation
dans le sens de l'axe central, ni par une rotation autour de cet axe, ou, pour parler plus exactement,
que l'action du système de forces n'est pas changée ainsi ; aucun des deux mouvements dont nous
venons de parler ne change le système-nul dans son ensemble, ce qui veut dire que toute translation
parallèle à l'axe central, toute rotation autour de cet axe amène une droite de moment nul sur une autre
380 SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NUL
droite de moment nul. Il en résulte que si Ton connaît la disposition des droites de moment nul qui
ren trenl a angle droil une perpendiculaire à l'axe central, on connaîtra le système-nul toul entier,
a peul amener toute droite de momenl nul sur une do celles-ci par une combinaison des deux
mouvements permis.
Prenons pour axe des z l axe central, pour axe des x une perpendiculaire à cel axe el pour I >;/ une
perpendiculaire au plan des deux premières ; désignons pai h une droite du système-nul perpendicu-
laire à Ox, par i sa dislance au plan des yz el par * l'angle qu'elle fail avec Oz, compté à partir de
0: et lu par l'observateur placé sur Ox. Si nous exprimons que la somme des moments de la résul-
tante générale, II. el du couple minimum, G, pai rapporl à cette droite D esl nulle, nous avons l'équa-
lion déjà obtenue,
(5) *tga= |; .
qui détermine l'ensemble des droites de moment nul.
Si l'on amène les axes centraux de deux systèmes-nuls à coïncider, ces ensembles de droites ne
coïncider, .ni que si le rapporl a la même valeur pour les deux systèmes. Ce rapport se nomme le
parami U ■ du système-nul ; il ne dépend que des lignes d'action des forces données el des rapports de
leurs intensités. C'esl un invariant, dans le sens que nous avons antérieuremenl attribué à celte ex-
pression, et sa valeur à l'aide des six m, mines fondamentaux X, Y, Z. !.. M, N. esl
LX -|- M Y -i- NZ
V h Y2 + Z- '
il suffit, pour le voir, de calculer la projection de l'axe du couple L, M. N sur la résultante générale
X, Y, Z.
L'ensemble des droites de moment nul qui rencontrent Ox à angle droit forme un système réglé
y
du second ordre, car on a tg * = — -. et, par suite, le lieu de ces droites esl le paraboloïde hyper-
bolique droit xy = — — z, rapporté à ses deux plans directeurs el au plan tangent au sommet.
Les droites de momenl nul dont la distance à l'axe central esl petite sont presque perpendiculaires
droite ; à mesure que celle distance augmente, l'angle que chacune d'elles fail avec l'axe cen-
tral diminue, el cel angle devienl infiniment petil quand la distance devient infiniment grande.
Comme dans l'équation du paraboloïde trouvé précédemment, les axes des r et des </ jouent abso-
lument l«' même rôle, les génératrices des deux systè s appartiennent au système-nul. 11 en résulte
que les plan- polaires des divers points de l'une de ces droites sont les plans tangents au paraboloïde,
ei que, par conséquent, quatre plan- passant par une droite du système-nul ont même rapporl anhar-
m [ue que leurs quatre pôles.
L'étude rapide que mms venons de faire nous a montré que les six éléments analytiques d'un
système de forces suffisent à déterminer complètement le système-nul qui lui correspond ; il- ne suffi-
sent pas, au contraire, à déterminer le système de forces, même en réduisanl ces forces à leur nombre
minimum. Il j a donc un certain avantage a considérer, au lieu d'un système de forces, le système-nul
qui lui correspond.
5. Relations entre deux systèmes-nuls. — Chercl s d'abord si deux systèmes nuls ont des droites
communes el quelles sont ci - droites. Il y a deux cas dans lesquels la réponse esl évidente
D'abord dans le cas de deux systèmes-nuls dégénérés ; car alors il esl clair que les droites com-
munes sont toutes celles qui rencontrent les axes des deux systèmes dégénérés.
Ensuite, dans le cas où l'un des deux systèmes nuls esl dégénéré, car, en appelant a s. m axe i I a
la droite conjuguée de a dans le second système-nul, il esl visible encore que les droite- communes
sont celle- qui rencontrent a et '•
SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE .MOMENT NUL
231
Examinons maintenant le cas où aucun des deux systèmes-nuls n'est dégénéré. Dans ce cas, les
ilcux systèmes ont encore des droites communes; en effet, soit a une droite quelconque; toutes les
droites du premier système qui rencontrent a rencontrent aussi sa conjuguée 4, : toutes celles du
second système qui rencontrent a rencontrent aussi sa conjuguée a, dans le second système ; les droites
communes aux deux systèmes et qui renconlrent a sont donc les génératrices du système réglé qui
admet pour directrices A, a,, a,.
Nous allons montrer que, pour une certaine position de A. les droites a, et a., coïncident, c'est-à-
dire que les deux systèmes-nuls ont deux droites conjuguées communes.
Pour cela, remarquons que s'il y a un couple de droites conjuguées communes aux deux systèmes,
A et a', la perpendiculaire commune à ces deux droites est perpendiculaire à chacun des axes centraux
et coïncide avec la perpendiculaire commune à ces deux axes. Prenons alors cette droite pour, axe
des a?, et pour axes des y et des : les bissectrices de l'angle formé par les parallèles aux axes centraux
el menés par le milieu de la perpendiculaire commune. Appelons a l'abscisse de l'un de ces axes et
u l'angle qu'il fait avec Or. .;■ el .<■' les abscisses des deux droites
conjuguées et a et a' les angles qu'elles font avec 0:. En désignant
encore par K, et Iv, les paramètres des deux systèmes-nuls
Kl = i K2 = n2 ), et exprimant successivement que les
R, " R-, .
deux droites supposées sont conjuguées par rapport aux systèmes
nuls 1 et 2, nous obtenons
(fi)
':<: — a)tg(aT — w)= K,,
[x — a) tg(a — to)= Ki.
(x 4- a) tg (a -}- to) = K2,
(ar'-ba) tg(a +w) = Kj.
Fig. 3.
Si nous éliminons .r ou x' entre les deux équations qui la con-
tiennent, nous obtenons deux fois la même équation en t, pour
donner les valeurs de tg a ou de Iga'; cette équation est
(T) [(K,
en posant 0 = tg tu.
K,) 0 4- 2»YJ 4- K, — K2] ;i -t- 6*)f 4- (Kj -+- Koi
■ 2«02
u.
et ts
et les équations (6) nous donneront alors sans
Nous tirerons de là les valeurs de tj
ambiguïté les valeurs de x et x'.
Il y a donc toujours deux droites conjuguées communes, réelles ou imaginaires; d'où la consé-
quence suivante : deux systèmes-nuls ont en commun une infinité de droites, toutes celles qui s'appuient
sur les deux droites conjuguées communes.
On peut déterminer géométriquement ces deux droites; il suffit de se rappeler que les droites du
système-nul qui rencontrent l'axe central sont perpendiculaires à cet axe: par suite les deux droites
conjuguées communes et l'axe central du premier système déterminent un paraboloïde droit, dont l'un
des plans directeurs est perpendiculaire à l'axe central et l'autre parallèle aux deux droites conjuguées
communes, c'est-à-dire aux deux axes centraux; avec le second axe central, elles déterminent aussi un
autre paraboloïde droit, et ces deux paraboloïdes ont en commun la perpendiculaire commune aux
deux axes centraux, une génératrice à l'infini et les deux droites conjuguées communes aux deux
systèmes-nuls.
Considérons deux systèmes-nuls et leurs droites conjuguées a, a', et coupons-les par un plan P,
232
SUR LE COMPLEXE DES DROITES DE MOMENT NUL
quelconque, <]ni rencontre les droites conjuguées en H el l">
la droite BB appartient aux deux systèmes-nuls, et, par suite,
les pôles du plan P, par rapport aux deux systèmes, sonl sur
cette droite; soient \ el \ ces points. Si le plan I' se déplace
parallèlement à lui-même, les points A el \ décrivenl des
parallèles aux résultantes générales des deux systèmes de
forces, \li. A If. Les quatre droites a,a.\i:.a l; sont donc
sur un même paraboloïde, et, par suite, le rapporl anharmo-
nique (AA BB') esl constant; il esl le même, en particulier,
que celui des quatre directions de ces droites; nous v<
donc que ce rapporl anharmoniquc ne dépend pas de la direction du plan 1'. Au surplus, menons par
un |„,jni ii des parallèles, Ox el Oy, aux deux droites a el a', el portons sur ces droites des segments
p p e| <j n qUi mesurent pour chacun des systèmes les intensités des deux forces qui lui sont
équivalentes; les parallèles aux résultantes générales menées par le poinl 0 auront alors pour
'/ P1
équations — -=j-i -
— ; le rapporl anharmonique des quatre directions a donc pour valeur
il uc dépend que des rapports des forces données dans chaque système.
P Q
Nous pouvons donc énoncer ce Lhéorème importanl : rimii donnés deux systèmes-nuls, les pôles il' un
plan quelconque par rapport à ces deux systèmes et les points de rencontre de ce plan avec les deux droites
conjuguées communes sont en ligne droite, et, en outre, le rapport anharmonique de ces quatre points est
indépendant du plan choisi.
Nous verrions de même que si on considère un point quelconque, les plans polaira de ce point par
rapporl aux deux systèmes-nuls el les plans menéi par ce point et les deux droites conjuguées communes
passent par la même droite et que, de plus, le rapport anharmonique de ces quatre plans est indépendant du
point choisi el a la même valeur que le précédent.
!>' Q
Dans le cas particulier où — - ■ -^- = — 1 ou PQ'+QP' = 0, les éléments dont nous avons
parlé sonl toujours en situation haï monique, el l'on dit que les deux systèmes-nuls sont en involution.
L'équation PQ QP 0 exprime que la somme des moments des deux forces P el P par rapporl
aux forces Q el Q esl nulle. On démontre d'ailleurs aisément que la somme des moments des forces
d'un système par rapport aux forces d'un autre systèmene change pas si on échange les deux systèmes
entre eux el si on remplace l'un ou l'autre par un système équivalent. f>n trouve sans peine que
l'équation PQ' ; QP 0 peul s'écrire
\I.--YM ZN'+X'L + Y'M-t-Z'N =0.
Si l'on considère tous les systèmes de forces obti nus en portanl deux forces P et I" sur deux droites
ées a el a, on obtient une infinité de systèmes-nuls dépendant d'un paramètre variable , el
avant évidemment deux droites conjuguées c t s, les deux droites a et a' ; parmi eux il y a deux
systèmes-nuls dégénérés : l'un, ayanl pour axe i, et qui correspond à P' = 0; l'autre, ayant pour
axe a', el qui correspond à P = 0.
Si l'on con mes de forces obtenus en portant trois forces quelconques sur trois
droites données a,, a,. a;, il leur correspond une infinité de systèmes-nuls qui dépendent de deux
paramètres, les rappoi ts de deux des forces a la troisième ; parmi ces systèmes de forces, il y en a une
infinité qui se réduisent à une force uniq lirigée suivanl l'une des génératrices du même système que
les droites données de la surface du second degré qu'elles déterminent ; à chacun de ces systèmes
parti, i me-nul dégénéré, il j a donc, dans l'ensemble à deux paramètres des
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
m
systèmes-nuls que nous avons ainsi définis, une infinité' de systèmes-nuls dégénérés dont les axes for-^
ment les génératrices d'un système d'une quadrique. Il est visible que les génératrices de l'autre système
sont des droites de moment nul communes à tous les systèmes de forces et, par suite, appartiennes à
tous les systèmes-nuls correspondants.
Considérons enfin trois systèmes-nuls correspondants à trois Systèmes de forcés donnés : »n peu(,
d'une infinité de manières, remplacer les trois systèmes de forces chacun par trois forces appliquées
suivant les trois mêmes droites ; il en résulte que trois systèmes-nuls ont en commun toutes les
génératrices d'un même système d'une quadrique, au moins. 11 serait facile de montrer qu'ils n'ont pas
d'autres droites communes.
Les systèmes-nuls que nous rencontrons ainsi en statique, sont étudiés en géométrie analytique
sous le nom de complexes linéaires. 11 nous a paru utile de les étudier au point de vue mécanique et de
compléter ainsi les notions que l'on donne aujourd'hui aux élèves de mathématiques spéciales sur la
réduction des forces appliquées à un corps solide.
Noie de la rédaction. — Les lecteurs qui seraient désireux d'approfondir l'élude des complexes linéaires
pourront consulter avec fruit, parmi les ouvrages les plus récents qui s'occupent de cette question, le premier
volume de Cinématique de M. Kœnigs, la Géométrie réglée, du même auteur, ainsi qu'une brochure de M. Fourel,
intitulée Notions géométriques sur 1rs complexes et les congruences de droites.
GEOMETRIE ANALYTIQUE
399. — On considère nu cercle C) de rayon un, et sur ce cercle mie origine d'arcs, A, et un sens
1
positif; mi prend sur le cercle (C) un point M et un point M tels que arc AM = — arc AM. On
demande :
1° De déterminer les points M' par l 'intersection du cercle et d'une hyperbole équilalère 11. iiijnnl l'un
de ses u.res parallèle nu dinmèlre i/ni /msse en A;
-2° De dire quels sont les points de rencontre du cercle <i de l'hyperbole.
Cela fuit, mi fuit varier l'nre A M et on demande alors :
3° De trouver le l'un du centre de l'hijperbole H. et le lieu des centres des coniques singulières qui
passent par les points de rencontre de (C) et de II ;
4° De former l'équation de l'enveloppe de ces coniques singulières el de construire cette courbe;
5° De trouver le lieu des sommets de II ;
6° De déterminer l'enveloppe de la droite «M, qui joint le centre de II nu /mini M, et de construire
relie courbe ainsi que les précédentes.
Prenons pour axe des x le diamètre du cercle qui passe au point A, et, pour direction positive
sur cet axe, la direction OA ; prenons pour axe des y le diamètre perpendiculaire au précédent, et,
pour direction positive sur cet axe, la demi-droite 0</, qui fait avec
Ox l'angle h Dans ce système d'axes, l'équation du cercle
donné est a?2 — (— y2 — 1 = 0, et les coordonnées du point M son!
cos a et sin a, en désignant par * l'un quelconque des arcs AM.
1° Les coordonnées de l'un des points M' sont alors
a; = cos — et y = sin — i <■( les relations qui les unissent sont
données parla formule de Moivre,
(x -+- iij ' — cos -i ■. i sin ■'.
I :; GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Celle équation se décompose en deux autres,
; :; ; :, ' cos a,
, — y3 = sin ï,
et, parmi les solutions communes à ces deux équations, celles qui appartiennent au cercle < y' = 1
fournissenl les coordonnées des trois points M
Si l'on multiplie la première équation par x, la sei le par y, el qu'on ajoute les résultats ainsi
obtenus, on trouve l'équation
x' — y4 = a; cos a y sin ■/.
qui représente une courbe passanl aux trois points M . Il n'j a plus qu'à remplacer dans le premier
membre de celle équalion le facteur .<•-' -k-y* par I . pour obtenir l'équation de l'hj perbole indiquée,
Il i 1/ ' x cos v v sin ■/ 0
2" Les points de rencontre de cette hyperbole avec le cercle sont : d'abord les trois points M , qui
sont les sommets d'un triangle équilaléral M M, M. puis le point x = cos a, y — ■ sin a, qui esl
en évidence sur l'équation II 0, et qui est le poinl M„. symétriquede M par rapport à l'axe des v.
3" Les coordonnées du centre de l'hyperbole sonl données pai les deux équations
dh dtt _
dx ihj
ou 2ar — cos a = 0, ->/ sina = 0.
L'élimination de -• entre ces deux équalions esl immédiate et donne l'équation du lieu du centre,
1 **+</ = 4-;
1
cette iM|ii:iliiiii représente un cercle cniii'i'u i 1 i< pi 1 ' au cercle proposé el ayant pour rayon — ■ En outre,
il n'y a qu'à se reporter aux équations ilu centre pour voir que le centre il" l'hyperbole, w, esl au
milieu de OM, .
Les coniques singulières qui passent aux points de rencontre de l'hyperbole II = 0 el du cercle
C = 0 sonl des coniques particulières du faisceau 11 + XC = 0, celles qui ont un poinl double ; or
"ii exprime que la conique II . >C = 0 a un poinl double, en exprimant que les trois dérivées
partielles du premier membr H une solution commune ; on obtient ainsi
ir — eus SC -H ïl.u = 0,
— iy — sin y. -+- i) y = l),
X COS H y sin -/ + 2X = 0,
'•I il n'\ a plus qu'à éliminer / el > entre ces trois équations pour avoir le lieu du point double : les
deux premières donnent cos a = 2(X ■+■ l)ar, sin a 2/ \)y ; en porlant ces valeurs dans la der
,<2 x'1 2l/S 1 I <■>}■'- I
mère équation, on obtienl l = ~ — ; — ; delà léduil /.-* I — - l — 1 = — :
y2-t-l 1 v'+l
il snl'iii alors d'exprimer que coss « + sin- %-- I, pour avoir le lieu demandé.
1 '' quation de ce lieu peul s'écrire sous deux formes également simp!< s :
( 16a?y 1 v 2)_(a;2 + ys - |)a = 0,
/ ' v' ' •>' 1 (■■— î/! '- ) x -■-,/ I ' = 0.
1 ■ - deux équations montrenl que la courbe admel pour axes de symétrie les deux axes de cooi
:l !es et les bissectrices de l'angle des axes; la première montre ei Ire que cette courbe admet
quatre points doubles sui le cercle 1 ans points où les axes le renconlrenl 1 1 deux à l'infini sur ces axes
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 233
eux-mêmes; la seconde montre de même que lacourbe(2)admel quatre points doubles imaginaires situés
sur le cercle a?2 + i/2 + 1=0 aux points où les bissectrices des axes le rencontrent. Cette courbe,
qui est du sixième degré, admet donc son nombre maximum de points doubles, et, par suite, elle est
unicursale. Rien n'est plus aisé d'ailleurs que de trouver les coordonnées du point courant de ce lieu
en fonction rationnelle d'un paramètre. En effet, revenons aux équations qui donnent le point double,
COS a sin a
et tirons des deux premières x = -7: — i y = —7? — ; puis portons ces deux valeurs dans la
2(A-M) 2(a — 1)
dernière ; nous aurons
cos- a sin2 a
1 h 2a = 0 •
2(X+1)^2().-1)
cette équation, combinée avec la relation cos2 a -t- sin2 a = 1, donne les valeurs de cos2 a et sirr z,
cos2 a sin2 a I
(2a — 1)s(a -+- 1) (2a + 1)2(1 — a)
On déduit immédiatement de là
/TT1
cosa = y-l-(2A-l)
v/V^-*
1);
2),
puis,
2V/2(X + 1)
2X-4-1
U ~ 2/2(1 -X)'
Si maintenant l'on pose 2(X -+- 1) = 4 cos2 9, on obtient de suite 2(1 — a) = 4 sin2 o ; et, par
suite, les valeurs de x et de 7 prennent les formes
4 cos2 <p — 3
y = ±
4 cos tp
4 cos2 9 — 1
4 sin <p
dans lesquelles les doubles signes sont indépendants l'un de l'autre. En prenant maintenant, comme on
le fait habituellement, pour paramètre variable, t — tg-?-, les valeurs de x et de y prennent les
formes rationnelles
_ _,_4(i — t2f— 31 + /-.-'
4(1 — r4)
4(1 — /-'/-- (1 + /J J
J 8/(1 + /2)
Il est facile de voir alors que la combinaison h — h suffit à représenter toute la courbe ; car-, par le
changement de / en — /, elle donne la combinaison -+- — , par le changement de / en — 1 lacombi-
\
naison — -+-, et par le changement de / en 1 la combinaison — — . La courbe est donc repré-
sentée entièrement par les deux équations
«* — 14«2-t-l
4(1 — /' )
(3) {
_ 3/1 — 10/2-)-3
V ~ 8<(1 -H I2) '
et il ressort des deux premières remarques que nous venons de faire que celte courbe esl symétrique
par rapport à Ox cl à 0;/, et, qu'en tenant compte de ces symétries, il suffit de faire varier / de 0 à 1,
236
'.I OMl ll;ll. ANALYTIQUE
et de construire la porlion de courbe correspondante. Les variations des deux fonctions x et '/. dans
l'intervalle 0, I , sonl très faciles à étudier ; si Ion \ adjoint celle propriété que la courbe
aie extérieurement au cercle x1
T
I
points où les bissectrices des axes le rencontrent, propriété
évidente sur la s»c le équation -2. la i be se trace
immédiate ni voir la figure ci-contre .
4° Désignons maintenant par ux \-vy w = 0,
ii les deux droites en lesquelles se dé-
compose l'une des coniques impropres du faisceau
M -h ÀC = 0 ; nous aurons l'identité
x2 — >/2 — x cos •/■ — v sin /- — 1)
= ((/./• — nj -+- u
qui équivaut aux six égalités
»'/' - 1+'/, vv' = — 1 -i- X, _ n,
COSa, VU WV — — Mil J-. ii'ir' = — X;
il nous suffira d'éliminer », u', w', > »t ■>■ entre ces six équations pour avoii l'équation langentielle
de l'enveloppe de la droite ux vy-\-to = 0.
I • > , 1 — 1
Or lt"- deux premières nous donnenl u — -■ v = - . cl la troisième devienl alors
>< v
X
— : puis, en expri-
»j = 0 :
l a dernière donne
niant qi os2 a-t- sin2 » = 1, la quatrième el la cinquième il lenl la relation
mr | ,rr -' = 1,
où il mi Hit de porter les valeurs que l'on vienl d'assigner à », v . w . pour obtenir l"équal le l'enve
loppe. Cel Le équal ion esl
i \w u = 0;
di compose en deux,
1
- r- — 'ur- = 0, qui représente un cercle concentrique au cercle C el
de rayon — ■ el nue courbe de quatrié ilasse, u2 — i>2)2 — io-(ur + v3) — 0. La première esl
l'enveloppe, évidente » priori, des côtés du triangle équilaléral M Wi.M' : la s ide esl l'enveloppe des
droites M0M'; M Mi. M M' . Si l'on fait tourner les axes de 15° autour de l'origine, la seconde équation se
t I i
transfon m 0, et, sous cette for , on reconnaîl l'hypocvcloïde a quatre
II- r IV .1.1
rebroussemenls qui c ispond à la longueur / 2. Celte deuxiè courbe esl donc l'enveloppe
d'une droite de longueui constante / i . donl les deux extrémités glissenl sur les bissectrices de
1 angle des axes. C'esl une courbe bien connue : nous ne nous arrêterons pas à la construire.
5 Les axes de l'hyperbole II = u ont pour équations
<n\ _ ô\\
dx dy
1111 2a; — cos * = 0, -</ sin x ■= 0.
En éliminant successivemenl » entr - deux équations el l'équation II — u. on oblienl les
deux lieux d» sommets
\{x- + i lxiyi-Vi = 0,
■'
< - 0.
,;i d'eux esl une i be fen - sj trique par rapport aux deux axes 'I» coord lées . ils
sont d'ailleurs symétriques l'un de l'autre par rapport aux deux bissecdi»»s, »| il mi Un a il» cnnsiiuir.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
c231
la portion du premier qui est dans le premier angle des axes. Or la première équation (5) peut s'écrire
(x- -+- >/ — y)(.r2 -+- y2 -+- y) + 4x2;/2 = 0 ;
sous cette forme, on voit que la portion envisagée, qui est à l'extérieur du cercle x2 + y*-+-y — 0,
est forcément à l'intérieur du cercle x- 4- y2 — y = 0, et que de plus elle touche ce cercle aux points
où il est coupé par Oy. L'équation de la courbe, successivement envisagée comme une équation
bicarrée en y ou en x, nous montre aisément que y a deux valeurs réelles et positives, tant que
a; < ~—, et que a; a une valeur réelle et positive,
)/<!. Cette portion de courbe est alors
8/1
tant que
aisée à construire : c'est une demi-ovale. I><s symétries
signalées permettent d'achever la construction du lieu
total des sommets.
6° La droite i»M a pour équations
.'/ 1
1
cos
ou
sin a
- sin a -2,
'I
n
— 2 = 0:
cos *
3.r
COS a sin '/
les coordonnées tangentielles de celle droite son! di in-
nées par les égalités
1 e* = -s,
et, en éliminant entre elles % et 6, on a sans peine l'équation langentielle de l'enveloppe de cette
droite,
'J 1 A _
C'est la développée d'une ellipse ayant pour axes Ox et 0;/ et pour longueurs de ses demi-axes
— et —
'. 4 '
Solution géométrique.
1° et 2° On apprend, en trigonométrie, que les arcs qui sont les tiers de ceux ayant une extrémité donnée,
M, ont trois extrémités sur le cercle trigonométrique, aux sommets d'un triangle équilatéral dont, l'un des som-
mets est au tiers de l'arc ordinaire A M, h partir
de l'origine A. Toutes les hyperboles équilatères
circonscrites à ce triangle, M'MiM'2, passent
aussi au point de concours des hauteurs de ce
triangle, qui est ici le centre 0 du cercle donné.
Le quatrième point de rencontre du cercle avec
celle de ces hyperboles qui a un axe parallèle à
OA, s'obtient en menant par le point ~S\'. une
droite Ma'M0, qui fasse avec Ox, et en sens con-
traire, le même angle que celui que donne la
première corde M'Mi. Cela va nous permettre de
fixer simplement la position du point M0. Bor-
nons-nous, pour abréger, à envisager le cas de
figure qui correspond aux inégalités
B
_M2
U[y
K
/ \ \M
-4L \ x n\
//l \/pwi
,M'
u/
A'
0/
\\\!/ \ '
)a
7r^
/
/
r-
/
i
\\y \ i
/*
^r~
MT^
B'
0 < AM< — ;
nous avons alors en valeur absolue
angle MJNMi = double de angle de M'M', avec OA,
238
Gl 0M1 ll;ll S.NAI i flQl E
M M M M 2 \ M,
A M
ou enfin
3
3 \3 3 3 /'
et, par suite, \.M \M. Le point M est donc le symétrique de M par
pai conséquent, M M
i apport a OA
3 Pour avoir le centre de cette hyperbole H, il faut déterminer au moins deux diamètres de celle courbe ;
i 9 allons chercher ceux qui sonl relatifs aux divers côtés 'lu triangle équilatéral, par exemple celui qui esl
conjugué des cordes parallèles à MM,. A cet effet, remarquons que l'hyperbole passe aussi .ni poinl de concours
des hauteurs «lu triangle • >M M ; <v poinl 11 esl déterminé par les deux droites • >1 1 el M. Il respeclivemenl parai
lèles a MM el MM, : le diamètre cherché esl donc la droite l.l qui joinl les milieux des cordes parallèles, M'M'i
el M II; mais cette droite esl êquidistante des deux parallèles MM, el OH; donc elle passe au milieu, to, de
1 1\| . Les deux autres diamètres donl nous avons parlé j passent aussi ; donc ce poinl esl le centre de l'hyper
bule II. l.i' lieu «le ce centre esl donc le cercle de centre 0 el de i a yn — •
3 uite . Pour oblenir le lieu des centres des coniques singulières passanl aux quatre points M M. M,, M'.,
il faut trouver le lieu du poinl de rencontre des deux droites MoM's el M'M,. Ce lieu esl du sixième ordre. En
effet, soienl a nue droite quelconque, el I', Q les points où elle esl rencontrée respectivement par les cordes
M M;. MoMj ; cherchons la correspondance qui existe entre les points I' et Q. Remarquons, pour cela, que par le
poinl I' passenl deux droites telles que M'M',, les tan -.'en te s au cercle de rentre 0 el de rayon — ; à chacune
d'elles correspond une droite unique telle que MAI,.; donc à tout point P de la droite a correspondent deux
points Q. A iiiut poinl Q de a correspondent quatre points P; car nous allons montrer bientôt que l'enveloppe
de M;,M i'st de quatrième classe; il y a donc quatre droites de ce genre qui passent au poinl (j. el, à chacune
.1 elles correspond une droite unique telle que M'M',. La correspondance entre les points P et Q esl donc i, .' ;
ri-- deux séries mil six points doubles el la droite a rencontre le lieu cherché en si\ points. I.e poinl N, qui
décrit le lieu esl rejeté à l'infini, quand les deux droites M Mi, MM,, sonl parallèles, ce qui n'arrive que -i elles
sont parallèles à ha, ou à la direction perpendiculaire OB. Ce -mil donc les seules directions asymploliques
réelles. D'ailleurs comme l'ordonnée du point N est toujours la demi-somme des ordonnées des points K el L
mi les deux cordes rencontrenl < IB, a la limite, quand le point N est à l'infini dans la direction OA, celte ordon
née esl +-r "" ~~r' " > a ''"",' deux asymptotes parallèles à OA; de même deux parallèles à OB.
lui m mi m 'it -ans peine (pie les points A, A', I>, P' sont des points doubles du lieu, et que le lieu e-i symétrique
pu rapport à OA, ni: ri aux <\f\w bissectrices de l'angle OA, OR .
4° L'une des coniques singulières passant aux quatre points Mu, M', M,, M. est formée par le couple de
droites Mi M' el M M . I ,'enveloppe de la droite M, M' est évidente a priori : c'est le cercle ayanl pour centre 0 el
i
pour rayon — •
Quant a l'enveloppe de M, M' elle est plus difficile à apercevoir. Faisons une nouvelle ligure el désignons
maintenant cette droite pai BC ; c'esl une corde du cercle telle que le- aies AC ri \|; soienl de signes contraires
et (pie | Al! = 3 \ \C . Considérons alors une seconde roule infini-
menl voisine de PC, B'C, el désignons par M le poinl où elle remontre la
première ; le- deux droites PI'.', ('('. sonl anti-parallèles par rapporta
l'angle M ; le- deux hî. mules MPI'.' et MCC sonl semblables, el l'on a,
à la limite, MB = 3MC; donc MO esl la moitié de PC. Décrivons alors
on cercle langenl extérieure ni au cercle donné en c el passanl en M ;
I
ce cercle a p rayon — ■ Décrivons maintenant nu autre cercle ayanl
poui centre i'1 | I 0 el tangent intérieuremenl au m un cm cercle ; il a
un rayon double du cercle donné, quadruple du cercle décrit sur CD
comme diamètre,
Il e-i alors évident que la longueur de l'arc DM esl moitié de celle de
l'arc PP ou de celle de l'an- CI1 ; -i do ne .m mène le rayon OHG, tel que
l'arc cil -mi le quarl de ci', ['arc corresp lanl PC, sur le cercle exté-
Ci- =tz- AC - ,Qi - - , \l ; par -mie 1;L = V \(
4 4
rieur , a même longueui que l'arc DM. ■ >r
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 230
/-. c"F
l'arc AH. qui est égal à AC + -7-1 est donc égal à — , et le point G est (i\e sur le cercle de rayon 2; la
longueur de l'arc DG étant la même que celle de l'arc DM, il en résulte que le cercle décrit sur DC comme
diamètre roule intérieurement sans glisser sur le cercle de rayon 2 et que le point M décrit une hypocycloïde à
quatre rebroussements dont le point G est l'un des points de rebroussements. Telle est l'enveloppe de la droite
MbM'.
5" II est facile de donner une délinition géométrique simple du lieu des sommets. \ uir la première figure.)
Considérons, par exemple, les sommets situés sur l'axe parallèle à < »B. Soit wR cet axe ; en appelant 0 la distance
de l'un de ces sommets au point oj. on a o2 = u>R~ — OR" ; les deux sommets se construisent donc en décri-
vant du point R comme centre, avec RO comme rayon, un cercle, en menant du point u une tangente à ce cercle
et en rabattant cette longueur, de part et d'autre de u, sur u>R. On construit ainsi le lieu par points d'une
manière très aisée et on reconnaît facilement toutes ses particularités. 11 \ a un second lieu tout, à fait
pareil à celui-ci, relatif au second axe qui est parallèle à OA, et symétrique du précédent par rapport aux
bissectrices de l'angle AOB.
6" Cliercbons pour terminer l'enveloppe de u>M. A cet effet, désignons par x et ;/ les coordonnées du
point M, par \ et Y celles du milieu de toM, du point G; on a évidemment X = — , Y = — : par suite le
4 4
lieu du point G est l'ellipse -Â- + -r- = TT' 'L' cerc'e homographique correspondant est le cercle concen-
3
trique au cercle proposé et dont le rayon est — ; le point qui a pour projection le point G est le point G' situé
3
aux — de OM, à partir de 0 ; la tangente à ce cercle en G' est GT perpendiculaire à OM en G' et la tangente
à l'ellipse est la droite TG. Comme le point G' est équidistant de M et du milieu <>/ de OM, les deux lon-
gueurs TM et Ta»' sont égales ; or To> = Tw', par raison de symétrie ; donc Tu> = TM, et la droite TG est
perpendiculaire à wM. 11 en résulte que uiM est la normale à l'ellipse que décrit le point G, et que, par suite,
elle enveloppe une développée d'ellipse.
Solution analytique de M. Vasnieb (lycée de Versailles).
403. — Par un point donné, \. on mène les normales « la surface représentée par l'équation
: 1- - >/-; = icxy,
en coordonm es • ectangulaires.
1° Prouver que les points d'incidence de ces normales sont situés sur une conique (r).
2° Trouver le lieu du centre de cette conique quand on assujettit son plan u passer par un point
donné B.
3° Par le centre de la conique on mène la perpendiculaire à son plan; trouver le nombre de ces
perpendiculaires qui passent par un point donné (',. Quel < -/ le lieu des points C pour lesquels deux il-1*
perpendiculaires qui y passent sont confondues ?
4° Par le point A symétrique du point A par rapport au plan :U.r. on mène la perpendiculaire \ un
plan de la conique 1 . Prouver que le produit de la plus courte distance de cette droite à l'axe des z, par
lu tangente de l'angle qu'elle fait avec cet axe, est indépendant de la position du point A. Trouver la
valeur de ce produit, et trouver ensuite le lieu des droites a qui passent par un point, ainsi que l'enveloppe
de celles de ces droites ijui sont dans un plan
1° Les coordonnées des pieds des normales menées du point A(a, 3, 7) à la surface vérifient les
équations
: , - + rj-'j — fcxy = 0,
* — x Ï — !J T — 2
Ces rapports sont égaux à
2:c — ky %zy — kx x
x(* — x) -+-y(p — y)
x ->zx — ky — ;— »/' — -.'/ — '"'■<'
comme le dénominateur est nul. le numérateur l'est aussi: les pieds Je normales sonl donc sur le
210 GÉOMÉTRll an \l^ flQl i
cylindre circulaire
l x' + y1 — *x— Pj/ 0.
En éliminanl .'■- + ?/"' entrecette équation el celle de la surface, on a
(2) : ■>■> ?'! — kxy = 0,
équation qui représente un cône ayant pour sommet l'origine el contenanl également les pieds des
normales menées du poinl A à la surface donnée.
Le cône et le cylindre ont une génératrice commune, Oz, el même plan tangenl le long de cette
génératrice < <■ l Py 0 . Il- se coupenl donc suivant une seconde courbe plane, donl on aura
l'équati m combinant les équations l) el '2 de manière à obtenir *x -r - ></ en facteur. Multiplions
pour cela les deux membres de l'équation (i par fop, ceux de l'équation 2 pai - - ; el ajou-
tons ; nous avons
1/2) + .,-,/ y- -;- V, — -/./• H py) fcxp + :(as p =0,
pV />-,., -z(a*H p») fcap] = 0.
on en conclul que les pieds des normales considérées sonl situés sur la conique (r), intersection
iln c\ lindre
i x2 +y- — x* — $1 = °
i i du plan
:: ktfx + ay -»(«»■+- p) — fap = 0.
2" Le centre de cette conique esl à l'intersection du plan 3 el de l'axe du cylindre. Les équations
de cel axe sonl
±r — 3! = 0, llj— P = 0.
a 3 .,
En remplaçant dans 1 équation (3) x par — et y par — , on trouve : = 0; il en résulte que
le centre esl dans le plan des xy. Ecrivons que le plan de la i ique passe par le poinl B c
on a
/,:(px0 + ayt) — z„(a2 + £-) — fc$ = 0 ;
remplaçons » el p par 2x et 2»/; il vienl
2z0 .<■- -H )/-' : ïkxy — k{xy0 + i/.r„) = 0,
i qualion il une conique située dans le plan des xy et qui esl le lieu du centre de la conique r).
3° La perpendiculaire menée par le centre de la conique à son plan a pour équations
a 9
i " T
Ecrivons que cette droite passe par le poinl < '.'.;•,. </,. :, ; on a
2
/tp /,'. — (a2 -t- p-)
Il faut résoudre ces équations par rapport à » et à p. Pour cela, désignons par — la valeui
mune de ces trois rapports : on en déduit
a-t- p/ = 2a;,,
p-f-a< = 2(/„
Les deux premières équations donnenl
__2(x,-<j/, %,-te.)
r
1 — <s 1 - /'
el en remplaçant dans la troisième, on a
1 i : r, ty, ' l </i te, n.
GEOMETRIE ANALYTIQUE 241
A chaque racine de cette équation correspond un système de valeurs de », ? et par suite une des droites
considérées. On en conclut que par le point G on peut mener quatre droites répondant à la question.
Deux de ces droites seront confondues si l'équation (4) a une racine double. Or celle équation est
réciproque, on peut l'écrire
fa,** 4- 2/3(.r* + yl) — 2«2[fa, 4- 4r,y,) 4- 2f(x| -+- ;/') 4- fa, = 0.
1
En posant t h = T, elle devient
fa,T2 -+- 8(*ï + yî)T — 4(fa, + ir, •/,) = 0.
Tour que celle équation ait ses racines égales, on doit avoir
0*î -+- VÏf +4fa,(fa, 4- 2a-,y1) = 0.
Le point C doit donc décrire une surface du quatrième degré.
Remarque. — L'équation (4) peut avoir une racine double sans que l'équation en T en ait une ; il
faut pour cela que l'équation (4) admette la racine 4- 1 ou la racine — 1. Supposons qu'elle ait la
racine +1, on a xt — y, = 0. En outre les équations qui déterminent 2 et £ en fonction de t
deviennent
a + P = 2x„
a24-P! + 2fa, = 0.
Elles déterminent en général deux systèmes de valeurs de a, p ; mais ces deux systèmes de valeurs
ne sont confondus que si l'on a
x\ 4- fa, = 0.
On reconnaît aisément que les valeurs de x,, y,, :, qui vérifienl les équations
a-, — y, = 0, .r; + fai = 0,
vérifient aussi l'équation de la surface du quatrième degré. Cette surface constitue donc à elle seule le
lieu cherché.
43 La perpendiculaire A menée du point A'(a, — p, -/) sur le plan de la conique r a pour
équations
•r — g _ y + P _ ; —7
ftp ~ ~ftT~_— (a*+p*)"
La plus comté distance de celte droite à l'axe des ; est égale à la dislance de l'origine à la
projection de celle droite sur le plan des xy,
ax — Py — (oc- -+- p'-) = 0 .
Cette plus courte dislance est donc égale à \Az- 4- p.
D'autre pari, en désignant par 0 l'angle aigu de la droite a avec O;, on a
cos 0 =
d'où l'on lire ts 8 =
V/ft2(aa4-Pâj-r-(a14-Pi)2
^
Le produit de 1g 0 par la plus courte distance est égal à k.
L'équation générale des droites A renfermant trois paramètres, ces droites forment un complexe.
Cherchons l'équation de ce complexe en fonction des coordonnées pluckériennes X, Y, Z, L, M. N
d'une des droites. Rappelons que X, Y, Z sont les paramètres directeurs de la droite et que L, M, N
ont respectivement pour valeurs yZ — :Y, zX — aZ, <Y — yX, dans lesquelles x, y, z sont les
coordonnées d'un point quelconque de la droite.
Pour une droite A, on a
Z = -(** + ?), N = A(*24-P2.;
l'équation du complexe est donc
///. 4- N = 0.
C'est un complexe linéaire ; les droites qui passent par un point (r0, y0, z„) sont dans un plan qui
242 ',1 0MÉ1 1:11 \n \l ï flQUE
a pour équation
/, : - - 0.
et les droites qui sont dans un plan "< h»0y + » ' 0 passent par un même point qui a pour
équation tangentiellc
0,
\ \.SNIER, lycée de \ ersailles.
■•lu celle question : MM. M.-V. fAnnos, 12" régiment d'artillerie, I \ lycée Condorcel; I
i Nîmes.
♦
QUESTIONS PROPOSÉES
448. — Etant donnée une ellipse Qxe I . on considère toutes les coniques C qui sonl bitangenles à celle
ellipse; tangentes à une droite li . el qui sonl vues d'un poinl donné P sous un angle droil
On demande :
1° Le lieu du pôle de la corde des contacts :
2 D'étudier la nature de ce lieu, quand la droite (D varie dans le plan ;
3 De trouver, dan- le cas où la droite l< esl rejetée à l'infini, le lieu des foyers el l'enveloppe des axes des
coniques l lli gon, à Nîmes.
449. — On donne un ellipsoïde rapporté à ses axes et une droite a silure d'une manière quelconque dans
l'espace. Par la droite a on mène le plan P perpendiculaire au plan Langenl en un poinl M de l'ellipsoïde.
1° Trouver le lieu du point de rencontre, :>, du plan P avec le diamètre de l'ellipsoïde qui aboutit au
point M, quand le poinl M décrit l'ellipsoïde.
2° Ce lieu esl une quadrique S passant par la droite a : trouver toute- ses génératrices reclilignes, el
indiquer comment doil être placée la droite a pour qu'elle soit un paraboloïde hyperbolique.
3 Prouver que la quadrique S contient la cubique aux pieds des normales relative a un poinl quelc [ue
de A, et trouver, sur l'ellipsoïde, le lieu du point M lorsque le point ;j décrit la cubique aux pieds des normales
relative à un poinl donné de a.
4 On considère une deuxième droite a, rencontrant a. el la quadrique correspondante, S,, analogue à s.
Prouver que les quadriques S el S, onl en commun une cubique gauche et une droite D; trouver celle
droite I) et en indiquer une construction géométrique simple.
5 Soil l>i l'inlerseclion du plan P et du plan langent en M à l'ellipsoïde. Montrer que si le poinl M
décrit l'ellipsoïde, il j a deux droites Di passant par un poinl donné, io, de l'espace, cl trouver le lieu des
points <'< pour lesquels les deux droites qui j passent sonl confondues. Ce lieu est une surface À'
du quatrième ordre, et qui admet a comme droite double : prouver qu'elle peut être engendrée par une
conique, el donner la définition géométrique -impie de cette conique.
\. Antomaiu.
♦
DEUXIEME PARTIE
GEOMETRIE ANALYTIQUE
413. I On donne la courbe
;/'■ — Xi-h^u ',/ H,
el "a demande de construire cette courbe en supposant a positif.
joint l'origine à un point quelconque, M. de celle courbe, el on trace la sgmêlrique de (>\| par
rapport à la bissectrice du premiei a >it (D) celte droiU ; on élève ensuite au point \l ri OM
une perpendiculaire qui rencontre la droiti D en un point I, et on demande le lieu du point I.
3 Sut < » I on prend 01 MI; trouver le lieu du point I.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 243
1° Si dans l'équation de la courbe proposée,
yi _ 3;* _|_ 2a.r-y = 0,
nous remplaçons y par tx, nous obtenons l'équation nouvelle
ar4(<; — i)->rxHat =0;
en supprimant le facteur x\ qui donne les trois points de rencontre avec la courbe confondus à l'ori-
gine de toute droite, y = tx, passant en ce point, il reste une équation du premier degré en x qui
donne l'abscisse de l'autre point de rencontre avec la courbe en fonction du coefficient angulaire t du
rayon qui va de l'origine à ce point. Les coordonnées du point qui décrit la courbe peuvent donc s'ex-
primer rationnellement à l'aide du paramètre /, et sont ainsi
lai
1 — /4
Nous aurons la courbe tout entière en faisant, dans ces expressions, varier t de — x à ■+- oo ; or
nous pouvons remarquer de suite que par le changement de /en — t, x change simplement de signe
et que y n'est pas altéré ; cela met en évidence une symétrie par rapport à Oy, visible d'ailleurs sur
l'équation proposée, et permet de restreindre l'intervalle de moitié, c'est-à-dire de se borner à faire
varier t de 0 à -+- x : il restera ensuite à tracer la portion de courbe symétrique de celle obtenue
ainsi, par rapport à Oy.
Dans cet intervalle, les fonctions x et y ne deviennent discontinues que pour une valeur de I,
t = 1 ; pour toute autre valeur de t, le sens de marche de chacune de ces fonctions nous sera donné
par le signe de sa dérivée ; prenons les dérivées de x et y par rapport à /,
, „ 1 + 3/1 , , , 1 + /;
y' _ Aat
(i — **)» J (t-/*r
ces expressions sont toujours positives, quand t varie de 0 à H-oo; par conséquent x et y sont
toujours croissantes dans le même intervalle. Quand / croit de 0 à 1, x et y croissent de 0 à -I- oc ;
y
puis quand / croit de 1 à -t-oo, x et y croissent de — oo à 0. Au début on a — = / = 0, la tan-
y
gente à l'origine à la première branche est donc l'axe des x. A la fin on a — = t — oo ; la tangente
à l'origine à la seconde branche est donc l'axe des y.
Cherchons l'asymptote. A cet effet, remarquons que pour t = i, on a — = 1. Le coefficient
angulaire de la direction asymptolique est donc égal a 1; nous aurons l'ordonnée .i l'origine de
l'asymptote en cherchant la limite de 3 = y — a-, quand l tend vers 1 ; nous obtenons ainsi
„ _ _ 2at(t — l) _ —2(11
o = y — x = __r- _ _____ ,
la valeur limite de 8 est donc — — , et l'asymptote a pour équation
a
y—X+— =0.
Nous aurons la position de la courbe par rapport à son asymptote en étudiant le signe de la différence
8 — ( — — j ou 8 -+- — , pour les valeurs de / voisines de l'unité; or celte diilérence a pour valeur
a _ a(l — t)(i — 2t— ï2)_
"2(1 -+- t-ht* -M3
on a donc 8 + -- = u(i — t)[ —■
244
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
s étant infiniment petit en même temps que 1 — t. La différence S — ■ est donc négative quand t
est plus petit que I. et positive quand grand que 1: la première branche infinie est donc
au-dessous de l'asymptote, la sec le au-dessus, rous ces résultats rassemblés donnenl immédiatement
la forme de la courbe. Nous la figurons ci d< — us, complétée à l'aide de la symétrie que nous avons
constatée, la partie qui a été obtenue directement étant marquée par des (lèches.
y
2° Conformément aux notations que nous avons choisies, l'équation de ' » M esl y=tx; nous
aurons la symétrique de celte droite par rapport à la première bissectrice en échangeanl entre elles
x el y ; d'ailleurs les c données du poinl M sonl
■2<n lai-
x 1 il = :
1 — i* ■' 1 - (% '
par suite l'équation de la droite Ml. perpendiculaire îi OM au poinl M, esl
Zat1 \ ! lai
y —
//•
/ \ — t-
en supprimanl les solutions de I i' = 0. Il n'y a plus qu'à éliminer i entre cette équation >•!
l'équation de la droite I». /</ x\ is obtenons ainsi, après suppression des deux lieux excep
liniini'ls x = 0, ij — o. |Vi|ualion
(2) x* — y- + ay = 0,
qui représente le vrai lieu. Ce lieu esl une hyperbole équilatère qui passe à l'origine des c lonnées,
où elle admel poui tangente l'axe des x, el donl les asymptotes sonl parallèles aux bissectrices des
axes.
Il y a trois lieux exceptioi Is qui étaienl faciles a prévoir: l'axe des x, l'axe des y el les deux
droites isotropes, r \- 1/2 = 0, qui correspondent aux solutions de I i-/s = 0; le premier lieu
s'obtient quand le poinl M vient coïncider avec le poinl 0 suri' des branches tangentes à Oy, la
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
branche 2, par exemple, car alors la symétrique de OM par rapport à la première bissectrice et la per-
pendiculaire à OM au point M viennent coïncider toutes deux avec Ox et se coupent en tous les points
de Ox ; le second lieu s'obtient d'une façon analogue, quand le point M vient coïncider avec le point 0,
sur la branche 1, par exemple, qui est tangente à Ox ; quant au troisième lieu, on l'obtient quand le
point M va à l'infini sur la courbe dans l'une des directions y = ix ou y = — ix, car si nous sup-
posons que OM coïncide avec y = ix, par exemple, la symétrique de cette droite par rapport à la
première bissectrice est y = — ix, et la perpendiculaire à y = ix, au point à l'infini sur celle
droite, est une droite quelconque parallèle à y = ix ; tous les points de y — — ix font donc partie
du lieu, à titre exceptionnel, et de même pour ceux de y = ix.
3° Les coordonnées du point I s'obtiennent en résolvant les deux équations
lai
et ty -+
'.'/
1 — l2
0;
ce sont
at
1 — r-
la longueur MI est donc fournie par l'équation
al 2a t
Ml
MI" =
1 — t1 1
a1!'1
ial2
i — l2
(1-W»)1 (1 + /2)'2 i-Ms
Les points I' sont donc à l'intersection de la droite ty = ./:• et du cercle
y'
1 + /-'
le lieu de ces points s'obtient en éliminant / entre les deux équations précédentes, et se compose des
deux cercles
(3) x2 -+- y2 = ± ay.
SolulioDS analogues par MM. Bailly (Dijon) ; 1'. Sahot ; L. Goujon (Saint-Etienne) ; II. Uonnamj (Bordeaux).
Solution ilifféreute : A. Lauiieaiw (Besancon).
Solutions incomplètes : H. Vilain (8° régiment d'artillerie) ; F. Pégoiuer, répétiteur au collège de Celle ; (J. Laedeiuck.
420- — Les extrémités A et B d'un côté d'an rectangle variable sont l'une, A, fixe, l'autre, B,
mobile sur une droite fixe : en outre, le côté opposé passe par un point fixe, I, de cette droite On demande
le lieu du sommet opposé à A.
Prenons pour origine le point fixe I, pour axe des y la droite fixe et pour axe des x une perpen-
diculaire à cette droite menée par le point I ; désignons par xa et y0 les
coordonnées du point fixe A et par a et p les paramètres directeurs va-
y
i
1
lA
|\
B
z^M
1 \
i
i
p
I
i
.r
riables du côté AB. L'équation de AB est '
a
les coordonnées du point B sont x = 0, y
y—yo
z/o-
et, par suite,
Le point M
qui décrit le lieu est à l'intersection de la droite IP parallèle à AB avec la
perpendiculaire abaissée du point B sur celte droite ; or la droite .IP a
pour équation —
, et la perpendiculaire abaissée du point B sur
P
celle-ci, y — i/0H xu — -x. Nous aurons le lieu demandé en
a |i
246
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
éliminant x et p entre ces deux équations, c'esl à-dire, puisque » el p enlrenl d'une façon homogène
dans les deux équations, en remplaçant ces nombres, dans la seconde, par les quantités proportion-
; el y ; nous obtenons ainsi l'équation
I 0.
qui représente une cubique circulaire à point double.
Celte courbe admet l'origine comme point double, el les tangentes en ce point sont la droite
jy = 0 ou Ox, et la droite r = 0 ou OA; elle admel une seule direction asymptotiquc
réelle, x = 0 ou Oy, et l'asymptote parallèle à celle direction s'obtient en annulant le coefficient
de y- : c'est la droite x = — r0: cette <li<.iic rencontre la courbe en un poinl unique à distance Dnie
donl l'ordonnée est y
y
ou
ou enfin
L'équation de la courbe est du second degré en y et peut se discuter entièrement lorsqu'on fait
varier a; de — ce à + oc ; cette équation est
(x -+- x,,};/'2 — xy„ . y -+- x3 = 0.
Pour que se- racines soient réelles, il faul que l'on ;iil
.'-'/,; — ix*(x -+- x0) > o,
yl — ix(x -+- xa) > 0,
2a Xa -' — x- - yl < 0 :
si nous désignons par a le nombre qui mesure IA, cette inéga-
lité s'écrit
-!/■ '., -;- a *±r H-.;-,, — a) < 0,
etmonlre alors que i doit être compris entre les deux nombres
Xn a a*„ a „ ,. ...
_ et ~\ Nous pouvons d ailleurs toujours
2 2 2 2
supposer que les directions positives des axes aient été choisies
de telle sorte que x„ el </,, soient positifs. Nous voyons alors
— les deux racines de l'équa-
immédialemenl que de 0 à — —
lion en y sont positives, de — a?„ à 0 l'une d'elles esl posi-
tive, l'antre négative, et enfin de *-= — à — a-,,, elles
sont toutes deux positives. La forme de la courbe résulte immé-
diatement de tout ce qui vient d'être dit.
i; marque. — Si l'on se reporte à la figure I. el si l'on dési
gne par Q le poinl de rencontre de II' avec la parallèle à Oy
menée par le point A, on voit de suite que les triangles IBM et
QAP sont égaux, et, par suite, que IM = QP ; comme, d'autre
part, le poinl I' décril le cercle ayanl pour diamètre IA, le lieu
du point M esl visiblement une cissoïde de droite el de cercle.
Solutions analogue MM. Mai Gcbsdi C. Laedebick, à Rouen : J. Marchai ; G. A. Podiluart, h Joigny.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
École des Mines de Saint-Etienne (1894)
41. — Etudier les séries dont les termes généraux sont
/ 1 \i-2-3— » r a _j_ „ | » ,i + 3
La -+- n — I J in- — I
42. — Etant donné y = arc sin (3œ — 4.<- . calculer .<•' .
Même question pour la relation <i — e .r — v 2 = 0.
43. — Séparer les racines des équations :
,'•'• + ix + a = 0, e< — .c- = 0, x'° — a;3 + 2x —1=0, tg x — 2x — I = 0, x>
x° — I0o2a^ + 562a;— I = 0.
2x2 + j; -+- 1 =0,
44.
Variation îles fondions «'
45. — Sachant que [x — i)3(x — 2)i(x2 + x + i] est la dérivée de o(x), que peut-on dire de o{x)1
Qu'arrive-t-il si 1 est racine de a ?
i
46. — Valeur de (tg a-) J pour x = 0.
IA • • • 1 ■ J J "''" + ''■'' + ''
47. — Dérivée d ordre n de — : ;
-x - + :..: + y
Construire les courbes :
48. - a y x- - ,,- _ , .,- + ,/■■■) + .,■- — y- -
t ' — 2
49. —
50. — y1 — x\x — f ,i = 0,
51 . — — x3 — y3 = 0.
52.- [x — y] .n-w-+\)= 1
53. — sin x + Ly) = k,
54. — y = tx,
l t-h\
Lu. '
56. -
COS M
2 — sin2 u> '
57. -
p = sin 2(>) + 2 sin w
58. -
;-
cos 2io = — - — .
59.
60. -
2 /cos 2a>
cos- 10
1 — cos u>
(« — *)(* — *)
61. — Lieu des centres des coniques passant par trois points et ayant un a\e parallèle à une droite donnée.
62. — Lieu des pieds des normales parallèles à une direction donnée aux coniques xy = À.
63. — On donne le foyer d'une hyperbole, une asymptote et une tangente ; construire la courbe.
64. — Exprimer qu'une conique a un sommet sur l'axe des
65. — Equation générale des coniques ayant un foyer sur Ox et l'autre sur 0;/.
66. — Construire une conique connaissant un foyer, deux points et l'excentricité.
67. — Lieu des centres des hyperboles équilatères passant par un point et admettant pour directrice une
droite donnée.
68. — On donne une conique et une droite, trouver le point de la droite qui est le plus rapproché de la
conique.
248 QUESTIONS PROPOSÉES
69. — Equation générale îles coniques dont on donne une asymptote, un point de la tangente au sommet
et la somme des carrés <\r< axes.
70. — On donne une ellipse rapportée à ses axes, ner une tangente i e I k- que le point de contact soit le
milieu du segment i jh i - entre les axes.
71. Equation générale des coniques tangentes à une droite el pissant par 'rois points.
72. — Equation générale des coniques tangentes aux deux axes, supposés obliques, el ayant un point donné
entre.
73. — Lieu des point- d'où I on peul mener à une parabole deux normales parallèles à deux diamètres con-
jugués d'une ellipse.
74. — On donne deux cercles égaux ; lieu du sommet d'un angle droit dont les cotés sont respectivement
tangents aux deux cercles.
75. — Equation générale des ellipses admettant un loyer donné et un sommet de l'axe non focal également
ilouné. Lieu des sommets.
76. — Plus court»! distance de l'axe des 3 à la droite
■v — 1 y —
2 3
77. — Démontrer que les plans passant par les arêtes d'un Irièdre et perpendiculaires aux faces opposées se
coupent suivant une même droite.
QUESTIONS PROPOSEES
450. On considère toutes les coniques ayanl un loyer F donné el tangentes à deux droites Gxes a et b.
Montrer que les directrices de ces coniques relatives au loyer F passent toutes par un même point.
Déduire de là la construction de la conique particulière du faisceau pour laquelle le rapport des distances du
loyer fixe au centre et à la directrice est donné.
]■]. (tiniN collège Stanislas).
451. - On donne la base el le périmètre d'un triangle variable. Trouver le lieu du point de la bailleur
qui est à une distance de la base égale à l'un des deux autres côtés.
452. — Deux paraboles égales onl leurs axes rectangulaires. L'une est fixe; l'autre, mobile; une des cordes
coi une- passe au pied d<! la directrice. Trouver le lieu du sommet de la seconde parabole.
453. -- On donne un point A sur une droite el un poinl I! en dehors de celle droite : un
mobile va de I! en A par les segments de droites i;M et MA, avec les vitesses respectives e el c .
Trouver b s variations du temps employé.
454. On ilonne une droite et un cercle qui la COUpc; mener une tangente qui forme avec
la droite donnée el le diamètre perpendiculaire un triangle d'aire maximum ou minimum.
Lieu du poinl de contact quand la circonférence a son centre lixe et que son rayon varie.
Le Rédacteur-Gérant : 11. VUIBERT.
BAR-LE-H0C. — IIP. COMTE •JACQUET.
6" Année. N° 2 Novembre 1895
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
NOTE SI Ii L'INTEGRALE DEFINIE
par M. J. Richard,
professeur au lycée de Tours.
Les conditions pour qu'une fonction quelconque soit intégrable sont assez difficiles à établir. On
pourrait, dans l'enseignement, se borner aux fonctions croissantes (ou décroissantes), toujours inté-
grables, ou encore aux fonctions à variations limitées, qui sont la différence de deux fonctions
croissantes.
Je vais établir l'existence de l'intégrale pour une fonction croissante, sans la supposer continue.
J'adopterai la définition des irrationnelles de M. Tannery, ce qui contribuera beaucoup à la simplicité
de celte exposition.
I. — Soit f(x) une fonction croissante dans l'intervalle a, b, et soient des nombres
", .z'i, Xi, . . . , .(.'„_4, b,
tels que a <. xt < x3 < x3 ••• < x„_, < b ;
on aura ainsi f{a) < f{xt) < f{x3) < ■•• < /'(.r„_,) < f(b)
el, par conséquent,
(x, — a)f(a) + (x2 - ,r, ffa H H (b — ar„_0A^-i) < (*i — «)/ï*0 H H (6~ »»-i )/"(*) •
Le premier membre S(xy — x1 , /' a , s'appellera une somme inférieure, le second
- 'V — 'V i/ ', sera une somme supérieure, et l'inégalité précédente signifie qu'une somme infé-
rieure est plus petite que la somme supérieure relative au mémo mode de décomposition en intervalles
partiels de l'intervalle considéré [a, b).
II. — l ne somme inférieure augmente par la subdivision des intervalles; une somme supérieure
diminue.
En effet, si l'intervalle (xp_t, xp) est remplacé par les intervalles limités par
' h •!> -.îi • • • i ~-q— 1» Xjj,
le terme (x;j — x1>_i)f(x1^i), qui peut s'écrire
(?,— a^OAav-O-r-^ — 5i)A*^) + (S3 — àîA*?-*) H !" (xp — ^s-OA^-i).
est remplacé par la somme
(S. -^.OA^-O + & - 5,)Aï.) + (ïa- y/'(y + '" + (*,— 6^-t)A6, . ■
qui est plus grande, parce que l'on a
250 GÉOMÉTRIE A.NALYTIQI l.
III. /'//•- wmme sup toujours plus grande qu'une somme inférieure quelconque.
Soient, en effet, deux modes de décomposition, a, x,, rs, . . , . b el a, \t, ; ; t, b;
somme supérieure relative au premiei i somme inférieure relative au second m
Considérons le mode il'- décomposition obtenu en rangeant par ordre de grandeur croissante les
i, bres ". '•,. xî} .... ar„_i, \i} '- \n :■ b, el soienl S el s' les sommes supérieure •■( inférieure
relatives a ce troisième mode : on aura, d'après ce qui pn
S, > S' > s' > .v, :
donc S > s».
IV. Sj ui des intervalles c ,. a est inférieur à , la différence entre la somme inférieure et
lu somme supérieure relatives à ce mode est plus petite numériquement que t[f h — /' " .
I ii effet, cette différent i
I- f(x, *-*,) + ••• + [f{b)-f(x„ ,)](>-*„_,);
. Ile esl donc inférieure à
ou \f{b\ I a
V. — // existe un nombre .1 compris entre une somme inférieure et une somme supérieure quelconques,
et différant aussi peu qu'on u ut de chacune de ces sommes, sous lu seule condition 'in*1 chacun des inter-
valles de ces décompositions soit suffisamment petit. C'esl ce nombre .1 qui est l'inti grale définie.
En effet, soil « un nombre quelconque ; s'il \ a des sommes inférieures plus grandes que t, nous
mettrons * dans la première classe : sinon, nous le mettrons dans la seconde II esl clair alors que toul
nombre de la première classe esl inférieur à loul nombre de la seconde classe. D'après la définition des
nombres irrationnels, ceci définil un nombre .1, lel que 1rs sommes inférieures ne peuvent jamais sur-
passer .1, mais peuvent surpasser tout nombre inférieur; des théorèmes III el l\ résulte que 1
sommes supérieures sont toutes plus grandes que J, mais qu'il y en a de plus petites que toul nombre
supérieur à J. En outre, le théorème IV fait voir que la différence entre .1 el une somme quelconque,
dont les divisions sont plus petites que . esl plus petite que - /' b f(a .
VI. — Si la fonction /'(./■) est continue pour x - b, le nombre J est une fonction de b dont la
dérivée est f b .
En effet, .1 b !-//, .1 b esl compris, comme on le voit facilement, entre hf(b et h) b : h . et
par suite > qui est compris entre / b) el f(b + h), a pour limite f(b), si f(x) est
continu pour i b.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
405. — On consù tiques ■ irconsi à un parallélogramme et tangentes à une droite a, et
nande de tn uvei le lieu du milieu du segment limité sur la droite a par les points de • onlaci de celte
faisceau qui la touchent, dans les deux cas suivants :
I Quand la droite a se meut parallèlement à elle-mt
\uand la droite a passe par un point fixe.
Dan I p ■ cas, le lieu est uni Trouver le lieu des sommets de celle conique, quand la
direction de a varie, ■ ' le lieu de ses foyers.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 251
Dans le second cas, le lieu est une cubique à point double. Construire cette courbe. Trouver pour
quelles positions du point fixe donné elle se décompose en une droite et une conique.
Il est naturel de prendre pour axes les parallèles aux côtés du parallélogramme menées par le
centre de celle figure, bien que les axes ainsi choisis soient obliques. Ce n'est d'ailleurs pas une com-
plication bien grande qui s'introduit ainsi, même dans la recherche du lieu des sommets et du lieu îles
foyers.
Nous désignerons alors par 2a et 2// les longueurs des côtés du parallélogramme; les équations
xs — a* = 0 et y- — b- = 0 représenteront deux coniques impropres passant aux quatre sommets
du parallélogramme, et, par suite, l'équation générale des coniques du faisceau sera, dans le système
d'axes employé,
(1) x2 — as + )>(i/2 — b-) = 0.
Considérons alors une droite A, quelconque ; les coniques du faisceau tracent sur celte droite une
involution dont les deux points doubles sont justement les points de contact de la droite A avec les
deux coniques du faisceau qui la louchent ; le milieu du segment limité par ces deux points est le
point central de l'involution, c'est-à-dire le conjugué du point à l'infini sur la droite; on déterminera
donc ce point en cherchant l'intersection de la droile A avec la conique du faisceau qui admet la
direction de a pour direction asymptotique. Soit ux-\-vy +u> = 0 l'équation de la droite A; les
paramètres de celle droite sont u. — u, et, en exprimant qu'ils vérifient l'équation aux directions
asymptotiques de la conique (1), on obtient
u2 -i-Xu2 = 0;
par suite, le point demandé est à l'intersection de la droite a avec la conique
(2) u2(x2 — a") — v-[)j- — b-) = 0 .
Cette solution esl entièrement géométrique. On peut en donner une autre qu'il est d'ailleurs
intéressant de connaître. Déterminons l'équation aux ordonnées des points de rencontre de la droite
ux -+- vy + w = 0 avec la conique (1) ; nous aurons d'abord x = ; ; puis
(«;/ -f- w)3 — <i2u2 -+- mi-(ij- — b2) = 0,
ou (i>2 -+- '■m2);/2 -+- %vwy -H io2 — a2a2 — *)M2u2 = 0 ;
nous devons exprimer maintenant que celte équation admet une racine double, e'est-à-dire que ses
deux dérivées partielles, par rapport à y et par rapport à la variable d'homogénéité, ont une racine
commune ; nous avons ainsi simultanément
(u2 + hj?)y -r vw = (J,
muy -+- te2 — a2u2 — \b2v- = 0 ;
or cette valeur de y est l'ordonnée de l'un ou de l'autre des points de contact; nous aurons donc les
deux valeurs de y en éliminant À entre les deux équations précédentes. Ces nombres sont donnés par
l'équation
uirt/2 -+- (ir2 — a'2u2 -+- bh)3)y + b2vw = 0.
L'ordonnée du point milieu des points de contact est
u2 u2 — //-r- — (/•-
?/ - 2(vë
on déduit de là »'2 -+- 'H.wvy — a2w2-f- b2c2 = 0,
ou (w -+■ vy)2 — vhj2 — a2u2 -+- b2v2 = 0,
et, par suite, en tenant compte de l'équation de la droite a,
u2[x2 — a2) — v2[ tj2 — b2 = 0.
C'est l'équation de la conique (2).
GÉOMÉTRIE AY\n riQl I.
1° Si a s léplace en restant parallèle à elle-même, u et v ne varient pas, el le lieu demandé esl la
conique 2 elle-même.
Quand la direction de a vai tique 2) engendre toul le faisceau donné el il vaut autant
. a l'équation I .
/ sommets. — Désignons alors par x onées de l'un des sommets de la
conique I ; le coefficient angulaire de la tangente en ce point esl — y ou — -— i celui du
en exprimant que ces deux coefl - igulaires
7
rayon qui joint l'origine au somn
vérifient la c lilion d'orlhogonalité,
1 -i- mm'4
turons l'équation quadratique des a
(À — i)xy — ~"f — x1) eus 0 = 0.
Dès lors, nous n'avons plus qu'a éliminer X entre cette équation <'t l'équation -1 pour obtenir le
lieu des sommets. L'élimination esl linéaire, immédiate, '■! donne le résultat suivant :
(3) -- 2ry cos 0 -h y'2} — o! xy — y1 cos 0 - h- ., - <_•"- 6 — a y = 0.
équation représente une quarlique circulaire qui a l'origine pour point double el pour centre
et qui passe aux points a l'infini sur
les axes; les asymptotes correspon-
dantes sont les axes eux-mêmes.
D'ailleurs l'équation a été Irouvi
la forme
-
— Ir .r X COS 'I + y) = 0,
- cette forme, on
immédiatement que le lieu pas
quatre sommets du parallélogramme,
aux points de rencontre il' -
côtés parallèles à < lt/ avec la perpen-
diculaire 1 1 menée par le point 0,
el aussi aux points de rencontre des
deux côtés parallèles à Ox avec la
perpendiculaire à i la; ; enfin m
ration du plan en régions est immé-
diate l a ''"in be estalors tisée à cons-
truire fig. I l es t ii-
■ sont rectangulaires : sont
les bissectrices des di;
parallélogramme. Enfin il esl facile de
discuter 1rs intersections de cette
coui be avi c une droite qui tourne
autour du point 0, ;/ = tx.
Lieu i ' ; - L'équation tangentielle de la conique l esl
ir-
h-T-- =0,
et, par suit aux coefficients les tangentes menées par le point x, y esl
0,
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
253
ou (bW -+- a-l — lxl)u- — 11 xijuv -+- {b-l + aa — ly2)v- = 0.
Nous exprimerons que le point [x, y) est foyer, en identifiant celle équation avec l'équation des
[m iiu I s cycliques
nous obtenons ainsi
h-l- -+- a-") — ).x-
ws — 2md cos 0 -
Xxi/
0;
cos 0
b2l
■w
et nous n'avons plus qu'à éliminer X entre ces deux équations; cette élimination est encore immédiate
et linéaire et conduit à l'équation suivante :
(x2 cos 0 -|- xy — a- cos Q)(xy -+- y- cos 0 — lr cos 6) — arb2 cos2 0 = 0,
ou
(4) xy{x cos 0 + y)(x ■+- y cos 0) — h- cos (ix(x cos 0 -+- y) — a- cos ()y(x -+- y cos f') = 0.
C'est l'équation d'une quartique ayant l'origine pour point double et pour centre et dont les
asymptotes sont les axes
et les perpendiculaires aux
axes menés par le point O.
En adjoignant à ces re-
marques la séparation en
régions donnée par la pre-
mière forme de l'équation
et la recherche de la posi-
tion de la courbe par rap-
port aux deux asymptotes
x cos 0 + ;/ = 0
et x -t- y cos 6 = 0,
on pourra tracer la courbe
sans difficulté (fig. 2).— Ici
encore les tangentes à l'ori-
gine sont les bissectrices
de l'angle des diagonales
du parallélogramme, et la
discussion des intersec-
tions de la courbe avec une
droite passant à l'origine,
y = tx, est très facile.
2° Lorsque la droite i passe par un point fixe, le point du lieu est déterminé par les deux équations
u(x — a) -t- v(y — p) = 0,
u-(x2 — a2) — v~(y'2 — b2) = 0 ;
on obtient le lieu de ce point en éliminant u et v entre les deux équations ; on trouve ainsi la cubique
(5) (x°- - a?)[y - p)2 - (y2 - b2)(x - a)2 = 0.
Cette courbe a un point double, le point (a, p) ; elle est donc unicursale. En coupant par une droite
variable passant au point double, y — p = t{x — a), on obtient de suite, pour .r et y, deux expres-
sions rationnelles,
I aH* + {ta — P)s — 6a
(6)
2<(<a— P)
a-l2— (fa — fi)2 — b\
2(/«-P)
25 1
GÉOMÉTRIE VNALYTIQ1 I
nous servirons concurremmenl des équations 5) el 6 pour construire cette courbe. L'équa-
tion (5) nous montre immédiatement que la courbe passe aux quatre sommets du parallélogramme, et
qu'à l'extérieur de cette figure^ il n'y a aucun poinl du lieu contenu dans les régions comprises entre
deux côtés parallèles : celte équation nous monl n outre que les directions asymplotiques sonl Oar,
;-'■ — ■/.;/ = 0, c'est-à-dire les parallèli s aux côtés du parallélogramme et la droite qui joinl le
centre au poinl donné.
Les équations 6 nous eussent donné aisémenl ces derniers renseignements; elles vonl nous en
donner d'autres. Cherchons les
conditions pour que la courbe
rencontre les axes de coor-
données, Ox el Oy : il faut
pour cela que les deux équa-
tions du second degré eu /.
y = i), x = 0, aienl leurs
racim s réelles, ce qui exige
que les inégalités
a- B«
-,-fr-KO
n- li-
;-+-! > 0
soient vérifiées. Construisons
alors les deux hyperboles con
■lî
juguees -
\ = 0 ri
r
jï-Ji + l =0 fig. 3 : la
première divise le plan en
trois régions, el dans la ré-
gion de l'origine, la fonction
Fig. 3 I V"
— — f- — \ est négative ; la
il- lr
seconde divise de même le plan en trois régions, el dans la régi le l'origine la foncti sorrespondante
./•- if1
— — jrj-f- 1 es! positive; cela fail en tout cinq régions; il faudrail que le poinl ■>. 8J fûl dans la région
qui contienl l'origine pour que les deux conditions indiquées fussenl réalisées. Nous n'examinerons
qu'un cas, le cas où le poinl P esl dans le premier angle des axes, à l'extérieur du parallélogramme,
à l'extérieur de la première hyperbole et à l'intérieur de la seconde; alors on a * > n, B > b,
/,-
1<0 et
^1<0'
el ces inégalités se réduisenl à
?>/',
Les asymptotes parallèles aux axes s'obtiennenl en faisanl i 0 dans y el
t ~ oc dans a : on a ainsi
il = — — — il x = .
el l'on \ érifie de suite que
l> < y <ï, « < x < a ;
ces inégalités permettenl de placer 1rs deux asymptotes. Pour / infinimenl petil el positif, x esl positif
el l'y de lac be est supérieur à celui de l'asymptote ; pour t infiniment petit et négatif, les choses
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
contraires ont lieu. Si / esl infiniment grand et posilif, y est négatif et l'a de la courbe esl moindre que
celui de l'asymptote ; si t est infiniment grand et négatif, c'est le contraire qui a lieu. On a ainsi aisé-
ment la disposition de la courbe par rapport à ses deux asymptotes.
La troisième direction asymptotique correspond à t = — et le rapport
se réduit, pour
cette valeur, à — ; on obtient l'ordonnée à l'origine de l'asymptote correspondante en cherchant la
a
0 . . o2V-—b-y.-
limite de y — x quand / tend ver
est m
on trouve ainsi
w-v — b-y.
■i-,:-;
et l'équation de l'asymptote
0;
k =
cette droite passe entre l'origine et le point ( — a, — 6). Il est inutile de chercher autre chose : en
se rappelant que la courbe ne peut rencontrer chacune de ses asymptotes qu'en un point à distance
finie et que le point a, 3j est un point double à branches réelles, on peut, avec tous les résultats qui
précèdent, tracer immédiatement la courbe. Pour plus de précision, on peut remarquer en outre que la
courbe passe au point où se rencontrent les asymptotes parallèles aux axes.
Si nous voulons exprimer que la courbe se décompose en une droite et une conique, il faudra
exprimer qu'une parallèle à une direction asymptotique menée par le point double est tout entière
renfermée dans l'équation de la courbe, c'est-à-dire rencontre cette courbe en tous ses points. Si l'on
applique ce procédé à x — a = 0, on trouve la condition a- — a2 = 0, et la conique associée à la
droite a pour équation
[x + a)(y— P)2 — (*-» f — 62) = 0;
si l'on applique le procédé à la droite y — f$ = 0, on trouve la condition V — //- = 0, et la
conique associée à la droite a pour équation '.<-' — -/- y — 3 — x — *)\y -+- {J) = 0 ; enfin si on
l'applique à la droite ay — 3j = 0, on trouve la condition a'2 3- — //V = 0, et la conique associée
à cette droite a pour équation
2ji/ — i.r — xy — k 2if3 — '}.c — ai/) = 0,
' i-* '
¥
On voit donc que la cubique ne se décompose que quand le point P est situé sur les côtés ou sur
les diagonales du parallélogramme. VASNIER, lycée de- Versailles.
Bonne solution de M. Eu<r. Barré Douai!. Ont traité la question : MM. Pelussieo (Lyon); F. Pégorier, répétiteur au collège
de Cette.
Solution géométrique — 1" Le procédé que nous avons indiqué pour déterminer sur une droite
quelconque A le milieu du segment limité par les deux points de contact de cette droite avec les coniques
circonscrites au parallélogramme et touchant la droite, est entièrement géométrique et fournit immédiatement et
sans calcul le premier lieu : c'est la conique du faisceau qui
admet la direction de A pour l'une de ses directions asymp-
totiques.
Le lieu des sommets de cette conique, quand la direction
de A varie, est le lieu des sommets des coniques du faisceau.
Pour déterminer l'ordre de ce lieu, cherchons le nombre des
-mi, mets qui sont situés sur une droite quelconque u. A cet
effet, considérons un point M pris n'importe où sur cette
droite et déterminons le point M' conjugué de M par rapport
aux coniques du faisceau ; c'est le point de concours des deux
polaires de M, m et m', par rapport aux couples de droites
AD, CD et AD, DC. La droite MM' est alors la tangente à la
conique du faisceau qui passe en M, en ce point même.
Quand M décrit la droite u, le point M' décrit une hyperbole
dont les asymptotes sont parallèles aux côtés du parallélo-
gramme; le faisceau m qui projette celle ponctuelle du point à l'infini sur AD tst homographique à la série M ;
256 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
la ponctuelle du premier ordre M. el la ponctuelle du second ordre M' sont donc rapportées homographiquement
l'une à l'autre, et, par suite, la droite MM' engendre un faisceau de rayons au troisième ordre donl u est un
raj "M di
D'autre part, la droite MM perpendiculaire a OM enveloppe une parabole donl m est la tangente au
sommet; elle engendre donc un faisceau de rayons «lu second ordre dont m est un rayon simple. Les deux
i\ mit six rayons communs dont deux coïncident avec » : par suite, il y a qu Lire positions du point M
pour lesquelles les deux rayons MM' et MM, coïncident ; il y a donc quatre sommets situés sur la droite i. I e
lieu ,1e- - si ainsi une courbe du quatrième ordre.
Il \ a deux sommets a l'infini qui sonl en évidence ; ce sonl les point- à l'infini sur Al! et AD : car on peut
i uple de droites Al;, cl) comme un,' ellipse infinimenl allongée donl les deux s U du grand
it à l'infini sur AI'.: les deux autres sommets sont les points de rencontre de \l'. el CD avec la perpen-
diculaire a Al; menée par le point n : i choses se répètenl pour l'autre couple AD, BC. s, maintenant
on considère un,- conique imaginaire de seconde espèce ayant une direction isotrope pour direction asymptotique,
on sait que ses sommets sonl a l'infini au point cyclique correspondant. Les deux autres points a l'infini -ont donc
IX point- I et .1.
Enfin il est évident n priori que !<■ point 0 est un centre du lieu et il on résulte, on particulier, que les
asymptotes passent en <». Il y a des coniques du faisceau qui mit pour soi ils les points A. B, < , I'. ces
point- font ilono partie du lieu. Considérons enfin, pour terminer, la conique composée des deux diagonales
ai el BD ; ses quatre sommets sonl confondus en 0 dans les directions des deux bissectrices de ces droites ; par
conséquent, le point i> esl un point double du lieu, et les tangentes en ce point -nul les deux bissectrices des
diagonales. Nous avons retrouvé ainsi toutes les particularités du lieu dos sommets.
Passons maintenant au lieu des foyers, si nous menons par l'un des points cycliques, I. une droite quel-
conque \j, elle esl tangente à >\vn\ , 'unique- du faisceau ; il y a donc quatre tangentes issues du point .1. '-t. par
suite, quatre foyers situés sur I >. lien résulte que le lieu une courbe du quatrième ordre, si le
point I n'est pas sur le lieu. Or comme il n"\ api- de parabole propre dans le système, pour aucune position
de [pi la tangente issue de .1 n'est à l'infini; le point I n'est dune jamais foyer. Il \ a bien deux paraboles
impropre- dans le système, les couples Ail, CD el Al), BC ; mais, pour chacune d'elle-, la droite de l'infini toul
entière est un lieu de foyers ; cette droite s'élimine, ne fait pas partie du lieu précédent, et 1,- point 1 n'es
sur ce lieu.
Les points à l'infini de celle quartique résultent immédiatement de la considération des deux paraboles
impropres assimilées à des ellipse- infiniment allongées. Si l'on considère, par exemple, le couple AU. CD comme
une ellipse de ce genre, le- foyers sont à l'infini sur la direction AU et sur la direction perpendiculaire. La
quartique a donc pour directions asymptotiques les côtés du parallélogramme el les deux directions perpendi-
culaires.
L'origine étant un centre évident, les as\ mptotes p tssenl par le point 1 >. Enfin la considération de la conique
impropre, réduite aux deux diagonales, nous montre encore que le point (I est un point double el que les
tangenti - i n ce point sont les bissectrices de l'angle des deux diagonales.
2 l'om h ouver le second lieu, appelons I» le point •/, -. , autour duquel tourne a. Sur chaque à
issue du point I', il y a un point du lieu autre que le point I', en dehors du point à l'infini; mais |,< point a
l'infini décrit la droite de l'infini, el clic droite, qui ne fait d'ailleurs partie du lieu à aucun titre, s'élimine
d'elle-même. Cherchons combien de fois le point signalé vient au point U ; il suffit, pour cela, d'envisa
conique du faisceau qui passe en I'. ci de mener par ce point les deux parallèles aux directions asymptotiques
ique : ces deux droites donnent toutes deux le point U comme point du lieu, et ce sonl le- seules ; ce
sont d'ailleurs les deux tangentes en ce point. I.e lieu esl donc une cubique qui admet le point I' comme point
double.
Ce point double est è. tangentes réelles ou imaginaires suivant qu'il est dans les régions du plan par où
passent les hyperboles du laisceau ou dans celles qui -ont recouvertes pu le- ellipses du faisceau. Ces diverses
régions se reconnaissent immédiatement.
Enfin il e-t évident que les points A, I',, C, U tout partie du lieu, ainsi que le- points à l'infini sur les côtés
,lu parallélogramme. Si enfin on mène la droite OP, l'un des points doubles ,],• l'involution déterminée sur celle
droite esl le point 0; l'autre esl le point conjugué de 0; il e-t à l'infini, et. par suite, le poinl du lieu situé
sur OP esl le point à l'infini de celle droite. Nous connaissons donc les trois direction- asymptotiques.
Il est visible que ce lieu ne peut s,, décomposer que -'il y a une droite passant au poinl U point double
pour laquelle l'involution tracée par le faisceau ail ,1e- points doubles indéterminés. Cela exige que le point I' -oit
sur l'une des tes communes aux coniques du faisceau. I.e véritable lieu est alors une conique passant
au point P.
I [ 1
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 2o7
411. — On considère une parabole et un point A; on mène une droite quelconque D et on joint tes
points de rencontre <!<■ cette droite avec la parabole an point A.
1° On demande l'équation de tu droite D' qui joint les deux autres points de rencontre de ces droites
avec lu parabole.
2° Ni lu droite I) tourne autour d'un point fixe P, /" droite W tourne autour d'un point /ire P'.
Trouver les coordonnées de P connaissant celles de P'.
it° Quand le point P décrit un cercle, le point P' décrit une conique. Lieu des points A pour lesquels
celle conique est une hyperbole équilatère.
•4° Pour quelles positions du point A celle conique est-elle un cercle '.'
Lieu de ces points quand le rayon du cercle varie seul .
1° Prenons pour axes des x et des y l'axe de la parabole et la tangente au sommet et désignons par
'/- — 22^a; = 0 l'équation de celle courbe, par a et (3 les coordonnées du point A, et par
L) = ux -+- vij -t- w = 0, D' = u'x -+- o'y -+- ir' = 0
les équations des deux droites I) cl I)'. Parmi les coniques qui passent aux points de rencontre de la
parabole et des droites D et D', il doit s'en trouver une qui se réduise à deux droites se coupant en A ;
nous aurons donc les relations qui existent entre les droites D et D' en exprimant que, pour une
certaine valeur de A, la conique
l{y'2 — %px) -t- DD' = 0
admet pour point double le point A, c'est-à-dire que les trois dérivées partielles de la fonction
précédente sont nulles pour x = a, y = p. Posons alors
p = wj. -+- v'p ■+■ u\ P' = u'-x -+- u'p -+- w' ;
nous aurons de suite, en procédant comme il est indiqué, les relations qui suivent :
— 2pX + uV ■+- u'P = 0,
2Xp + uP'-+-»'P = 0,
— 2/Aa + wï" -h iv'V — 0 ;
en les multipliant par x, p, 1 et ajoutant les résultats obtenus, nous trouvons une nouvelle relation
X(pJ — 2jO*)-r-PP' = 0.
Rien n'est plus facile alors que d'avoir u', o , w' en fonction de u, v, w : il suffit de tirer P' de
cette dernière équation et de porter dans les trois autres; nous obtenons ainsi :
f O'u' = 2pP-|-(P8 — 2pa)w,
(i) ev = — sap -+- (f- — 2pz,v,
( OV — 2/wP -+- {¥- — 2pa w,
équations où 8' désigne le facteur — ■ Nous trouverions de même, en éliminant P, les valeurs de
u, v, w en fonction de celles de u', v', w' ; elles sont fournies par les mêmes expressions algébriques,
I Du = 2pP' + (ps_ 2pa)u',
(2) j Do = — 2PP' -+- (fp- — 2j?a)i/,
' (lie — 2/)xP' -+- (fi2 — 2py.)u:',
et ceci nous montre en passant que la relation qui lie les droites I) et D' est complètement réciproque,
c'est-à-dire que ces droites sont accouplées involutivement.
2° Soient alors .r, y, z les coordonnées du point P autour duquel tourne la droite t) : les c -
données de cette droite sont liées par la relation ux -hvy -+- wz = 0, et, d'après les équations 2;,
GÉOMÉTRIE AN W.YIhjl I.
cette relation esl équivalente à
2P /'.'■— .-y 4-/'^:,, H- ■''/— -/'* nx—ri/ — ir'z = 0;
mais celle-ci étant linéaire en exprime que la droite I' tourne autour du point fixe P donl
-
+ 2iH,
.■•II. .'
: - -Jll. ]
en désignant par II la fonction linéaire px — $y-*-p*z et par ùj un certain facteur, quelconque
d'ailleurs. Un calcul complètement semblable, appliqué aux équations 1), donne les coordonnées du
P en fonction de celli - du point V ; nous trouvons ainsi des équations toul à fail pareilles aux
équations (P'),
0,3: = (p* — 2 2 1 ! . ,
0,y = (.6S — 2/>%'h-2PH', P
0,i = p» — 2pt)2 --II. N
et dans lesquelles 11 désigne la fonction linéaire ^i — Py'-\-pxz'.
3 Soil a -' -'"/: — c;2 = 0 le cercle décril par le point F: nous aurons le lieu
spondant décril pai le poinl P* en portant dans cette équation les valeurs que les égalités P
fournissent pour a-, </. : : aous obtenons ainsi, en désignant par K. pour abréger, le nombre y~ 2pa,
K- .11 lv, J.ll -2a(Ka/+2aH K: 2H 26(Kj/ - J-ll > K; 2H K: _<ll-' = 0:
le lieu du poinl P esl donc une conique. Les directions asymptotiques de celte conique sont fournies
par l'équation
: (K + ~->*p)x — 2*i.</ K 2p , -r?'1— -" K 2sp)x— 2afty 1
— 26[(K — 2 _ i -:,;- = 0,
et iinii> exprimerons que c'est une hyperbole équilatère en annulant la somme des coefficients de ars
et de yi; nous sommes ainsi conduit a l'équation
K-i-2i-7 J + (K — 2i'-)s -i- 4a- - ; -', i : 26[4/>*p — 2p(K- -
-+- c[A]f- + 4?!) = l).
En ordonnant cette équation par rapport aux puissances décroissantes de K, et en posant
C = a! _ on obtient aisément l'équation plus simple
:; K; _ l ps)C = 0.
Lion du lieu demandé; ce Heu est une quartique qui admet un point double
à l'infini, dans la direction Oc; les 1 ingi ntes en ce poinl sont imaginaires : les autres directions
asymptotiques sont imaginaires; par suite la courbe est fermée. Elle rencontre la parabole en six
points ; 'ii quatre sonl sui le cercli donne, les deux autres sui la directrice : ces courbes onl en outre
deux j il- communs a l'infini sur o.r. Enfin I >uj ncore ce lieu en quatre autres points qui
rallèles ii l'axe de la parabole men - points de contact des tangentes a la
parabole issues du centre du cercle.
4 Pour que le lieu du poinl I' soit un cercle, il faut que les < [ficienls de r- et de y
[ue le coefficient de xy soil nul. Les deux équations obtenues ainsi, el ordonnées par
rapport aux puissanci - Les de l\. se ramènent aisémenl aux équations simples
h ;. -.-I,: I r p3 y C t>,
K i lr;X. - 0.
,1 les équa léterminenl le point A: chacune de ces équations représente une
courbe du quatrième degré : il j a donc lt'> positions du point A pour lesquelles la conique qui corres-
pond i le. Parmi ces poil ni .à l'infini, quatre sont à l'intersection
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
259
du cercle et de la parabole; ces onze points sont des solutions impropres; il y a enfin quatre points
communs situés sur les droites (32-i-p2 = 0. Il reste donc une solution véritable.
Pour avoir le lieu du point A quand le rayon du cercle varie seul, il suffît d'éliminer C entre les
deux équations précédentes. On obtient ainsi le lieu total K;!+|)!)[p(i — a)-i-p($ — 6)1 = 0, c'est-
à-dire la parabole donnée, K = 0, les diamètres menés par les points de contact des tangentes iso-
tropes, i2-\-p- = 0, et l'hyperbole d'Appolonius du centre du cercle, du point [a, b .
Solution géométrique. — 1° et 2° Il résulte des propriétés géométriques de la polaire que les droites
U et D' se coupent sur la polaire du point A, H, et qu'une droite quelconque issue de ce point coupe ces deux
droites en deux points harmoniques par rapport au point A et au point qui est sur H. La transformation de
figure indiquée dans l'énoncé est donc une homologie particulière, dans laquelle A est le centre d'homologie,
II l'axe d'homologie, et telle que la parabole se transforme en elle-même.
Si la droite D tourne autour d'un point P, la droite correspondante D' tourne autour du point correspon-
dant P'; ces deux points sont alignés avec le point A ; enfin on
sait que si l'un de ces points décrit un cercle, l'autre décrit une
conique dont les points à l'infini correspondent aux points de ren-
contre du cercle avec la droite de son plan qui est l'homologue de
la droite à l'infini situéedans l'autre plan. Or la droite qui corres-
pond à la droite de l'infini est la tangenle parallèle à H ; elle coupe
le cercle donné en M et N ; les directions asymptotiques de la
conique correspondante sont donc AM et AN.
3° Pour que la conique correspondante au cercle (C) soit une
hyperbole équilatère, il faut que le segment MN soit vu du point A
sous un angle droit, c'est-à-dire que le cercle décrit sur MN comme
diamètre passe au point A. On aura donc le lieu de ce point de la
façon suivante : sur chaque sécante au cercle (C), tangente à la
parabole, on décrit un cercle ayant pour diamètre la portion inter-
ceptée par le cercle (C), et on prend les points de rencontre de ce
cercle avec le diamètre conjugué de cette tangente ; on obtient deux
points dont le lieu e>t le lieu des points A pour lesquels le cercle (G)
est transformé en hyperbole équilatère. Parmi ces tangentes, deux
sont isotropes; pour elles le cercle décrit sur MN comme diamètre
se réduit à la tangente MN et à la droite de l'infini ; l'un des points
de rencontre va donc à l'infini deux fois, dans la direction Ox, et les deux asymptotes sont les diamètres des
tangentes isotropes, y2 -h p2 — 0. Le lieu est donc du quatrième ordre. Il est évident qu'il coupe la parabole
aux quatre points de rencontre avec le cercle (C) et aux deux points de contact des tangentes isotropes. D'autre
part, le cercle décrit sur MN comme diamètre coïncide deux fois avec le cercle (C), quand la tangente passe au
centre de ce cercle ; donc le lieu coupe encore le cercle en quatre points situés sur les diamètres correspondant
à ces tangentes.
4° 11 nous reste à chercher dans quels cas cette conique est un cercle ; il faut pour cela que les deux droites
AM et AN soient deux droites isotropes, c'est-à-dire que le point A soi! l'un des centres des cercles de rayon
nul du faisceau linéaire déterminé par le cercle w et la tangente BC à la
parabole ; le point A doit donc être sur la perpendiculaire abaissée de u
sur la droite BC et de plus il doit être l'un des points doubles de l'invo-
lution qui a pour point central le point D et pour éléments conjugués les
points de rencontre du cercle u avec le diamètre uA. Pour un cercle
donné w le point A est donc à l'intersection de deux lieux : le premier
lieu est le lieu des points de rencontre de chaque aboie
avec la perpendiculaire abaissée du point u> sur la direction conjuguée :
le second lieu est le lieu des points doubles des involutions déterminées sui-
tes diamètres du cercle <u par les systèmes de cercles dont w fait partir et
dont, à chaque fois, l'axe radical est la tangente à la parabole perpendicu-
laire au diamètre nt< ne . s le cercle co.
Le premier lieu est bien connu : c'est l'hyperbole d'Appolonius du point A. Il est d'ailleurs facile de le
260 CONCOl RS DE 1893
directement : car le faisceau des diamètres, AB, est homographique à celui des directions conjuguées .
en outre le faisceau \ est rectangulaire au faisceau des directions conjuguées ; donc les deux faisceaux > ■■ \ el
\i; sont homographiques ; par suite, le lieu de A est une conique qui passe en ui et au point à l'infini <ur Qx :
il est ,111 surplus évident qu'elle passe aux pieds des normales abaissées de m <nr la parabole ; donc cette conique
coïncide avec 1 hyperbole d'Appolonius du point <■>.
Ce lieu est indépendant du rayon du cercle <•>: donc c'est le lieu du point A, pour lequel la conique corres-
pondanle au a un cercle, quand le rayon du premier cercle varie.
Quant au second lieu, c'est une courbe du troisième ordre qu'il sérail Facile d'étudier géométriquement.
Mais cela est sans intérêt pour nous; il nous suffit de constater que les points A pour lesquels la conique
correspondante du si un autre cercle ne se présentent pas ici de la même façon que dans la première
: ils sont ici l'intersection d'une conique et d'uni' cubique qui passenl toutes deux au point <■■.
\ lu la queslinu : M. E. Barré l>
ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE Conc -s de 1895/
Physique. /'
430. / h calorimètre à glace contient de l'alcool dont on provoque l'évaporation par le passage d'un
courant d'air pris à 0°. On demande quelle quantité d'air il faut faire passer à travers l'alcool pour en
évaporer I gramme : et quel poids de glace est formé par celte évaporalion.
Chaleui de fusion de la glaci ......
Chaleur de vaporisation de l'alcool à 0" 230'
Tensi le vapeui de l'alcool à 0 12 ." de mercure
Di nsité de rapeui de l alcool 1 ,59
Qu'arriverait-il si le courant d'air était chaud?
On doit admettre que l'air, en barbotant dan- l'alcool, se salure de vapeur. Si la pression atmos-
phérique esl Ti'iir"". le poids de cet air, supposé sec, esl donné par la formule suivante, qu'on obtient
aisément en écrivant que l'air et la vapeur se mélangent dan- le même volume,
1 760—12,7
X=i,,, MJ 378P'°08
Le volume initial <\r cel air, sec ton, est de 28 ',622.
Le poids de glace formé esl
236
»=«f = "•
Si le courant d'au était chaud, il céderait, en se refroidissant d'abord à 0°, une certaine quantité
de chaleur au calorimètre et, suivant que cette chaleui serait inférieure, égale ou supérieure à la
chaleur de vaporisation de l'alcool, la quantité de glace contenue dans le calorimètre augmenterait,
'il stalionnair i diminuerait. Le poids d'air nécessaire pour produire l'évaporation d'un
gramme d'alcool serait, d'ailleurs, toujours le même.
— ♦ —
CONCOURS DE 1895 Suite .
ÉCOLE NORM VLE SI PÉRIEURE
/ pure.
455. i In donne le trian le . o'a' :
.
x = 2p,n,
y = 10 .
5 = 10'
O, 0
3' = — 6om,
y = 4"«\
; = 10'
a, a'
X - Y".
y = 4"°,
: — 10e
CONCOURS DE 1895
261
Le point s, s' est le sommet d'un cône admettant pour plan principal le plan horizontal s', pour axe la
droite so, s'o' ; pour génératrice principale sa, s'a' et pour base dans le plan de front oa une certaine
circonférence c, c' qui est déterminée. On considère d'autre part le tore engendré par celte même circonfé-
rence c, c' en tournant autour de la verticale o.
Représenter le solide commun au tore et au cône.
(25 juillet. — Durée : 1 heures.)
ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSEES
Cours spéciaux.
Analyse et Trigonométrie.
Sur la normale à une courbe quelconque C, on porte à partir du pied m et dans la direction du
centre de courbure \i une longueur mn égale à Xp, (p représentant le rayon de
courbure et A un coefficient constant qui peut recevoir des valeurs positives ou
négatives.)
On demande :
1° De déterminer en fonction des éléments caractéristiques de la courbe C au
point m la tangente à la courbe K lieu du point n ;
2° D'écrire la condition analytique à laquelle la courbe C doit satisfaire pour que
la courbe K se réduise à une droite : examiner ce que devient cette condition dans les cas simples où X est égal
1
456
t ou a ±
B et C et la surface d'un triangle ABC
457. — Calculer les côtés, les angles
dans lequel on donne :
L'angle A = 62° 20' 3b" ;
La hauteur BH ou /( = 4332m ;
La hauteur CK ou k = 19i5"\
(25 septembre, de S h. 112 à midi.)
Mécanique.
458. — Un point de masse m est attiré vers deux centres fixes O et O' par des
forces proportionnelles aux distances respectives du point mobile à ces points fixes ;
déterminer la trajectoire du point m.
Examiner en particulier ce que devient cette trajectoire dans le cas où le point m
part du repos et déterminer dans ce cas la loi complète de son mouvement.
(25 septembre, de 1 h. 1/2 à 5 II. 1/2.)
Épure de Stéréotomie (feuille 1/2 grand-aigle).
Une tour cylindrique de 3m de diamètre, formant encorbellement sur un mur vertical, est en saillie de 2m
sur ce mur auquel elle est reliée par une trompe cylindrique telle que la projection de la courbe d'intersection
de la tour et de la trompe sur le mur affecte la forme d'un demi-cercle. Les voussoirs de la trompe s'appuient
sur un trompillon de 0m,50 de diamètre.
On demande :
1° De tracer l'appareil général de cette trompe ;
2° De faire l'épure complète d'un voussoir qu'on figurera en outre par sa perspective cavalière.
L'épure sera exécutée à l'échelle de 1/20, soit 0m,05 pour lm.
(26 septembre, de 8 h. 1/2 à midi.)
Croquis et dessin de machines.
Première partie : Croquis (feuille 1/8 grand-aigle, quadrillée).
1° Sur une première feuille, faire au crayon, à main levée, le relevé géométral (plan, élévation et coupe) de
l'un des objets placés dans la salle d'examen ;
2' Relever ses dimensions (en millimètres) et les inscrire sur le croquis.
On a accordé 1 11. i/2 pour cette première partie du travail, après quoi le modèle en relief a été retiré de la salle.
Deuxième partie : Mise au net (feuille 1/4 grand-aigle).
Sur une seconde feuille, mettre au net, à l'encre de Chine, à une échelle déterminée, le croquis précédent.
Nota. — L'échelle est laissée à l'arbitraire des candidats : elle devra être choisie assez grande pour que la feuille soit bien remplie.
L'échelle doit être dessinée dans une partie libre de cette feuille.
(26 septembre, de J h. 112 à .', It. 1/2.)
262 IMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
QUESTIONS PROPOSEES
459. — On considère le réseau de coniques ayant pour triangle polaire un triangle rectangle dont l'un des
de l'angle droil esl double de l'autre, et parmi les coniques de ce réseau on prend d'abord le système des
paraboles. ' In demande le lieu du point de rencontre de chacune d'elles avec celui de ses diamètres qui passe au
sommet de l'angle droit. On demande aussi le lieu des foyers de ces paraboles.
Parmi les coniques de ce réseau, on prend ensuite le système formé par les coniques semblables a une
conique donnée, el l'on demande le lieu du point de contact dechacune d'elles avec une droite passant au milieu
de l'hypoténuse.
Construire ce dernier lieu quand la conique variable est une hyperbole équilatère. E. Il
460. — (in considère trois coniques avant un foyer commun, !•' ; l'une, fixe, C : les deux autres variables,
r el i". tangentes respectivement à la conique [G] en des points fixes A et B, et tangentes entre elles ; et
on demande :
1° Le lieu du point de contact, H, des coniques i el r ;
2« L'enveloppe de la tangente commune en I) à ces deux coniques ;
Le lieu du point de rencontre des directrices de ces deux coniques relatives au foyer commun F; montrer
que ci - passent par des points fixes el les déterminer';
Lussi que la sécante commune aux deux coniques I et r' , qui ne passe pas au point où elles
se touchent, passe aussi par un point fixe :
l'on considère une droite passant par ce point, montrer qu'il y a deux couples de conique- I , I' qui
l'admettent pour sécante commune ne passant pas au point de contact.
6° On considère le triangle formé par cette droite et les tangentes aux deux couples en leurs points de
contact; puis une conique de foyer F inscrite dans ce triangle et une de foyer F circonscrite à ce tria
Trouver les enveloppes des directrices de ces coniques qui correspondent au loyer F, el le lieu de leurs points de
rencontre.
E. Babri lycée de Douai .
461. — On considère un carré contenant mver combien il j a de manières de mettre n objets
identiques dans n cases de ce carré, de façon qu'il n'y ait pas deux objets dans la même colonne, plusieurs
d'entre eux pouvant être dan- la même ligne. Etudier aussi le cas où tous les objets sont différents.
462. — Une lentille convergente aplanétique mais non achromatique reçoit un faisceau parallèle de lumière
blanche. Etudier la coloration de la tache lumineuse que les rayons rétractés formeraient sur un écran blanc
disposé entre le foyer correspondant aux rayons violets et le foyer correspondant aux rayons rouges. Que
verrait-on 'lins un spectroscope dont on placerait la fente dans cette région .'
463. — Etudier la distribution des pressions dans une masse de liquide pesant enfermée dans un vase qui se
déplace verticalement avec une accélération donnée. Un corps solide plongé dans Ce liquide étant supposé
maintenu en repos relatif à l'aide d'un ressort qui le relie au fond du vase, quelle est l'action supportée i
ressorl ? Si le fond du vase est percé d'un orifice, que peut-on prévoir au sujet de l'écoulement du liquide par
cet orifice? Examiner en particulier le cas d'un mouvement uniforme el celui d'un vase abandonné à lui-même
ml en chute libre.
♦
DEUXIÈME PARTIE
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
359. Soit M un point d'une ellipse de centre i» ayant pour foyers F et F; sur la normale en M.
on prend, de part et d'autre de ce point, des segments MX MX = /MF. MF. Prouver que les angles
MM I ON] ne pour M\ I . ON'F'.
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
2(33
MN MF'
Solution géométrique. — On a — - = — — et FMN = F'M.N. Donc les triangles FMN
° "» MF MN
et F'MN sont semblables et donnent
MNF = mFn, MFN = MNF.
Les triangles FMN' et F'MN' sont de même semblables et
donnent
MYÈ = MFN', MFN' = mTvf .
Nous pouvons écrire successivement
FNF' = FNM -t- MNF = FNM 4- MFN
= 2 droits — FMN = 2 droits — (MFN' -F- MNT)
= 2 droits — (MNT -+- MN7? I
= 2 droits — FNT.
Le quadrilatère FNF'N' est donc inscriplible.
On a aussi FMF' = 2FMN = 2FNF',
à cause des égalités ci-dessus.
Les triangles F'MN et FF'N' ont les angles F'MN et FN'F' égaux,
et aussi les angles F'NM et F'FN' égaux comme ayant même mesure ; ils sont semblables et donnent
N'F F'F „ . N'F F'O
MN = FN' d°U NN'=FN-
Les triangles FNN' et F'ON, ayant les angles FN'N et 01 X égaux et compris entre côtés propor-
tionnels, sont semblables ; on a par suite
YNÏ' ou MNF = ONT. C. q. f. d.
On verrait de même que MN'F = ON'F7.
J.-L., à Douai.
Solution analytique. — Nous allons montrer que les ensembles de droites NO, NN' et
NF, NF' ont même système de bissectrices.
Soient a, (3 les coordonnées du point M ; on a
1 02
r + -77- — l = ° '■
la normale en ce point a pour équation
X — a y -
a2 b*
p désignant la distance du point (x, y) au point (a, S).
On a
/ et2 B2
MF. MF' = [a
D'autre part,
a2 62 _ a2 1 / a'- \ _ rt4 — e2
a' lr cô h- \ a2 I aïb2
On aura donc, pour les coordonnées des points N et .Y,
x _ a y _ |
Prenons le signe -+- par exemple ; on aura
264 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
» = JL(a + 6);
a o
les coordonnées du poinl N.
L'ensemble de deux droites passanl par l'origine el parallèles à NO el NN' a pour équation
(1) aJpa:— Ir-nj ii'u-— b*y 0.
I es droites M el M" on) pour équations
_|L a -f(a 6
J - C — v" + '') + C
II II
l'ensemble de deux droites passant par l'origine el parallèles à ces droites a pour équation
a ... I, • ,,:, t. .; •< bh <i ' 0.
i ir étanl donnés deux systèmes de droites
\,-' IBxy Cj/S o,
\!x* + Wxy Cy = 0,
pour qu'ils aienl aie système de bissectrices, on doil avoir
A — C _ A' — C
H B'
On vérifie aisémenl cette condition pour les équations I el 2] en tem ni compte de la relation
l V BARISIEN.
Autres solutions de MM. Tzitzeica, a Bucarest; C. de France, a Versailles.
400. — Une parabole est circonscrite à un triangle rectangle; trouver le lieu du punit de contact
tangente qui fait avec l'un des côtés de l'angle droit et en sens opposé le même angle que l'hypoténuse.
Les axes de coordonnées étant les côtés de l'angle droil du triangle, l'équalion générale des para-
boles circonscrites est
(g — m.r)- — auPx — bg — 0,
li
ésignanl par a el b les longueurs des côtés. L'hypoténuse a pour coefficient angulaire i
par conséquent un point du lieu cherché sera à l'intersection de la parabole et du diamètre conjugué de
la direction dont le coefficient angulaire est - '■ ce diamètre a pour équation
n
2 ma — li'ij — mx) -+- tii-ii2 + h1 = 0.
On aura l'équation du lieu en éliminant m entre ces deux équations. Ordonnons-les par rapport à m;
on a
m 'x(x — a.) — Imxg -+- y(y — b = 0,
m 'n Ix n tin lu •■ ay :-/i ftj — b) = 0;
le résultai de l'élimination esl
a iij h ay[y 6)(2ai a ' I c(a a ixij(2x—a bxy(Zy—b) y(y b bx+ay) 0,
mi encore
In- -■ Ulj 'i.llj — ll.r 'H/ .il' ' \.i -ij- i li.r -m/ - ; 7/ 0,
il [bx — a "/ ab 2xy bx -ay ab la &sa,2»/J = 0.
Le lieu esl une courbe du cinquième degré.
P ■ la construire, i - observerons qu'elle esl unicursale : Il existe, en effet, sui chaque parabole
GÉOMÉTRIE ANALYTIOTK
265
un seul point où la tangente a pour coefficient angulaire — ; les coordonnées de ce poinl sont fonc-
tions rationnelles de m.
Nous aurons ces coordonnées en résolvant les deux équations
[y — m.r)- — nur.r — by = 0,
2(m« — b )(y — mx) -+- m-a2 -t- b- = 0.
La première peut se remplacer par l'équation
,ir,r — h2 •
et en résolvant on i >l»t n-u i
(2)
(iin-.c -f- bu =
J 4 ma — b)1
[irm2 -+- b'2)(a2m2-h'2abm — b2)
A ma — li p mu — b m
(ii'-iir + //,(' — a2iii2-\--2<ibiii~b2)
4 ma — b - ma + b)
Les racines du trinôme a!m!-i-2a6m — lr sont
>> i /- N
(/2 -h!) et - (/2 — 1); celles du
trinôme — a-m? ■+- 2aôm-t- b1 sont -(\/2 — l) et — (\/2 h- l).
Le tableau suivant donne les signes de x et de y dans les différents intervalles limités par les
valeurs remarquables de m :
m
X —
-(v/2 + 1
a
) -- --(/2--0
a «
0
b
i/F-
■) 4
4
(y/2-+-l) +X
X
a
T +
0 -
— X
+ ao -f- a H 1- x
x —
(i
H h»
-f- X
-+-
a
" + T
y
H- X +
b +
+ x
— x - 0 -+-
+
6
+ + x
H- x
+
0 x
On obtii
nt ainsi la forme générale de la courbe : les points A (a, 0) et B (0, b) sont des points
doubles. En partant de l'équation (I) et en
transportant l'origine des coordonnées succes-
sivement en ces deux points, on trouve que les
tangentes en ces points doubles sont confon-
dues et ont pour coefficient angulaire -•
a '
La courbe admet les trois asymptotes
a b
x r = 0, v =0,
Sab n
bx-+- ai/ = 0;
4
on déterminera sans peine la position de la
courbe par rapport aces droites, en partant soit
de l'équation (1), soit des équations (2). Enfin
cette courbe admet des branebes paraboliques
dans la direction bx — ay = 0.
A. LAUREAUX, lycée de Besançon.
la même question : MM. E. N. Bamsien ; F. Pégorier, ivp.'titcur .ni rollèno île Otli' : (i A. Povii.i.iuit.
-1M GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
417. — Mener entre deux droites données un segment parallèle à une direction donnée et qui soit m
d'un point donné sous un angle donné.
Soienl Ox, Oj/ les droites données el I' le point donné.
Menons une droite quelconque parallèle a la direction don-
i décrivons sur A B' un segment capable de l'angle donné.
[1 rencontre la droite OP en P'. En menant par I' des parallèles
aux droites P'A H l'I;. Al; esl le segment cherché.
I.a droite OP rencontre le cercle en deux points, il y aura
donc deux solutions.
un aura encore deux nouvelles S"luti,,n< en décrivanl de
l'autre côté 'l'1 VI! 1'' segment capable de l'angle donné,
routes ces solutions n'existent que si la droite OP rei itre les cercles que nous avons construits.-
VASNIER, lyci c de Versailles.
Mini.' solution par M. E. Piédosse.
Autre solution nai M E. Bamie, b Douai.
418. — Étant donnés deux axes rectangulaires, on un cercle ayant son centre « l'origine,
et dont le ra t K, et un poinl A sur l'axe Oi/, à une dislance dit centre égale à a(a l! . tu
iriable il» cercle le coupe en B et C. On demande l'équation générale des coniques bilangenles
au cercle en B et G et passant par le point A.
/'.'k A, on mène la tangente à la courbe ; elle coupe l'un des axes en l>, l'autre en E. Trouva
de l> et le lieu de E.
/,■ Heu dupoint de rencontre de chacun des axes avec la normale en A.
On considère le point P qui a pour coord a). Lieu du point de rencontre delà polaire de ce
point avec BC.
Dans chaque question, on distinguera la partie du lieu qui correspond au cas où la courbe est une
ellipse de celle qui correspond au cas où la courbe i si une hyperbole ' .
Soil y — nir = 0 l'équation du diamètre BC ; l'équation générale des coniques bitangentes au
cercle en B et C est
xi + y2 — Rs ■+• ^ '/ — iiix 2 = o ;
a2— Rs
en écrivant que celte équation est vérifiée par les coordonnées du point A(0, a), on trouve /■ = - — ;
de telle sorte que l'équation de la conique bilangenteau cercle en B el C el passanl par le poinl A esl
(I) a , ' ■ !r l; i i; n 0
La droite BC est un axe de cette conique, puisque les tangentes en B el C sont perpendiculaires
, Bi : l'autre axe est perpendiculaire à BC et passe par le poinl 0.
D'autre part l'équation de la tangente au poinl A i si
a ay II- — a I; 0.
On aura l'équation du lieu du poinl I» en éliminanl m entre l'équation (2) el celle de BC,
y — mx = 0 .
eu est la droite ay — Ra = 0; c'est la polaire du poinl \ par rapport au cercle.
Pour que l'équation I représente une ellipse, il faul qu'on ail m- < — — ; cette condition
exprime que le diamètre BC doil être situé par rapport aux droites OT el OT dans la région qui ne
i Lienl pas le poinl \.
Les points du lieu trouvé qui correspondenl à des ellipses sont donc situés en dehors du seg-
• i ne faute d'impression avail fail mettre parabole au lieu d'hyperbole, dans l'énoncé.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
267
ment TT' ; les points relatifs aux hyperboles sont situés sur le segment TT'. Le point T correspond à
une parabole singulière formée de la tangente AT et d'une tangente au cercle parallèle à AT ; résultat
analogue pour le point 1".
Le lieu du point E s'obtient en éliminant m entre l'équation (2) et celle du second axe x + my = 0.
On trouve aisément
x-{a- — R2) - R2;y2 + àB?y = 0,
équation d'une hyperbole tangente à l'origine à Ox, ayant son
centre au milieu de OA et ses asymptotes parallèles aux tan-
gentes AT et AT'.
Menons par le point 0 des parallèles OH, OH' à ces tangentes ;
pour que la conique (1) soit une ellipse, il faut que l'axe
x-\-my=0 soit situé par rapport aux deux droites OH, OH'
dans la même région que le point A. Les points de la branche
d'hyperbole qui passe par le point A correspondent à des ellipses,
ceux de la branche inférieure correspondent à des hyperboles.
La normale, au point A à la conique (1) a pour équation
(3)
y — "
ii1 - - u m
Eliminons m entre celte équation et celle de BC, y — mx = 0; on obtient
y-{a- — R-) — RAc2 — ai/fa- — R2) = 0,
équation d'une hyperbole tangente à Ox à l'origine, ayant son centre au milieu de OA et ses asymp-
totes parallèles aux rayons OT et OT' ; et, d'après
ce qui a été dit plus haut, la branche passant par le
point 0 contient les points du lieu qui correspondent
à des ellipses ; les points de l'autre branche corres-
pondent à des hyperboles.
Éliminons maintenant m entre l'équation (3) et
celle de l'autre axe x + my = 0 ; on obtient
a- — K-
V =
a
équation d'une droile parallèle h Ox et symétrique
de la droite TT' par rapport au milieu de OA.
La portion de cette droite comprise entre OH et OU
correspond à des ellipses, les autres portions corres-
pondent à des hyperboles.
Enfin la polaire du point P(a, a) par rapport à la conique il) a pour équation
a(ax -t- ay — R2) — (a3 — R2)(j/ — mx) — 0 ;
le lieu du point de rencontre de cette droite et de BC a pour équation
ax -+- ay — R2 = 0,
équation de la polaire du point P par rapport au cercle. Les points de rencontre do cette droite avec
fit' el OT' sépareront les points relatifs à des ellipses de ceux qui sont relatifs à des hyperboles.
P. XAMBEU, collège Chapfal.
Solutions analogues par JIM. Mario Guesde; G. Loeuebich, à Rouen; J. Marchai. ; V. Pegoriek, répétiteur au collège de I
<i. A. Pouilliart, à Joigny.
CONCOURS DE 1895
Solution géométrique. — Soit une conique bilai ercle 0 en B et C, et passanl par A.
Aux points I! cl •'. les tangentes à la conique 7 sonl parallèles, donc B< esl un diamètre de celte <■ >n i. jm- ;
de plus, li aux extrémités de ce diamètre lui étant
perj.c, BC esl un axe de la conique. Il esl facile de distin-
guer la nature de la conique 7 suivant la position de BC. I 1
BC esi dans l'angle TOT', A esl extérieur à l'espace c pris entre
les tangentes en I! el C; donc 7 esl une hyperbole. Lorsque BC
est extérieur à l'angle TOI , esl une ellipse. Aux ras limites,
-i BC coïncide avec OT ou OT, 7 est une parabole compos
deux droites parallèles.
i on aura obtenu 1rs lieux demandés, on en conclura
aisémenl les portions qui sonl relatives à des ellipses ou
hyperboles à l'aide de la remarque que nous venons de faire.
Tout point de li corde des contacts BC a même polaire par
rapporl au cercle 0 etàlaconique 17 : soit h le point de rencontre
de lit", avec la tangente en \; la polaire de H par rapporl
passe on \. donc aussi sa poli par rapporl au cercle 0 qui est la
même. Il en résulte que le lieu de l> esl la polaire 1 I' du point A
par rapporl au cei cle.
Plus générale rit, en vertu du même rais ment, le lieu du
poinl de rencontre de la polaire par rapporl 1 d'un point fixe P et du diamètre Bt est la polaire de P par
rapport au cercle 0, ce qui résout la dernière partiede la question proposée.
Le lieu du poinl E peul être défini de la façon suivante : le poinl I) décrivanl la droite TV, on joint D et 0,
et on mène a celte droite la perpendiculaire OE ; E est à la rei
de OE avec \M. On peut alors envisager le lieu de E comme engendré
par l'intersection des rayons homologues de doux faisceaux I logra-
phiques ■>} inl pour sommets 0 el A. Le lieu de E esl donc une
conique passanl par 0 el A. < »n sait d'ailleurs que la tangente au lieu
au point 0 esl la droite du faisceau 0 correspondanl à la droite AO
du faisceau A ; c'esl doue 1 i.,- ; de même la tangente en A au lieu esl
parallèle à Ox. Enfin poui que E s'éloigne à l'infini, il Tant que Al>
soit perpendiculaire à OD; cela a lieu pour les droites AT, AI' qui
sont doue les directions asymptotiques du lieu de E.
Le lieu de Ë est donc une hyperbole ayanl pour sommets 0 el A,
el ses as] mptotes parallèles à A I el A I '.
Cherchons le lieu du point E' où I. anale en A rencontre
l'axe OE. Le milieu I de DE1 esl le centre du cercle circonscrit au
quadrilatère DAE'O ; don- | esl sur la perpendiculaire élevée au
milieu de OA. Par conséquent, I) décrivanl 11", E' décril une paral-
lèle à TT' symétrique de cette droite par rap| orl au milieu de OA.
Le lieu de h, où la normale en A rencontre OD, s'obtienl en partant du lieu de E', comme nous .mous
obtenu le lieu de E en partant t\u lieu de D. Ce lieu esl doue nie hyperbole avant pour s nets 0 el A
asymptotes perpendiculaires a \ I el AT'.
Lucien Si i i r,
Soldai au 113" de ligne, élève de l'Ecole normale supérieure.
CONCOURS DE 1895 Suite .
ÉCOLE u \ il; \i 1:
Deuxième Session.
Géométrie analytique.
464. — Les axes de coordonnées étanl supposés rectangulaires, on demande l'équation générale des
hyperboles équilalères admettanl une asymptote passanl par un poinl fixe I! de l'axe des ,, el dont le coefficient
CONCOURS DE 189o 269
angulaire soit m, telles en outre que le produit des abscisses à l'origine des asymptotes soit constant et que le
carré du demi-axe transverse soit 2a-.
Faisant varier m et a,
1° Démontrer que les axes de symétrie de ces hyperboles forment un faisceau passant par deux points fixes
et prouver géométriquement que lu lieu des sommets de celles de ces hyperboles dont les axes transverses sont
égaux est un limaçon de Pascal.
2° On considérera les hyperboles du faisceau telles que, l'origine des coordonnées se trouvant avec la
courbe dans un même angle des asymptotes, le produit de m et des abscisses à l'origine des asymptotes soit de
signe contraire au produit des distances de l'origine aux asymptotes.
On démontrera que, par un point du plan, on peut mener deux hyperboles de ce système ayant un axe
transverse donné.
3° Trouver le lieu A des points par lesquels on peut mener deux de ces hyperboles telles qu'une asymptote,
passant par B, ait pour coefficient angulaire -+-1, pour l'une, et — 1, pour l'autre.
A" On considérera, pour chaque point du lieu A, les hyperboles qui répondent, l'une à la valeur maximum,
l'autre à la valeur minimum de l'axe transverse ; on leur mènera une tangente commune et on cherchera le lieu
du milieu de la distance des points de contact.
Physique et Chimie.
I. — 465. — Un piston sans frottement de poids - de section S"i repose sur le fond d'un cylindre vertical
ouvert à sa partie supérieure dans l'atmosphère. Dans le fond se trouve une soupape qui met le cylindre en rela-
tion avec une chaudière de capacité V litres qui contient Mk- d'eau et de vapeur et qui est
maintenue à une température constante T à laquelle correspond une pression de vapeur de
Pks par centimètre carié.
Le cylindre est chauffé à une température ïi telle que :
1° La pression Piks par centimètre carré correspondante soit exactement celle qui est
transmise par le piston ;
I ! 2° La différence P — Pi soit exactement celle qui est nécessaire pour le fonctionnement de
la soupape.
Un demande de calculer le déplacement du piston.
Exercice numérique : V = 30 litres, T = 165°, P = Ts,i3,
M = 1*8, • T, = 144°, it = 1000*8.
Rayon du piston H = 31om,43.
Densité de la vapeur d'eau d = 0,622.
Coefficient de dilatation des gaz a = 0,00361.
II. — Ozone.
III. — 466. — On chauffe in-'1' de phosphore avec un excès de sulfure de baryum et d'eau. Les gaz dégagés
sont reçus dans une dissolution préparée en attaquant 100s* d'argent pur par l'acide azotique, étendant d'eau et
ajoutant un excès d'ammoniaque. On demande :
1° La nature du précipité qui se forme ;
2° Le poids d'argent dissous restant dans la liqueur ammoniacale.
11 = 1, 0=16, S = 32, Az = 14, P = 31, Ag = lus, lia = 137.
Epure.
467. — Dans le plan de bout P'aQ incliné à 45° sur le plan horizontal on considère un cercle de 60mm de
rayon langent au plan horizontal ; le centre de ce cercle est éloigné de 90""" du plan vertical. Ce cercle est la
directrice d'un cylindre dont les génératrices sont parallèles à la ligne de terre.
On considère d'autre part un cône de révolution dont le sommet ss' est placé sur l'axe de ce cylindre. La
projetante de ss' se confond avec aQ et l'axe de ce cône est perpendiculaire au plan P'aQ.
Le 1/2 angle m au sommet du cône est de 45°.
Ceci posé on demande :
270
01 ESTIONS POSÉES AUX l'WMl NS 0RA1 \
X0"
/ /
A-/
;
\ /
s' /
i
X *
1°
a y
I90—
U5 —
270
0
1° De déterminer complètement la courbe d'intersection du cylindre
avec les deux nappes du cône ;
2° De représenter le solide formé par le ('•'■rie et le cylindre en
limitant ce solide aux deux plans de bout symétriques P'aQ el R'aQ.
I e cône sera limité à sa partie supérieure parle plan horizontal 11'
tangent au cylindre suivant la génératrice culminante.
Les deux plans I' P el R tQ ainsi que les surfaces du cône et du
cylindre sont opaques; le plan H' horizontal supérieur sera seul consi-
déré comme étant transparent.
Observations. Dans le tracé à l'encre les portions de la courbe
du cylindre qui sieit extérieures aux deux
plans P'aQ et li'^n seront tracées à l'encre bleue.
On indiquera à l'encre rouge les constructions ployées pour
déterminer un point quelconque de la ligne d'intersection ou des sec-
lions planes el les tangentes en ces points. Le tracé au nel devra faire
ressi rtir les constructions des points ou droites remarquables.
(r : INTERSECTION DE SURF Al 1 S
Titre intérieur : Co.ne et cylindre limités par des plans.
Placer la ligue de terre parallèlement aux pi 1 du côté
supérieur.
I trigonométrique.
468. — Résoudre le triangle ABC dans lequel on donne les côtés 6, c ainsi que l'aire S du triangle Dl i
qui a pour côtés les longueurs des médianes du triangle ABC.
nu choisira parmi les solutions qui répondent aux données numériques celle pour laquelle la hauteur issue
du sommet A a la moindre valeur.
S' = 943I760a, 6="49728m,7, c = 6791*
/'. S. — On prouvera que S est égal aux 3 1 de la surface S du triangle ABC.
ni ESTIONS POSEES AI X EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE (18941
Arithmétique et Algèbre. M. \ icqi kNT.
12. aunt deux nombres entiers, a*** — a" est toujours divisible par 30.
43. — a el i 1 tant deux nombres ] rentiers entre eux, a b esl premier avec ab.
\\ nt deux n bres premiers entn eux, trouve: les diviseurs communs à a — b.
45. — 0 étant un nombre entier, le produit a(a 1 a - a 3 est divisible pai 1.2.3.4 24. Généraliseï
46. \ et B étan t deux entiers, a et b deux entiers 1 eux, sil'ona — = — > ces deux nombres sont
a3 I*--
entiers.
i 7 ;; m
't , Que donneronl li
4s. — i1 n réduit
1 1
• 1 en fraction décimale, on aura une fraction périodique mixte.
n-t- 1 n-t-2 ' '
'»'.). Soil 1.1 fraction Si on consid a étant premiei avec J, y a-l il uni relation simple entre
les nombres de chiffres des périodi s données par ces deux fractions?
."><>.— 1 -.17=0 a-t-elle ses racines réelles? Môme question pour l'équation 2x* — 8x — 47 = 0.
— Sigm - des 1
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 271
51. — Dire le nombre des racines réelles îles équations
:j./-' — li.i- +i— li. 3x' + Sx"- -+- 1 = 0 , Sx* - 9.c2 — 37 = 0.
52. — Étudier les variations de la fraction x — — sans avoir recours aux dérh Ses.
x
53. — Maximum du produit .r2;/':1, x, y, : désignant des nombres positifs tels que x — y-hz — 3.
54. — Étudier les variations des fonctions
.,■- — Sx 15 x — 3 a;2 —4 2r- + 1
» = — ï=l '/ = ^TV » = ^_r.(-:r " = 7^T-
1 1 1
55. — Étudier la série 1 + —z- -+■ =- -+- ■ • ■ H r — • . . •
2- 32 ii-
3 4 5 6 L „
5C. — Éa série r H — -t- , . . est-elle convergente .'
57. — Dans le système de base 10, quels sont les nombres qui ont des logarithmes commensurables .'
58. — Dérivées des fonctions
. !-■ ir", y = tg1 (3.r2 -+-3.E-+-S;, y — (ix% -+- 5p+s, y = (3s3 — 5e + 7)**-', // = > 2.c2 -- 5.1- -t- 3 / ■
Q r
5!). — Délivre de la t'< nii-t ii ni 7 = — impliquer le résultat obtenu.
1 — n.r
60. — Variations de la fonction y = —
sin x
61. — Variations des fonctions
I
y = x — tg .r, y = x -+- cotg j-, y = cos a; — tg x, y ■— cos x ■+-
sin x
62. — Condition pour qu'un polynôme f(x) soit divisible par sa dérivée.
5 1 7 11
63. — Séparer les racines de l'équation H - -I r -l x — i = 0.
1 a; — i x — 2 x — 4 x — 8
64. — Limite supérieure des racines du polynôme 5-r1 -+- 3x3 — 2,r- — 7.r — 11.
65. — Combien de racines réelles admet chacune des équations
4X3 — ~x° -+-1=0, .r1 -+- ox- — 4.r + 1 = 0, ix ' — 5.K1 + 3 = 0?
■ ■ — 1
66. — Décomposer en fractions simples la fraction rationnelle ■ — — — — •
./■ — i ./■ — _ x — ■ j *
Trigonométrie. (M. Gouilly.)
67. — Variations de j/ = cotga;+tg i
68. — Calculer tg — en fonction de tg a.
69. — Calculer \, a cospx, \, cos [a H pb).
70. — Rendre calculables par logarithmes les expressions
71. — Rendre calculable par logarithmes tg x cotg x.
,.., _ sin [x -+- y)
sin a1 -h sin y
a cos ,e
73. — Rendre calculable par logarithmes 1 expression
la — b
a cos a; — b sin c
a cos .r — '-/ sin x
74. — Résoudre 1 équation : — : = m.
a cos .<; — b sin a;
75. — Résoudre les équations — — : = m, = m.
sin [x — a cos (x — a)
76. — Résoudre l'équation a sin 'ix + sin x = 0.
77. — Trouver la relation qui existe entre les angles *, ?, y, sachant que
cos2 a -+- cos2 P + cos2 y — 2 cos a cos p cos y = 1.
78. — Angle des traces d'un plan connaissant leurs inclinaisons sur la ligne de terre.
79. — Équivalence des systèmes (directement)
!a _ b c I a- = b- -h c" — 26c cos A,
sin A ~~ sin B ~~ sin c' < b2 — c2 — a- - 2ca cos B,
A + B-+-C =180°; ( c"- = a" + b°- — 2ab cos C.
272 QUESTIONS PROPOS! I -
80. — Démontrer géométriquement la formule S =
llil ,
81 . — Démontrer les relations = I -h =r-, S Jrr'r'r .
r i i
82 connaissant la surface et la hauteur qui correspond a l'hypoténuse.
83. — Résoudre un triangle rectangle connaissant l'hypoténuse i I le rayon du cercle inscril (ou bien I'. el r .
s i i; soudre un triangl deux côtés el l'angle compris. Calculer directement le troisième côté.
85. — Résoudre un triangle connaissant deux cotés el l'angle opposé à l'un d'eux. Calculer directement le
8C. — Résoudre un triangle donl les angles sonl i n progn ss arithmétique et donl on connaît deux côh -
87. - - Résoudre ui ni la surface et deux côt s.
88. — Résoudre un triangle connaissant la surfai I deux hauteurs - solutions). Calculer celle pour laquelle la
; i plus petite.
S!). — Résoudre un triangle connaissant deux eûtes el le rayon du cercl circonscrit.
90. — Résoudre un triangle i onn liss inl un côté i I deux hauteurs.
!»l . — Résoudre un triangle connaissant le périmètre, le ra] lu cercle inscril el un angle.
1)2 Résoudre un triangle connaissanl un côté, l'angle opposé el la somme ou la différence des deux lutres côtés
'■>:: Ri soudre un triangle ci aissant un côté, un angle adjacenl el la somme ou la différence des deux auti
94. — R soudre un triangle connaissanl la surfac i le périmètre el les rayons des cercles inscril el circonscrit.
95. Résoudre un triangle connaissanl les médianes.
96. - Hauteur d'une tour donl le pied i si m cessible. — S a fail une erreur de i dans l'évaluation de l'angle de
risée, quelle est l'erreur qui en résulte pour la hauteur cherchée el comment varie t-elle avec l'angle de visée
97 Rayon d'uni' enceinte cin ulairc inaccessible el donl li centre esl invisible.
♦
QUESTIONS PROPOSÉES
469. — Dans mi triangle quelconque ABC, on mène les trois médianes AAi, BB,, Ci'.,, el les perpendi-
culaires aux milieux des côtés OAi, OBi, OCi ; [mis un prend les milieux des six segments ainsi obtenus : M, N, P,
milieux de AAi, BBi, (.'.Ci ; M', N', P', milieux de OAi, OB . OCi. Démontrer que l'on a
MM' = M'= PP' = ^-,
R désignant le rayon du cercle circonscrit; que MM', NN', PP' concourent en un point K qui esl leur milieu, et
que par suite les six points sont sur un cercle de rayon — ■ EnQn montrer que Le poinl K esl situé sm la droite
qui joint le centre du cercle circonscrit au centre de gra^ ilé G, entre ces deux points, el que l'on a 3Kl ! = OG.
V. Philippe, lycée Charlemagne.
470. On considère imites les coniques ayanl des directions asymptotiques et un foyer donnés, et on
demande :
l L'enveloppe de la directrice correspondante à ce foyer;
; I e lieu du second foyer.
E. Bertuelot.
♦
Le Rédacteur-Gérant : II. VUIBERT.
IlAri-LE-lll'C. — IIP. COHTE-JA
6° Année. N° 3. Décembre 1895.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
CONSTRUCTION PAR LA REGLE ET LE COMPAS
DE L'INTERSECTION DE DEUX QUADRIQUES DE RÉVOLUTION DONT LES AXES SE RENCONTRENT
Par M. L. Lefèvre, professeur de Mathématiques spéciales au lycée de Lille.
On coupe les deux surfaces par des sphères ayant pour centre commun le point de rencontre c»
des deux axes de révolution wX, <oX,. Chaque sphère donnant dans l'une des deux quadriques deux
parallèles P et Q, la détermination de ces deux parallèles doit pouvoir se faire à l'aide de la règle et
du compas. On peut faire aussi la même remarque à l'égard des asymptotes de la projection de l'inter-
section sur le plan des axes : cette projection se réduit, comme on le sait, à une conique.
Etudions ce qui se passe pour l'une des deux quadriques. Rapportons la méridienne à ses axes,
OX étant l'axe de révolution : — h- — 1 = 0 sera son équation. Le centre u des sphères auxi-
a P
Maires est un point de OX, soit x0 son abscisse. Le grand cercle d'une sphère auxiliaire contenu dans
le plan des axes, que nous prenons par exemple comme plan vertical de projection, aura pour équation
x'2 -h y1 — 2jt0^ -+- y = 0.
Les plans des parallèles communs à ces deux surfaces sont des plans debout dont les traces P,
Q s'obtiennent en éliminant y1 entre les deux équations précédentes, ce qui donne
I (-/ — p .»-' — 2«r,i -(- a(P -+- •;) = 0.
Soient p, q les points de OX ayant pour abscisses les racines de cette équation; il suffit de les
déterminer ou encore de construire le cercle de diamètre pq dont l'équation est
(a — P)(a-'2 -H .y2) — 2w„.r + a(P -+- -;) = 0.
Son centre est un point fixe u>' dont l'abscisse est
(2) x = -^—x0;
«— P
en outre il coupe le cercle w aux mêmes points réels ou imaginaires que le cercle homograpkique de
rayon >/a, ce qui achève de le déterminer. — Si en effet nous éliminons y entre les équations des
deux cercles to et m', il vient
xi + y* — * = 0.
Le plan L perpendiculaire à OX au point &>' est évidemment le plan de contact de la sphère limite
inscrite w réelle ou imaginaire.
Il faul d'abord construire le point u>'. — Supposons, par exemple, qu'il s'agisse d'un ellipsoïde
allongé déterminé par les axes AA' = 2a, BB' = 2i de sa méridienne. Soit FF' = 2c la distance
focale. La relation (2) prend la forme — = --. On peut par exemple employer la construction
XB C- ri,
simple que voici :
VI
-:; CONSTRUCTION DE L'INTERSECTION DE DEUX QUADR1QUES DE RÉVOLl (TION
Décrivons le cercle homographique de diamètre A.V, puis portons 0? = OF = c. Traçons les
droites FC et A? ; si pai <•> on mène t»D
parallèle à FC, puis Dw', parallèle à A=>,
on a w'. — Soit alors une sphère auxiliaire
quelconque de centre w ; elle ccoupe le
cercle homographique on deux points H. K .
et il suffit de tracer le cercle de centre w
passant en E pour avoir les points p et -/.
Mais il peut arriver que le rayon de la
sphère <■' variant, les points E, E' devien-
nent imaginaires. On peut alors, suivant les
cas, employer des constructions fondées sur
cette remarque que les (mis cercles 0, u>, a/
ont toujours même axe radical. Par exemple,
on trace un cercle (r) fixe, choisi de façon
à les couper constamment dans les limites
de l'épure. Les trois axes radicaux de ce
cercle (r) avec chacun des trois cercles
concourent à chaque instant. On simplifierait
les tracés en prenant le centre de (r) sur L.
P et Q présente en outre l'avantage, dans le cas où il y a des branches
infinies virtuelles en projection verticale, de pouvoir être prolongée
indéfiniment.
Enfin on doit remarquer que les points m, ni| où la droite P
coupe le cercle tu sont des points de la méridienne, dont on obtient
ainsi une construction régulière.
Pour les autres quadriques de révolution il est bien facile de
modifier la construction du point ■■> .
Si une seule des deux quadriques est un hyperboloïde à une
nappe, comme le cercle homographique de rayon /S est imaginaire,
il vaut mieux définir la surface par une «le ses génératrices recti-
lignes. D'ailleurs on peut aussi bien effectuer les constructions
précédentes à l'aide d'un cercle (r). Si l'on a soin de prendre ce
cercle orthogonal au renie réel x- -+- ya -+- * = 0, son axe radi-
cal I» avec le cercle homographique imaginaire a:* -h y* — a = 0 sera la perpendiculaire à Or élevée
en 0. Cela est facile à constater.
Cas particuliers. — 1 Lorsque tu coïncide avec le centre 0, les constructions sont encore sim-
plifiées.
Soil -''-hy' — ?" — {) l'équation d'un cercle u; l'équation (1] se réduit à
(«_ ?)a5i + 8(p_ p») =o.
Par exemple dan- le cas de l'ellipsoïde allongé on en déduit
Cette construction des plan
\
A
\
t
/ \ s s
( -V
**"-*-._
--K/0
J X
•
L
Prenons sur Oj/ OB — b et le point fixe 1 tel qui
10 _ a
ÏB ~~ c
CONSTRUCTION DE L'INTERSECTION DE DEUX QUADRIQUES DE RÉVOLUTION 273
/\
VI
#---4-
V !B
1?
q 0|ù
Soit alors G le point où un cercle w coupe la tangente en B à
l'ellipse méridienne ; la droite IG coupe OX au point p cherché ;
m, m, et n, nt sont des points de la méridienne.
2° Dans le cas d'un paraboloïde, le cercle homographique se réduit
à la tangente au sommet de la parabole méridienne. Cette tangente
sera donc l'axe radical de deux cercles w, u>' correspondants. Si x0
est l'abscisse de tu à partir du sommet du coté où s'étend la para-
bole, .r0 - p sera l'abscisse de u>', p étant le paramètre. On a
encore là des constructions fort simples.
X
Construction des Asymptotes. — On obtient leurs directions en
transportant le cône asymptote de la seconde quadrique parallèlement
à lui-même, de façon que son sommet coïncide avec le sommet 0
du premier cône asymptote. On obtient les génératrices communes aux deux cônes en les coupant par
une sphère de centre 0 qui donne dans le premier cône deux parallèles P, Q, dans le second deux
parallèles P,, Q,, situés dans des plans debout. Et les diagonales ;, r, du parallélogramme formé par
les traces verticales de ces plans sont les directions asymptotiques de la projection verticale.
Si l'on a deux hyperboloïdes, il peut y avoir 0, 2 ou 4 asymptotes réelles, dans l'espace, à la
courbe du quatrième degré intersection des deux quadriques ; leurs projections verticales sont confon-
dues deux à deux suivant des parallèles à ? et /,.
Mais les plans P et Q seraient encore réels dans le cas d'un ellipsoïde allongé. Eliminons eu effet y
entre les deux équations
x* y2
a- bl
il vient, pour déterminer P et Q, l'équation
et
r-?2 = o-
On peut, pour simplifier, prendre
x = zt — p.
c
p = c dans la première quadrique, d'où x = ± a ; on a de
suite les plans P et Q. Il faut ensuite couper le deuxième
cône asymptote par la même sphère. S'il est réel, cela est
immédiat ; si on a un deuxième ellipsoïde allongé, on
appliquera la même formule xt = zfc — c pour cons-
Ci
truire Pi et Qt. On passe au cas d'un ellipsoïde aplati en per-
mutant a- et b2(a >• b) et changeant c- en — c'-. Il vient
donc x = ==??; P et Q sont imaginaires. Cepen-
l1
dant si on donne un second ellipsoïde aplati, P, et Qi sont
également imaginaires et les directions asymptotiques ;, rt
sont encore réelles. Il suffit en effet de construire les
droites réelles P', Q' x = ± — p, puis Pi, Q', t, = ± — o;
c ct
le parallélogramme réel qu'elles forment a les mêmes dia-
gonales 5, r, que le parallélogramme imaginaire formé
par P, Q, P„ Q,.
Remarquons, en passant, que les plans debout parallèles à ; ou r, donnent des sections homo-
thétiques dans les deux quadriques.
Enfin pour construire les asymptotes parallèles à ;, il faut connaître les plans qui touchent chaque
276 NOTE SUB LKS FONCTIONS CROISSANTES
cône le long de la génératrice parallèle à ;. On observe que, pour le premier cône, la trace verticale du
plan tangent est la conjuguée harmonique 0( de ; par rapport à la section méridienne du cône asymp-
tote. On \ errait aisément que cette droite peut s'obtenir en abaissaol du point 0 la perpendiculaire à la
di iite Bra qui joint le point II où 5 coupe P, au pâle n de P relativement au cercle auxiliaire p.
On construit de môme la droite 0/, relative au second cône et on la transporte dans la position
initiale : le reste de la construction est bien connu.
Quant à la nature de la projection verticale, on voit que c'est une ellipse quand on associe un
ellipsoïde aplati à une autre espèce de surface ; c'est une hyperbole dans les autres cas.
On obtient une parabole quand les directions ; et y, coïncident, ce qui a lieu quand les axes de
révolution \. \, ><>n\ parallèles, et, en particulier, si l'une des quadriques est une sphère.
NOTE SUR LES FONCTIONS CROISSANTES
De même que poui étudier la continuité d'une fonction dan- un intervalle a, b on peul se placer
à deux points de vue un peu différents, et définir directemenl la continuité dans un intervalle, i>u la
déduire de la définition de la continuité en un point; de même aussi, pour fixer les caractères d'une
fonction croissante dan- un intervalle (a, b), on peul adopter indifféremment deux définitions des
fonctions ci - s Nous allons donner ces deux définitions el montre) qu'elles sont équivalentes.
1° On dit qu'une fonction /(x. est croissante dans un intervalle (a. b), si pour deux valeurs
quelconques de cet intervalle, a et ;;, on a toujours f< [a] < /"(p), en même temps que % < [$; en
d'autres termes, si, pour tout couple de valeurs a et ;- appartenant à l'intervalle [a, b), le rapport
M-f-l> est positif.
Cette première définition est généralemenl admise dans les cours actuels de Mathématiques
spéciales, el se prête d'ailleurs très facilemenl à l'étude des propriétés qui servent de base au problème
qui a pour but la recherche des variations d'une fonction.
Vniei la seconde définition :
2° On dit qu'une fonction est croissante pour une valeur x0 de la variable, lorsqu'on peut déterminer
un nombre ', positif et tel que, la fonction donnée f(x] étant définie dans l'intervalle (x0 — *,, x0 -h r,),
le rapport -±— ^— - soit positif pour toutes les valeurs de h moindres en valeur absolue
que v Cela revient à dire que si l'on fait croître x, la fonction a des valeurs moindres que f(xt) pour
les valeurs de x qui viennent avant .c0 et n'en sont pas trop éloignées, et des valeurs plus grandes,
pour les valeurs de x assez voisines de x0, mais supérieures à ce nombre.
Si une fonction n'esl définie que dans un intervalle (a, b), elle sera dite croissante à droite, pour
x = a, si le rapport — — - est positif pour toutes les valeurs positives de A inférieures à
tain nombre positif; elle sera dite croissante à gauche, pour x= l>. si le rapport — — ^ — -
est positif pour toutes les \ ttives de h moindres en valeur absolue qu'un certain nombre
positif.
Il esl évident que si une fonction est croissant.' dans un intervalle [a, b , conformément a la
première définition, elle est croissante pour toute valeur de cet intervalle, en particulier, à droite
x = a, ii gauche pour x = b, conformément à la seconde définition.
Nous allons montrer que, réciproquement, si une fonction f(x), bien définie dans un intervalle
a, b), esl croissante, d'après la seconde définition, pour toute valeur de l'intervalle, et, en particulier,
CONCOURS GÉNÉRAL DE 18!»o 277
à droite pour x = a, à gauche pour x = è, elle est croissante dans l'intervalle (a, b), au premier
sens du mot.
En effet, si cela n'était pas, il y aurait dans l'intervalle un couple de valeurs, a et S, telles que a
étant plus petit que p, on ait /'(a) > f($). Admettons ce point et divisons l'intervalle (a, P) en deux
parties égales, (a, •;) et (y, P); nous aurons nécessairement /"(v) < A*) ou fi't) > fit), et
peut-être à la fois les deux inégalités; de toutes façons, nous avons un nouvel intervalle (ai, pi) tel
a — a
que a, $> a, a, < ?, i, — oq = ' — - — et /\a,) > /"(Pi); de celui-ci nous déduirons de même un
nouvel intervalle (*2, %), compris dans le précédent, tel que a2 > a,, p, <. p„ p2 — a2 — ^— — - = ^
et /"(«î) > /(PO ! et amsi ae suite : nous formons amsi deux suites,
a, ïj, ïo, . . . , a„, . . . ,
P, Pi, Pb, ..-, P, ,
la première croissante et ayant tous ses termes moindres que ceux de la seconde, la seconde
décroissante et ayant tous ses termes supérieurs à ceux de la première; chacune de ces suites a donc
une limite contenue dans l'intervalle (a, b) et ces deux limites sont égales, car 3„ — a„ = i
et ce nombre tend vers 0.
La contradiction est alors manifeste; car soit X la limite commune des deux suites; en ce point,
d'après notre première hypothèse, la fonction est croissante, et il y a un nombre t, tel que si on prend
deux nombres quelconques X' et X", respectivement dans les intervalles (X — t,, X), (X, X -t- jj),
on a toujours f{\') < f(X) < /"(X."); mais la seconde hypothèse nous a entraîné à former les deux
suites ï„ et p„ qui ont pour limite commune X, et lorsque n est assez grand les deux nombres a„ et p„
tombent respectivement dans les intervalles (X — rn X), (X, X-t-ij); comme d'ailleurs on a toujours
f{*n) > /T3n)j il y a désaccord évident avec ce que nous avons dit plus haut. Si X = a, on a, d'une
part, /"(«)< /"(?„); d'autre part, /"(«)> /"(?»)• Si X = J, on a, d'une part, f(a„) <f{b); d'autre part,
f{*n) > f{b). La contradiction est tout aussi évidente.
Dans le premier chapitre de son second volume sur l'analyse infinitésimale, M. Méray propose
une définition très voisine de la seconde : il dit qu'une fonction est croissante pour x = x0, si
l'accroissement de cette fonction, f(xa -+- h) — f(xa), est positif pour les valeurs positives de h
inférieures à un certain nombre; cette définition se confond avec celle que nous avons donnée pour
les fonctions croissantes à droite de ï = x0; elle a le léger inconvénient de ne pas séparer a priori
les valeurs particulières pour lesquelles la fonction est minima de celles pour lesquelles elle est
véritablement croissante; mais cette séparation est très commode. D'ailleurs, en nous appuyant sur
la définition adoptée par l'illustre géomètre, il nous serait très facile de montrer que si une fonction
est croissante, dans ce sens, pour toutes les valeurs d'un intervalle (a, b), elle est croissante dans
l'intervalle (a, b), au premier sens du mot. La démonstration est semblable à la précédente.
E. H.
CONCOURS GENERAL DE 1895
Mathématiques .
Solutions par M. H. Hublot, élève du lycée Saint-Louis (1er Prix).
422. — On considère Véquation
(flx2 + bx + c) pL + 2(te _,_ u) ^ + ky = 0.
1° Les constantes réelles a, b, e, 1, a étant données, on demande de prouver que l'on peut choisir la
278 CONCOURS GÉNÉRAL DE 1895
constante h de manière que l'équation précédente soit vérifiée par un polynôme ;/ = f{x de degré
donné n .
2° On suppose ensuite que le trinôme
H.r- -+- hx -+■ c
■rmil nt,Klt'l,nt ilp
ax% -+- bx -+- r
t x r- u
a ses racines ",,. at réelles et distinctes et que, dans la décomposition de — 7— en fractions
simples définie par l'identité
■1 ■/.„ ï.
l'-r H C X — «o .(' — fl,
les <'.»'/,' 1 sont positifs et différents de zéro.
Démontrer que, dans ces conditions, l'équa
M = 0
a toutes ses racines réelles et comprises entre <<-., et ",.
On examinera si cette équation peut avoir des racines multiples.
1 S'il existe un polynôme y de degré m vérifiant l'équation proposée, tout polynôme Ay, A
désignant une constante quelc [ue, vérifiera cette même équation.
Cherchons dune un polynôme f(x) de la forme
x'" -h A,a"' ' : . .. + A.,,,. ,.r \ .
L'équation proposée devienl alors
(ax* + bx c m(m -I )*•"-* H i-2A„, .. -4-2 \x 4- p )[mxm ' -+- . . .] 4- k(xm H -+- Am) = 0,
qui doit avoir lieu quel que soit x. En annulant les coefficients des différentes puissances de x au
premier membre, nous obtenons 1rs relations suivantes :
m m — i )a -(- 2).m -f- k = 0,
m y// — 1 )b -t- m — l)(m — 2)aA, + 2f«n -+- 2X(m — 1 )A, + /.-A, = 0,
qui sont évidem at résolubles par rapporl aux quantités /,. A,. A,., ...,A,„, en écartant certaines
valeurs particulières pour les constantes 0, //, c, X, y. m.
2° Soient xu xt, ...,xm les m racines de y, et supposons d'abord toutes ces racines distinctes el
différentes de a0, ",. Cherchons ce que devient la relation proposée lorsque nous donnons à a; pour
valeur l'une des racines de >/, la racine ,r;>. Cette relation peut s'écrire
d*y
dy \x — a0 x — a,! du
-y- hl.l- -+■ l)X-\- c) -—
dx ' dx
= 0.
Or "ii sail que y = (x — x,)(x — x,) . . . (x — xm) ;
-i donc ..n pose : x = {x — xt) ... {x — x,, ,'<>• — .<•,. , ,) ... (ar — xm),
on peut écrire y — (x ,,
et l'on a, par suite,
■£ = ?(») + (* — **>p ' •
^ = 2T'(*) + (*-**)?'(•'■)•
Pour .r = a;* le premier membre de l'équation se réduit à
2
f(a?fc) Va — «u a?ft— «,
CONCOURS GÉNÉRAL DE 1805 279
Or, d'après une formule connue,
o'(xk
o(xk) Xk — Xi xh — xm
Donc xk étant une racine quelconque de y, x,, . . ., xk^, xk_nl, . . ., xm, les m — 1 autres, nous
devons avoir la relation
(i) _L_ + ... + _J_+_^_f__J^ = 0.
Xk — a-i xk — x„, xk — a„ xk — a,
Nous allons montrer que tous ces nombres xl} . . ., xm sont réels.
En effet, soient xl=pl + iq„ a?j = p* -+- iqîf . . . , xm — pm -+- iqm. Si tous les nombres q
n'étaient pas nuls, il y en aurait un plus grand que tous les autres ; soit qk ce nombre. Il est visible
alors que l'égalité
1 1 a0 a.
H — H ! =0
Pk— Pi+i(qk — qi) Pk—Pm-hi(qk — qm) Pk — Oo+iq* pk—ai-r-iqk
est impossible. En effet, il suffit de former le coefficient de i au premier membre : en vertu des hypo-
thèses faites, il se présentera sous la forme d'une somme de quantités toutes négatives ; l'égalité est
donc impossible si tous les nombres q ne sont pas nuls.
Je dis maintenant que toutes ces racines sont comprises entre a0 et a{. Soit xk la plus grande et
a„ < n, ; xk est plus petit que a, ; car s'il était plus grand, le premier membre de l'égalité (1) serait
une somme de quantités toutes positives, et l'équation ne saurait être vérifiée. Toutes les racines
sont donc plus petites que at. Par un raisonnement analogue, on ferait voir qu'elles sont toutes plus
grandes que a0.
Nous avons supposé jusqu'ici qu'aucun des nombres .r,, ..., xm n'est racine du trinôme. Si l'un
d'eux, xk, par exemple, annulait ax* -+- bx -+- c, en vertu de l'hypothèse a0, ot, ;£ 0 ce serait aussi
i/ii
une racine de —j— et, par conséquent, au moins une racine double de y.
Examinons le cas des racines multiples.
Suil rk une racine d'ordre p de y; c'est une racine d'ordre p— 1 de — — et d'ordre p — 2
dx '
d-q
de —y—-- Le premier membre de l'équation contient donc déjà le facteur (x — a?*)"-2. Supprimons-
le; nous voyons alors que x — xk qui est encore en facteur dans les quotients de y et de — —
dx
d'q
par (x — xky~1 sans 1 être dans celui de . \ ■ ■> doit l'être dans ax2 -+- bx -h c, c'est-à-dire que xk
est l'un des nombres a0, a,. L'équation proposée ne peut donc admettre comme racines multiples que
les nombres «„ et a,.
423. — On donne une courbe du troisième degré C3 définie par les équations
x = G'z-'j., y = 6>.u2, ; = À3 -+- p*}
où ) et ■>. désignent deux variables indépendantes que pour abréger, nous appellerons les coordonnées du
point u de la courbe C3.
1° Trouver lu relation qui doit lier les coordonnées de trois points ait a,, a% de la courbe C3 pour que
ces points soient en ligne droite.
2" Trouver la relation qui doit lier les coordonnées de six points ",. "... a3, u,. a6, a, de cette courbe
pour que ces points soient sur vus conique.
Déduire de lu In condition nrcessuirr rt suffisante pour que, pur trois points at, au az de la courbe C3,
ou puisse faire passer une conique C touchant C. aux points ",. </s, nv
CONCOURS GÉNÉRAL DE 1895
/ - ,<',h'-s du triangle <v-": coupent C3 en des points A,. //;. b3 situés sur une droite D.
Les droites qui touchent In courbe C3 aux points n., at, </. la coupent en des points Ci, <■_.. c situés
sur une droite a.
/.,/ droite l> <'Utni donnée, quel est le nombre d i coniques r qui lui correspondent?
Lu droite a étant donnée, quel est le nombre I juî fui correspondent ?
I L'équation aux — des points de rencontre de la cubique C el d'une droite quelconqu
h r '</ -h wz = 0
est 6uXV 4- 6t>Xn! + tt>(X3 -f- n3) = 0.
il ().,, |ji,), (XSl (jtj . > ... ,-> les coordonnées des trois points de rencontre; ce sont les solutions de
l'équation précédente. Le produit des racines montre que la relation qui doit lier les coordonnées de
trois points de l pour que ces trois points soient en ligne droite esl
},/..//., -+- 1^1*21*, = 0.
i Par 1 1 1 1 raisonnement analogue, nous trouvons que la condition pour que six points a„ a . a3,
-/,,.;. //„ de C3, de coordonnées (X,, ;<.,,.... >,. n, . soient sur une conique est
/ ,/ / I u i(J < ,;J fi .
De là on déduit immédiatement que la condition pour que par les trois points au " , a de Cs on puisse
faire passer une conique <"... touchant C3 aux points ait aj, a3 est
X?X|X1 = ;.,
relation qui se décompose en deux :
/,),/;- —fi
Cette dernière relation doit être rejetée : elle exprime en effet que les trois points sont en ligne droite.
La condition cherchée est donc
(1) ' : = Hll-WS-
Les côtés du triangle a,, a,. a3 coupent C: en des points b„ //_., b3 : soient [mt, nt), (m2, «.), [m3, n3) leurs
coordonner-. Ces quantités satisfont aux trois relations
iX,X2m3 = — ji,;j n
XjX3wij = — (JL2fi3n,,
X3X,»n2 = — 'i,[ixii,.
En les multipliant membre à membre et tenant compte de (1), nous obtenons la nouvelle relation
111,111 ,M3 = "i"j"<,
qui montre que les trois points //,, //_., b3 sont en ligne droite : soit l> celle droite.
Les tangentes en au a,, a3 à C3 coupent, la cubique aux nouveaux points <-,. c», c3; soient [px, q, ,
p . </. . ji-. </ :) leurs coordonnées ; j'ai les relations
(3) I i ;-/•
:■ '</ .
Pai un raisonne ni analogue au précédent, j'en déduis que ces trois points <,. ct, c3 sont sur une
droite a.
La droite D étant donnée, cherchons quel esl le nombre des coniques Cj qui lui correspondent.
Se '1 ter I». c'est se donner les coordonnées mu >:, . m ,, n ■ . m3, n3) de ses trois points de rei tre,
li,. bt, >>. avec I Déti rminons les coniques C par les groupes de points at, as, a3. Pour cela, non- avons
i i ésoudre le système i par rapporl à
X| X2 Xj
ÉCOLE NORMALE SUPERIEURE
28 1
En combinant ces équations et tenant compte de
111,111 J?)l;| = l!l»ï_,»3,
on arrive aux nouvelles équations
d'où l'on déduit immédiatement
X,n, = ± ninij, Xo«2 = ± uu»^, ) ;/(; = ± lJ.,/11,.
Nous devons rejeter les solutions qui correspondent au signe +; car les points cherchés doivent
être différents des points donnés 4,, b,, b3. Donc à une droite D ne correspond qu'une seule conique C2.
Cherchons maintenant les coniques qui correspondent à la droite A; pour cela, nous avons a
résoudre le système (3), ce qui donne immédiatement :
\y/p~t — ImJ—'/i, h\fp2 = ,'W— '/->> *sv5?3 = :J:V — '/a ;
mais nous savons que pour avoir une véritable conique il faut ÀiA2X;, = (j^Ki et non >,Àp.. = — :^i^2,,j1j-
Ceci va nous permettre de choisir les signes ambigus des radicaux.
Je puis toujours supposer que les radicaux du premier membre sont pris avec le signe -t- ; il faut
alors que le produit des radicaux du second membre soit positif, ce qui donne quatre combinaisons de
signes acceptables. Donc à mu' droite a, il correspond quatre coniques.
ECOLE NORMALE SUPERIEURE Concours de 1891).
Physique.
1 02. — Dans une boîte rectangulaire de 4 décimètres de longueur, une face est formée pur une glace
dépolie carrée de 1 décimètre de côté ; un centre de la face opposée es/ percé an petit Iran circulaire. On met,
à égale distance dn trou et île la glace, an dessin transparent dont l'ombre se (mine sur la glace quand <>//
expose le Iran en faee d'un mnr blanc vivement éclairé.
(la demande quels changements seront produits dans Véclairement et dans les dimensions île l'ombre par
l'introduction d'une lentille achromatique convergente sur l'axe de la Imite, dans l'une des positions
suivantes :
1" Entre le dessin et le terni ;
2" Entre /,• /,•,/» ,■/ le mur.
Le diamètre de la lentille est égal à an cinquième de décimètre, et sa distance focale é, un décimètre.
Première position. — Dimension de l'ombre.
La lentille C a pour effet de substituer au petit
trou 0 son image 0'. Soit AB la partie du
dessin P que rencontrent les rayons réfrac-
tés, A'B' son ombre sur la glace dépolie P' ;
appelons y et y' leurs diamètres respectifs,
/' la distance focale de la lentille el x la
distance de celle lentille au point 0.
On a
jf_ _ PW_
m bien, en remarquant que, d'après les données, PO = 2/' et P'O = if,
y' _C0' + if — x
~y~ ~ CO'4-2/"— x'
L'équation aux distances conjuguées permet d'exprimé] <.<• en fonction de x
I 1 \
282
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEI RI
<>ii en déduil
2/
.-/ r i
expression qui diminue depuis la valeur -1, pour x ----- 0, jusqu'à la valeur o. [mur .c = 2/", en
passant par la valeur I. pour a- = /', tous cas particuliers évidents a priori.
Eclairement. — Appelons e l'éclairenient cherché, d le diamètre de la lentille cl I la quantité de
lumière envoyée par le trou sur une surface é.^ale à l'unité el située à l'unité de distance, ou, en
d'autres termes, son intensité lumineuse ; cette intensité esl égale au produit de la section de l'ouverture
l ii I éclal du unir, que nous désignerons par /.
I aisons abstraction des perles de lumière par réflexion, el exprimons que la quantité de lumière
reçue el réfractée par la lentille produil un éclairemenl c sur une surface de diamètre y' :
M- _
Ceci peul s'éci ire
d
Le rapport
1 2T_ i/J
•'■2 ?r y-
'exprime aisément en fonction de CO', e( il vienl finalement
expression qui augmente depuis la valeur
W-xy
pour x = i». jusqu'à l'infini pour x = 2/'.
Mais, ilans le voisinage de celle dernière position, il n'est plus possible de faire abstraction du dia
mètre de l'ouverture, car l'image de cette ouverture se trouve alors dans le voisinage du point I". Le
problème donne lieu, dans ce cas, à une discussion semblable à celle de la question 386 voir le numéro
d'avril 1893 , et l'on trouve, pour l'éclairement, l'expression
«d* 1
qui, pour
if, devient
e' = I:
é = k
' ion"
t. d! _
iô /
En dehors de ce cas limite, le diamètre de la lentille n'intervient que pour limite) la partie du
dessin dont elle modifie l'ombre par son interposition.
Seconde position. — En dehors de la boite, la lentille n'a plus aucune influence sur les di nsions
de l'ombre : cela esl évident. Elle n'en a pas davantage sur l'éclairemenl : cela résulte de la discussion
de la question 386. C. lî .
103
Une éprouvette cylindrique pleine d'eau peut tourner d'un mouvement uniforme autour de
son axe de figure supposé vertical : une potence liée à l 'éprouvette supporte sans frottement
une poulie de dimensions négligeables, placée exactement sur l'axe de rotation. I » poids P
•i:> grammes) est attaché à un bout d'un /il non pesant qui passe sur la poulie et vient
s attacher par l'autre bout à un aréomètre </<</</ In tige a une section d'un centimètre
Section droite de V éprouvette : 10 centimètres carrés.
Au repos, lorsque l'équilibre est établi, la partie du fil comprise entre la poulie et le
poids P a une longueur l = 30 centimètres
Quel esl le déplacement vertical de l'aréomètre quand tout l'appareil tourne avec une
vitesse angulaire <•>. ce qui projette le poids P latéralement?
On admet que l'aréomètre reste exactement centré et que la surface libre de l'eau rest<
lim izontalc.
g-. 980 I fi. S.
ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE
283
Soient, d'une manière générale,
m la masse du poids P,
s la section de la tige de l'aréomètre,
S la section de Féprouvette,
\>- la masse spécifique du liquide,
x le déplacement vertical de l'aréomètre,
■j. l'angle d'écart du fil,
/■ la distance du poids I' à l'axe de rotation.
Condition d'équilibre. — La tension du fil, T, doit l'aire équilibre à la
résultante F du poids mg et de la force fictive centrifuge rma'r :
F = T.
Or, d'une part, on a
L I" / -+- .y
*={=* i^V ~~~ ~T~ '
Y = m I
D'autre part T es1 égal au poids apparent initial de l'instrument, mg, augmenté de la perte de poussée
qui résulte du déplacement vertical :
T = mg -+- x ■
S
;'.'/•
s
Posons s\i = A et remplaçons F el T par leurs valeurs dans la première équation ; il vient
kl - m m(q — &>*/
-g ou
Angle d'écart. — ( >n a
kg — nn,
mt
Kg
kg — wio
F (Z+a;)u>a kl - m ■■•-
Cette expression doit être positive et inférieure à l'unité, ce qui conduit a considérer deux cas :
I" m > M l'expression est positive si "->2 > -^— •
m
— inférieure à l'unité ">2 <[-^--
2" m < kl l'expression est inférieure à l'unité si ....
*>4-
positive — ci2 <; — .
m
On trouve les mêmes limites en exprimant que x >•) / - x doivent èlre positifs.
Quand la vilesse de rotation est inférieure à la plus petite des deux limites, le fil reste vertical, el
rien n'est changé ; quand elle est supérieure à la plus grande, l'appareil s'échappe.
Condition de stabilité. — Si on augmente un peu la longueur .r. les forces doivent tendre à
ramener l'instrument vers sa position d'équilibre, ce qui exige que T augmente plus vite que F :
kgdx >> niM-dx,
Kg
ou bien
<0»<
L'équilibre ne peut donc être stable que dans le second des cas examinés ci-dessus.
Application numérique. — Les données numériques correspondent à ce second cas. Le poids s'écarte
el l'aréomètre se soulève à partir de la vitesse
2 _ 98()
284 QUESTIONS PROPOS] ES
rr qui correspond à une fraction de tour par seconde égale à 0,9J : l'appareil s'échappe poui la vil
in 980
ce qui fail 1,03 tour pai seconde, limite bien rapprochée de la première. C. l>-
«
i ONCOURS DE 1895 Suite .
BOURSES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Bourses de licence es sciences mathématiques.
471. |. un considère, dans le plan, la droite I définie par l'équation
i ,, ,■ . _ „ _|_ ;),,,i; — 9y = 0,
nu a esl mu' quantité li\<\ ci u nu paramètre variable.
Celle droite, quand u varie, enveloppe une courbe C dont on formera l'équation. La droite I touche la
courbe C) en un poinl A ci la coupe en un point II; on calculera les coordonnées de ces points en fonction de .
i'i l'on montrera que les coordonnées <lc lï se déduisent des coordonnées de \ en \ changeant « en — — •
II. Parmi les droites 1 . on considère la droite particulière (V donl btient l'équation en supposanl
u = l dans l'équation (l . Par chaque poinl P de (V), on peut mener deux tangentes à la courbe <', , autres
que \ : soient Q, Q' les deux points de contact; on demande, connaissant l'abscisse du poinl P, de former
l'équation de la droite QQ', de déterminer la courbe I. enveloppée par cette droite quand le point P décrit la
droite \ , enfin de limiter la portion de E que touchent les droites QQ' qui joignent des points réels Q, Q'.
Bourses de licence es sciences physiques.
Physique.
I. Etablir, d'après les lois de la dynamique, la formule qui donne la durée d'oscillal l'un pendule
simple écarté très peu de sa position d'équilibre.
II. _ 472. — Deux traits parallèles A et B, distants de (>""". t. sont regardés à travers un microscope
composé à oculaire positif. Dans le plan vu nettement par cet oculaire peut être déplacé un til de réticule au
moyen d'une vis micrométrique. On amène successivement ce (il en coïncidence avec les images a et b de-
traits \ et B, et on trouve qu'il faut pour passer d'une position à l'autre déplacer ce til de lmo,,9.
Vprès avoir allongé de •'■ ' la longueur du tube du microscope, on mel de nouveau au point les deux traits
A et 11, et l'on répète la même opération : le déplacement du til du réticule pour passer de l'image a à l'image b
est trouvé égal à 2mra,4.
La distance du plan des deux traits A et R au plan àb du til du réticule esl dans ce dernier cas égale à J6"",3S.
i In demande :
t Quelle e>t la distance locale de l'objectif;
2° Quelle esl la distance des deux plans principaux de cet objectif;
I Si l'oculaire employé a une puissance de 30 dioptries, quelle est en dioptries la puissance du microscope
composé pour la dernière longueur du lube.
l 'himie.
Préciser les circonstances dans lesquelles l'hydrogène entre en combinaison avec les divers métalloïdes,
Donner la composition en volumesde chacun des composes ainsi formés, en indiquant brièvement comment
cette composition peu! être déterminée.
4
QUESTIONS PROPOSÉES
473. — On considère l'expression
>/ x + 1 )'" — x(y -h I j'" + -c — y
■'•// •>-' — y)
ÉCOLE CENTRALE 283
1° Montrer que le numérateur est divisible par le dénominateur.
2° Trouver la limite du quotient pour x = </ = 0.
3° Plus généralement, trouver le polynôme en x qui représente ce quotient quand on fait .</ -- .<;.
Cii. li.
474. — Une conique variable passe par deux points tixes A et B et rencontre une conique fixe en deux
points lixes C et I) et deux points variables M et N.
1° Trouver l'enveloppe de la droite MN.
2° Par les quatre points C, D, M, N et un cinquième point lixe E, on fait passer une conique F ; montrer
que cette conique passe encore par un point (ixe F.
3° Trouver le lieu des pôles de Cl) par rapport à la conique 1\
4° Lieu du point F quand le point E décrit une droite donnée. E. Bebtiielot.
475. — Cne tangente quelconque à une hypocycloïde à trois rebroussements rencontre la courbe en deux
points autres que le point de contact. Démontrer que les tangentes à la courbe en ces deux points sont
rectangulaires. A. Goulard, professeur au lycée de Marseille.
DEUXIEME PARTIE
ÉCOLE CENTRALE (Première session de 1895].
Physique.
438. — On forme, avec une balance juste, un baroscope. Soient 1' et /i lespoids réels, V et v les
volumes des deux sphères à i" ; la balance étant fermée et pleine d'air sec à la température i" et sous la
pression H, l'équilibre existe.
Montrer comment :
1" .1 température constante l'appareil peut servir de manomètre, puisque la tangente de l'angle d'incli-
naison du fléau est proportionnelle à la variation de pression;
-1" A pression et à température constantes l'appareil peut servir d'hygromètre ; il suffit, en effet, pour
pouvoir calculer l'état hygrométrique e d'un lieu, d'ouvrir lu balance pour donner libre accès à l'air humide
et /If déterminer les poids m nécessaires /mur ramener l'équilibre .
3° Calcula-, dans ce deuxième cas, Vétat hygrométrique <■ correspondant aux données numériques
suivantes :
d = -| (vap. d'eau), V = 1835«,2, t = 27", a = 0^,001293,
m = 0ei',0253, o = 3", F, = 26mm,5, * = 0,00366.
Soit a, le poids spécifique de l'air correspondant à l'équilibre primitif, et a* le poids spécifique
correspondant à un second étal du milieu ambiant. Le changement produit du côté de la grosse boule
une surcharge
ra = (V — v)[a, — Oî).
I" S'il y a eu seulement variation de pression, on a
,v , H, -H, 1
m = (V — v)a •
* ' 760 1-+-*/
2° S'il y a eu seulement passage de l'état de sécheresse à l'état d'humidité, il vienl
286 El OLI l EIS I RALE
3 L'introduction des données numériques dans celte dernière formule conduil à la valeur
0,897.
ll.n \ soluc par H. Marin i.i
Chimie.
439. — Dans un ballon analogue à celui de Laooisier, <m chauffe 10'" </'»» iiifl<ni<i<- d'oxij
d'azote avec lnii ,/■■ mercure. On arrête l'expérience quand l'absorption de l'oxygène est terminée "n la
suppose complète .
[près refroidissement, on vei d'acide mlfuriqu concentré ; on chauffe jusqu'à dissolution
< !e et on recueille le gaz qui si dégage sur la cuve à mercure; on le mesure et on trouve 6 ',968. On
demande : 1" /." nature du gazrecueilli; 2e /." composition centésimale, en volumes, 'lu mélange d'ox\
ri d'azote contenu dam le ballon.
Les gaz seront supposés secs et dans les conditions normales de température et de /<<
8 = 0,0695, 11=1. 0 = 16, S = 32, Hg = 200.
Les \ litres d'oxygène que renferme le mélange onl un poids
p = Y x 16 - 0,069o - 1,293.
Cel oxygène oxyde un poids de mercure
Ï6" ' 20°-
Il reste donc un poids de mercure
100 — — 200
Ki
pour donner avec l'acide sulfurique la réaction connue
Hg .' SO*Hs) - SO'Hg -2(H20 SO
Il ru résulte un poids de gaz sulfureux
^ f 100 - \ im\
200 \ 1C '
donl le volume Y esl le même, du moins on doil l'admettre, que celui de l'oxygène qu'il renferme,
ce <|iii fournit l'équation
\ 16 - 0,0693 1,293 -^1 L00— - - *w) ,
200 \ 16
d'où l'i>n Lire, en remplaçanl p par sa valeur,
V = 11, lis — 2V.
On peul encore arrivera ce résultai en remarquanl que les l00Br de mercure, attaqués par l'acide
sulfurique, produiraienl juste une demi-molécule, ou Hlil,128 de gaz sulfureux. Or l'oxygène du
mélange a oxydé une quantité de mercure capable de fournir un volume double de gaz sulfureux ;
il ne se produira donc finalement que 111 Mis i\ de ce gaz.
Vdmetlons maintenant que les <ih'.!iii<s iloiii il esl question dans l'énoncé représentenl exclusive-
menl le gaz sulfureux : on aura
11,128 2V = 6,968 ou V = 2,08.
Le mélange primitif renferme donc 20,8 d'oxygène pour 79,2 d'azote : c'esl de l'air atmosphérique.
La qu r M. Mario I
Géométrie analytique.
440. — On dontti deux axes rectangulaires Ox et Oj/, tur l'axe des x unpoint \ d'abscisse i /.
surl'axe des y un point B d'ordonnée ij </. Ecrin l'équation générale des coniques passant par i<-
ÉCOLE CENTRALE 287
point A, tangentes à l'axe des y en H et admettant pour diamètre conjugué de Qy une droite dont le coeffi-
cient mil/ u lai re est m.
I" Faisant varier m, on cherchera le lieu des centres (1rs hyperboles équilaières qui [mil partie du
faisceau de coniques représentées pur l'équation générale, ri le lieu il" /mini de rencontre du diamètre
conjugué de Qy dont; ces hyperboles avec leur tangente m A. On distinguera sur ces deu t Unix 1rs régions
i/ni répondent n des hyperboles pour lesquelles 1rs points A ri |; sont sur une même branche, de celles
sur lesquelles ces points ••mil sur des branches différentes.
-2" Faisant encore varier m ri considérant lesparaboles qui fonlpartie du faisceau <!<■ coniques rcpré-
sentéespar l'équation générale, on démontrera que par un point du plan on //<■»/ faire passer trois axes de
ces paraboles. Un considérera les points du plan pour lesquels un des axes est parallèle <i Oy <•/ ,on
cherchera le lieu despoints d'intersection des deux paraboles qui correspondent au v axes mm parallèles n ( \y.
3° On formera l'équation de la corde commune AC de ces deux paraboles et on cherchera le Heu de
l'intersection d'une parallèle à cette corde menée par l'origine avec 1rs diamètres conjugués de <»y dans ces
mêmes paraboles .
Soit n(.r - )i , -+■ vy = 0
l'équation do la tangente en A. L'équation des coniques passant par A et tangentes en lî à Oi/ peut
s'écrire
%x[u{x — p) -+- vy] -t- {qx +py — pqf = 0.
Pour que le diamètre conjugué de Oy ait pour coefficient angulaire m, on doil avoir
/rin -h (v + pq) — 0.
L'équation générale demandée est donc
~ïx{u{x — p) — i rnp -+- q py] + (qx + py — pq ? = 0,
u étant le paramètre variable ; elle s'écrit
(1) (2« -t- q-)x- — Vwpï.ri/ -+- p2y- — 2(« -+- </-')/;.;■ — l'/'"''/'/ 4- /'-</"' = 0.
1° La condition pour que l'équation (1) représente une hyperbole équilatère est
(2u + 7-) 4- p* = 0,
el relie équation s'écrit alors
(2) p-uj- — x-) — Inip-xij -t- (p2 — q*)px—1p-qy -+- //-</-' = U.
Los équations du centre sont
Ipx + 2mpy — (//2 — 7-) = U
et y — mx — q — 0.
En éliminant m, on obtient l'équation du lieu des centres,
(3) -2/i x- -t- i/-) — (//- — q-jx — 2pqy = 0.
Ce lieu est un cercle passant par les points 0 et li, et aussi par le milieu de Al:,
L'équation du diamètre conjugué de 0/y est
y — m x — q = 0,
el celle de la tangente en A esl
/r-hq-)U- — p) -+- 2 (mp -+- q)py = 0.
L'équation du lieu do leur point de rencontre, obtenue en éliminant m, est
( 1) (jr -t- q-)x- ■+■ Zpqxy 4- 2y;-y2 — (p- ■+■ ,[- p t - 2p2qy = 0.
Ce lieu est une ellipse passant par les points 0, A et ]î.
I. 'abscisse du centre de l'hyperbole 2 esl
P2—g2-2„iri
2(1 -t- m2)p
•288
ÉCOLE CENTRALE
ri i abscisse du poinl de rencontre du diamètre conjugué de Ojy avec la tangente en \ esl
(1 -+- m-)p'2 ■' [mp + 7 -
D'autre part, si on résoul l'équation ± par rapport à t/, la c lition de réalité des racines est
i I m- px — (p! — (f — lmpq 0.
Si les points A el B sonl su: une même branche, celte condilion esl vérifiée par toutes les valeurs posi
lives de x, ce qui exige que l'on ail
i> •/' — -m/"/ < o ;
comme les abscisses .c, el x sonl alors négatives, on voit que les arcs du cercle •'( et de l'ellipse (4)
situés a gauche de Oy correspondent à ce cas. Ou voil de même que les arcs situés a droite de
Ou répondent a des hyperboles sur lesquels les points \ el II appartiennent à des branches ditlé-
renles.
Solution géométrique.
circonscrites a un triangle
Mai1- un a aussi
De ces deux égalités
Remarquons d'abord que les coniques considérées peuvent être regardées comme
lotit l'un des sommets est A, cl dont les deux autres sommets sonl confondus eu 1$,
la droite qui les juin i n'étanl autre que i >y. Si ces coniques sonl
des hyperboles équilatères, elles passent par un quatrième
point II, qui esl à l'intersection de Oas avec la perpendicu-
laire élevée en I'. sur \l!-
On sait que le lieu des centres des hyperboles équilatères
circonscrites a un triangle esl le cercle des neuf points île ce
triangle. Ces neul points se réduisent ici à cinq : 0, I!, le
milieu \l de \li, le milieu N de l'dl et le milieu 1' de AH ;
l!l' el MN SOnl des diamètres du renie [fig. I .
On peut trouver ce lieu autrement. Soit 3 le point de ren-
contre de la tangente en A à l'hyperbole avec Oy. La
polaire de 8 n'étant autre que Al!, Mo est le diamètre
conjugué îles cordes parallèles à AI! et passe par le centre y.
V.w désignant par .* la longueur du demi-diamètre parallèle
à AU, on sail que
vM.vo- a\
m déduit facilemenl
r.M"
.•M = a2.
ce qui montre que le lieu du point
M- .Mo = Ml!",
st la ligure inverse de Oy, par rap|
l'I au pôle M .
Passons maintenant au lieu du point de rencontre 'i du diamètre conjugué de Oy dan- l'hyperbole avec la
tangente en \. Comme l'une ou l'autre de ces droites détermine l'hyperbole, elles forment deux faisceaux
liomographiques ; donc le lieu de leur point de rencontre esl une conique passant par A et I!. Celte conique
est une ellipse ; car si le diamètre de l'hyperbole passant par I! était parallèle a la tangente en A, le diamètre
passanl par A sérail parallèle à la tangente en I!: or la parallèle menée par A à Oy ne rencontre pas le lieu des
centres.
I.e poinl i) vient en A quand le diamètre passanl par I! coïncide avec BA ; la tangente en A esl alors paral-
lèle à Oy : c'est aussi la tangente en A à l'ellipse. I.e poinl o vient en I! quand l'hyperbole se réduit à la
droite BA et a la perpendiculaire élevée eu |! sur BA ; il est facile de voir que le diamètre conjugué de Oy
dans ce couple de droites est perpendiculaire à BP : c'est la tangente en I! à l'ellipse, et l'on voit que celle-ci
e-i tangente en i; au cercle lieu des centres. Enfin le poinl o vient en o quand l'hyperbole se réduit aux axes
0» el Oy.
Soit l'dl la portion du diamètre conjugué de i ty comprise entre les deux branches de l'hj perbole. Comme le
centre y esl au milieu de l;l: et .pie le poinl 0 esl aussi compris entre B ci I!', le- trois points B', y et o sont
jours du même côté du poinl 11. à gauche de Oy si les points A el B sont sur la même branche d'hyper-
bole, à droite de Oy si les points \ el II sont sur des branches différentes.
ÉCOLE CENTRALE
280
Lorsque l'hyperbole se réduit à la droite BA et à la perpendiculaire élevée en B sur BA, les points y et 0 se
confondent en B, ce qui explique pourquoi le cercle et l'ellipse sont tangents en B : mais il y a plus. Lorsque A
et B sont sur la môme branche, le point 0 est entre B et y; au contraire, lorsque les points A et B sont sur
des branches différentes, le point 0 est entre y et B'. Donc l'ellipse traverse le cercle au point B ; en d'autres
termes, le cercle est le cercle oscillateur à l'ellipse en B.
2° La condition pour que l'équation (1) représente une parabole est
m2p- — (2m -f- q-) = 0,
et cette équation s'écrit alors
(3) p(y — mxf — [m2])- -+- q2)x — 2pyu -+- pif = 0.
L'équation de l'axe de cette parabole est
m[2mjo(y — mx) -+- (m2p2 + q-)] + [2p[y — mx) — -P(l\ = 0.
Si l'on veut que cet axe passe par un point (a, i), on trouve, pour déterminer m, l'équation
p(p — 2-j.)m3 -+- 2pf5m2 -+- (q- — 2pa)m -t- 2p((3 — q) = 0.
Cette équation étant du troisième degré en m, on voit que par un point donné on peut faire passer
trois axes de paraboles passant par A et tangentes en B à Oy.
Pour que l'un de ces axes soit parallèle à Oy, il faut et il suffit que le coefficient de m3 soit nul,
ce qui donne la condition
H p — 2% = 0.
Le point donné doit donc se trouver sur la parallèle à Oy menée par le milieu de OA. Cette droite est,
en effet, l'axe de la parabole formée par le couple de droites parallèles dont l'une est Oy et l'autre
passe par le point A.
La condition précédente étant remplie, l'équation qui donne les coefficients angulaires des axes des
deux autres paraboles peut s'écrire
6 2p'inr -{- (q2 — p*)m + 2p l — q) = 0.
Or, si dans l'équation (5) x et ;/ représentent les coordonnées du point d'intersection C de ces doux
paraboles, cette équation (5), en y considérant m comme l'inconnue, doit être vérifiée par les racines
de l'équation (6). Les deux équations (5) et (6), étant du second degré en m, doivent donc être iden-
tiques, ce qui donne
(7)
px- — p-x
ïpï
-/'■'''/
py*—q*x—'2.pqy+pqi
2h
ipip-
L'équation du lieu du point C résulte de l'élimina-
tion de (ï entre ces deux conditions. Or en retran-
chant terme à terme le premier et le dernier des
rapports (7), on obtient un rapport égal, indépen-
dant de [5 comme le second. L'équation cherchée
est donc
(8) ~pxy =p(x~- y2 ) - (p2—r)x+-Prr.i—Prf
p'2 — q2 2pq
On voit que le lieu du point C est une hyperbole
équilatère, passant par A et tangente en B à Oy ;
elle passe aussi par le point H, et c'est l'une des
hyperboles (2) considérées dans la première par-
tie. Les coordonnées du centre sont x —
2p
respectivement perpendiculaires aux cordes
8 fig.%.
et y = 0; donc ce centre est le milieu P de ÂH.
On voit alors que les droites l'.M et PN, qui sont
BA et BH en leur milieu, sont les axes de l'hyperbole
390 ÉCOLE CENTRALE
3° En égalanl les deux premiers rapports 7 . on obtient une équation qui se décompose en deux :
x = 0 el /' '/■ ' y—''/'.-.'/ "'• cette dernière n'est autre que l'équation de la droite AC, et
l'équation de la parallèle menée à cette droite par l'origine est
p«- ty = 0.
D'autre part, l'équation du diamètre conjugué de Ot/ dans l'une drs paraboles passant par C esl
i/ — tnx — ij = 0,
en \ remplaçant m par l'un.' des racines de l'équation 6). L'équation du dernier lieu demandé
s'obtiendra donc en éliminanl m et > entre l'équation 6 et les deux dernières équations que nous
venons d'écrire ; on obtient, tous calculs faits,
/r - j — ipqxtj 4- p- — q*W = °-
\m-i ce lieu esl une hyperbole équilatère ayant pour centre l'origine el passant par lf [m uni B.
Les termes du second degré de l'équation 9 étant, à un facteur constanl près, les mêmes que
ceux de l'équation (s . les axes de l'hyperbole 9) sont, comme ceux de l'hyperbole (8 . l'un perpendi-
culaire el l'autre parallèle à Ali.
Solution géométrique. — On sait que l'enveloppe des axes des paraboles circonscrites à un triangle esl une
hypocycloïde à trois rebroussements Voir Revue, > année, p. 38 et 40). Cette courbe étanl de la troisième
classe, "ii voil que par un point donné passent trois de ces axes.
p,,ui- que l'un de ces axes soit parallèle à Oy, c'est-à-dire à la tangente en B, il faut que la parabole
dégénère en un couple de droites, dont l'une sera la langenle en I! elle même ri l'autre la parallèle a Oy menée
par le point A. L'axe de ce couple de droites est la parallèle TT' menée par le milieu Q .le OA à Oy. Il esl
tangent à l'enveloppe au point Q ; mais je passe la démonstration. Il j a une autre parabole singulière : c'est la
droite double AU, qui se confond avec son axe, lequel est tangent en B à l'enveloppe.
Soit 1) un point pris sur TT, el soient DZ et DZ' les deux tangentes autres que TT' qu'on peut mener du
point D à l'hypocycloïde. Ce sont les axes de deux paraboles qui se coupent en C et qui peuvent être regardées
comme circonscrites au quadrilatère A BBC.
On sait que les directions de ces axes sont conjuguées harmoniques par rapport aux directions des côtés
opposés de ce quadrilatère, c'est-à-dire de AC et Oy ou TT' d'une part, et de BC et BA d'autre part.
Cria étant, menons la parallèle DE à AC : le faisceau (D.ZZ'TE) est harmonique . Quand le point I) se
confond avec le point de contact Q de TT' avec l'hypocycloïde, l'un des axes DZ en DZ' se confond avec TT', et
il en est de mê de DE. L'enveloppe de DE est donc une conique tangente à TT' en Q. Quand le point I)
s'éloigne à l'infini, DZ et DZ' prennent la direction des droites isotropes, car l'hypocycloïde est bitangente à la
droite de l'infini aux points cycliques ; DE devient alors perpendiculaire à TT'. Finalement, l'enveloppe de DE
est une parabole Q dont le sommet est en Q et dont l'axe esl Qx. On en conclut que la direction de AC et la
position du point I» sont reliées homographiquement.
Menons maintenant la parallèle DF à BC : nous avons dit que DF est conjuguée harmonique de la direction
de liA par rapport à DZ et !)/.'. Quand le point D vient au point de rencontre de TT' avec la tangente a la
parabole Q parallèle à BA, DF se confond avec TT'. L'enveloppe de DF est donc encore une parabole
tangente à Vf ; son axe est perpendiculaire à BA. <»n en conclut que la direction de BC et la position du
point D sont aussi reliées lioinograpluquement.
En résumé, AC et BC forment deux fais. eaux Démographiques, el le lieu du point C estime conique. Pour
déterminer sa nature, rappelons que l'hypocycloïde à trois rebroussements est une courbe du quatrième ordre :
l'une quelconque de ses tangentes, TT' par exemple, la coupe en deux points D, el \h- et l'on peut démontrer
Voir Revue, n j::. que les deux tangentes DiTi et DaTs en Di et !>.• sont rectangulaires, Quand le point I)
yienl en Df (ou en If , DZ el DZ' se confondent avec DiT, (ou avec IVI'o) ; il en est de même de DE et DF, el
par suite \c. el BC sont parallèles à D,Ti (ou à D/IYi. Le lieu du point C est donc une hyperbole équilatère
dont les asymptotes sont parallèles à DiTi et D2T2.
Quand le point I) s'éloigne à l'infini, nous avons vu que DE devient perpendiculaire à II" el que DF devient
perpendiculaire à Ali: le point C vient alors en 11. L'hyperbole étanl circonscrite au triangle rectangle \lill.
est tangente en li à Oy. — D'autre part, quand le point I) coïncide avec le milieu M de Ali. l'un des axes |i/.
ou DZ' se confond avec Al; ; il en est de même de BC, el le point C vient en A. Le Iroisiè axe passant par M
esl la perpendiculaire Ml' à Ali ; le faisceau harmonique D.ZZ'TE ayant alors deux rayons conjugués rectan-
gulaires, les deux autres rayons, donl l'un est TT' el donl l'autre est parallèle à la tangente en A à l'hyperbole,
ÉCOLE CENTRALE 291
sont également inclinés sur les deux premiers. Ainsi les tangentes en A et en B à l'hyperbole sont également
inclinées sur AD, et par suite la corde AB est parallèle à l'un des axes de celte hyperbole. Ces deux axes sont donc
les perpendiculaires élevées sur AB et sur BI1 en leurs milieux ; ils se coupent au milieu P de AH, qui est le
centre de l'hyperbole.
Transportons le faisceau (D.ZZ'TE) au point B : les deux premiers rayons deviennent les diamètres des deux
paraboles, le troisième vient se confondre avec Oy et le quatrième est toujours parallèle à AC. Si donc on mène
par le point 0 la parallèle à AC, elle rencontrera les deux diamètres en deux points K et K' symétriques par
rapport au point 0 ; il résulte d'ailleurs des explications précédentes que, sur chaque droite passant parle point 0,
il n'y a que deux points tels que K et K'. Quand le point D vient au milieu Q de OA, l'un des diamètres se
confond avec Oy et l'autre (comme on peut le démontrer) passe par le point P ; comme AC devient alors
parallèle à Oy, on voit que Oy intervient comme partie singulière du lieu des points K et K' (on la trouve aussi
dans la solution analytique, mais je n'en ai pas parlé). Le véritable lieu des points K et K' est une conique ayant
pour centre le point 0 et passant par le point B où elle a pour tangente RP. Cette conique est une hyperbole
équilatère ; car on voit immédiatement qu'elle a les mêmes directions asymptotiques que l'hyperbole lieu du
point C, et par suite ses axes sont la parallèle et la perpendiculaire à AB menées par le point 0.
A. GOULAKD,
Professeur au lycée de Marseille.
Ont résolu celte question : MM. Mario Guesde, J. Mossery.
Calcul trigonométrique.
441. — 1" Calculer les côtés et les angles du triangle ABC dans lequel on connaît la surface S, le
rayon r du cercle inscrit et le rayon r' du cercle exinscrit situe dans l'angle A :
S = 83*2H\786, r = 927m,28o, r' = 1276m,475.
2° Donner la valeur minimum de la surface S qui correspond aux valeurs numériques données pour r
et pour r .
1. Solution du problème. — 1° Calcul de A et a. — Des formules
S = pr = (p — a)r'
... .. S S
on déduit p = — , p — a = — ;
d'où, en ajoutant et retranchant,
2p —a = b-\-c=S — ~ ,
rr
;.' — r
a = S r- •
rr
rv . . A /' r' rr'
1) autre part, on a tg — = == ■ — =
2 p— a p S
On est ramené à résoudre un triangle connaissant A, a et h -h c.
2° Calcul des angles B et C. — De la proportionnalité des côtés aux sinus des angles opposés, on
déduit
a b-\-C
sin A sin B-i- sin C
Remplaçant a et l>-\-c par leurs valeurs, il vient
)•' — /• r' -+■ r
sin A sin B -+- sin C
_ . A A B+C B — C
2 sin — cos — - 2 sin cos
2 2 2 2
292 ÉCOLE CENTRALE
. B + C \
il ou, en remarquant que sin — - — = cos — •
B — C r \
cos -g" = ,T37. sm ï ■
r> p
F. a valeur trouvée pour cos — — est positive (;•'> r). Elle doil être inférieure ou égale à 1. On
doit donc avoir
r'-t-r . A
|-7Z77. Sin— <1,
ou, en élevant au carré el chassant le ilénominateur,
(r' + r)J sin2 A <(/_,-)',
ou encore {>•' -+- r)3 sin2 — <('•' — r)*( cos2 — -+- sin2 — ),
-dire 4rr' tg: — - < V' — r)*,
ou, en remplaçant 1g — par son expression en fonction de r, r\ Sv
;
I £
2
d où 1 on tire S -; — —
;• — /'
Supposons cette condition remplie; il existe alors un angle positif a < 90° admettant pour
/•'-+-/■ A
cosinus — sin On aura donc, en supposant, pour fixer les idées, B > C,
r — /• 2
B — C
n _i_
En adjoignant l'équation
on en déduira
Discussion. — Les valeurs trouvées pour B et C doivent être positives et moindres que 180°.
Comme on a employé la relation
A -t- B + C = 180°,
il snHit que ces valeurs soient positives ou encore que la valeur de C soit positive (B > C). On
doil donc avoir
90" — A- — a > 0,
a < 90o_ A,
et, puisque * el 90° — sont deux angles positifs moindres que 90°,
B-H
2
C
90
o
A
2
B =
:90"
-
\
2~
■ ■>.
C =
90"
A
2.
cos a > cos ( 90" — ) = sin — •
ÉCOLE CENTRALE 293
ouenfin ^±lsinA>sin4-'
r — c 2 a
condition qui esl vérifiée d'elle-même.
3" Calcul des côtés b et c. — Les expressions trouvées plus haut pour a et b +- c peuvent s'écrire
>■' - r /•' — r A
a = —j- = - = [V - r) cotg — .
_ tg —
S "2
= (Y -+- r) colg — •
^ A
S 2
Reste à calculer b — c. Nous nous servirons de la formule
B — G
b~ c__ 2 - B ~ C A
T+c ~ ^B + C _ tg i ° T '
tg 2~
B — C
d'où o — c = (r -+- r) tg — - —
Connaissant b -t- c et 6 — c, on en déduit 26 et 2c, d'où b et c.
Discussion. — Les valeurs trouvées pour b et c doivent être positives. On voit facilement que cette
condition est remplie d'elle-même. En elïet,
6-t-c= r'-hr) col.- — ,
/ - . B— C
b — c = r + r tg — — •
Ces deux valeurs sont positives. Donc leur somme, égale à 26, sera positive. Pour que leur
différence, égale à 2c, le soit également, il faut et il suffit que l'on ait
b -+- c > b — c,
, - ,- à B-C
c est-a-dire cotg — >> tg — - — ,
B — C A
ou enfin — - — = a < 90° — ■
Nous avons vu dans la discussion relative aux angles B et C que cette condition est vérifiée
d'elle-même.
4" Minimum de S pour les valeurs données pour r et r'. — La condition de possibilité du pro-
blème est
8 3
2/'2;-'2
Cela revient à dire que le minimum de S est
i. JL
?» = 2 — ■
r — /•
g f; g (]
11 a lieu pour cos ■ = i, par suite — - — ■ = u, B — C, c'est-à-dire lorsque le triangle esl
2 2
isocèle.
m
ÉCOLE CENTRALE
II. Calcul numérique.
Données :
S = 8.327.86O"'
r = 927m,28S
r' = l.276m,475
Formules
l^2=T
B + C
= 90° — ;
B-C
' — r -2
a = (r' — r) cotg
A
b+c = [r'+r) Cotg 5-
b — c= r+r II- -^— —
Résultats
A =
Il =
C =
1G° 10' 4 i ,58
I0'.>"16'39",95
14 12 .10", 17
a = 2436m,SoO
6 = 8322°>,866
c = 7182'n,14$
2;j = 17961'»,8I4
Calculs auxiliaires
r — 2203m,760
r = 349 .! "
Cali il de Iog S.
83278 9205303
6 31,2
log S = 6,9205334
Calcu
ni
log r.
92"
2 S
5
96
•2109
23, .
log r = 2,9672132
Calcul de log r'.
121114 1059868
7 238
o 17
logr1 = 3.1060123
Calcul de log (r' + r).
22037 3431. ;25
6 H 8,2
!.._ / + r) = 3,3431643
Calcul de log (r* — r).
34919 5430618
log (-' — r = 2,5430018
Calcul de log sin — •
8°5'20" 1,4483226
1" 148,1
0",7 103,67
0,,,09 13,329
log mu A = 1,|4»349I
Calcul de log tg
B — C
i"
0",7
0 ',04
1,7140051
51,6
36,2
2.00 ;
log lg
B
= 1,7140141
Calcul de A.
log r
log /■'
coW S
2,9672132
3,1000123
7,0794660
Calculs définitifs :
Calcul de a.
log (r' — r) = 2,5430618
A
colog tg — = 0,8473079
log tg A
8" 5' 20""
I"
0',7
n ,09
A_
2
A
1,1526921
05 1_
270
151,4
H8,9
105,77
I 1,13
8« V2T.79
\ r,58
Calci : de B el
log [r'
colog (r' — r) -
log sin — -
C.
: 3,3431043
: 3,1509382
= l", 1483491
log cos — 5-
27" 22' 10"
— 0",2
— 0",06
i; C
2
B + C
2
B
C:
1,9484546
426
90
87,2
2,18
0,62
27° 22' f',74
84°54'38',2I
109ul6'39",9o
54° 32' 36", 47
MlMMl'M OF. S.
log
3 ,
T s r
COlog , r' — r)
r' — r
= 0,3010300
= 4,4508198
4,6590184
3,4569382
loir m
73757
0,8078004
32
32
29,5
7.375
log a = 3,3903697
a = 2456-,8
Calcul de b + c.
log (r' + r) = 3,3431043
A,
colog tg -^- = 0,8473079
log (ft + c) = 4,1904722
1 5505 l s
~4
0,01 2,81
0,004
1,19
b-hc = 45.505m,OI4
Calcul de b — c.
log (r' + r. — 3,3431643
•ogtg — - — = 1,7140141
Io~g (6 — c) = 3,0571784
41407 14
b — c= 1140»
70
38,1
31,9
718
Calcul de b et c.
& + c= 15.51 il •
b — c= 4.140m,718
26 = I6.645m,732
2c = 14.364m,296
b = 8322D\866, c = 7182m,liÉ
Uioti :
Calcul de 2» = 2 — ■
r
log S = 6,9205334
colog r = 3,0
log 2 = 0,3010300
log 2p — 4,2543502
17961 305
197
193,6
3,4
2,42
4 0,98
2p — I796I-.814
IV I .
Solution assez Luuuc, calcul numérique exael : M. Mario Gi i de.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
298
CONCOURS DE 18(Jo (Suite)
ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSÉES (Cours préparatoires).
Algèbre.
476. — On demande de déterminer un trapèze isocèle dont on connaît la base 2a et
les côtés égaux b de manière à rendre sa surface aussi grande que possible.
(25 septembre, de 8 h. 1/2 â midi.)
Géométrie analytique.
477. Lieu du point de concours des hauteurs d'un triangle équilatéral pqr de grandeur
variable, inscrit dans un triangle rectangle donné OAB.
(25 septembre, de 1 h. 1\2 à 5 h. 1/2.)
Lavis.
Exécuter à l'encre de Chine, à teintes plates ou à teintes fondues, le lavis d'une sphère de 14cm de diamètre.
(2G septembre, de s h. 1J2 « midi.)
Epure.
(In donne un cône de révolution à axe vertical posé sur le plan horizontal
de projection et un parallélépipède défini par une base rectangulaire située
dans un plan horizontal et par la direction de ses génératrices. On demande
de représenter la portion de ce parallélépipède comprise entre sa base et sa
courbe d'entrée dans le cône.
Les cotes sont fournies par le croquis ci-contre, la ligne de terre étant
_7 prise parallèlement aux petits côtés de la feuille et à mi-hauteur de cette
Y feuille et le point 0 étant le milieu de cette ligne de terre limitée aux grands
côtés de la feuille.
Les lignes inclinées à 45° sur la ligne de terre figurent la direction des
génératrices du parallélépipède.
Nota. — On représentera le contour apparent de la portion conservée du parallélépipède
en traits pleins pour les lignes vues, en pointillé pour les ligues cachées. Le contour apparent
du cône sera indiqué en trait mixte. Les lignes de construction seront tracées en traits
interrompus ou à l'encre rouge.
(26 septembre, de 1 h. 1J2 à 5 h. 112.)
c
'Il
-j-SJ
il
J-
NT L
l'T'x
\j_J£__ J
~.\-.-A
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE (1894)
Géométrie analytique. (M. Gouilly.)
Géométrie analytique à deux dimensions.
98. — On donne une circonférence et un point extérieur ; on mène par ce point une sécante : le produit de la sécante
entière par la partie extérieure est constant.
99. — Variation de l'aire du triangle formé par deux tangentes rectangulaires fixes à un cercle et une tangente mobile
100. — On donne une circonférence ayant son centre à l'origine et une seconde circonférence ayant son centre sur O.r.
Équation des tangentes communes à ces deux circonférences.
101. — On donne un point d'une circonférence ; par ce point on fait passer une circonférence variable tangente à la
première. Lieu des points de contact des tangentes communes à ces deux circonférences.
102. — On considère les coniques représentées par l'équation x% -f- \xy -+- 3;/2 -+- x ■+■ 4 = 0.
Lieu des points de contact des tangentes issues d'un point donné de l'axe des y.
103. — On considère les coniques représentées par l'équation (1 — m)x- -+- 2tnxy + my- -+- x -+- ;/ -+- 1 =0.
Lieu du centre quand on fait varier m. — Séparer sur ce lieu les centres d'ellipses des centres d'hyperboles.
104. — Angle de deux diamètres conjugués (m, m') d'une conique. — L'exprimer en fonction de m seulement. —
Maximum de l'angle Y. — Qu'obtient-on en égalant à 0 le numérateur, le dénominateur de tg V ?
296 BIBLIOGRAPHIE
105. — Lieu des points d'où on peul mener à une elli] i Jlèles à deux directions conjuguées. — Cas
d'une a mque.
106. - On donne une ellipse. Variations de l'aire du triant • les axes.
107. — On donne une ellipse rapportée à ses axes; on mène la polaire d'un point par rapport a cette ellipse. On
deman le le pôle de cette droite par rapport à un cercle donné.
lii^ — Que représente l'équation = **?
Pourquoi est ce une hyperbole ; — Quell aptotes .' — Équation de l'hyperbole conjuguée.
Mêmes questions pour l'équation [ax + by-t-c c") = k.
10!). — Èqua des hyperboles <lont le centre se trouve sur deux droites données D = 0, D' — 0.
i générale des hyperboles qui auraient leurs rentres sur une droite donnée D = 0 et admettraient pour
asymptote une autre droite donnée A = 0.
1 io. — On donne une hyperbole équilatère par une de ses asymptotes mx ny h = 0 et un point situé à l'origine.
Lieu du point de rencontre de la deuxième asymptote et de la tangente à l'origine.
111. — lue courbe est telle que 1 un point quelc [ue est partagée en deux parties égales par le point de
contact et les deux points de rencontre avec deux droites fixes. Trouvei l'équa
112. — On donne une parabole tournant autour de la verticale qui passe par son luxer. Lieu des points de contact des
tangentes parallèles à une direction donnée.
■ ♦
BIBLIOGRAPHIE
La Géométrie réglée et ses applications, par G. K.OENIGS. — Un vol. in-4°, de 148 pages, chez Gaulhier-Villars.
!■ droite comme élémenl fondamental de I lepuis assez longtemps; mais
I ..m semettn au courant des thé is de l'espace réglé on était obligé de lire un assez grand noml res éparsdans
divers recueil - didactiques ne donnant en général que fort peu de chose sur ce sujet, sauf sur la théorie des
congruences si intimi ment liée ii la j s surfaces. M. Kœnigs comble donc une lacune en d ant un exposé complet
de la théorie des complexes linéaires. Le caractère philosophiqu nce des calculs, due à l'introduction
systématique des propriétés des formes et des invariants, seront appréciés par tous les lecteurs.
iprès !•■ ii insisti sur le double caractère dualistiq i projectif di ;lé, M. Kœnigs défini! un système de
c données dualistiques de la >li - au nombre de 6, sont hom - | u uneéquation dont le
premier membre est une : tque, [orme fondamentale, de discriminant non nul qui joue un rôle important dans
irie. La conditi le rencontre de deux droites s'obtient en égalant il zéro la forme polaire de la forme fondamentale.
\ ii nnent ensuite les définitions des divers systèmes de In n particulier la distinction faite pour les sj
dépendant d'un paramètre entre les surfaces réglées et les àtinction ayant un intérêt tout particulier
- élèves de mathématiques spéciales. Ainsi j'ai vu poser aux examens de l'Ecole Normale la question suivante rrouvei
le lieu des droites qui rencontrent en trois ] oints la cou
Y = \. /. = X' ;
ces droites forment u itituant un seul i parabol ide M =Z. C'est ce que
M. Kœnigs appelle plus loin ui
On trouve dans le 2 chapitre les propriétés élémentaires des compli n tion de corrélation normale,
existant entre les points d une droite et les plans polaires de ces points, et celle de l'invariant de M. Klein qui s'annule pour
]. s , . n 1 1 lexi - spéciaux, c'est i dire \ our les complexes dont les droites rencontrent une droite fixe.
I, ; .!. pjtn .-i consacré aux sys que deux complexes linéaires onl généra-
lement en c mun un couple de droites conjuguées, rencontrées par toutes les droites appartenant à ces deux compl
caminé le en- particulier où ces droites viennent se confondre, M. Kœnigs aborde les systèmes a p termes
les complexes tels que le premier membre de leurs équations soit une fonction linéaire des premiers membres des
n- de p complexes Dxcs. La notion i'angle de deux corrélation* fondée sur une conception de Laguerre qui rattache
I. ion d'anj i ri anharmonique permet de définir Yangte de deux complexes. Deux c plexes sont
sque leur angle est droit. Cette notion d'involution el d'oi Ihogonalilé de deux com] i disi uler les
systèmes de droites communs à plusieurs complexes.
Lorsqu'on aborde les propriétés infinitésimales les jlées, on >'-i conduit à considéra la congruence linéaire
mgentes dont les points de contact sont sur une même génératrice de la surface; la demi-quadrique
de raccordemei la surface mplexe ayant un contact du /■ ordre avec une surface
contient p ■+- 1 - nératrices consécutives de la surface. Pour étudier les propriétés des complexes, M. Kœnigs considère
certains leux termes dil tangentsà une plexe donné ; cette dénomination se justifiant parce fait
que les c mrdonn i - .1 ■ droit infiniment voisine de la droite .1 il u i substituées dans le pn miei membn di I équation
i- donne un résultat du second ordn infinitésimal. Viennent ensuite les propriétés inflnitésimali
ni un si grand rôle non seulement dans I des surfaces, mais e lans la théorie des
équations de Laplace.
Dans le derniei chapitre, M. Kœnigs n ticulier un système de coordonm es dû à M. Klnn pour lequel la foi me
: entalc est une somm -. Les six complexi - : ni une configuration remarquable, dans le
détail des propriétés de laquelle je ne puis entrer ici. Knfin M. Kœnigs i itre les relations qui existent entre l'étud
très questions de géométrie et en particulier rapproche de celle
il, - i i opri 'tés méti iqm - I un ■ -i limensions.
' ' in. BIOCBE.
U Rèdar.leur-Gérani : II. \l ÎIM.UI.
BAtl-LE-llUC. — IIP. COMIE-JACIJCET.
6° Année. Nc 4. Janvier 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
INTERSECTION DUNE DROITE ET D'UNE QUADRIQUE
ADMETTANT DES SECTIONS ELLIPTIQUES
par M. V. Hioux.
C'est surtout au point de vue de la géométrie descriptive que nous traiterons la question ; mais
nous allons établir auparavant certains théorèmes concernant les quadriques el sur lesquels nous nous
appuierons.
Lorsque deux quadriques ont un plan principal commun et mêmes plans de sections elliptiques se
projetant sur ce plan suivant des cercles, leur ligne d'intersection a pour -projection ^nr le plan principal
commun un cercle et leurs mitées plans principaux sont parallèles.
Réciproquement : lorsque deux quadriques ont un plan principal commun et que leur intersection se
projette sur ce plan suivant un cercle, elles ont les mêmes plans de sections elliptiques se projetant sur ce
plan principal suivant des cercles, et leurs autres plans principaux sont parallèles.
Considérons deux quadriques, Q=0 et Q, = 0, astreintes simplement à avoir un même plan
principal, et supposons que ce plan ail été pris pour plan des xy ; nous aurons alors
Q = az* -+- f(.r, y) = 0,
Qi = aiz*-hfi[x,y)= 0,
pour équations de ces surfaces, en désignant par « et «! deux constantes, par f[x, y) et /',(.>■, y) les
premiers membres des deux coniques principales de ces quadriques, situées dans le plan des xy. La
projection de l'intersection de ces deux quadriques sur les plans des xij a dès lors pour équation
S = 0, /(S = atf(x, y) ~ af\{x, y) ;
dans cette identité, h désigne une constante quelconque, généralement choisie de façon à simplifier le
premier membre de la conique S.
Cela posé, coupons les deux quadriques par un même plan quelconque non perpendiculaire au plan
des xy, z = <tx-+- fty-r-Y, ou, pour abréger, s = P, en désignant par P la fonction linéaire
v..r+ 'iij + ■{ ; les projeclions des deux sections planes sur le plan des xy ont pour équations
C(.r, y) = aP2 + f(x, y) = 0,
C,(.r, y) = aiP*-^f\{x, y) = (),
et nous en déduisons l'identité
f,C(.r, y) — ad{x, y)^a,f(x, y) — a/\(x, y),
ou
(1) /(S = UiC(x, y) — aCi(x, y).
Cette identité montre de suite que, si C{x, y) — 0 et C, x, a) = 0 sont deux cercles, ï = ()
représente un cercle passanl par leurs points de rencontre. D'autre part, les identités
f[x, y) = C[x, y) - oP», ft{x, y) ez C,(jî, y) - «,PJ
nous montrent aussi que les deux coniques principales, /'et /',, sont respectivement bitangentes aux
cercles C et C, en leurs points de rencontre avec la même droite P = 0 ; donc leurs axes sont
parallèles à la droite P et à la direction perpendiculaire. Or ces axes sont les traces des autres plans
principaux des deux quadriques sur le plan des xy. Le premier théorème est donc entièrement
démontré.
-21 IS
INÎERSIÎI riOiN D'UNE DROITE ET D'UNE QUADRIQ1 I.
Réciproquement, si ï = 0 représente un cercle, el si •'. = (i en représente un aussi, l'iden-
tité I nous montre que Ct(x, y) = 0 est aussi un cercle passant par l'intersection des deux au
el le second théorème esl alors a partie au premier et entièremenl établi.
I; mrque.— Il esl bon de remarquer que les cercles C ei »'., sont des cercles focaux des coniques
principales f[x, y 0, /, r, y = 0, et que cela devait être, d'après un théorème très général sur
les contours apparents. Enfin il faul encore remarquer que les plans de sections elliptiques d'une
quadrique qui se projettenl sur un plan principal suivant des cercles, sonl perpendiculaires à l'un des
autres plans principaux, comme cela résulte de l'une ou de l'autre des identités :
C{x, ï/)==aP r, y),
. y) ez n,p---r- /',(.«-. y).
On pourra rapprocher cette propriété de la propriété semblable concernanl les plan- cycliques.
Problème I. — Étant donnée une quadrique, déterminer les plans de sections elliptiques qui se pro-
' sur un de ses plans principaux suivant des cercles.
Prenons, par exemple, comme quadrique donnée, un ellipsoïde à trois axes inégaux el soient
a, h. c les longueurs des demi-
axes de cet ellipsoïde (a > b).
Plaçons //'</. \ l'ellipse o, b
dans le plan horizontal de pro-
jection ou dans un plan paral-
lèle el l'ellipse (a, c) dans un
plan parallèle au plan vertical
de projection; l'axe 2a est alors
parallèle à la ligne de terre, l'axe
2b esl de boul et l'axe 2c esl
vertical. Nous venons de voir
que la projection de la section
elliptique chercl sera un
cercle focal de l'ellipse a, b .
sur le plan principal de cette
ellipse, si toutefois on cherche
les ellipses de la surface qui se
projettenl sur ce plan principal
suivant des cercles. Considérons
alors en particulier un quel-
conque des cercles focaux de
l'ellipse o, b ; <• esl la base
d'un cylindre de révolution ver-
tical doublemenl tangenl à l'el-
lipsoïde el qui, p.n suite, le
coupe suivanl deux courbes
planes ipii passent aux points de
conlacl du cercle focal avec l'el-
lipse. Les cercles du système
donl le lieu des centres esl l'axe 2a donnent les plans de sections elliptiques qui se projettenl horizon-
talement suivanl des cercles el qui sonl symétriques par rapport au plan de front du centre de l'ellip-
soïde '. les cercles de 1 autre système donnent de la même l'ai on les plans d'ellipses qui se projettent
Fig. 1
INTERSECTION D'UNE DROITE ET D'UNE QUADRIQUE
299
horizontalement suivant des cercles et qui sont symétriques par rapport à l'autre plan principal, le plan
de profil passant par le centre.
Considérons le cercle du premier système qui a pour centre le centre 0 de l'ellipse (a, b) et pour
rayon b ; les génératrices de contour apparent vertical du cylindre ayant ce cercle pour base coupent
le contour apparent vertical de l'ellipsoïde aux quatre points /', /',', </, yj, et les directions des plans de
sections elliptiques du premier système sont les plans de bout qui ont pour traces f'g', /',';/,.
Problème II — Cousin/ ire un cône contenant une droite donnée, ayant pour plan principal un plan
principal d'une quadrique donnée et dont V intersection avec la quadrique se projette sur ceplan suivant un
cercle.
Suit //y. I; [sd, s'd') la droite donnée ; le cône cherché contient en outre, dans le plan vertical de
trace sd, une seconde génératrice (s8, x'o'), symétrique de la première par rapport à la verticale du
point S; de plus il admet comme plans de sections elliptiques se projetant horizontalement suivant des
cercles les plans de bout f'g', fl<j[, et ses autres plans principaux sont le plan de front et le plan de
profil qui passent par (s, s'). Or le plan de bout f'g1 coupe les deux génératrices du cùne aux points
(m, m') et (/, /') ; la base du cône dans ce plan de bout est donc une ellipse qui se projette horizonta-
lement suivant un cercle passant aux points m et / et dont le centre est sur sa:,, parallèle à la ligne de
terre. Le cône est alors parfaitement défini.
Remarque. — Dans le cas où les droites s'8' et s'd' sont respectivement parallèles à f'g' et fig'u la
construction précédente est en défaut. On prend alors pour cône le système des deux plans parallèles
aux plans de bout f'g' et f[g'x et passant au point (s, s').
Proposons-nous maintenant de traiter le problème que nous avons en vue, de déterminer les points
de rencontre d'une droite avec une quadrique à a ces inégaux et admettant des sériions elliptiques.
Pour cela prenons pour plan horizontal un plan principal de la quadrique, ou un plan parallèle, pour
plan vertical un plan parallèle à l'un des deux autres plans principaux. Supposons, pour fixer les idées,
que la quadrique donnée soit un ellipsoïde à trois axes inégaux et que les contours apparents soient
figurés ; soient en outre s'd' et sd les projections de la droite donnée. Déterminons, comme il a été
expliqué plus haut, le cône passant par cette droite, admettant le plan horizontal oV pour plan prin-
cipal et pour plans de sections elliptiques à projections horizontales circulaires les mêmes que la
quadrique donnée. Alors l'intersection du cône et de la quadrique se projette horizontalement suivant
un cercle dont on aura deux couples de points (;;, q) et (p,, ç,) en coupant les deux surfaces par deux
plans auxiliaires parallèles au plan /"</, l'un d'eux étant, par exemple, le plan f'g' lui-même. Ce
cercle coupe la droite Srf en deux points i et i, qui sont les projections horizontales des points cherchés
Voir la figure 1).
Substitution au cône auxiliaire d'un hyperboloïde homothélique. — Si
le cône auxiliaire n'est pas un système de deux plans, auquel cas l'inter-
section se trouve immédiatement, on peut lui substituer un hyperboloïde
à une nappe dont il soit le cône asymptote. — Supposons, pour fixer les
idées (fiij. 2), que les sections horizontales du cône soient des ellipsi - :
comme le centre de l'hyperboloïde en question est le point S, sommet
du cône, le plan horizontal de projection, lequel passe en S, coupe l'hy-
perboloïde suivant une ellipse. Traçons dans cette ellipse le diamètre
conjugué cou, de la droite sd projection horizontale de la droite donnée.
Le plan tangent à l'hyperboloïde homothétique du cône, au point co,, le
coupe suivant deux génératrices respectivement parallèles aux deux géné-
ratrices du cône représentées en sd, s'd' et si, s'o'. Faisons subir à
l'hyperboloïde une translation égale et parallèle à sto.
300 RÉSOLI NON rRIGONOMÉTRIQI E DE L'ÉQUATION DU TROISIÈME DEGR1
- centre viendra en <•• et, comme u>, vient en s, les deux génératrices qui se croisent en <o, vien-
dront ^.' placer sur les génératrices correspondantes du cône.
loïde, dans sa nouvelle position, ont les mêmes plan- de sections ellip-
tiques se projetant horizontalement suivant des cercles. Les premiers ont leurs centres sur sa: et les
autres sur une parallèle à la ligne de terre, menée par <•>.
Cela permet, comm le voit, de déplacer 1.' plan de front utilisé dans la figure 1 , el de le déplacer
h volonté, ce qui revient à substituer à l'ellipse de la figure 2 une ellipse homothétique ' . Lorsque le
point s n'esl pas sur l'axe 2a de l'ellipse principal,' a, b de l'ellipsoïde .1 lé figure 1, on peut supposer
le point io sur cet axe, c'est-à-dire prendre pour plan de Ixonl celui qui passe par le centre de la qua-
drique doni
-i la solution de M. Rémoj publiée dans la géométrie descriptive de M. Caron.
q ladrique donnée est de révolution autour d'un axe vertical par exemple, le cône auxiliaire
est aussi de révolution autour d'un axe parallèle au premier. Deux sections planes horizontales suffiront
pour obtenir l'intersection d'une droite el d'une pareille quadrique.
Dans le cas de la surface gauche de révolution le procédé si remarquable de M. Rouché peut être
remplacé par la méthode du cône auxiliaire en question, laquelle est tout à fail générale el peuts'appli-
q'uer facilement, soil .à l'ellipsoïde, soil au paraboloïde de révolution.
SUR LA RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION DU TROISIEME DEGRE
PAR DES FORMI LES rRIGOKOMÉTRIQl I s
par M. J. Girod. professeur au lycée de Lyon.
Nous supposerons réels les coefficients de l'équation a ' px q = 0.
On sail que la résolution algébrique de celte équation par la méthode de Hudde demande la série
d'opérations suivante :
Poser x = y -h z et déterminer y et z par les conditions : Zyz = —p, j/3 + z3 = — o.
p3
Pour ce, résoudre 1 équation du second degré appelée résolvante : .V + </\ — — = 0 :
extraire les racines cubiques réelles et imaginaires des n bres obtenus X.' et X", el ajouter deux à
deux celles des déterminations de \ \ et i \ donl le produil esl réel. Les trois sommes ainsi
obtenues -'-ni les trois racines.
Or si X el X s,. ni réels, il faut, pour extraire leurs racines cubiques réelles par logarithmes, que
leurs expressions soient ramenées à des formules monômes, et, si X'etX" s,, ni imaginaires conjugués,
il faU| [es réduire d'abord à la forme trigonométrique = cos 9 ± isin y . pour avoirsous cette même
forme el grouper les valeurs conjuguées de leurs racines cubiques imaginaires :
l , m, Lhode qui consiste à transformer les expressions algébriques de X' el \ mérite ce reproche
qu'elle laisse trop d'incertitude dan- le choix de la ligne trigi métrique à introduire, pour obtenir le
Ital corres) dani > chaque cas.
me les trois racines de , ■ ■• q 0 sont réelles, on fait souvent dépendre ces racines
de celles de l'équation qui donne sin - en I action de sin a. On peut dire que cette méthode est
aussi détournée qu'ingénieuse.
• il est d'ailleui plètemenl inutile de tracer cette ellipse ■ 1 le d h rminei le poinl u : il sufQI de se donner le plan
de front dans lequel doil 1 tre u.
RÉSOLUTION TRIGONOMÉTRIQUE DE L'ÉQUATION DU TROISIÈME DEGRÉ 301
En principe, la question est résolue par une marche naturelle, si Ton commence par mettre sous
une forme monôme les racines réelles d'une équation du second degré, ou sous la forme trigonomé-
trique, ? (cos o ± i sin tp), les racines imaginaires conjuguées, sans se servir des formules algébriques
de résolution.
Rappelons brièvement ces opérations simples, dont l'enchaînement se retient aisément.
Soit x- -i- px + 5=0 une équation du second degré à coefficients réels. Nous distinguerons
trois cas.
1° Les racines sont réelles et de même signe.
Puisque x'x" = q, et que l'on a q > 0, on peut poser .x' = v/'/tgo et x" = /Y cotg o.
On détermine tp par l'équation
v/r/ (tg «? + cotg <?) = — p\
d'où ^—t-l =—p, et sin 2? = lX.
sin ç cos o ]>
hq
Cette équation donne pour 2o une infinité de valeurs, puisque la condition de possibilité, — < 1,
est une conséquence de l'hypothèse p2 — iq > 0. On calcule celle dont la valeur absolue est
fournie par les tables. On en déduit les logarithmes des valeurs absolues de < cl a ', ce qui permet de
calculer leurs racines cubiques réelles. La somme de ces racines cubiques donne la racine réelle de
l'équation du troisième degré, dont l'équation considérée est la résolvante. Les deux racines imagi-
naires s'en déduiraient aisément, mais ont une moindre importance pratique.
2° Les racines sont réelles et de signes contraires.
Soit q =
x' = Jq1 cotg o, x" = — \lq'
tg cp.
La valeur de tp satisfait à
l'équation
// cotg <? — tg o) = — p;
d'où
Jq' COS 2-i
— = — P<
sin -j cos o
et
2/7
p
On calcule l'angle 2<? dont la valeur absolue est fournie par les tables, et l'on continue comme
précédemment.
3° Les racines sont imaginaires conjuguées.
1 x' = p (cos o -t- i sin o
Posons \
\ x" = p (cos <p — i sin 9).
Les valeurs de p et o doivent satisfaire aux conditions x'x" = </, a/ + x" = ,— p, qui deviennent
avec nos notations
p5 = q, 2p cos tp = —p.
— 7J
On a donc ? = q'2 et cos tp = — ■
2p
La première formule donne pour p une valeur réelle, puisque par hypothèse on a q > 0. La seconde
donne pour t» une infinité de valeurs, puisque la condition de possibilité — - < 1, ou --—<H,
est une conséquence de l'hypothèse p2 — iq < 0. On calcule celle de ces valeurs dont la valeur
absolue est fournie par les tables.
302 I I OLE N0RMA1 E SUPÉRIEURE
Les Lrois racines cubiques imaginaires de i sonl alors :
o . . e
x, — p ' ( cos y 4- 1 sin -7- ) •
. I cos ( -5. _,_ i200>) — / sin l .; 120°] 1,
x P^[cos| I - 120 1 isin| | -120») 1
Les trois racines cubiques de x" sont les conjuguées de celles de x'. Désignons celles qui sonl con-
juguées deux ;i deux par le même indice. Pour avoir les racines de l'équation du troisième degré dont
l'équalion < sidérée esl la résolvante, ilfaul ajouter les racines de même indice, puisque leur produit
doil être réel. Ces trois racines réelles sont donc
X, = X,
-î-
x\ = -2? 3
cos-
=
2o3 cos
(h
: X'3 + Xl
1
: 2ps cos
a
120
)■
120
Dans les trois cas, nous avons choisi la pins simple des valeurs de a qui correspondent à la ligne
trigonométrique considérée. Il résulte de nos calculs que huile autre détermination de 0, répondant h
la même ligne trigonométrique, nous donnerait les mêmes racines. D'ailleurs on vérifie aisément que
île modification qui puisse être introduite par une autre valeur de », est la permutation des racines
x' et j île l'équation du second degré, ce qui u'altère pas la somme de leurs racines cubiques.
11 n'esl pas inutile de faire remarquer que pour appliquer celte méthode a un exemple numérique
donné, on ne doit pas écrire de mémoire les expressions finales de - et de p en fonction des coeffi-
cients. Ce serait retomber dans le défaut de la transformation des formules littérales. Il sullit de se
rappeler l'enchaînemenl logique des calculs, el d'opérer sur les résultats successifs.
I l OLE NORMALE SUPERIEURE Concours de 1895
428. Un cercle C) et une parabole V sont représentés, en coordonnées rectangulaires, parles
deux équations
C xi-i-yi—Aa 0 P y* — lax— 4as = 0 ;
d'un point \ pris sur l'axe Oy, on mène les tangentes au cercle, dont les points de contact sont M et \l .
et les tangentes à la parabole, dont les points de contact sont \ et S.
I Démontrer que chacune des droites MN, MN', M'N, M \ passe par un point fixe lorsque le point A
l'axe Oy.
1 Par les quatre points M, M. N. N on peut faire passer une conique admettant V axe dès
axe de symétrie ; former l'équation de cette conique I
3° Trouver le nombre et la nature des coniques (E qui passent par un point donné du plan, d'après
ta position de ce point dans le plan.
', 1 mstruire la courbe décrite par les points de contact des coniques (E avec les tangentes parallèles
à lu droite qui « pour équation y x. Distinguer tes portions du lieu qui conviennent à des ellipses de
celles qui conviennent à des hyperboles.
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
;ju:s
1° Soit u l'ordonnée du point A ; les coordonnées des points M e1 M' sont déterminées par les
équations du cercle et de la polaire du point A :
a ■-' ■+- y- — 4a3 = 0, uy — 'ia- = 0 ;
celles des points N et N' sont données par les équations
y- — 2nx — 4a- = 0, uy — ax — 'm- = 0.
On trouve aisément, en posant l: = u- — ka- ,
M
2a/
4a2
-Inl
\l
N
La droite MN a pour équation
/(> + /)
y = u + /,
— I u - I
y = u — / .
y
/.ni
•2,i I 4 a2 h = 0
l(u -+■ l) a[u -+- 1) a
ou n i- \>r — u'u-\- I)} -+- ly[u(u -+- /) — 2a'2] — 2a2/ a + l) = 0 ;
ce qui peut s'écrire, en remplaçant dans le coefficient de x ?r — -'ni' par /-,
— a(x -h 2a)(u ■+- 1) -t- y[u{u -+- 1) — 2a- J = 0.
En changeant / en — l, on obtiendrait l'équation delà droite M'N'; nous voyons ainsi que
1rs drux droites MN et M N passent par le point fixe — 2a, 0 .
L'équation de la droite MN' est
x y \
2a/ 4a- u = 0,
. — l(u— /) u - I a
ou ax['nr — u u — If — y' la(u — /) + 2a2/] + Go2/ w — /) = 0,
ou encore ax(x -+■ 6a)(w — /) — y[u(u — /) + 2a2, = 0.
L'équation de la droite M'N se déduit de cette équation en y changeant /en — / : on en conclut
que les deux droites MN el M'N passent par le point fixe (— 6a, 0).
Remarque. — Cette propriété est un cas particulier d'une propriété plus générale dont voici
l'énoncé :
Soit 1 unpôle double relatif à deux coniques ; par le point I passent deux cordes communes ; si par
un point quelconque de l'une d'elles on mène des tangentes aux coniques la droite qui joint deux des points
de contact non situés sur la même conique) passe par l'un des ombilics qui appartiennent à la polaire du
point 1.
La démonstration de ce théorème est fort simple. Projetons la ligure de manière que la corde
commune coïncide avec la droite de l'infini. Les deux coniques deviennent homolhétiques ; si on leur
mène des tangentes parallèles à une direction arbitraire, la droite joignant deux points de contact
n'appartenant pas à la même conique passe par l'un des centres d'homolhélie. Or ces deux points sont
précisément les ombilics situés sur la polaire du pôle double qui est à l'infini.
Revenons maintenant au problème proposé. Le cercle (C) etla parabole I' sonltangents au point
304
El OLE NORMALE SUPÉRIEURE
I' ---<'. (i el ont deux autres points communs C el I»
surl'axe Oj/. Le pôle double par lequel passe la corde com-
mune CD est ii l'infini ; sa polaire est l'axe Ox. Les points
fixes par lesquels passent les droites MX. M\. M\, MN
-oui donc 1rs ombilics situés sur Ox, c'est-à-dire le point H
d'une part et d'autre part le point de rencontre I-; des
deux tangentes communes symétriques par rapport à
(>< On vérifie aisément que ce point a pour abs-
cisse - 6a.
2 L'équation générale des coniques passanl pai les
points N el v esl
la
uy - ax - i"'J mx ny +p) = 0
ou. en développant,
I ' — nia./- + .ri/ mu — an) — r-l'i — 'i/i la-m y(pu la*n) — 4as — \a-p = 0.
Pour que cette conique soil symétrique par rapport àOy, il faut que les coefficients de xy et de .<•
soienl nuls, ce qui donne
mu — na = 0, 2 -+- p -+- An m = 0,
2-f-/j ni -hp)
d'où l'on tire
la*
L'équation de la conique devienl alors
[-2 + ]i">'.i la? -v &a?uy(p-\-i) — i6o*(p-+-l) = 0.
Exprimons que cette conique passe par l'un des points M ou M ; on obtient facilcmenl p = 2.
L'équation de la conique (E) esl donc
i E -/-./•- + (a- — ir y- ■+- 6a2wj/ — \~2a- = 0.
3" lui écrivant que la conique (E) passe par un point P u\ y) on a l'équation
(I) f{u) = u8j/s — 6asw?/- a-(x- y -12a8 =0 ;
celte équation étanl du deuxième degré par rapporl à u, on en conclut qu'il existe deux coniques (E)
passanl par le point P.
P que ces deux coniques soient réelles, il faul que l'équation 1 ail ses racines réelles : on a la
condition
9a4j/2 -+- ahj (x- i </- — lin1 > 0
ou <iiij- '.,■- -+- ;/- — Sa-) > 0.
Le point P doit être extérieur au cercle (C) qui a pour centre lepoinl 0 el pour rayon a/J.
Déterminons maintenant la nature des coniques qui passent au point P. Laconique (E] esl une
ellipse, une hyperbole ou une parabole suivant que a' — ws est positif, négatif ou nul. On est donc
conduit à comparer a et — a aux racines de l'équation l). On a
/' a) - a r Qay— \->a2),
/'(— a) = — a*(x* — Gai/ — 12a*).
Construisons les deux paraboles représentées par les équations
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
305
■ 6ay — 12a2 = 0, (Q)
ar*— 6ai/ — 12a2 = 0; (Q')
le plan se trouve ainsi divisé en régions aumérotées sur la figure -.
Observons enfin que la conique (E) se réduit à deux droites si u est égal à ±2a. On a
/"(H- 2a = a2[3 y — 2a -— r- .
/•(—2a) = a2[3(»/-^2" 2 —
Construisons les deux couples de droites représentés par les équations
3(i/ — 2a)* — a;2 = 0, a. a . — 2a,2— x1 = 0. (D, D').
Ces quatre droites sont tangentes au cercle (C) et passent par les points où les paraboles (Q) et
Q' rencontrent les axes.
Ces paraboles et ces couples de droites font partie de l'ensemble des coniques (E). Les régions
numérotées sont seulement limitées
par le cercle (C) et les paraboles.
Pour tout point de la région (1)
on a f(a) < 0, f{ — a) > 0 ;
on en déduit, en désignant pai
u" les racines de l'équation (1).
— a < u' < a < m",
et a- — u'a > 0, a2 — u"2 < 0 :
"donc par tout point de la région (1)
il passe une ellipse et une hyper-
bole.
Même résultat pour tous les points
de la région (3).
Dans les régions (2) et (4), on a
/'«)<0, /'(-«)<o,
u' <Z — a <^ a < u'.
les deux coniques qui passent en un
point d'une de ces régions sont des
hyperboles.
Pour tout point de la région 5 .
3a2 n
a /"(a)>0, /"(— a)>0. Comparons a et —a à la demi-somme des racines On a
3a2 a(3a — y)
3a2
•J
a(3a ■+- y)
y
y étant compris entre — 3a et -r-3a, les deux seconds membres ont le signe de y. Si y est
positif, a et — a sont inférieurs aux deux racines ; si y est négatif, a et — a sont supérieurs aux
deux racines. Dans les deux cas a- — u'2 et a2 — u2 sont négatifs: par tout point de la région (5)
passent deux hyperboles.
Si le point est h L'intérieur du cercle (C) région 6)], il ne passe par ce point aucune conique réelle.
306
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
Si le point est sur la parabole (Q), par exemple, l'une des coniques qui passe en ce point esl préci-
i la parabole Q . l'autre est une hyperbole on le voit par continuité en supposant que le poinl P
passe de la région 3 dan- la région i .
Résultat analogue sur la parabole Q'.
Par tout point du cercle C passent deux hyperboles confondues.
On peut ajouter que, quelle que soit la région où se trouve le poinl P, -i ce poinl est situé sur
l'une des droites a, a. par exemple, l'une des coniques qui passe en ce poinl se compose précisément
des deux droites a el a .
4° On a l'équation du lieu demandé en éliminant a entre l'équation de la conique il..
(<r — ir ij- -•- Qahiy — 1:2"'' = 0,
et celle du diamètre conjugué île la direction y — x,
- 3ti'u = 0.
Ajoutons ,i la première de ces équations la seconde multipliée par — y, on a
l-2"; = 0,
xy — j-': -: I .' ■
d'où l'on tire
3j
en remplaçanl dan- la seconde équation, il vienl
(xy — x- -+- 1-'"J : . "J •'*?/ — a:2-
(2)
a-{x -+- y) ■
I2a2j
9.'/
(.r2 — xy)- — 3as(5z2 — 2xy + 3i/s
36a4
C'est l'équation d'une courbe du quatrième degré, symétrique par rapport au point 0.
Pour la construire, on peut ordonner l'équation par rapport à y : on obtient
,f .,-- _ \\„- _ 2xij .r2 — 3a2 - s2 — 3"-,(j72 — 12a2) = 0.
:iln étant symétrique par rapport à l'origine, il suffira de donner à x des valeurs positives.
Pour «iin> les racines soient réelles il faut qu'on ail
x*(xî — sa1)2 — [x3 — 9as)(x2 — 3as ( cs — 12a!) > 0,
(a;* — 3as y — 6a8) 0.
c . On obtient sans difficulté le tableau de
Nous ferons varier x de 0 à a<j3 el de ajG a
variations suivant :
(i
a/3
2a
la
a, 6
3"
a/Î2
■afG
a/6"
0
6av/Ï2
On achève par symétrie. La construction met en évidence les asymptotes x — 3a = 0, ./• -+- 3a = 0.
y en a deux autres, parallèles a la direction y — a; = 0; elles onl pour équations
y — x — a/Ï8 = 0,
y — .r-i-«v/18= 0.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
307
Chacune d'elles ne peut rencontrer la
courbe qu'en un point ; on en conclut aisé-
ment la position de la courbe par rapport à
ses asymptotes.
Il s'agit maintenant de distinguer les por-
tions du lieu qui conviennent à des ellipses
de celles qui conviennent à des hyperboles.
Un point {x, y) du lieu conviendra à une
ellipse si la valeur de u correspondante à ce
point rend positif a1 — u2. Or on a
h 12a2
■"/
3.'/
il faut donc étudier le signe de l'expression
(a-;/— -r2-t-12a2)2
'■Y
ou
(3) {3ay-hxy— x2-\-l2a2){3ay— xrj-+-x* -d2a2).
En égalant chacun de ces facteurs à zéro,
on obtient les équations de deux hyperboles
symétriques l'une de l'autre par rapport à
l'origine. La première a pour asymptotes
x -4- 3« = 0, a? — y — 'Sa = 0. En se re-
portant à l'équation du lieu, mise sous la
forme (2), on voit aisément que ces deux hy-
perboles rencontrent le lieu aux quatre
points A, A', B, B'.
Or l'origine rend négatif le produit (3);
par conséquent les portions du lieu qui se-
ront par rapport aux deux hyperboles dans
la même région que l'origine correspondront
à des hyperboles, les autres à des ellipses.
On voit ainsi que les points du lieu relatifs
à des hyperboles sont sur les branches BAC,
B'A'C, DEF, D'E'F', GHK. Au contraire, les
branches BL et B'L' sont formées par les
points relatifs à des ellipses.
Enfin les deux points B et B' correspondent aux deux paraboles de l'ensemble des coniques (E)
c'est-à-dire aux paraboles Q' el Q.
A. I..'. à Alençon.
Solution analogue par M. Pégorier, répétiteur au collège rie Cette.
GEOMETRIE ANALYTIQUE
415. — Soit A un point fixe pris sur le côté Ox d'un angle droit xOy ; 0' est le centre d'un a I
tangent à Ox nu point A et rencontrant Oy en deux points Bit C: l'hyperbole équilalère II passant
par 0', A, B, C rencontre le cercle V enun quatrième point, M. Lorsque le cercle v varie:
308
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
1" Le lieu du centre >•• de l'hyperbole II esi un circonj rente;
lieu du point M est une circonférence :
3° /..• lieu du point M diamétralement opposé à M dans le cercle V est une cissoïde de Dioclès :
i La droit Mco rencontre T hyperbole H en un second point qui reste fixe ;
:. La droite menée par 0' parallèlement à la tangente en M à l'hyperbole 11 enveloppe une parabole.
Désignons par a l'abscisse du point A el par X l'ordonnée du centre du cercle i : l'équation de ce
cercle, avec les notations choisies, esi
-2'/>j -r- a- — 0 ;
d'autre pari l'équation générale des hyperboles équilatères du plan est
x'2 — j/2 -h 2A.c»/-f- -21 !./•-+- -20/+U = 0 ;
pour exprimer que l'une d'elles rencontre l'axe Oy aux mêmes points que le cercle r, nous sommes
conduit à exprimer que les deux équations
ys _ 2Xj/ -f- a2 = 0 et — ys -h 2Cty -t- D = 0
ont les mêmes racines, ce qui nous donne immédiatement les deux valeurs
de C et D, C = X, D = — a2; par suite l'hyperbole cherchée a
une équation de la forme
x~— '/ + - V'V -l;' ' + -"'•.'/ — "'" = °-
11 nous reste à exprimer qu'elle rencontre la droite x — a aux deux
points dont les ordonnées sont 0 el X; nous trouvons ainsi B = 0,
A = -■ L'équation de l'hyperbole 11 est donc
la
H = ;r2 — y3 xy -f- -Xi/ — «- = 0.
1 Nous aillons le lieu du centre u de cette courbe en éliminant X entre les équations obtenues
i.ml à 0 les deux dérivées partielles par rapport à x et a y, c'est-à-dire entre les équations
2,-^ = 0
Ix
et 2?/ H 2X = 0 ;
a a
limination est linéaire et nous obtenons de suite l'équation du lieu,
(1) a^ + y2— lax = 0.
Ce lieu est un cercle, ayant pour centre le point A el pour rayon A< t.
2 Nous pourrions obtenir très simplement le lieu du point M en éliminant X entre l'équation du
el celle de l'hyperbole, puis en supprimant les deux facteurs x el »/ qui, égalés à 0, donnent
alors deux lieux étrangers ; mais il vaut mieux, pour la suite, calcule! les c données du point M en
fonction de X. Ce calcul se fait très simplement en ajoûtanl les deux équations rappelées i i-dessus ; on
a ainsi
2x2 — = 0 ;
a
cette équation représente deux droites, deux sécantes communes aux deux coniques : la droite x — 0,
quipasseaux deux points B el G, et la droite 2x - — y — 2a = 0, qui passe au point \ el au
point M. En remplaçanl dans l'équation du cercle
a par — y, on obtient l'équation suivante :
2û
xy
= o,
85 a
il n y a plus qu i
qui donne l'ordonnée du point A, y = 0, et celle du point M. y = -=-j
porter dans l'équation de la droite obtenue antérieuremenl cette valeur de y pour avoir l'abscisse du
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 309
point M ; les deux coordonnées de ce point sont donc
_ oaX3 -I- 4<r
\ '' ~~ X2 -+- 4a2 '
(w2)
K ' I 8a2X
J a- -+- 4«2
L'élimination de À entre ces deux équations donne de suite l'équation ordinaire du lieu,
(3) x2-\-y2 — Gax -+- oa2 = 0 ;
ce lieu est un cercle avant son centre sur Oj.
3° Désignons par x et ;/ les coordonnées du point M', et proposons-nous de calculer ces nombres
en fonction de X ; nous avons simplement à exprimer que les sommes obtenues en ajoutant à ces
nombres les coordonnées correspondantes du point M, données par les équations 2 , sont les doubles
des coordonnées du centre 0' du cercle r ; nous obtenons ainsi
4a3 — 3aX2
);- -t- 4a2
^ j 2X3
( ■' _ Xs -+- 4a2 '
ces deux équations donnent le lieu du point M' et montrent que ce lieu est une courbe unicursale.
L'élimination de X entre ces deux équations est encore immédiate et donne l'équation ordinaire du
lieu,
{x — a)3 ~h ;/2{x -h 3a) = 0.
Si l'on porte les axes au point A, on obtient l'équation
(5) X3 + XYa laY2 = 0,
qui montre que le lieu est une cissoïde de Dioclès rapportée actuellement aux axes les plus simples.
4° Les deux équations du centre de l'hyperbole H obtenues dans la première partie donnent de
suite les coordonnées du point •■> en fonction de X ; ce sont
2aXa
x = — — • y =
la'i
= 0,
X2 -|- in- ~/.--r- i'i-
par suite l'équation de la droite qui joint le point M à ce point w est
x y 1
SaX2+4a3 8a9X X2-f-4a2
2a).2 -'ta2'/. X2 -+- 4a2
ou, après suppression du facteur X2 -+- 4(/2,
ia-'/.d- — (3«/.2 4- la*)y + 't"v'- = 0.
Cette droite passe visiblement au point fixe A', dont les coordonnées sont — « et 0, et qui est situé
sur l'hyperbole II.
5° En désignant par x et y les coordonnées du point M, données d'ailleurs par les équations (2),
la tangente à l'hyperbole en ce point a pour coordonnées
\ll +YH(,-t-Hl = 0;
la parallèle à cette droite menée par le point O a pour équation
[X—a;\V, -h (Y — X)H; = 0 ;
or H'. = 2a, HJ, = — 3X ; par suite l'équation de la droite envisagée est
2a(a> — a) — :ù y — X = 0.
310
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
11 n'y a plus qu 'à exprimer que cette équation du second degré en >. a une racine double pour obtenir
l'enveloppe demandée ; on obtient ainsi la parabole
(6) 3y2 — 8a{x » =0. E.-N. BARISIEN.
solutions analytiques : MM. E H in n.uni : !.. I.m i.i m< k liwien : I.. liuin liipni ; .1. Ma hciial ; P. Xamufu (collège
G. \. Poi h 1 1 mu i Joignj i : Mario G
Solution géométrique. — L'hyperbole équilatère 11, passant aux trois points A. B et C, passe par le
point de concours des hauteurs de ce triangle, c'est-à-dire par le poinl A' symétrique de \ par rapporl au
point 0; son centre est donc sur le cercle des neuf
points ilu triangle AA'C; soit 1 le milieu de BC; le
cercle des neuf points du triangle AA'C. est le cercle
décril sur <>l comme diamètre ; c'est un cercle homo-
thétique au cercle 0', le centre d'ho thétie étant le
point A' etle rapport d'homothétie, • D'autre pari,
la droite qui joint le milieu de DC au milieu de O'A
est un diamètre de l'hyperbole ; le centre <•< de celte
courbe esl donc au poinl de rencontre de ce diamètre
avec le cercle des neuf points du triangle AA'C; cette
droite rencontre la limite Ox en un point I) tel que
AI» OA ; le lieu du point u est donc le cercle décrit
sur < H> comme diamètre, ou du point A comme centre
avec Al • pour rayon.
Par le point A menons AM parallèle à Oi», jusqu'à
sa rencontre avec le cercle 0' en M ; le [mini M est le
•pondant de <■< dans l'homothétie que nous avons signalée; les trois points A', co et M sont donc en
ligne droite et l'on a A'M = 2A'u ; le lieu du poinl M est, par suite, un cercle homotliétique du ceirle décril
-m n|> comme diamètre, le point A' étant le centre d'homothétie et le rapporl d'homothétie étant égal à 2.
Prenons Ali = iOA ; le lieu du point M est le cercle décrit sur AU comme diamètre. D'ailleurs, puisque l'on
a wM - uA' et que le poinl A' est un point de l'hyperbole, le point M est le quatrième point de rencontre de
l'hyperbole avec le cercle <>', el la deuxième question est résolue.
Soit M' le point diamétralement opposé à M dans le cercle 0'; AM' est perpendiculaire sur AM et, par
suite, parallèle à IIM ; d'ailleurs I1M rencontre le cercle 0' en un point. N qui esl diamétralement opposé à A,
dans le cercle 0' ; par conséquent, si on prend HP = MN, le lieu du point p est une cissolde de Diodes,
D'autre part, AM', égal el parallèle à MN, est égal à III' ; le lieu du poinl W <■>{ donc une cissolde de Dioclès
obtenue en taisant subir à la précédente la translation 1IA.
Non- avons vu que la droite Mu passe au poinl A' : elle rencontre doue l'hyperbole II en un point lixe, A'.
Pour trouver l'enveloppe de la parallèle à la tangente à l'hyperbole en M menée parle point ()', il faul d'abord
observer que cette parallèle O's est parallèle au diamètre conjugué cou de n>A' ou toM ; d'autre pari u>0 el -
formenl aussi un système de diamètres conjugués de l'hyperbole : donc les angles A'ioQ el waxt sonl égaux, de
même, les angles ■■', wA' el «mII. Menons alors O'K parallèle a II) et O'L perpendiculaire à IV; ou à iow : nous
aurons DK = a, el ang. K0'L=ang. toA'D; puis O'KL = ioDA' ; par suite les deux triangles A'<oD et
ii Kl. sont semblables. Nous avons donc — n
0)1)
LK ii'Kouhl
A'D
par conséquent LK =
oD.Dl
A'D
or "iD.DI esl
la puissance du point D par rapporl au cercle décrit sur ni comme diamètre ; nous avons doue LK = -, — = — >
2a
puis AL = — '> le poinl L est. doue lixe. Il en résulte immédiatement que l'enveloppe de .0'- est une parabole
dont le foyer est I. el la tangente au sommet AO'.
Lucien Sueur,
Soldai au 1 13" de ligne, élève de l'École normale supérieure.
Très bonne solution géométrique :M V, Bertrand, répétiteur au lycée de Douai.
Auti i : MM. .1. B l oi i or Ii I U n Gui bi
Bonnes si il ni mus analytique el géomi Iriqui MM. C n m dik soldai bu 26' de ligne : Vasnier, lycée île Versailles.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 311
416. — On considère une ligne plane dont l'équation en coordonnées homogènes est /"(X, Y, Z) = 0,
et l'on forme les deux équations
( x1f'x^-ylf'y-\-zifi = 0,
(i) g./:* + ?/, A + =./•» = *. A> + w> + =/%
( A A
Ce* tfi'/'.r équations définissent une transformation des figures, en vertu de laquelle à tout point M de
coordonnées x, y, z, il correspond un seul point M, de coordonnées x,, yu :,, et à tout point Mj vu
certain nombre de points M.
1° Connaissant le point M, quelle est la définition géométrique du point M,, et inversement, connais-
sant le point Mt, quelle est la définition géométrique du point M?
2° Montrer que l'inversion '-si un cas particulier de la transformation définie par les formules (1).
3" Trouver le lieu des points M quand le point Mj est à l'infini, et inversement. Montrer que si le
point M est à l'infini, les asymptotes de la ligne /"(X, Y, Z) = 0 font partie du lieu des points M,.
4" Connaissant le degré il' une ligne décrite par le point M, trouver le degré de la ligne correspondante
décrite par le point M,, et inversement.
5° Etendri' aux figures de l'espace la transformation définie par les formules (1).
1° et 2" Supposons que l'on se donne le point M, et, dans les formules (1), considérons x et y
comme les coordonnées courantes. Elles expriment alors : la première, que le point M est sur la
première polaire P du point M, par rapport à la ligne /"(X, Y, Z) = 0, que nous appellerons la
courbe directrice; la deuxième, que la tangente en M à la courbe P est parallèle à la droite polaire du
point M par rapport à la directrice. 11 en résulte, qu'à un point Mj les équations (1 font correspondre les
points de la première polaire de M, en lesquels lu tangente à cette première polaire est parallèle à la droite
polaire du point M par rapport à la directrice.
Supposons, en particulier, que la directrice soit une conique (C). La première polaire de Mj est
alors une droite D; la tangente en un point M de cette droite coïncide
avec la droite D, et enfin il n'y a, sur D, qu'un point M dont la polaire
a ' par rapporta (Ci soit parallèle à D : c'est le point de rencontre de D avec
// \ le diamètre de la conique qui passe par Mi. Dans le cas particulier où la
directrice est une conique, la transformation (1) peut donc être définie de
la manière suivante : On mène le diamètre \<>|; de la conique quipassepar
le point M,, et C on prend le conjugué harmonique \1 du point M, par rap-
port aux deux points de rencontre A et M de ce diamètre avec la courbe : on
obtient ainsi le point M qui correspond au point M,.
Dans le cas examiné, les formules (1) définissent donc bien une inver-
sion.
Inversement, supposons que le point M soit donné, et, dans les équations (1), considérons afi, y„ z,
comme les coordonnées courantes. La première de ces équations exprime alors que le point M, esl
sur la droite polaire a du point M par rapport à la directrice, et il esl aisé d'avoir la signification
géométrique de la deuxième. Considérons en effet l'équation
xy"r 4- vy;> + zy£ + 2yz/-; + 2zx/^ + 2xy/-:,, = o,
qui représente la conique polaire du point M par rapport à la directrice, e( écrivons l'équation de la
polaire du peint Mi par rapport à cette conique.
Nous obtenons ainsi l'équation
(2) x[Xlf:> -t- y,/'". + *i/y + y[*«A + y>fh + =./»%] -t- z[*,A + y<fU ■+■ «•/* o,
312
GÉOMÉTRIE W M.VIH.H F.
qui va nous permettre de donner la signification géométrique il" la deuxième équation (1 quand on 3
considère xu yt, :, comme les coordonnées courantes.
Il est visible en effet que, dans ces conditions, la deuxième équation 1 exprime que la droite a
est parallèle à la droite représentée par l'équation 1 dans laquelle les coordonnées courantes
sonl \. V. /..
Si l'on observe alors que a est aussi la polaire «lu poinl M par rapport à la conique polaire de ce
point on voit que le point M. se déduira du peint M parla construction suivante :
On trace la conique polaire Ct) du point M par rapport à la di7'ectrice, on mène le diamètre MI'l'
de cette conique et Von prend le point M, conjugué harmonique du point M par
rapport aux deuxpoints P et P : le point M, ainsi obtenu est celui quicorres-
pondaupoint M: car la polaire de M, par rapporl à (C, est bien parallèle à
la polaire du point M par rapporl à la même conique (Ci).
En particulier, si la directrice esl une conique, elle coïncide avec (Ci),
el l'on retrouve encore la transformation par rayons vecteurs réciproques.
3" Pour obtenir le lieu des points M quand le poinl M, esl à l'infini, il
suffit de faire zt = 0 flans 1rs équations (1), qui deviennent ainsi
( ■' ■./ " + ytfi = 0,
(3) j a-,/> + Ihf'ry Xtf"T!l -+- ytfj-
( " r* fv
L'équation du lieu des points M s'obtient alors en éliminanl xt el yt entre ces deux équations
homogènes; celte élimination donne, tous calculs effectués,
Le lieu îles points M, quand le poinl Mj est a l'infini, est donc une courbe de degré 3»i — I.
Ce résultat n'est d'ailleurs qu'un cas particulier du suivant, plus général et facile a établir :
Quandlepoint M, décrit une droite, le point M décrit une courbe de degré 3m — 4.
Si l'on se reporte à la construction qui donne le point M, quand on connaît le point M, il est pos-
sible de donner une autre forme à l'équation (4 . En vertu de cette construction, le point .M, esl
l'intersection de la polaire du point M par rapporl à la conique iC,) avec le diamètre de cette conique
qui passe par M. Si alors le point Mt esl à l'infini, ces deux droites sont parallèles, ce qui signifie que le
point M a une position telle que sa polaire par rapporl .à (Ct) soit parallèle au diamètre de cette
conique qui passe par M. Or, ceci ne peut avoir lieu que si le point \l est sur une asymptote de la
conique [Ci). Mais, si l'on pose
/ -Tn I y
r> ru /•;=
= n» r'-- r*
n, n, p
les deux asymptotes de la ionique (C,) sont représentées par l'équation
\ 7 " < t- Y*fp + Z'ft -+- 2YZ/';;= -+- 2ZX/I,. + 2\ Y/ : ,
Si donc on exprime que le point U[x, >j. s) est sur celle courbe,
points M ; cette équation s'écrit
m m — I \f(xyz) =z 0,
= 0.
a l'équation du lieu des
etnous laissons au lecteur le soin d'en tirer des conclusions évidentes.
Passons maintenant au problème inverse, el cherchons le lieu des points M, quand le point \l est
à l'infini. Posons pour cela
/' X.YZ v ^ Z<p, , Wi /.'. \\ . ■■-,
QUESTIONS PROPOSEES 313
et faisons 3 = 0 dans les équations (1). Nous obtenons ainsi, pour définir le point Mi, les équations
dom d<?m . . .
*^ + *-^- + **»-■(*») = °.
d\ , <)-^„, d^,„_, d2vm <)■■*,„ ào,„_l
dr2 ().'<'.'/ dv axdy dy2 dy
dom do,„
dr dy
Ces équations sont homogènes en x et en y, de sorte que si l'on y fait ;, = 1, elles donnent x,
et yt en fonction rationnelle d'un paramètre variable, le rapport — - On constate d'ailleurs facilement
que les expressions de Xi et de ?/, en fonction de ce paramétre sont de degré 3m — 4, en sorti' que
le lieu des points M, quand le point M est à l'infini semble être de ce degré. Mais il est aisé de voir
que ce degré s'abaisse parce que les asymptotes de la directrice font partie du lieu.
Pour cela, reportons-nous à la définition du point M à l'aide du poinl M,, et supposons que le
point Mi soit sur une asymptote de la directrice; sa première polaire par rapport à cette directrice
passe alors par le point à l'infini sur l'asymptote considérée : soit M ce point à l'infini. La tangente en
ce point à la première polaire est évidemment parallèle à l'asymptote et, d'un autre côté, la droite
polaire de ce même point par rapport à la directrice n'est autre chose que l'asymptote elle-même; il
en résulte que le point M correspond au point M,, et, comme le point M, est quelconque sur l'asymp-
tote, les asymptotes de la directrice font partie du lieu des points M, quand le point M est à l'infini.
Donc le lieu des points M| est une courbe unicursale de degré 3?» — 4 — m = 2(m — 2).
4° Supposons que le point M décrive une ligne L de degré ;;, et cherchons le degré du lieu Li
décrit par le point M,. Pour cela cherchons le nombre des points à l'infini sur L|. Nous l'obtiendrons
en cherchant le nombre des points de rencontre de L avec la courbe (4) lieu des points M quand le
point Mi est à l'infini. Les degrés respectifs des deux courbes étant p et 3m — 4, le nombre de leurs
points de rencontre est p{3m — 4); donc la courbe Li est de degré (3m — A)p.
Inversement, on voit d'une manière analogue que si L, est de degré p, L est de degré p 3m — 4).
C'est ainsi, en particulier, qu'une courbe de degré p transformée par inversion donne une courbe de
degré 2/5, puisque m est dans ce cas égal à 2.
5" Pour étendre la transformation aux figures de l'espace, il suffit de partir des formules
g^-H/i/T/j- + =./'"; -Mi/» *</!-+ ;/,/':>+■■■ x,fl:-i-ylf;-„-+-...
fi fi fi
Les développements qui précèdent dispensent d'entrer dans de plus longs détails.
Nous terminerons en engageant le lecteur à faire une étude plus approfondie de cette transforma-
tion : cela ne serait probablement pas dépourvu d'intérêt.
\. A.
QUESTIONS PROPOSEES
478. — D'un point M du plan d'une ellipse on mène les tangentes à cetle courbe ; soient P, Q les point- de
contact. On désigne par II le point de rencontre des hauteurs du triangle MPQ.
4° Prouver que les points M et H sont conjugués par rapport au cercle lieu des sommets des angles droits
circonscrits. En conclure la construction du point II au moyen de deux droites quand le point M est donné.
2" En conclure le lieu des poinls M pour lesquels le point II se trouve sur l'ellipse proposée.
314 I' OLI I ENTR \l.l.
3 On donne le point II. trouver le point M. Montrer que le problème comporte deux solutions M, M' toujours
réelles, que l'on obtient en coupant par une droite l'hyperbole des normales hyperbole d'Apollonius relative au
point II.
4' Prouver que le triangle ll.M.M' est conjugué par rapport au cercle lieu des sommets '1rs angles droits
circonscrits.
:, Pouvait-on déduire cette dernière propriété de cette proposition générale que, s'il existe un triangle
conjugué par rapport a une conique et inscrit dans une autre, il en existe une infinité ?
6° Pourquoi les diamètres de l'ellipse qui passent en M et M' sonUils conjugués?
479. Soit 0 un point pris sur l'intersection de deux plans, P et P' ; étudier le complexe des droites A
qui percent respectivement les plans P et P' en des points A et \ . tels que OA = OA'.
11km :t, a Toulouse.
remier volume de la Thi o\ fi <L : Nombres de E. Luc/
480. — Dans le développement du carré de
1 -+- x + 2x- -+- — -+- pxi',
le coefficient de <■ , pour q <p, est égal à - — - — — ■
481. — Le nombre des manières dont on peut amener le point n avec p dés à jouer est le coefficient de . •"
dans le développement de
[x -+-X- + X2 -i h a;6)/'.
482. — Un récipient clos est exactement rempli d'eau liquide à 0° sous la pression d'une atmosphère. On
refroidit le tout à — l". Que devient la pression intérieure dans l'hypothèse où l'eau reste en surfusion ?
Commenl pourrait-on calculer la fraction d'eau congelée en supposant qu'il n'y ait pas surfusion '.'
Coefficient de dilatation de l'eau entre — t° et 0° u = — GO X I0-6.
Coefficient de compressibilité de l'eau diminution de volume pourune mégadyne
par centimètre carré] ■>. = 30 - 10 .
i uefficienl de dilatation cubique de l'enveloppe /t = 2.ïxn> ■
Coefficient de compressibilité de l'enveloppe augmentation de volume pour une
mégadyne par centimètre carré) ')■ — 2,2 - lu .
— ♦ —
DEUXIEME PARTIE
ECOLE CENTRALE (Seconde session de 1895 .
Géométrie analytique.
464. — Les axes de coordonnées étant supposés rectangulaires, on demande l'équation générale des
hyperboles équilalères admettant une asymptote passant par un point fixi B de l a i ■ des y et dont le coef-
ficient angulaire soit m, telles en outre que le produit des abscisses à l'origine des asymptoi s soi/ constant
et que le car ri du demi axe transverse soit 2as.
Faisa et a,
I ' Démont) • r que les a ces de symétrie de ces hyperboles forment un faisceau passant par deux points
fixes et prouver géométriquement que le lieu des sommets de celles de ces hyperboles dont les axes trans
vers* s sont égaux est un limaçon de Pascal.
_: On considérera les hyperboles du faisceau telles que, l'origine des coordonnées se trouvant avec la
courbe dans mi même angle des asxjmptotes, le produit <l<- m et des abscisses à l'origine des asymptotes soit
de signe contraire au produit des distances de l'origine aui asymptotes.
ÉCOLE CENTRALE 315
On démontrera que, par un point du plan, on peut mener deux hyperboles de ce système ayant un axe
transverse donné.
3° Trouver le lieu A des points par lesquels on peut mener deuxde ces hyperboles tellesquune asymp-
tote, passant par B, ait pour coefficient angulaire -+-1, pour l'une, et — 1, pour l'autre.
A" On considérera, pour chaque point du lieu a, les hyperboles qui répondent, l'une à la valeur
maximum, l'autre à la valeur minimum de l'axe transverse; on leur mènera une tangente commune et on
cherchera le lieu du milieu de la dislance des points de contact.
Désignons par b l'ordonnée du point fixe B ; l'équation de l'asymptote qui passe en ce poinl est
m — b — mx = 0, el celle droite a pour abscisse à l'origine le nombre Si donc nous repré-
■' m
sentons par k le produit constant des abscisses à l'origine des deux asymptotes, le nombre correspon-
bx ,
dant de la seconde asymptote sera donné par 1 équation =. k et aura, par suite, pour valeur
J m
x = ; d'autre part, la seconde asymptote est perpendiculaire à la première; elle aura donc
b
pour équation
1 / fen\ km
y = j-fc— ou mi/ -+- x + — = 0 .
m \ b I li
Cette équation montre immédiatement que la seconde asymptote passe aussi par un point fixe de
l'axe des y, ayant pour ordonnée — — ■
h
L'équation générale des hyperboles considérées est alors
[y — mx — b) l my -+- x +— 1 — h
h ayant une valeur que nous allons déterminer en fonction des données. Pour cela portons les axes
parallèlement à eux-mêmes au centre de cette conique; les premiers membres des équations des
asymptotes se réduisent à leurs parties du premier degré, et, par suite, l'équation de l'hyperbole se
réduit à [y — mx)(my -t- x) — h = 0,
ou à — nu- + (1 — m2)xy -t- my3 — h = 0.
Coupons maintenant cette conique par le cercle x2 -h y2 — 2a2 = 0 et exprimons que les droites
qui joignent l'origine aux points de rencontre des deux courbes sont confondues ; nous aurons à former
une combinaison homogène des deux équations,
(— 2a2wi — h)x- + 2a2(l — m-)xij -h (ia-m — h)y- = 0,
et à écrire que le premier membre de cette nouvelle équation est un carré parfait ; nous obtenons
ainsi ( 1 — ms)sa* — {h2 - 4a*m2) = 0,
d'où // = ±a-(l -+- m-).
L'équation générale demandée est donc
/ km\ „, „. „
(1) (y — mx— b)[ my -\-x-h j- I -+- ea2( 1 + m- ; = 0,
en désignant par t l'un des nombres +1 et — I.
1° Cela posé, l'équation qui lie les coellicients angulaires de deux diamètres conjugués, \>. el ;->.',
esl
1iii\i.\j! ■+- (t - m-)(|ji -+- \x') — 2/» = 0 ;
en exprimant que \±\j! = — I, nous aurons l'équation qui donne les coefficients angulaires des deux
axes ; cette équation est
(1 — î7i2)fia — 'min — (I — m-) = 0.
D'ailleurs chaque axe passe au poinl de rencontre des asymptotes et a pour équation
0,
/' '" \ A
y — mx — b -+- t.y my --t- .<■ 4- -y- j = 0,
3 lf.
El OLE I ENTRALE
pour une certaine valeur de X; nous aurons les deux \
m — /.
angulaire de cette droite, n =
1 + Km
trouvons ainsi très rapidemenl /- — I =0; par suite, les valeurs de
équalions des deux axes sont
Îij — inx — b -t- my -t- w
y — rii.1- — b — my — x
urs de > ''il expi imanl que le coefficient
vérifie l'équation aux coefficients angulaires des axes ; nous
sont + 1 et — i. et les
km
km
— 0.
Ces deux équations sont linéaires par rapport au paramètre m ; donc elles représentent des droites
qui passent par deux points fixes, axant respectivement pour coordonnées
I . k
T
^>
et
» = t('-t)-
S
B'
D'r
—
B
Ar
1A'
0
i\ ^
// ' •' a V 6
Tous ces résultats sont d'ailleurs évidents géométriquement. Désignons en effet par B' le point de
rencontre de la se< de asymptote avec 0y, par A e( A 1rs points de ren-
contre des deux asymptotes avec <>./■. el par C le point de rencontre des
deux asymptotes; appelons? l'angle BAO. Nous aurons en valeur absolue
OB = OAtg?, OB' = OA' cot <?, et, par suite, OB . OB' = OA . OA' = c">.
Le point B' est donc fixe aussi, et le lieu du centre C de l'hyperbole est le
cercle décrit sur BB' comme diamètre. En outre, les axes de l'hyperbole
sont les bissectrices de lande des deux droites CB et CB' ; ils passent donc
par les milieux des deux demi-circonférences sous tendues pai le diamètre
BB', c'est-à-dire par deux points fixes D et D' du cercle envisagé
Il esi alors aisé d'achever le premier paragraphe ; car les deux axes sont
les droites DC et D'C, el si on porte sur chacun d'eux des longueurs égales
à une constante, de part et d'autre du point C, le lieu des points ainsi obtenus se compose de deux
limaçons de Pascal ayant pour points doubles les points I) et D', d'après la définition même de celle
courbe.
C'esl donc une imperfection de l'énoncé que de signaler l'existence d'un seul limaçon de Pascal,
quand il y en a deux en réalité.
2° Ici l'auteur invoque, pour préciser celui des deux systèmes d'hyperboles qu'il veul étudier, le
sig lu produit des dislances de l'origine aux deux asymptotes. Or ce signe est complètement arbi-
traire : il dépend de conventions facultatives, el la condition imposée au signe du produit km n'a
aucune signification précise. Pour lui en donner une. nous supposerons que l'auteur a voulu dire que le
produit des distances de l'origine aux asymptotes doit être regardé comme étant positif ; mais alors il
■ ni été bien plus naturel de dire que le produit km doit être négatif: l'énoncé eu) gagné ainsi en sim-
plicité el en précision.
Soient, pour abréger, P et Q les premiers membres des équations des deux asymptotes, tels qu'ils
ont été écrits; les coordonnées de l'origine donnent au produit PQ le signe de — km; les coor-
d iées d'un point de la courbe donnent PQ — nr\ l + m-), et, par suite, elles donnent au
produit PQ le signe de — i ; e el km doivent doue avoir le même signe, et, si l'on se reporte h ce
qui précède, on voit qu'il faut prendre t = — l. Le système des hyperboles à considérer est donc
le système à deux paramètres
(3) (?/ — "'.'' — b ( my -+-./•: — ) — </-; I 4- m-) = 0.
ÉCOLE CENTRALE
317
L'autre système d'hyperboles a pour équation
[y — mx — b)l my -+- x -+• — j -+- «2( 1 -f- m1) = 0 ;
d'ailleurs, ces deux systèmes ne sont distincts que si l'on suppose que a2 ne puisse prendre que des
valeurs positives ; or, au point de vue algébrique, a2 peut prendre toutes les valeurs possibles, rien
alors ne distingue les deux systèmes l'un de l'autre, et, comme il n'y a aucun intérêt à faire cette
distinction en spécialisant les valeurs que peut prendre a2, nous regarderons l'équation (3) comme
représentant le système total des hyperboles considérées.
Mais une autre difficulté se présente immédiatement : nous donnons à km le signe — ; cela sup-
prime de nos considérations toutes les valeurs positives de m ou bien toutes les valeurs négatives, et
les paragraphes qui suivent perdent leurs sens. Nous regarderons donc, dans l'équation (3), m H ■"-
comme étant des paramètres réels pouvant prendre toutes les valeurs réelles, positives ou négatives.
Seulement alors la courbe et l'origine ne sont plus nécessairement dans un même angle des asymp-
totes.
Si nous regardons maintenant x et y comme étant les coordonnées d'un point donné dans le plan,
l'équation (3) est une équation du second degré par rapport à m ci du premier degré par rappoFl a a
qui relie entre elles les valeurs des deux paramètres des hyperboles du système qui passent au poinl
choisi {x, y). On voit donc immédiatement qu'il y a deux hyperboles ayant un axe transverse donné el
passant en ce point. Les valeurs de m relatives à ces deux hyperboles sont fournies par l'équation du
second degré
(4)
a2 m- -+- j
(y — *)(y+-r
-,r(V-/,)=0.
3° L'équation (4) ne peut avoir deux racines égales el de signes contraires que si le coefficient de m
est nul. En annulant ce coefficient et faisant ensuite m2 = 1 dans l'équation (4), on obtient d'abord
l'équation du lieu A, puis la valeur de a- qui correspond au poinl ./•, y, envisagé sur le lieu.
On a ainsi A = x'2 — (y ■ — b) ( y ■+- — 1 =0,
et
4V
Le lieu A est une hyperbole équilatère dont les asymptotes sont parallèles aux bissectrices des axes et
dont les sommets sont les deux points B et B' de l'axe des y.
D'autre part, nous voyons que si J + -r est positif, et si on ne
prend que les valeurs positives de a2, il n'y a dans le réseau d'autres
hyperboles répondant à la question que celles qui correspondent aux
points du lieu situés sur les axes Bl et B'2 ; l'autre moitié du lieu
est donc parasite, si l'on suit strictement l'énoncé. Si, au contraire,
on adopte notre point de vue, si on regarde a- comme pouvant
? prendre indifféremment des valeurs positives et négatives, tous les
points du lieu A conviennent également. Enfin il est bon de
remarquer que le lieu a esl a proprement parler le lieu des points de rencontre des hyperboles d'axes
transverses égaux et ayant leurs asymptotes passant par B également inclinées sur les axes. La spéci-
fication pour m des valeurs +1 et — 1 était bien inutile et ne pouvait qu'augmenter la compli-
cation et l'obscurité de l'énoncé.
4° Pour tout point du lieu A, les valeurs de m sont données par
., x(y — b) — a2
l k
+ a2
;{[,s ÉCOLE CENTRALE
Sur l'arc Bl dans le cas supposé pour la figure), x{y — b) et -r(yH — y- ) sont positifs ; doue, en
1 ,1,1 que ne puisse prendre que des valeurs positives, la condition de réalité du paramètre m
nous oblige à prendre ■•- entre 0 el x{y -b) ; à proprement parler, ": n'aurait qu'un maximum ;
d'ailleurs en lui donnanl pour minimum 0, l'hyperbole correspondante se réduirait à deux droites cl
le V paragraphe perdrail à peu près toul sens. En considérant l'arc B'2, on sérail conduil à des critiques
analogues. Mais il j a mieux : en acceptant les limites trouvées dans chaque cas pour a , on n'aurait
pas le même maximum pour as sur les deux arcs Bl et B'2 et le lieu indiqué dans le i paragraphe, à
supposer qu'il ail le sens que l'énoncé semble lui donner, ne serait pas défini d'une manière unifo
pour le lieu a toul entier.
Il faut donc encore revenir à notre interprétation el supposer que ": puisse prendre indifféremment
des valeurs positives el négatives. Alors la condition de réalité de <<<- nous donne
i y -b) — a*][x{ y ■ 'h )+»-'] >0;
elle nous montre que as doit être compris entre les deux nombres i b el , " 'ii- ":
a donc bien alors un maximum et un minimum définis d'une façon uniforme pour tous les points du
lieu a. Les valeurs de m correspondant à ces deux nombres sont 0 et y-, et par suite les deux
hyperboles à considérer onl pour équations
f(x, y)=zx(y—b)-a(?—b) = 0.
s x, y) = x{y + y | — x(Ç> + -y ) = 0.
en désignant cette fois, pour éviter toute confusion, par * et y les coordonnées du point choisi sur le
lieu a.
Pour avoir le lieu du milieu d'une tangente commune à ces deux coniques, appelons x el y les
coordonnées de l'un de ces points, o l'angle que l'ail l'une des directions de ta tangente commune
correspondante avec Ox el p la distance du poinl [x, y) au point de contact avec l'une ou l'autre
rbole, distance comptée à partir du premier poinl el affectée d'un signe; les coordonnées du poinl
de contact envisagé seronl x i p cos <p, j/-t-;sin-r: en portant successivement ces nombres dans
les équations des deux hyperboles, f[x, y) = 0, =>(x, y) — 0, nous aurons deux équations en p du
second degré el ayanl chacune une racine double ; en outre ces deux racines doubles devront être égales
et de signes contraires. Effectuons les calculs.
L'équation en p fournie par la première hyperbole esl
f{x-\- ? cos .. i/ ; sin a) = 0,
,ii ti <p cos o + Lp 4- f{x, y) = 0,
en posant L = /', cos p \- f sin o;
elle non- donne, conformément à ce qui a été dil plus haut,
i'if x, y -m b cos b I.' 0,
•1 sin is cos o
L'équation de la seconde hyperbole donne naissance aux mêmes calculs el fournit
i 4<a(a?, y sin b cos o — M- 0,
6 o' - - ~M
' ' 2 sin o cos tp
en désignanl par M l'expression ■- cos sin -r.
ÉCOLE CENTRALE
319
Il faut maintenant écrire que p = — p' ou p -+- p' = 0, puis éliminer o, a et 13 entre cette
relation, la première équation (o), la première équation (0) et la relation A(a, S) = 0. Or la relation
p + p' = 0 nous donne L + M=0; en retranchant la première équation (6) de la première équation (5)
et tenant compte de L -+- M = 0, il vient f(x, y) — o(x, y) — 0, ou simplement oc = j»; il ne reste donc
plus qu'à éliminer p et o entre les relations signalées, dans lesquelles on a fait * = x. Pour cela,
cos o sin o
nous tirons de l'équation L + M — 0, — - — '■ = = — L — > et eu portant à la place de sin o et
"* *-- f-*y
/.
lans l'une ou l'autre des premières équa-
En remplaçant -j. par x et p par cette
cos <? les quantités proportionnelles b
lions (5) ou (6), nous obtenons (J = y
2,j et
-4)
8(2,-4+4
valeur dans l'équation A(a, p) = 0, nous avons de suite l'équation du lieu
p
(•-4)'
u
2y-6+A)
— 5- 2»
0;
cette équation se décompose en deux
8 2j/
:.'/ — ^ +
C)
2.V-/, + -
8?/ — 4b -+-
?)
(8]
*y-
6 + -T-
■8a-
Sv_46+_)-(/,
Ce sont deux hyperboles ayant pour asymptote commune la droite CD qui joint 1rs points iixes
autour desquels tournent les axes des hyperboles du système donné; elles ont de plus leurs centres
confondus sur l'axe des y et leurs deux autres asymptotes sont respectivement parallèles aux deux
bissectrices des axes. Rien n'est plus aisé que de placer ces deux hyperboles dans une figure totale
comprenant tous les résultats qui se rapportent à une hypothèse donnée et facultative d'ailleurs sur le
nombre /.'.
Enfin nous ferons remarquer, pour terminer, que si l'on ne veut pas suivre strictement les méthodes
ordinairement indiquées dans les cours, on peut abréger certains calculs en s'appuyant, d'une part,
sur ce que le produit des distances d'un point d'une hyperbole équilatère aux deux asymptotes est égal
au demi-carré du demi-axe transverse, d'autre part, sur ce que les axes sont les bissectrices des angles
formés par les deux asymptotes.
320 BIBLIOGRAPHIE
QUESTION PROPOSEE
483.— <>n considère un cercle Exe et une langenle à ce cercle en un point Qxe u ; un point M quelconque
ilu cercle est le sommel d'un triangle isocèle .MOI' ayant sa base OP sur la tangente Qxe. On demande, quand
le point M décrit le cercle donné :
l" Le lieu du point de concours des hauteurs du triangle OMP;
2 Le lieu du centre du cercle circonscrit à ce triangle;
:; Le lieu du j » i « ■ i J de la perpendiculaire abaissée de 0 sur PM ;
i L'enveloppe de PM.
L.-.l. Goujon, pensionnai île Valbenolle Sainl-Lstienne).
lilliLlniillAIMIIi:
n de v mique à l'usage des élèves des classes de Mathématiques spéciales, par X. ANTOMARI ri
('..-A. LA1SANT, docteurs es sciences.— Un vol. in-8°, Paris, Non} et O.
Cet ouvrage, qui n'a pas d'autre but que d'aider les candidats a l'Ecole Polytechnique dans la préparation de leurs
examens, est un petit recueil de questions très bien choisies et classées d'après le programme de Mécanique. Beaucoup de
ces questions ont été proposées aux examens oraux : la plupart des autres le seront nécessairement, car elles constituent
des applications trop directes du cours de Mécanique pour échapper a l'attention des examinateurs. Les auteurs ont exposé
],, solution de nombre d'entre i Iles afin que les élèvi s aient toujours sous les yeux des exemples de questions bien lia
pouvant servir de modèles i toutes celles qui leur seront demandées ou proposées an lycée à titre d'exercices Ils ont pi u i
en tête de chaque chapitre un résumé bien fait des définitions, principes et théorèmes de la partie du programme qu il- ont
alors en vue ; de sorte qu'à côté des exercices intéressants dont nous avons parlé, le candidat trouvera la substance de son
cours il le rappel, sous une forme simple et précise, des propositions el principes qu'il a étudiés.
Depuis miti introduction au programme de l'Ecole Polytechnique, la Mécanique joue un rôle sans cesse grandissant aux
i a, ns oraux : Il n'est pour ainsi dire pas de candidat qui n'ail une question de Mécanique a quelqu'un de ses examens
oraux ri parfois plusieurs ; d'un autre côté le temps que l'on peUt consacrer a la Mécanique dans l'enseignement des Mathé-
matiques spéciales esl nécessairement très limité par l'étendue des autres parties du programme. Il est donc de toute m ces
site qui' chaque candidat cherche lui même a compléter su préparation. .Nous croyons que le livre que s venons il.' lui
signaler i" ni lui rendre de grands services ri cela dans un temps très court, grâce a sa simplicité ri son peu d'étendue.
E. 11.
d'Algèbre à l'usage dos élèves des classes de Mathématiques spéciales, par G. MAUPIN, licencié
es sciences mathématiques el physiques, membre de la Société mathématique de France. — Un vol. gr. in-.v,
Paris, [S'ony el ('." .
Cet ouvrage, ainsi que le précédent, s'adresse plus particulière ni aux élèves des diverses classes de Mathématiques
spéciales. Cependant la variété et l'originalité des questions qu'il renferme, l'importance des aperçus historiques el des
citations qu'il fournil en font un livre intéressant et utile à consulter pour beaucoup d autres. Il n'est guère de quesl -
,i \i_, bre quelque peu célèbres el ayanl occupé les gé itres des siècles derniers que l'auteur ne rappelle ; souvent il les
ace pagne de développements historiques importants el bien faits pour attacher le lecteur el lui donner le goût de ces
retours en arrière -i utiles a qui veut pénétrer le véritable sens des théories ai tuelles. ^ussi nous assoc 5- - avec plaisir
n,,. éloges que M. Laisanl adresse à l'auteur dans l'élégante préface qu'il a mise en tête de ce volume, el nous félicitons b i n
sincèrement M. Maupin il'- n'avoir pas reculé devanl le travail énorme qu'un panai recueil exigeait.
La place nous manque pour analyser complètement cet ouvrage. Bornons i- a dire qu'il renferme 123 questions
résolues el plus de 1 300 énoncés d'autres questions dont beaucoup, comme nous l'avons déjà dit, son! intéressantes, an
poinl de vue historique ; un grand nombre d'autres uni été proposées aux examens oraux de i Ecole Polytechnique dans ces
dis dernières ; Ses et, h ce titre, ne peuvent manquer d'attirer l'attention des candidats h cette école : d'ailleurs celles de
ces quesl - qui ne son! pas résolues sonl souvent accompagnées d'explications sommaires qui mettent a chaque fois sur le
chemin de la solution ajoutons que le recueil est divisé en 11 chapitres qui correspondent aux diverses parties du
programi I pe i ainsi d'adjoindre sans effoi ts des exercices appropriés aux diverses phases de la révision du cours
d'Algèbre ; qu'enfin il se termine par une note relative à la recherche de certaines limites dont I' sous la forme même
que lui donne l'auti ur, esl souvenl demandée aux examens d a Imission de l'Ei oie Polytechnique, el a trail a i exisl nce de la
célèbre constante d'Euler. !'■• H-
/.. Rédacteur-Gérant : II. VI IBERT.
BAR-LE-DOC. — 1MP. COMTE -JACQUET,
6° Année. N° 5. Février 4896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
NOTE SUR LES FONCTIONS IMPLICITES
par M. Cels, professeur au lycée Lakanal.
Si f(x, y) désigne une fonction de deux variables x et y bien définie dans un champ de variations (C)
comprenant en particulier le point (x0, i/o) pour lequel on a f[x0, i/o) = 0; si, déplus, cette fonction
admet des dérivées partielles continues dans ce champ de variations et que la seconde dérivée partielle,
f'Jx,y), ne suit pas nulle au point (x0, f/o), l'équation f(x, y) = 0 définit une fonction y de x au
voisinage de x = x0, continue en ce point et ayant pour dérivée en ce mêmepoint le nombre — *' 0l •
f'AX0, î/o)
En effet, f',,(x0, y0) n'étant pas nul, il existe, en vertu de la continuité de la fonction f',,{x, y) dans
le champ de variations (C), un intervalle ( — a, -+-a) tel que h et k tombant tous les deux dans cet
intervalle, on ait toujours b < | fy[xn + h, g/0-+- &) \ <C B, b et B étant deux nombres positifs entre
lesquels se trouve le nombre | f'-^x^, yB) | ; dans tout cet intervalle la fonction f'x(x, y) est continue,
sa valeur absolue est donc comprise de même entre deux nombres positifs a et A. Nous allons montrer
alors que l'on peut établir entre h et k une relation telle que l'accroissement f(x0 ■+■ h, y0 -+- k) de
la fonction f ait le signe de kf'y ; on a, en effet,
f{xa + h, i/o + k) = hf'Jxo + Oh, y, + (ik) -+- kfij{x0 -+- 8/;, ya + 0/f),
0 étant un nombre compris entre 0 et 1, et quand h et k restent dans l'intervalle ( — «, a), le
premier terme du second membre est moindre en valeur absolue que A | h | , le second supérieur
à b \ k \ ; il suffira donc, dans ces hypothèses, de prendre b \ k \ > A | h \ ou [ k \ > — | /( | ,
et, par suite, | k \ > M | h \ , en appelant M le nombre -7- ou un nombre plus fort.
Il résulte de laque si l'on fait varier h dans l'intervalle i — i -— - 1. et que l'on prenne tou-
jours k = ± M/i, les deux nombres f(x0-\-h, j/0 — M/') et f(x„-^h, i/0+Mli sont constam-
ment de signes contraires. Par conséquent la valeur de la fonction de y, f(x0+h, y), change de
signe quand y varie de y0±Mh à y0 zp Uh ; cette fonction est continue dans l'intervalle
signalé, donc elle s'y annule au moins une fois; enfin elle ne s'y annule qu'une fois parce que sa
dérivée /'!;(.r0 + /(, y) garde un signe constant dans l'intervalle (i/0 ± MA, y» + M/i) et que, par
suite, la fonction envisagée varie toujours dans le même sens.
L'équation f(x0-\-h, y) = U a donc toujours une racine et une seule de la forme j/04-8MA,
0 étant compris entre — 1 et -+- 1, quand h parcourt l'intervalle f — — ^ — - • 11 en résulte
donc bien que l'équation f(x, y) = 0 définit une fonction y de a, au voisinage de x = Xq, con-
tinue pour x = a',, et qui se réduit à y„ en ce point.
Reste à montrer que cette fonction a une dérivée pour x = a-0. Or si on appelle maintenant //
322 NOTE SUR LES FONCTIONS IMPLICITES
el A- les accroissements correspondants de x el y, on a
f(x0-hh, yo + k) = 0,
ou hf'J > c0-+-6A, y„ + 0* = 0,
6 étant encore ici un nombre compris entre 0 el I : de là on déduit
_*__ f',(xo + 0h, yo-t-OA-)
h ~ -f-0/j, t/o-f-
puisque le dénominateur n'est pas nul : et enfin,
■ • I; / 'o. </o)
lnn — = -777 — — ;>
puisque les deux dérivées partielles sont continues au poinl a . yô et que le dénominateur n'est pas
nul en ce point.
suite en outre du raisonnement précédent que si l'on considère une valeur quelconque de x
comprise entre — et — el la valeur correspondante de y, pour tout couple de ce genre, (x,,y,),
les conditions indiquées dans l'énoncé du théorème sont remplies; par conséquent l'équation
f[x, y) = 0 définit une fonction de x continue el pourvue de dérivée, au voisinage de x — x,. Cette
dérivée de la fonction 7 a pour valeur — '/ " ■''; pour tous ces couples de valeurs ; elle est donc
/ ■'-■■■
continue puisque le numérateur et le dénominateur sonl fonctions continues de x, et ylt que x, et ;/,
varient toutes deux d'une manière continue el que / x,, yt n'esl pas nulle.
Le raisonnement précédent n'est plus applicable si pour le couple initial x, . ye on a
0; mais alors si n'esl pas nul, on applique le raisonnemenl a r. envis _
m mine fonction de y et l'on arrive à cetle conclusion, que l'équation f v. y) = 0 définit, au voisi-
nage de y = '/,,, une fonction continue de y cl pourvue d'une dérivée continue dont la valeur est
(''}■'■
— 1 cetle fonction particulière prenant la valeur x0 pour y = y0- La dérivée de cette fonc-
tion est nulle pour >/ = <,,; deux cas peuvent alors - nter : ou bien elle change de signe pour
cette valeur de y, ou son signe reste invariable. Si elle change de signe supposons, pour fixer les idées,
qu'elle passe du positif au négatif; alors la fonction x croit d'abord, puis décroit ensuite; si nous
supposons que toutes les propriétés signalées aient lieu de j/o — .'- de >/„ à yt + p, nous
voyons que x croit d'une manière continue de x0 — -j. à .<■,. puis décroît de x0 à x0 — *', -j. et *
étant certains nombres qui correspondent aux accroissements acceptables, — fi et -+-p\ de y;
soit maintenant r, un nombre positif moindre que a et *', nous voyons que, d'après le théorème des
fonctions inverses, il y a deux fonctions y de x définies dans l'intervalle (x0 — rj, x0), l'une crois-
sante, l'autre décroissante, toutes deux continues et se réduisant à y0 pour x = x0; dans l'inter-
valle (x0, ij + r,) il n'y a aucune fonction de ce genre. Si la dérivée ne change pas de signe, suppo-
sons, pour fixer les l'elle soit positive ; alors la fonction x croît de x0 — a à Xj-t-a* quand
y décrit l'intervalle {y0 — (J, y0 + P), que nous supposons acceptable comme précédemment; soit
maintenant r\ un nombre positif moindre que a et x', nous voyons que. d'après le théorème des fonc-
tions inverses, il y a une fonction y de x définie dans l'intervalle x„ — rn x0 -+-*)), croissante,
continue et se réduisant à y0 pour x = x0. Dans les deux cas que nous venons de signaler, aucune
des fonctions y n'admet de dérivée pour x — x0.
Enfin, si pour le couple initial (x0, y0), les deux dérivées partielles -ont nulles, les raisonnements
faits plus haut ne s'appliquent plus, el il faudrait s'appuyer sur les dérivées partielles d'ordres supé-
rieurs pour édifier une théorie analogue. Nous n'aborderons pas ce cas.
l - - énoncés qui suivent sonl de simples conséquences de ce qui précède.
N, Véqualion f{x0, y) == 0 admet p ra s j/„ y,, .... y... pour lesquelles f'.i\,. y] ne soit
NOTE SUR LES FONCTIONS IMPLICITES 323
pas nulle, et si les conditions toujours supposées jusqu'ici sont remplies par la fonction f(x, y), l'équation
f[x, y) = 0 représente p fonctions de x, réelles, continues et pourvues de dérivées continues au voisinage
de x = x0.
Au point de vue géométrique, cette équation représente p branches de courbes coupon! la droite
x = x0, aux points d'ordonnées yu y*, . . ., ?/;,.
Si pour une racine y» de f(x0, y) = 0, on a f'„{x0, y0) = 0, on se renseignera sur les branches
correspondantes de la courbe totale qui passent au point (,rt,, yu) en étudiant la fonction x de y, pour
les valeurs de y voisines de ?/„.
Le théorème suivant se démontre absolument comme le premier :
Si f(x, y, z) désigne une fonction de trois variables, bien définie dans un champ de variations (G)
comprenant le point [xQ, y0, z0) pour lequel on a f(x0, ;/„, z0) = 0; si, de plus, cette fonction admet des
dérivées partielles continues dans ce champ de variations et que la troisième dérivée partielle, f'Jx, y, z),
ne soit pas nulle au point (.r„, y0, z0), l'équation f(x, y, z) = 0 définit une fonction z de x et y, qui se
réduit à :,j pour x = x0, y ~ yo, continue et pourvue de dérivées partielles continues au voisinage du
point [x0, ?/o\
De là, ces conséquences :
Si l'équation f(x0, y0, z) = 0 admet p racines différentes :,, za, :,,, ..., zp, pour lesquelles
f'z(xt), J/o. z) ne soit 'pas nulle, et si les conditions toujours supposées jusqu'ici sont remplies par la fonction
f(x, y, z), l'équation f(x, y,-z) = 0 représente p fondions de x et y, réelles, continues et pourvues de
dérivées partielles continues au voisinage du point [x0, y0).
Au point de vue géométrique, cette équation représente p nappes de surfaces coupant la droite
x = j'0, y = y0, aux points dont les cotes sont zt, ;2, . . ., zp.
Si pour une racine z0 de l'équation f{x„, y0, z) — 0, on a f'-{x0, y0, z0) = 0, on se renseignera
sur les nappes correspondantes de la surface iotale qui passent au point (x0, y0, :,,), en étudiant l'une
ou l'autre des fondions x ou y de y el ; ou de x et ; que l'équation définit en général, pour des valeurs
voisines de y„ et ;0 ou de x0 et z0.
A un autre point de vue et pour une généralisation plus grande, on a le théorème particulier que
voici :
Les racines d'une équation entière sont des fonctions continues des coefficients.
Comme dernière extension, nous allons considérer deux fonctions de x, y et z, f(x, y, z) et
®[x, y, z), bien définies dans le même champ de variations (C), y possédant des dérivées partielles
continues, et nulles pour un point (ar0, </o, z0) de ce champ de variations, et nous allons nous demander
sous quelles conditions les deux équations
f(x, y, z) = 0, s x, y, z) = 0
définissent deux fonctions de x, y el z, se réduisant à y0 etz0 pour x = x0. Supposons que l'une des
dérivées partielles, f'z ou o'z, ne soit pas nulle pour x„, y0, z0, par exemple f'z{x0, ya, z0) ^t 0 ; alors la
première équation définit une fonction z = F(.r, y), qui se réduit à z0 pour x = x„, y = y„, qui
est continue et pourvue de dérivées partielles continues au voisinage du point (x0, y0) ', si on porte cette
valeur de ; dans la seconde fonction on obtient une fonction composée de x et y,
*(.r, y) = o[x, y, F(.r, y)],
qui est pourvue de dérivées partielles continues par rapport à x el y, au voisinage du point (a?0, </„ el
qui, de plus, est nulle en ce point; si donc la dérivée par rapport à ;/, -r-i n est pas nulle au point
(<r0, yo), l'équation
.I.(.r, y) = 0
définit au voisinage de x — x0 une fonction y de x, réelle, continue et pourvue d'une dérivée conti-
nue ; la fonction z = Ff.r, y) devient donc bien aussi une fonction de x réelle, continue et pourvue
324 AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
d'une dérivée continue au voisinage de x = a : d'ailleurs ces deux fondions prennenl les valeurs j/0
el :,, pour .r = .',,. Le bul que nous poursuivions esl donc atteint.
Nous avons trouvé qu'en outre des conditions générales imposées aux deux fonctions / i
. .- . dans un certain champ de variations, il faul encore que l'une des dérivées partielles
soil différente de 0 au poinl initial (a;0) ;/„. :„ . el que de plus si on choisit, pai exemple, / >,. y0i z0)^0,
il faut que l'on ail * ' ■ '/„ .--0: mai- * . - I . pour z — F(x, y), et. comme on a
1 ■ et que -, F(x0, j/0), on voil qu'il faut que le déterminant •-.'/; — /"■-.. ne soit pas
nul au poinl <■„. </,,. :„ : cette nouvelle condition entraîne d'ailleurs la première, car si y f
esl différent de 0, les deux dérivées partielles par rapporl à :, f. et ol, ue peuvenl être nulles en
même temps. La seule condition a ajouter aux conditions ._> néralesque nous avons rappelées plusieurs
lois au cours de cet article, esl donc que le déterminant fonctionnel des deux Ion, -lions /' el ;
connue fonctions de y >'i : seulement, soil différent de 0 au poinl ./■„, ?/0, z0), c"est-à-dire que l'on ait
"■
Los fonctions y et : existanl alors et ayanl do- dérivées, nous obtiendrons ces dérivées en appli-
quant la règle des fonctions composées aux deux fonctions f(x, y, : ri •. /■, ?/, ;, qui, étanl toujours
nulles, oui des dérivées toujours nulle-, et conduisenl ainsi aux deux équations du premier degré
fi+y'f «Y -"■
ces équations du premier degré donneronl y1 el : tant que le déterminanl fonctionnel ne sera pas nul,
•- /
II
I - -f'v*'*
Non- ne parlerons pas du cas où le déterminanl fonctionnel est nul au poinl x0, .'/„. :,, . el nous
terminerons cet article en faisant remarquer que, sous les conditions signalées plus haut, les deux
équations / r, 1/, s) = 0 el o(x, y, z 0 représentent analytiquement une branche de courbe qui
passe au poinl (a*0, //„. :0).
Ce résultai esl susceptible de s'étendre au cas où il y a plus d'une variable indépendante.
A notre avis, il esl intéressanl de remarquer que Ion le celle théorie a été édifiée sans recourir à la
théorie de l'élimination.
♦
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES Concours de 1895).
433. — On donne un ellipsoïde E qui, rapp \ inc paux, a pour équation
ii- z-
I 0
et une spfii 1 < de 1 ayon r et de centre V (x0, y ,
On cou idèn les quadriques S qui sont tangentes à tous les plans tangents communs à la sphère et à
l'ellipsoïde E; du poinl \ on abaisse une normale AP sur l'une des quadriques S. etaupied P de cette
normale on màm le plan tangent n à cette quadrique.
I" Prouver que le plan 11 est le plan polaire du point A par rapporl à une surface II. homo focale à
l'ellipsoïde E, représentée par l'équation
1/2 ;s
Il , -1=0.
ii- — 3 /r — 0 <;- — 0
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES 325
2° Prouver que le plan II est le plan polaire du point A par rapport à l'une des quadriques S ;
prouver qu'il est aussi un plan principal pour une autre de ces quadriques. Les réciproques de ces propo-
sitions sont-elles vraies ?
3° Pur tout point M de l'espace il passe trois plans n polaires il" point A par rapport à trois
quadriques H,., H,,, H., du système homofocal. Exprimer les coordonnées du /mini M en fonction des
paramètres X, p, ».
Déduire des expressions ainsi obtenues le heu des points M pour lesquels les trois plans, n sont
rectangulaires.
4" Trouver ce que deviennent les expressions des coordonnées du point M. soit quand ce point est sur
la développable enveloppée pue le plan n. soit quand il se trouve sur Varète de rebroussemenl de cette
développable. F.n conclure le <le<jié de lu développable •■/ /" nature île son arêle de rebroussemenl
5" Tout plan il coupe la développable suivant la génératrice de contact et suivant une conique. De
quelle espèce est cette conique? En connaît-on des tangentes remarquables ?
6° Trouver le lieu des foyers de ces diverses coniques.
L'équation tangentielle de l'ellipsoïde est
E = a'-u- + Ire2 + CSW3 — /r = 0 :
celle de la sphère,
S = r-(u- -+- e2 + ir1 — u.i;, -+- vy0 — wz-o — /> - = 0.
L'équation générale des quadriques S inscrites dans la développable circonscrite à ces deux surfaces
est donc S -t- OE = 0, 0 étant un paramètre arbitraire.
1° Soit alors AP l'une des normales à la surface (0) issue du point A. et «e+ vy + trz-h p = 0
l'équation du plan tangent à la surface (0), au pied 1' de cette normale ; les coordonnées de ce plan
vérifient la relation Ï + OE = 0 ; d'autre part, les coordonnées du point de contact sont données par
les relations symboliques
n J n n
ou, dans le cas actuel, en posant P = ux,> + ri/„ + wz0 - p,
r-u — P.,-, -+ Un- u
(point P)
— P — O/i
r-o — Py0-\-Ob2v
~~—P -0/> ~
f-ir — P:„ -+- Qc-W
— P — II//
les paramètres de la droite AP ont pour valeurs x — x0, </—.</,>. : - - :. , ou
rtu 4_ ea2M -+- Bpx0, rs»+eésa + ep?/0, rhv \-0c3w Hpz0.
Pour exprimer que cette droite est perpendiculaire au plan (u, i\ 10, p), il n'y a qu'à écrire que les
nombres précédents sont proportionnels à u, v, w : on a ainsi
,-+0* + '** = ,• + *• ' 6, **,
U v li-
OU
1' Li P , /'
u v 10
en appelant p la valeur commune de ces trois nombres. On déduit de là
u _ x0 r _ »/„ w z„
p o — a- /i ~ p — h- ' V ~ ? — c* '
326 AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
et, par suite, l'équation du plan n esl
aJ — p //- — p <•'- — p
équation montre immédiatement que le plan n esl le plan polaire du poinl par rapport
à la surface
x- II- z
"p = ~t + rr— + ■ -1 = 0,
er — p h- — p c- — p
homofocale à l'ellipsoïde E.
2° Cherchons le plan polaire du poinl [x pai rapporta la surface 8); il nous suffit, pour
de remarquer que les formules (point P) donnent les coordonnées du pôle du plan ». v, w, p),
puis d'égaler les valeurs de x, «/, : aux nombres x0, </„, :, .: in>u< aurons ainsi les coordonnées du plan
polaire du poinl A. a l'aide des équations
" r 0, v i ' Bi i 8py0 =0, -- 8pz„ 0.
Nous obtenons de cette façon
— u — v Oi/o — "' <>-,■
p ~ (m1 -t- r'- ' /< — Olr + rJ ' y* — Oc2 + >■• '
<•- — /■-
et nous voyons qu'il suffit de poser — = — p, ou de prendre pour valeur de 0 pour que le
plan envisagé coïncide avec le plan n. Le procédé employé dé ntre évidemment la réciproque, c'est-
à-dire que le plan polaire du point A par rapport à une certaine surface (0 esl aussi plan polaire par
rapport à une des surfaces II., et, par suite aussi, plan tangent au pied de l'une des normales issues
du poinl \ à une autre surface du faisceau (0).
Pourprouver que le plan n est aussi plan principal pour une des surfaces 0 . il suffit déconsidérer
l\ usemble des surfaces homofocales à cette sut l'arc particulière,
S -+- 6E -+- 0, (u- -+- u2 + w-) = 0,
el de chercher celles de ces surfaces qui se réduisent aune courbe, c'est-à-dire celles dont l'équation
admet une solution double par rapport à u, v, w, p. Si l'on pose rL'4-0, = s, on obtient, en annu-
lant les quatre dérivées partielles par rapport à n, y, w, p,
tu — \'x„ -+- Oasu = 0,
m> — Py0-\ <>"''■ = 0,
nv— !':„ Ocsw = 0,
P + Op = 11;
ces équations, jointes à P = ux0-\-vyo -+- wz0 -\-p, déterminent u, v, w, p el -.
Elles donnenl successivement P = — 8», u = ' ° , u= ' "° , w = ^ "" ,
o-l-8a cr-4-0//-
puis
'"• , "y» , 6z» _i e.
<r-t-0fls s 8é
1 ette dernièn équation détermine t. les précédentes déterminent le plan principal qui correspond
à la valeur choisie pour -; el l'on voit aisément que ce plan coïncide avec le plan n si l'on a
— = — y. or ceci a lieu pour une valeur de 0 donnée par l'équation'
1 — 0
— p b* — p ca — p
La proposition a ncée esl donc établie.
I es calculs que is venons de faire élablissenl en même temps la réciproque : ils montrent que
tout plan principal d'une surface '• est plan polaire du poinl (ar0, y,, i par rapport à trois surfaces H,,,
e esl i dire esl trois fois plan n, en limitanl ainsi la signification de ce plan.
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES 327
3° Si, dans l'équation n = 0, on regarde x, y, z comme donnés, on obtient une équation du
troisième degré en p,
XXn î/'/ii ZZn
a — p lr — p c2 — p
et il en résulte immédiatement que trois plans II passent par le point donné (a:, y, z). En désignant
par )., (jl, v les paramètres de ces plans, on obtient de suite l'identité
xx0{b2— p)(c2-p) + 2/i/o(c2— P)(a2 — p)-t-z-o(a2— ?W — ?) — {ai— p)(*2 — p)(c2 — p) = (p-X)(p — n)(p— v).
II suflit de faire dans cette identité p égal successivement à a-, b2, c2, pour avoir les valeurs de
x, y, z en fonction des paramètres des trois plans qui passent en ce point; on trouve ainsi
/ _ («- — X)(a2 — <j.){a2 — •/}
(1)
.r„ lr — a- {c2 — a'1)
{bi — V,{b*—lL)(b,-—v)
J/o(c2 — b2)(a- — lr)
(ci_X)(C«_^)(C»_v)
»0(o*-e«)(4*- c2)
En exprimant que les trois plans II de paramètres X, fi, v sont rectangulaires, nous obtenons trois
relations telles que la suivante :
Jq ,'/o | Z?
(a» - X)(a» - (i) + (62 - X)(62 - ,,) + (c«_X)(c«_,x) ~ ° ;
ces relations se réduisent à deux et, en décomposant chacune dos fractions du premier membre de
chaque équation en deux autres, nous avons de suite les égalités
xï | y* , -p _ xi , ?/q , :» = *' , yj »' .
«2 — X Ja — X c2 — X a- — (a ô2 — [ji c- — \i a2 — v b1 — v c2 — ■/ '
finalement si nous désignons par I; la valeur inconnue commune à ces trois expressions, nous
sommes conduit à exprimer que les deux équations
xx0 ijyQ zz
a2 — p b2 — p c'2 — p
*^0 .'/il . *o
1 =0,
- k - t)
a2 — p b2 — p c2 — p
ont les mêmes racines X, p, v pour une certaine valeur de k\ celte identification donne pour lieu du
point (a*, y, z) la droite — = — = — .
■^o I/o ~'0
Mais il est facile de parvenir à ce résultat par la méthode qu'indique l'énoncé, en se servant des
formules (1). En effet, à l'aide de ces formules, la relation d'orthogonalité écrite plus haut devient
(as-v)*„ , (&s-v)y0 (c2-,)z
(b* — a,)(c* — a*)x (c2 — b*)(a2 — b2)y (a2 — c2)(i2 — c*)z
les deux autres relations analogues deviennent
("'-*)*, (*'-%. (c2-x):0
(62 — «2)(c2 — a2)* (c2 — 62)(a2 — A2)?/ (a2 — c2)(ô2 — c2);
{a2 — (i)a?0 (62 - ix)y„ {c2 — ,u);0
= 0;
= 0,
= 0.
(b2 — a2)(c2 — a2)x {c2 — b2)(a2 — b*)y (as — c2)(ô8 — c*)z
Ces trois équations ont un déterminant nul et se réduisant à deux, et nous aurons des quantités
proportionnelles aux inconnues en résolvant les deux dernières équations ; nous obtenons ainsi
■'■« I/o
.r(b2 — a2)[c2 — a2) _ y{c" — lr){a2 — b2) _
(b2-l)(c2- ^)-(b2-i,)(c2-l) (ct-XXo'-ri-^-jiXtf-X)
328 AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
.'/„
/ /-■ as r- a2)(6a .■-!>. — ;jli y(cs — ô2)^2 — b*)(c* — a*)Q
et nous déduisons immédiatement de là
X IJ Z
xo I/o -0
4" La développable enveloppe des plans n est le lieu des points par où passent deux plans D con-
fondus, c'est-à-dire le lieu des points pour lesquels l'équati lu 3e degré en p a une racine double.
Nous aurons donc les coordonnées îles points de cette surface eu rendant égaux deux des paramètres
X, ;j. -. dans les formules (1) ; on obtient ainsi les équations de la surface à l'aide de deux paramètres
arbitraires,
/ XXq- (a~— 'A)2(«2— lx)
(2) , 2/2/o
a? e2)(62— c2)
\
(6».
-a2)(c2-
-a2)
(6S
- X)a(62
- 1^)
(C».
-62)(a2-
-6»)
(c=
-X)2(c».
-ri
Ces équations mettent en évidence un double mode de génération de celte surface : les courbes
X = c'° sont des droites, les génératrices rectilignes de la surface ; les courbes n = c'c sont des
coniques: toutes ces courbes sont situées dans les plans n, d'après la nature même des para-
mètres À et |i.
Si on porte les valeurs de x, y, z dans les équations de deux plans quelconques, on obtient deux
équations en X et [*, du second degré en X, du premier degré en ut, qui. par suite, ont quatre
solutions communes ; nous en concluons que l'ordre de la surface est i. Lu développable est donc du
4e degré.
Les points de l'arête de rebroussement sont ceux pour lesquels les trois plans il sont confondus :
les équations de cette courbe sont donc
(6a — as)(c* — a^x^
,- (*'-*)'
[ ' I J (c»-62)(a»-6»)y0'
■ _ (c2->.)3
(a2 — c')(6s — c*)*^
elles montrent que l'arête de rebroussement est une cubique gauche. La développable enveloppe des
plans D esl l'on née par les I ;i i Lgen I es à ce 'I I o courbe ; les plans II soi il les plans OSCUlateurS de la cubique,
et le fait seul que par tout point de l'espace il passe trois de ces plans permettait de prévoir ions les
résultats qui précèdent.
5° Chaque plan n coupe la développable en deux espèces de points : en certains points il est langent
à cette surface, et, en d'autres, il est simplement sécant. Si l'on se reporte aux formules (2) et à la
manière dont elle- onl été établies, on voit que, pour les premiers points, le paramètre du plan n est
le paramètre double, pour les autres, le paramètre simple; donc en appelant h le paramètre d'un
[dan m particulier, on aura le- premiers points en faisant X h dans les formules 2), et les seconds
en faisanl :> h ; on trouve ainsi une droite et une conique, la droite devant être compt leux fois,
a cause du contact du [dan n avec la surface en chacun de ses points.
Cette conique est une parabole, car elle rencontre le plan de l'infini en deux points confondus ; elle
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES 359
passe évidemment au point de l'arête de rebroussement qui est dans le plan M y. = h), et touche
cette courbe en ce point ; ceci se vérifie facilement en faisant X = h dans les équations de cette
conique et en formant les équations de la tangente en ce point.
6" Il s'agit maintenant de trouver le lieu des foyers des coniques
{a- — iy(a- — /()
i | h- — <i,-)ic~- — a'1)
(Ô*_X)2(62 — Al
.'/ =
!/o(C2— b* (fl2— 6a)
(ci-inc--h)
î0(a3 — c2)(62 — c*)
quand h varie.
Nous allons à cet effet déterminer d'abord les points en lesquels la tangente est isotrope. On sait
que les équations de la tangente au point dont le paramètre est X sont
& — x _ Y— -y _ Z — z
dx dy dz
dX dX dl
on a donc, dans le cas actuel, pour équations de la tangente au point (X),
a; — A(aa — X)»- = y-B(6s — X)2 _ :-C(c'2-XJ-
] A(Vz2 — X) B(//2 — X) C(c2— X) '
en désignant par A, B, C les constantes qui figurent comme coefficients de (h- — X)-, (fr — X)2,
[c- — X)2, dans x, y, z; il en résulte que les paramètres des points en lesquels la tangente est isotrope
sont donnés par l'équation
(5) As(as — X;» h- B2(/y2 — Xf -+- C2(ea - X)s = 0.
Si l'on se reporte aux valeurs de x, y, z, on voit de suite que ces deux points sont dans le plan
A.r + Uy -+- C; = 0 ;
comme d'autre part nous connaissons a priori l'équation du plan de la conique (/*),
<J'Jo
0,
a- — h fr — h c1 — h
nous avons de suite les deux équations de la directrice de la parabole considérée. Pour obtenir le foyer,
désignons par X,, X, les racines de l'équation (5), par t, et t2 les valeurs respectives des rapports 4 .
pour les valeurs X, et X,, et pour les coordonnées du point commun aux deux tangentes isotropes;
nous aurons en égalant les valeurs de x, y, z,
/, a3 — X.) — U{a"- — X2) = (a2 — X2)a — ("- — X,)2,
f,( Ji _ X,) - fs(ô2 - X2) = (62 - X2)2 - [fr - )
fl(c» - X.) - t-Ac* - X2) = (c2 - X,)« - (c» - X,)2 ;
si nous posons - = tt — t2 — 2(X, — /._,), -z' — tt\ — tj.>, ces équations se simplifient et deviennent
(t-~ — r' = X; — XJ,
bh — -t = X* — X2,
c2t - -: = Xi — X* ;
nous voyons immédiatement qu'elles se réduisent à deux el onl pour solution - = (). - = X| — X2.
De ces deux dernières équations on déduit de suite
330 ALGÈBRE
et, en se servant de l'une de ces valeurs, on peut calculer de suite, à l'aide des rapports 4), les coor-
données du point commun aux deux tangentes isotropes, c'est-à-dire du loyer; on trouve ainsi
— - = (à — «-(À, -+- X2) -+- / ■!>...
; -|- = **-*î(x1+x8)+xlxl,
__ = c*_c»(X1 + Xî) + XlXï.
Il n'y a plus qu'a porter dans ces formules les valeurs de X, -+- "t-, et X,Xa qui sont données par l'équa-
tion 5),
/ . , .AV + B^' + CV
l X, -+- 1, = 2 — ,
j _ A2a4 -t- B264 -t- CV
pour avoir les coordonnées du foyer en fonction de h.
Les équations (6] simplifiées à l'aide des formules 7) définissent le lieu des foyers. Ces équations
montrent que x, y, z sont du 3e degré en //, avec un dénominateur commun du second degré. Le lieu
est donc une euliique.
ALGEBRE
436. — Démontrer que Von a
l-2-3 ">(t)"'
et aue l'on n
l'" ":(,)'
si a est inférieur à e.
1" Si l'on envisage la courbe y — Lx et l'aire comprise entre cette courbe, l'axe des .<• et les
ordonnées ar = 1, x = n, on a de suite en considérant des rectangles circonscrits à cette aire ayant
pour hases des segments égaux à t et portés par Ox et pour hauteurs les ordonnées 1.2, 1,3, .. .. Lm
l'inégalité
L2 + L3+ h Ln > | Lx.dx,
• i
,,ii L(n!) n\.ii — n \ I ;
mi a dune a fortiori
l.(/i !) > «Ltt — n = L
Par conséquent on a bien
■-<')'■
Cette première inégalité peut d'ailleurs s'obtenir immédiatement en considérant le développement
de > ' en série cai on a
n n- n"
e"_i++H (__+...
1 1.2 n '
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 331
et par conséquent l'inégalité qui suit est évidente :
n"
» !
c'est une autre façon d'écrire l'inégalité annoncée.
2" De même que précédemment on a, en considérant c^tte fois des rectangles inscrits,
,'n-t-l
L2-+-L3H 1-Lh< / Lx.dx,
ou L(n!)<(n + l)L(n-i-l)— n.
On déduit de là
L(„!)<L<ϱ4£
et, par suite,
Cette inégalité peut s'écrire
(K + ir
" ! < ; —
, »\'/ir+ l\'"
H ! <
ou, en introduisant un nombre a positif et inférieur à e,
»'<œ"œ"»('4)-+'
/ 1 \'!+' / a \" n
Or, quand n grandit indéfiniment, Ih tend verse, n\ — ou — tend vers 0;
\ ni \e ) (e_\n
par conséquent au delà d'une certaine valeur de h, on a ni — ) ( H ) < 1 et, par suite,
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
448. - Étant donnée une ellipse fixe (E), on considère toutes les coniques (C) qui sont bitangen es i
cette ellipse, tangentes à une droite (D), et qui sont vues d'un point donné P sous un angle droit.
On demande :
1° Le lieu du pôle de la corde des contacts :
28 D'étudier la nature de ce lieu, quand la droite (D) varie dons le plan ;
3° De trouver, dans le cas où la droite (D) est rejetée à l'infini, le lieu des foyers et l'enveloppe des
axes des coniques (C).
Soit E = — --*- 4 ' =0 l'équation ponctuelle de l'ellipse donnée, rapportée à ses axes; dési-
a li2
gnons par a et p les coordonnées du pôle de la corde des contacts, par x0 et y0 celles du point P et
enfin par ux-i-vy-^l = 0 l'équation de la droite donnée (D). L'équation générale des coniques (C)
est
avec les deux conditions qui expriment que ces coniques sont tangentes ;ï la droite (D) el vues du
point P sous un angle droit.
332 GÉOMÉTRIE A.YU.YThHT.
I.;i première condition s'obtient en formanl l'équation du faisceau des droites qui joignenl l'origine
aux deux points de rencontre de la conique (C el de la droite D . puis exprimant que le premier
membre de celle équation h< gèi n x el \j esl un carré parfait. Nous obtenons ainsi el succes-
sivement
| .', " | "| " + fr + «* •*],= 0-
puis .n f i ii la condilion
[H.! »•) ,..;. »)'][<4 .) i,; ..)'] |,;,^t .j-u.j. D!
cette condition se simplifie e( se mel aisément sous la forme
(I) - A(A + V +l^~ ' )+(«w-t-pO + l)S = 0,
où A désigne le premier membre de l'équation tangentielle de l'ellipse, pour les valeurs considérées
; i ( • 1 1 H • 1 1 < ■ 1 M « • 1 1 1 de a ri r. \ — u'ir -{- /i2/-1 — I.
Nous obtiendrons la seconde condition en remarquant que l'équation 1 représente, quand u el u
varient, l'équation tangenlielle de la conique C) ; nous aurons alors 1rs deux tangentes issues du point
(■Toi .Vo) en résolvant les deux équations simultanées (1) el ux0 -t- vy0 -+- 1 = 0 ; l'équation
U ZJ
en — <ni en s obtient en éliminant la variable d'homogénéité entre les précédentes; nous
o il '
trouverons ainsi, en désignant par X' la quantité Xh \- l,
a- h2
' " ' „ — ".'/„ J - "J»J — '':<-; * — x0)u+ ';. - v„ ' - = 0,
ou I ,, a' l-(a — *,)«]«»H 1- >'(.'/" — ^"-) -^ (P — .'/u)^"-" = ».
Il reste à exprimer que le produit des racines de cette équation est égal à — 1, c'est à-dire que
la somme des coefficients des termes en u1 et <" esl nulle. On Irouve ainsi la seconde condition :
- *'C, . • < ■' h ;-- -.</„ » = 0,
"H i ,, désigne la quantité x\ -+- yl — a- -
1° Nous aurons le lieu du poinl (a, f$) en éliminant X' mire les équations (I et (2 . Celle élimination
est immédiate H donne
3 A r — x0y -+- (y — j/o)s i < « "■' I- »</ h- l)s = 0,
en désignant actuellement par .r et 7 les deux coordonnées variables % et p. Ce lieu esl une conique
ayant pour foyer le point I' el pour directrice correspondante la droite (D).
2° Pour que cette conique soit réelle, il faut que A et Co soient de signes contraires ; si donc le
poinl P est à l'extérieur du cercle orthoptique de l'ellipse E), il faut que A soit négatif, c'est-à-dire
que la droile (D) ne soit pas sécante à l'ellipse : si, au contraire, le poinl P esl à l'intérieur du cercle
orthoptique, il faut que la droite l> soit sécante à l'ellipse (E) ; dans le cas où le point P esl sur le
cercle orthoptique, le lieu se réduit à (x — a-0)2 + (j/ — j/0)'- = 0, à moins que A ne soit aussi nul.
auquel cas le lieu esl complètement indéterminé.
Supposons alors que Co et \ soient de signes contraires, et désignons par es l'excentricité de la
d »- + r-
conique :> : nous aurons e! = — — - — En écrivant que e1 est plus petit que I, nous aurons
A
Co(m2+i>»)
la condition pour que cette conique soil une ellipse : nous trouverons ainsi - — <; I. ou
I \ \ h G e I).
Le premier facteur, égalé à 0, fournil l'équation tangentielle de l'ellipse (E) ; le second donne de
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 333
même l'équation tangentielle d'une conique homofocale à (E) et dont l'équation ponctuelle est
Bornons noire discussion au cas oii la conique (3) est réelle. Deux cas sont à distinguer :
Ou bien le point P est à l'extérieur du cercle orthoptique (C0 > 0) ; alors A est négatif, la
droite (D) est non-sécante à l'ellipse (E) : d'autre part la conique (5) est une ellipse extérieure à (E),
et si (D) ne coupe pas celte conique, l'inégalité (4) est vérifiée, le lieu est une ellipse : si (D) coupe
cette conique, le lieu est une hyperbole ; si (D) est tangent à cette conique, le lieu est une parabole ;
et enfin, dans le cas extrême où (D) est tangente à (E), le lieu se réduit à une droite double, deux
fois la droite (D).
Ou bien le point P est intérieur au cercle orthoptique (C0 < 0) ; alors A est positif, la
droite (D) est sécante à (E). D'ailleurs ce cas se subdivise en plusieurs autres : si le point P est tel
que — b- < C0 < 0, c'est-à-dire si le point P est compris entre les deux cercles x2-\-y- — a2 = 0 et
xi-\-yî—a3 — b2 — 0, laconique (S) est une ellipse intérieure à (E), les sécantes à celte conique
donnent des ellipses, les sécantes à (E) seulement donnent des hyperboles, les tangentes à (5) des
paraboles et les tangentes à (E), des droites doubles ; si l'on a — a3 <C Co < — b2, la conique (5) est
une hyperbole, et les résultats sont semblables aux précédents; enfin si — a- — b~ < Co < — a-,
la conique (5) est imaginaire, toutes les coniques réelles du faisceau (3) sont des hyperboles ou, à la
limite, des droites doubles.
3° Dans le cas où la droite (D) est rejetée à l'infini, la conique (C est une parabole ; la condition
a2 S2
(1) devient alors À = —'• el l'équation de la conique (C) est
7-f)(7-HM-£-£-'
d.
OU (?•»•— *!/)'"+ 2(é2ï.r + rt2p)/) — (7/2x2 -+- f/23- -f- r/2/y-j = (J.
Nous poserons B = b-%- -+- «2p2 -+■ a-b- ; puis nous formerons l'équation aux coefficients angulaires
des tangentes issues du point <x„, y0) en formant l'équation aux abscisses des points de rencontre de
celte conique avec la droite y — )/„ = »<( a; — x0) et exprimant ensuite que celte équation a une
racine double. Nous obtenons d'abord
(p — xmrx2 + 2[i2a -+- a'pm — a(p — <*m)[y0 — mx0)]x ■+■ x3(y0 — ma?„)a -f- 2a?$(y0 — mxv) — B = 0,
[mis
[b'2a. -+- a2m$ — »(p — *'")(.'/o — nix0)}2 — (P — imf\^iyll — mx9)% -t- 2ax$(yt — mx0) — Bj =0.
Cette relation simplifiée, ordonnée par rapport à m, et débarrassée du facteur a2p2 -+- b**-, s'écrit
(6) (a3_2a.-r0-i-as)m!-+-2(Px0H-ai/o— op)m + P2 — 2?2/0-h6s = 0.
En exprimant que la somme des coefficients extrêmes est nulle, on obtient d'abord la condition pour
que la parabole soit, vue du point [xn,y„) sous un angle droit; cette condition, qu'on aurait pu déduire
immédiatement des relations (11 et (2), est actuellement
(7) a2 + p2 - 2m-0 - %, -t- a2 -+- b- =0.
Si maintenant dans l'équation (6), on remplace x0, y0 par x, y, et si on exprime que cette équation
se réduit alors à k(m? ■+■ \) = 0, on obtient les deux équations suivantes, qui définissent le foyer de
la parabole,
I y2 _ p* _ 2m? -f- 2pi/ H- a2 — b2 = 0,
) yp — 3.;- — %y = 0.
Nous aurons donc le lieu des foyers en éliminant a et p entre les équations (7) et (8). Or cette
élimination peut se faire très simplement en calculant d'abord «2 et p2 à l'aide de l'équation (7) et de la
première équation (8) ; on a alors linéairement, en fonction de « et p, les valeurs de a8, p2, x$,
(8)
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
= -«(*- *o) -r- P(j/-+- y») -*2,
3t{5 :
cela fait, on multiplie la première équation par p, la seconde par •/. el l'on remplace dans les deux
résultats >. ■-'. xp par les valeurs précédentes lant qu'on le peut; on arrive ainsi à deux équations
linéaires en » el '-.
=<(•'■,'/.-"/.-'.'/ 3 <'■„ — 7.'/, + !/: -"■ ■''-.'/— '/., 0,
'■' ./■„ — //'■' i i S .)■„(/„ — .c„i/ — </-< a i — a;0) + é'x = 0 .
De ces deux équations on déduil » el p, et il n'y a plus qu'à porter leurs valeurs dans I équation
xp = xi/ ;•</. pour avoir l'équation du lieu. Ce calcul facile à faire conduit à un lieu du quatriè
'li _■ 1 1 ■
L'axe de la parabole C a [unir coefflcienl angulaire — ; la direction perpendiculaire a [tour
X
coefficient angulaire -j— L'axe de la parabole a dune pour équations
cette équation développée esl ici
(a» + ps) Sar — m/ 1+ A2 - 02)ap = 0 ;
li s coordonnées de cette droite sont données par
(9) Ou = j}(a2+pa), "r = -a(a»-+- 3- . Ow = 6'— a
Nous aurons l'équation tangentielle île l'enveloppe des axes en éliminant ■*-. p et fl entre ces
équations el la relation (7). Or des deux premières équations (9) nous déduisons — = = [i; les
équations [9 deviennent alors
0 — — ;x': il- -f- r i. Ow = r-y-'i/ç.
en désignant comme habituellement par cs la quantité a2 — l>-\ d'autre part, l'équation 7 devient
■r- [u* + v%) — 2{i(t>ar0 - «J/o + "'J + &s = 0.
On a immédiatement la valeur de n, n = — r; il n'y a plus qu'à porter cette valeur de ;<
/'•//-' + y2)
dans la dernière équation pour avoir l'équation tangentielle de l'enveloppe îles axes ; relie équation esl
(10) c*wV + 2chivw(vxo — uy0] + I "'- + //J »'J "J + <-'2) = 0 ;
elle montre que l'enveloppe des axes est une courbe de quatrième classe doublement tangente à la
droite de l'infini aux deux points cycliques.
Remarque. — Les calculs sont plus simples en se servanl dés le début des coordonnées langen-
lielles. C'esl un exercice utile que nous signalons ; s lecteurs et qui ne présente pas de difficultés
Il esl bon en outre de remarquer que l'équation 7i peut s'écrire
0— Zo)2 + (P — VoY = Co-
lin voitainsi que les paraboles C) ne peuvent être réelles que si C„ esl positif, c'esl-a-dire si le
point P est à l'extérieur du cercle orthoptique de l'ellipse E); on peut alors poseï
« — x0 = y'Co cos o, p— i/„ = y'Co sin o,
et tirer des équal - 8 les» données du foyer en f :lion de cos o et sin ip. On aperçoit ainsi
immédiatement que le lieu des foyers est une quartique unicursale.
Solutions exactes par l'emploi des coordonnées langenticllcs : MM. K. Balli (collège Stanislas ; I. Lhériaud lycée de Toulouse' :
\. Laureacx lycée de Besançon .
M. E. Duporc phes, nous b envoyé une solution géométrique intéressante de la première partie.
Solution analogue a le précédente, mais plus c pliquée : M. C. Grolli m , répétiteur général au lycée de Marseille.
QUESTIONS PROPOSEES 3:33
PHYSIQUE
463. — Etudier la distribution des pressions dans une masse de liquide pesant enfermée dans un rase
qui se déplace verticalement avec une accélération donnée. Un corps solide plongé danser liquide étant
supposé maintenu en repos relatif à l'aide d'un ressert qui le relie au fond du vase, quelle est l'action sup-
portée par ce ressort? Si le fond du vase est perce d'an orifice, qac peut-on prévoir au sujet de l'écoulement
du liquide par cet orifice? Examiner en particulier le cas d'un mouvement uniforme et celui d'an vase
abandonné à lui-même et tombant en chute libre .
La question doit être traitée comme dans le cas d'équilibre.
Un cylindre liquide vertical de hauteur ; et de section s supporte les forces verticales suivantes :
son poids gz<j-u, \j. désignant la masse spécifique du liquide ; l'action p-s due à la pression p sur sa
base inférieure; l'action p'v due à la pression p' sur sa base supérieure. Ces forces, au lieu de mainte-
nir l'équilibre comme dans le cas habituel, produisent une accélération donnée, y ; elles ont donc pour
résultante «ny :
~Z\J.g -+- p'n — pn = «ay,
p — p' = zn(g — y).
La répartition des pressions est donc la même que si, le liquide étant en repos, la gravité était
g — 7. Par suite, la résultante des actions sur une surface fermée de volume V sera
VK<7— r).
Le corps plongé dans le liquide et fixé par un ressort supporte : son poids Vmg, m désignant sa
masse spécifique ; l'action F du ressort; la poussée du liquide, \f.(g — y); et ces forces, produisant
une accélération y, doivent avoir pour résultante Veiy :
Vmg + F — Vp.(û — Y) = Vjxy,
F = — V(m— n)(0-T).
Si on perce un orifice en mince paroi, la vitesse relative d'écoulement est déterminée par la pres-
sion au fond du vase et, par conséquent, donnée par l'expression
» = •%--,>/«.
Si y était plus grand que g, la pression serait plus grande à la partie supérieure qu'à la partie infé-
rieure, et le liquide s'écoulerait par un orifice percé à la partie supérieure du vase.
La question a été résolue partiellement par M. 11. Delacroix, lycée de Besançon.
QUESTIONS PROPOSEES
484. — On considère une ellipse fixe de foyers F et F' et un point M mobile sur cette ellipse; la tangente à
l'ellipse au point M rencontre les directrices relatives aux loyers F et F' respectivement en T et T'; par ces points
on mène les deuxièmes tangentes TN et T'iY, et on considère les paraboles inscrites dans les angles MTN el
MT'N' et ayant respectivement pour foyers F' et F. On demande alors :
{" De démontrer qu'une des deux autres tangentes communes aux deux paraboles est fixe et que la seconde
est la normale à l'ellipse en M ;
2" De démontrer que les tangentes aux sommets des deux paraboles sont respectivement parallèles à MF et
MF' et passent par un point fixe, et de déduire de là le lieu du point de rencontre des directrices ;
3" De démontrer que les axes des deux paraboles se coupenl sur la parallèle au petit axe passant par le
point M, et de trouver le lieu de leur point de rencontre ;
4° De trouver les lieux des points de contact de chacune des paraboles avec les tangentes communes aux
deux paraboles et variables. Vasnier.
485. — On considère une conique variable homofocale à une ellipse \ixe et une droite fixe. On demande :
336 GÉOMÉTRIE II GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
i Le lieu du point de rencontre des normales à cette conique aux points où elle esl coupée par la
droite Bxe;
2 L'enveloppe de la corde qui joint les pieds des deux autres normales concourantes avec les premières.
.1. Chambos.
486. — Étanl donnée une ellipse Bxe et une ellipse de grandeur constante qui tourne autour de son centre,
trouver le lieu du point de rencontre de deux tangentes communes à ces ellipses. J. Ciumbon.
DEUXIÈME PARTIE
GEOMETRIE ET GEOMETRIE ANALYTIQUE
431. _ /.,/ tangente au point M d'une parabole rencontre la tangente an sommet en un point N. On
joint le sommet 0 au point M, on mène par N une parallèle à OM et par 0 une parallèle à MN; ces deux
droites se rencontrent en un point M . En supposant que le point \l décrive lu parabole, on demande :
1 L'enveloppe de M N :
2° Le lieu du point M :
3 ' L'enveloppe il'- la droite MM :
', / . Heu du centre du cercle circonscrit au triangle 0M.\.
i° Soil yî — 2px = 0 l'équation de la parabole, el y — mx — 0 celle de la droite OM. Les
coordonnées du poinl M sonl — • — ■ et la tangente en ce poinl à la parabole a pour équation
m- m
m-'.r — imij -+- i/i = 0.
Elle rencontre Oy au point N (0, — J, et l'équation de NM' esl
1 urx — my-j-p = 0.
En écrivanl que cette équation a une racine double en m. on a l'équation de l'enveloppe de la
droite NM :
y- — kpx = 0,
qui représente une parabole avant même a\o et même sommel que la parabole donnée el un paramètre
double.
2 La droite OM' ayanl pour équation 2y — m.r = 0, en éliminanl m entre celte équation el
l'équation 1 on obtient l'équation du lieu du poinl M . On trouve aisémenl
2,<r h /" o,
qui représente une parabole aisée à construire.
3" La figure NOMM' esl un parallélogramme; la droite MM passe par le milieu lx = 0, y — )
de ON. L'équation de cri le droite peut donc s'écrire
y-1 ~r r
2m m -lm
>-P
ou :!//(■'./ iunj i -ifi = 0.
L'enveloppe de cette droite a pour équation
-l,r - 3px = 0 :
i ■■ i une i boli
GEOMETRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
3IÎ7
y
4° Le centre du cercle circonscrit au triangle OMN est à l'intersection des perpendiculaires menées
respectivement aux droites ON et OM en leurs milieux :
f = o, y-JL=_±{x_JL\
■lui m m y m3 1
En éliminant m entre ces doux équations, obtient l'équation du lieu demandé. On trouve
8î/2 — 2/)x -h p2 = 0 :
c'est encore une parabole
Louis-Joseph GOUJON, pensionnat de Valbenoite, à Saint-Etienne.
Solulions analogues par MM. Henri Bonnard, à Bordeaux; F. PÉGOMEB, répétiteur au collège île Celle: 0. A. Pouilliart;
G. L.KOEllll.ll.
M. E.-N. Barisien nous a aussi envoyé une solution do la mémo question ol propose de démontrer :
1° Que le lien du centre de gravité du triangle OMN est une parabole :
2» Que le lieu de l'orlhocentre de ce même triangle e*t une mitre, ■parabole;
3° Que le cercle circonscrit à ce triangle enveloppe une cubique circulaire imicursale.
Solution géométrique.
1° Soient. F le foyer de la parabole; A et 1 les points de rencontre des
droites MN, M'N avec l'axe de cette parabole. On a
AN = NM = M'O.
La ligure ANOM' est donc un parallélogramme
et l est le milieu de AO.
Dès lors, soit NF' la perpendiculaire élevée en N
à M'N. On a, dans les triangles rectangles ANF,
INF',
ON2 = OA.OF = Ol.OF',
d'où OF' = 20F.
La droite M'N enveloppe donc la parabole de
foyer F" et de sommet 0.
2° La droite M'O rencontre en II la parallèle
menée par M à l'axe de la parabole donnée. La
figure AMHO est un parallélogramme. Donc
011 = AM = 20M' ;
OM' rencontre donc la parabole donnée en un
point K tel que
OK = 40M'.
Le lieu de M' est par suite la parabole homo-
thétique inverse de la parabole donnée par rapport
à 0, le rapport d'homothélie étant — > c'est-à-dire
la parabole de sommet 0 admettant pour foyer le point F" situé à gauebe de 0 tel que
OF" =
OF
3° La droite M'M est une diagonale du parallélogramme NMOM'. Elle rencontre OA en un point J qui est le
point de rencontre des médianes du triangle ONM'. Soit PF'" la perpendiculaire élevée à M'M au point P où elle
— -) la perpendiculaire élevée en ce point à la droite 1P. Les triangles rec-
rencontre ON et soit Po(0<? =
langles lPo, .IPF"'" donnent
d'où l'on tire
OP
ni
X Oc? = OJ X OF'" = -=-OI.OF'",
OF'"
i-0<p = 4-0F;
M'M enveloppe donc la parabole de sommet 0 et de foyer F'".
b" Soit R le point de rencontre de la normale en M à la parabole avec l'axe. Les angles en M et () étant
droits, le centre du cercle circonscrit au triangle OMN n'est autre que le milieu u de Ml. Iles points ta et M
abaissons les perpendiculaires toC, MD sur l'axe de la parabole et soit E le point de rencontre de cette dernière
droite avec OU.
On a
ED = NO = 2uC,
OD = F'R = 2FC.
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Les triangles OED. FcoC sont donc semblables. F«o est donc parallèle à nR et Ton a
OE (iK
Le lieu de w est donc une parabole de sommet F, d'axe I II. le rapport de similitude de celte parabole à la
i
8"'
parabole donnée étant é<ral à —
Victor BER.TR \\'l>, répétiteur au lycée de Douai.
Bonnes solutions analytique et géométrique «le M. G. de FR LNCE.
432.-- Une conique à centre tourne autour de son centre. Trouver l'enveloppe de la polaire d'un
point fixe et le lieu du pôle d'une droite fixe par rapport à cette conique.
i° Prenons pour origine le centre 0 de la conique, pour axe des y la droite qui joint le point 0
au point fixe P, l'axe des x étant perpendiculaire ù Ox.
Soient \ el B les carrés des demi-longueurs des axes. L'équation de la conique peut s'écrire
x cos y- — \i sin a)3 [x sin y. — y cos a)2 _
~~ Â" B ~~ "
en désignant par y l'angle que fait Ox avec l'un de? axes de la conique.
La polaire du peint P(0, p) a pour équation
</ sin a)/) sin a (a- sin a — y cos a )p _
A B ~ '
ou, en posant tg * = /.
- ty)pt _ itx — y:p cos a _
A B l '
On aura l'enveloppe de celte droite en écrivanl que cet le équation a une racine double en /. On
trouve
équation qui représente une conique ayanl son centre sur Oy.
2 Prenons pour origine le centre 0 de la conique, pour axe des y une parallèle à la droite fixe
donnée el pour axe des x une perpendiculaire à celte droite.
Le pôle de la droite {x — d = 0) par rapport à la conique
i cos -J-— y sin -x - [x sin a — y cos x -
X ' B
esl déterminé par les équations
1 = 0
cos i(x cos at + v sin a) sin a(.r sin a — y cos ») i
: 2 • -I r: ' r = 0,
A i; d
>in •/ ./• cos y -■- y sin - > -in a — y cos a) _
 B
Multiplions les deux membres de la première par cos a, ceux de la seconde par sin a et
ajoutons ; nous avons
x cos a -i- w sin -/ cos *
— = 0.
A d
Multiplions de même les deux membres de la première par sin -y. ceux de la seconde par —cos *,
puis ajoutons : nous obtenons
x sin o - cos a sin a
B ~~d~
0.
CÉO.MÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 339
Il est alors aisé d'éliminer tg a entre ces deux dernières équations ; il vient
Cette équation représente un cercle ayant son centre sur U.c.
J. HAIS.
Out résolu la question : MM. G. de Fhancr, E.-.N. Barisien.
446. — Lieu du milieu d'une corde de longueur constante inscrite dans une parabole.
Soient y2 — 2px = 0 l'équation de la parabole rapportée à ses axes ordinaires et A ,<\ y),
B(ar', ?/') les extrémités de la corde indiquée dans l'une de ses positions; désignons par / la longueur do
la corde AB. Nous aurons successivement :
(1) y'1 — 2px = Q, y'- — Ipx' = 0,
(2) {x-af)* + {y-y')' = Pt
et
(3) x + .r' = 2X, y-±-y' = 2Y,
en appelant X et Y les coordonnées du milieu de AB, c'est-à-dire d'un point du lieu.
?/2 i/'-
Des équations (i) nous tirons x=^~— i x — ~— ; l'équation (2) devient alors, en tenant
compte de la seconde des équations (3),
P2l'2
v
la première des équations (3) devient
et l'on déduit de ces deux équations
2yi/ = 4pX — P
puis, [y -f- j/')2 = 8/>X
a est donc
AT- = 8j>\
Y2-r-;j2
pH2
Y2+/72'
mais y -+- y' = 2Y ; l'équation du lieu est donc
pH*
Y2 -+- p2
Pour construire cette courbe, il suffit d'étudier la fonction X de Y; or si on change Y en — Y,
X ne change pas, la courbe est donc symétrique par rapport à Ox et il sufiit, pour l'étude de X, de
faire varier Y de 0 à + °o . La valeur de X est
Y2+^r
AAA •*• A- 4 , (lX l /',v P*™
on en déduit immédiatement — - = — | A\ —
/Y hp \ (Y2 + p3f I
OU = — '—L i y
dY Ap{Yi -h p2)2
Le numérateur s'annule pour Y = 0 et pour les valeurs de Y qui vérifient les équations
2(Y2 + p1) = ± pi ;
seules, les valeurs qui correspondent au signe -+■ sont susceptibles d'être réelles ; elles ne le sont d'ail-
leurs que si / est plus grand que 2/). Plaçons-nous d'abord dans cette hypothèse; nous voyons alors que
dX , , /J, dX
-j- nest nul que pour Y = 0 et \» = V -£-(* — 2p). De 0 à Y0, — est négative, X décroit,
340
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE \\ \l ï «QUE
de — à une certaine valeur positive ; puis, de Yo à -+- x ,
s/'
rfX
i posiln c, X ci .ni jusqu à ■ x .
appelons \, l'alwcisse de l;i parabole qui correspond au même Y
que l'abscisse de la courbe ; uous aurons X, = — el
X V si
Cette relation nous montre que la courbe proposée esl tout
entière à l'intérieur de la parabole el asymptote à cette parabole. La
portion de courbe étudiée esl alors aisée à construire, el la symétrie
par rapport a Ox permel d'achever le lieu.
Si l < 2p, X croil constammenl el le lieu total affecte la
forme d'une parabole ordinaire; elle esl d'ailleurs toujours à l'intérieur de la parabole donnée el
as\ mptote à cette courbe.
E. MERLIN Bruxelles .
Solutions analogues : MM. E.-N. Bamsien; G. île Frànci Versailli ;J Goujon Pensionnat de Valben
Solution d'un problème plus général : M. Mario G\
447. - Un cercle G roule sur un autre, C, fixe, qui lui est égal. Soient M un point fixe sur (..
M son correspondant sur •'. l.n droite MM' couj>ant »'. en A, C en A. on joint M', \ avec le point S
de contact des deux cercles; on demande :
I ' De démontrer que le triangle M NA est rectangle;
-i" D'en dédu ire le lieu du point M .
1° Puisque les ares NM, NM' onl même longueur dans des cercles égaux, on a évidemment
NM = NM', le triangle NMM esl isocèle, el la bissectrice de
l'angle MNM est, par suite, la hauteur de ce triangle; mais
eeite bissectrice esl la tangente commune en N aux deux
cercles; dune MM esl parallèle à la ligne des centres CC
Alors on a M'NH = HNM el HNM = NAM; par suite
ANM" A Mi ; lï.\\î WÏÏ NAM;
donc l'angle ANM esl droil .
2 Les deux droites Al: el NM' sonl parallèles, comme
étanl perpendiculaires à la même droite AN; on a donc
A\l l:\ - m.
Ceci montre clairement que le lieu de M esl une car-
dioïde, c'est-à-dire un limaçon de l'a-cal à un rebrousse-
menl .
E. MEULIN (Bruxelles).
Remarque. L'identité entre la cardioïde el l'épicycloïde à un rebroussemenl esl un fait très connu et géné-
ralemenl enseigné aux élèves de Mathématiques spéciales.
A résolu la question : M. G. de France (Versailles).
451. — On donne la base et le périmètre d'un triangle variable. Trouver le lieu il" point de la haï
teur qui est à une dislance de la base égale à l'un des autres côU s.
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
341
Prenons pour nxe de
la base fixe du triangle et pour axe des y la perpendiculaire élevée au
milieu de cette base.
Soient A et A' les sommets de la hase, a et — a leurs abs-
cisses. B l'autre sommet. y. et 3 ses coordonnées; si nous exprimons
que le périmètre du triangle est constant, nous avons
$2+v^
a? -+- 3* = /.-,
/.• désignant une constante ; d'autre part, les coordonnées d'un point
y = \f(x — d'f + V. par exemple, l.a
/.■ — y— v' ''■ + C' — ?2 ; en
du lieu, M, sont x = y. et
première équation peut donc s'écrire
élrvant cette équation au carré, tenant compte de y- = a2-t-3-
puis remplaçant a par x, nous obtenons l'équation du lieu,
4oa; + 2% — Ifi = 0:
ce lieu est une droite.
-a- — 2aa,
Si nous avions pris le point M au-dessous do l'axe Ox, si nous avions posé y = — <J^ — a)-->r-'i-
nous aurions obtenu la droite symétrique de la précédente par rapport à Ox,
lax — ïkij— le1 = 0.
Enfin en prenant y égal à l'autre côté, on obtient deux nouvelles droites symétriques des précédentes
par rapport à Oy. Le lieu total se compose de quatre droites.
Mais ce lieu ne correspond pas tout entier au problème proposé : il y en a une portion qu'on obtient
en prenant la différence arithmétique des radicaux et qui correspond à un autre problème, analogue au
précédent et dans lequel on donne la hase du triangle et la dillérence des deux autres côtés ; ces deux
problèmes ne sont pas possibles en même temps à l'aide de nombres tous réels. Seulement il faut
remarquer que le point B n'intervient dans la question que par la parallèle à Oy sur laquelle il est
situé et qu'il peut parfaitement être imaginaire ; il suffit que la longueur choisie, AB par exemple, soi!
réelle. Or si l'on prend AB réel, A'B le sera aussi, soit que l'on veuille avoir AB — A B = /. ou
| AB — A'B | = /«•, ou seulement la seconde équation, si elle est seule possible. Le point B sera alors
déterminé par l'intersection de deux cercles ayant pour centres A el A'; l'axe radical de ces deux
cercles est toujours réel, c'est PB ou PM ; nous voyons donc que le point M obtenu ainsi est toujours
réel. Il est facile avec cette interprétation d'expliquer l'origine de chaque point du lieu et de voir quelle
équation l'a fourni. Il suflit pour cela de revenir à l'équation dont on est parti et de comparera ±k,
la valeur de l'ordonnée du point M considéré.
BLAZY-LACOMRE (lycée de Toulouse
Ont résolu la question : MM. E. B. Babisien : J. Goujon (pensionnat de Yalheuoilc).
Solution géométrique. — Suit ACB' un triangle répondant à la question; sur la hauteur HA, soit
ll.M = AB.
Sur la perpendiculaire Ou au milieu de BB', soient
OP = AB, OP' = AB'.
11 est évident que
HT-HB'" = À~B2— ÂB'2 = OP" — i)l'--
Si w est le milieu de PP', on a donc
BB'.OÏÎ = PP'.o^).
ésalité d'où l'on déduit
ÔB.MP = oTP.^Ô.
Les triangles MPu et uOB sont donc semblables : le point <■> étanl lixe, le lieu du point M esl donc la droite
"jM, qui fait avec (uO un angle égal à l'angle wBO. Alpha.
342
GÉOMÉTRIE ET GÉOMÉTRIE W AIÏ Uni E
452.— Deux paraboles égales ont l u igulaires. L'une est fixe; l'autre, mobile; une des
cordes communes passe au pied de la directrici 1 t de la seconde parabole.
Prenons pour axes la directrice el l'axe de la parabole fixe; l'équation de cette courbe est
y- — 2/i.r -\-p* il. Celle de la parabole mobile est a; — a)! = ± 2p(i/ ;- en désignant par a et p les
coordonnées du sommet, -m alors nous désignons par h/ = x l'équation de la sécante commune qui
passe à l'origine, il faudra que les deux équations <[ui donnenl les abscisses des points de rencontre de
cette droite avec les deux paraboles aient les mêmes racines; or ces équations sonl
.c-—-ir;.-., />-■ o
et x2-2(a±4
Considérons d'abord le signe -+- devant ji
P
d'où nous déduisons les valeurs de * et de {S,
= P
P
I X -+- a2 ± 2pZ = 0.
nous aurons, en identifiant les deux
r'-
'
U
i.r -oui 1rs équations du lieu en fonction d'un paramètre / : elles nous monlrenl que cette courbe
est du sixième degré. L'élimination de '/
entre ces deux équations esl d'ailleurs très
facile, el nous donne l'équation ordinaire du
lieu, en remplaçant * par x el ;< par y,
(2) (x8 + 2py {x- — px -+- Zpi/Y — pe = 0.
Si nous prenons le signe — devanl le pa-
ramètre /' de la seconde parabole, nous
obtenons le lieu symétrique du précédenl
par rapport à Oj-, ainsi que cria esl d'ailleurs
évident géométriquement.
Pour construire cette courbe, nous remar-
querons d'abord qu'elle admet pour direction
asymptotique sextuple l'axe «les y et que
les branches correspondantes sonl des
branches paraboliques; en mitre qu'elle est
toul entière a l'extérieur de la parabole
x- ■+■ 2py = 0 ; puis nmis r.m-i misons la
courbe auxiliaire qui a pour équations
ensuite il faudra i etranchei de chacune des
c esl à dire leur ajouter les ordonnées correspondantes
-r
de la parabole xs , Zpy 0. Or en prenant la dérivée de x par rapport à X et annulant cette dérivée,
on obtienl immédiatemenl les variations de x; celles de y sonl évidentes équations [3 . et nous
pouvons facilemenl former le tableau suivant :
y
^r"
^
/-■ /
^-" ^
^' ^
/'
/
- " /
^' \
•^
(T^. \
X
//'
\ \
\
\
\
\
A
\
\
\
■^ //
\
fi
//
ii
\
//
/
i
ii
i
/
/
/
/
j!
V
\\
\
ordonnées de cette courbe, la quantité
CONCOURS DE 1895
343
-Vt
X
y
+ x
-+■ X
décroit
déc.
\n'm. p[y± ■+■
\
\
4)
croit
-+- x
min. 0
— X
croit
croit
0
P_
2
croit
croît
+ x
-+- X
Remarquons maintenant que l'asymptote qui correspond à X, x a pour équation y = — <
que c'est une asymptote double et que la courbe auxiliaire est une cubique, nous pourrons alors la
tracer sans difficulté; elle est indiquée en pointillé sur la figure; il en est de même de la parabole
auxiliaire x2 ■+■ 2p>j = 0. En retranchant alors les ordonnées de cette parabole de celles de la cubique,
on obtient aisément la forme du lieu. 11 a deux branches asymptotes à la parabole auxiliaire.
AUZERAM, Montpellier.
Solution différente, mais complète, sauf le tracé de la courbe : M. E. N. Barisien.
Remarques. — 1° Le centre des moyennes distances des quatre points d'intersection des deux paraboles
est sur l'axe de la parabole fixe.
2° Si l'une des sécantes communes aux deux paraboles passt pat un point ilmw de l'axe de la
parabole fixe, le sommet de la parabole mobile décrit une sextique.
3° Le pôle de cette droite, par rapport à la parabole fixe, est situé sur l'ordonnée du foyer de cette
parabole. (E. N. BARISIEN.)
*
CONCOURS DE 1895 (Suite ■
École des Mines de Saint -Etienne.
Physique et Chimie.
I. — Énoncer le principe d'Archiinède, le démontrer, et montrer comment on peut le vérifier expérimen-
talement.
II. — 487. Une cloche ayant un diamètre de 20cm, une hauteur de 20cm, a une épaisseur de paroi uniforme
de lmm. Elle pèse tk«; elle est plongée verticalement dans l'eau et guidée latéralement de
F manière à se tenir verticale. On la met intérieurement en communication avec un récipient
ayant de l'air à la pression P, au moyen d'un tube fin de volume négligeable. La pression
extérieure est de 76cm.
1° Quelles sont les valeurs extrêmes de P pour lesquelles la cloche serait complètement
immergée ou complètement émergée?
2° Calculer h quand P = 79cm.
3° La communication avec le réservoir d'air étant supprimée, on demande quel poids il faudra ajouter sur
la cloche pour la faire affleurer et quelle est la hauteur de l'eau dans la cloche à ce moment.
III. — Quel est le volume de chlore sec mesuré à Or et à ~6cm que l'on obtient en traitant avec de l'acide
chlorhydrique en excès 100»r de bioxyde de manganèse pur?
Poids atomiques : Cl = 35,50; Mn = 55; 0 = 16.
Le poids du litre d'air à 0° et T0m est IS',43.
{30 juillet, de S h. li> à 0 h.
\h.
:\ ', s
QUESTIONS PROPOSÉES
Mathématiques.
488. — On donne un poinl fixe A et une droite fixe MN ne passant pas par ce | it. Deux droites AI'.. Ai'..
de coefficients angulaires m et m', passant par le poinl \. rencontrenl la droite MN aux points B el C.
i I crire l'équation générale des cercles S passant par les trois points A, l>, G.
2 On suppose que Al; et A.C tournenl autour de A en faisant entre elles un angle constant B. On demande
le lieu des centres des cercles S.
:; nu mène de- tangentes en A, I'.. C aux cercles S. L'angle 8 restant constant, on demande le lieu des
points de rencontre deux a deux tir ces tangentes et on demande de discuter la forme de ce lieu lorsque 0 varie
,1e 0 a 180e
(31 juillet, de 7 h. i/2 a il h. 1 12.)
Calcul Irigonométrique.
Calculer les angles et les coiés di's deux triangles ayanl le- éléments communs suivants :
a — 5Sm,9251, c = 32m,p462, C = 22° 37' I r/i-'.
Calculer en outre la surface de la différence îles deux triangles.
Q, 3 1 juillet, de 3 h. « / h
Epure de géomèti ie descriptive.
Pénétration d'une sphère par une pyramide triangulaire, ayanl pour
base sur le plan de profil QjlQ' un triangle isocèle A1B1C1. L'arête se en pro-
jection horizontale passe par le poinl o, et s'a', s'b' passent en projection verticale
par o' ; s -, s'e' esl horizontale.
Construire l'intersection des trois arêtes et des trois faces de la pyramide
avec la sphère. Mener les tangentes en un des points d'intersection de l'arête
horizontale avec la sphère.
Représenter a pari le solide commun et développer ses faces planes.
/"■ août, de S h. /:'./// /,. /;;■
QUESTIONS PROPOSEES
489. — Soient Ox, Oy deux axes rectangulaires Ox porte un segment fixe A.V : OA = 0A'= a ; Oy porte
un segment variable BD' : OBxOB' = k-. On considère les coniques (C passanl par les quatre points A, A'.
B, 1!' et tangentes à une droite fixe A parallèle a Ox.
i" Montrer que les coniques C restent tangentes à une parabole (P).
2" Trouver le lieu des centres îles coniques (C).
3" Soient o le centre d'une conique (C) et M le point où cette conique louche la parabole I' : trouver le
lieu du second poinl de rencontre de la droite OM avec la conique C . Hbnet, à Toulouse.
490. — On considère deux droites rectangulaires Ox el Oy, un point. A fixe sur Ox, un poinl B fixe sur Oy
et un point I', queli que, mais donné dans le plan des axes. On considère en outre les paraboles inscrites dans
le triangle OAB.
1" On demande l'enveloppe des polaires du poinl I' par rapport à ces paraboles.
2° Cette enveloppe est uni' conique (C), et, en supposant que le point P se déplace dans le plan et que la
droite AB pivote autour de A, on demande le lieu du poinl I' pour que la conique (C) passe au point O el que
la somme dis carrés de-, longueurs de ses axes suit Constante el égale à /-.
3° Trouver, dans ces conditions, le lieu des centres des coniques (0). Ai /hum, à Montpellier.
491. On considère toutes les hyperboles équilatères
Il ..•' •.'/ 7/ //' — 2alx =i 0.
I- Trouver b- nombre des hyperboles 11 qui sont tangentes à une droite donnée.
2° Trouver la relation qui existe entre les droites H pour lesquelles l'un des points de contact est sur le
cercle
C ■ r = 0 ;
combien ; a-t-il de ces limites parallèles à une direction donnée ou passant par un point donné '.'
3° Combien y a-t-il d'b\ perboles 11 doublement tangentes au cercle C ? Lieu du point de contact autre que
l'origine, quand C varie. Construire ce lieu. K. II.
/.,■ Rédacteur-Gérant : 11. VUIBERT.
HAll LE la !.. Oit. "■•■'< B-JACQBET.
6e Année. N° 6. Mars 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
SUR LA CONSTRUCTION DE CERTAINES COURBES ALGEBRIQUES
EN COORDONNÉES POLAIRES
par M. H. Andoyer,
Chargé de cours à la Faculté des sciences de Paris.
Soit p = /"(a)), f{u>) étant une fonction rationnelle des lignes Irigonométriques d'un certain
nombre limité d'angles tous commensurables avec w, l'équation en coordonnées polaires d'une
courbe C, nécessairement algébrique. Je vais montrer comment on peut construire cette courbe le
plus simplement possible.
Soit a le plus petit angle positif, tel que l'on ait
/':<■) +a) = if lo ,
e représentant l'unité positive ou négative. Alors on a aussi, p étant un entier positif ou négatif,
f<.,+pz) = i"f{u),
et il est clair que, réciproquement, les angles pa sont les seuls angles 0 tels que la fonction /"(w-i-O)
soit égale au signe près à la fonction /(to).
Comme la fonction f(t»), d'après sa définition, admet certainement pour période un certain multiple
de 2n, on voit que l'angle a existe toujours et est de la forme — -, m et n étant deux entiers positifs,
premiers entre eux : cet angle est par suite facile à déterminer dans chaque cas particulier.
Les multiples de a qui sont en même temps multiples de n sont les multiples de «a, puisque
m et 71 sont premiers entre eux : le premier est na, égal à m-.
Pour obtenir la courbe C tout entière, sans duplication, il faut faire varier w dans un intervalle
total 2/(ir tel que /; soit le plus petit entier positif donnant la relation
/' <o -j- 2/<- = /' m .
ou simplement dans l'intervalle Air, si h est impair et si l'on a
/■(,„ + for) = — /'(>J.
Ceci posé :
1° Si l'on a e = 4, m pair et n impair, on obtient toute la courbe C en faisant varier tu dans un
intervalle total de m- : la courbe se compose de n arcs égaux A,, A,, ...,A„. Le premier de ces
arcs est obtenu en faisant varier u> depuis une valeur arbitraire <o0 jusqu'à w0 -+- a ; le second corres-
pond à la variation de u depuis w0 -+- a jusqu'à iu0 -+- 2a et u'esl autre que l'arc Ai, que l'on a l'ail
tourner de l'angle a ; et ainsi de suite ;
2° Si l'on a ; = — 1, m impair et n impair, on arrive exactement aux mêmes conclusions, sauf
que l'arc A» est le symétrique par rapport à l'origine 0 de l'arc A, que l'on a fait tourner de
l'angle a; l'arc A3 est l'arc A! que l'on a fait tourner de l'angle 2a ; el ainsi de suite ;
3" Si l'on a e = 1, m impair, n pair ou impair, cm obtient toute la combe C en faisant varier m
â46 CONSTRUCTION DÉ COI RBËS U,GÉBRiQUES EN COORDONNÉES POLAIRES
un iatervalle total de 2mn : la courbe se compose de 2n arcs égaux A,. A:. . ..,A2„. Le premier
de ces arcs est obtenu en faisant varier u depuis u>, jusqu'à i»0+a; le second, qui correspond à la
variation de m depuis w0-t-a jusqu'à <•.„ 2a. i->t lai-- \ , que l'on a fait tourner de l'angle a ; el
ainsi de sui
4° Si l'on a e = — 1, m et n de parités différentes, on arrive exactement aux mêmes conclu-
sions, sauf que l'arc A. esl le ~vin.lri.iue par rapporl à l'origine 0 de l'arc A, que l'on a fail tourner
de l'angle ■>■ : l'arc A3 esl l'arc A, que l'on a fait tourner de l'angle 2* ; et ainsi de suit.'.
On voif que dans tous les cas. il suffit de faire varier <o de u0 à too-r-a, dans un intervalle *, et
de répéter l'arc ainsi obtenu un nombre convenable de fois dans des angles déterminés pour avoir toute
la courbe C : en outre le point de la courbe qui correspond à une valeur donnée de <o se détermine
toujours sans difficulté.
L'origine 0 est un centre pour la courbe C s'il existe un entier k tel que l'on ait
f <o + 2Â-- = -
ou encore s'il existe un entier K tel que l'on ait
/' U - - M -4-1)5! /'->.
Nous dirons que 0 est centre de première espèce dans le premier cas, el centre de seconde espèce
dans le second cas. Alors, on voit tout de suite que la courbe C n'a pas de centre en 0 si l'on a
e = i. m pair, n impair ou bien t = — 1, m impair, n impair; 0 est centre de première es
pour la courbe C si l'on a s = — i, m pair, n impair; 0 esl centre de seconde espèce pour la
courbe C si l'on a ; = 1, m impair, n pair ou impair, ou bien i = — I. m impair, n pair.
Quand la courbe C a l'origine 0 pour centre, et seulement dan- ce cas, elle se compose de
-2,i aies égaux A. A \ : les arcs A ,. \ , . ,, . , A,„ sont respectivement symétriques
.le- arcs A,. A,, . . ., A„ par rapport au centre 0. Donc, dans ce cas, après avoir obtenu la moitié de
la courbe, en taisant varier w de to0 à to0-t-na ou io„ -t- rrnz, on obtient l'autre moitié par symétrie
par iapp.nl au point 0.
La construction se simplifie encore quand la courbe C possède un ou plusieurs axes de symétrie
passant en 0. Supposons qu'il existe un angle p tel que l'on ait
e' représentant l'unité positive ou négative.
Si i — i. la droite i» = P est pour la courbe C un axe de symétrie que nous qualifierons de
première espèce ; si <=— 1, la droite w=p+— est pour la courbe C un axe de symétrie que
nous qualifierons de seconde espèce.
Réciproquement, toul axe de symétrie de la courbe C passanl par 0, rép >nd à l'une ou l'autre de
[eux définitions.
D'ailleurs, on a aussi
et il est clair que les angles 2>-t-/r/ sont les seuls angles 0 tels que la fonction /"(O — «•• soit .'val. •
i fonction / ■■■ Donc li - dn ites <■> = P+p-^ sont des axes de première espèce si
£''e' = 1. el le- droites ■<> — ^ + )>—r + — SÙIlt des axes île -.■.■ou. le espèce -i e''e = — I. En
2 2
outre, la courbe C n'a pas d'autres axe- de symétrie passanl par l'origine 0.
Cela i facile d'énumérer les divers axes de symétrie que possède la courbe C des qu'elle
en a un.
I Si l'on a e = I, m pair et n impair, la courbe a n axe- de symétrie de première ou de
CONSTRUCTION DE COURBES ALGÉBRIQUES EN COORDONNÉES POLAIRES 347
seconde espèce suivant que l'on a e' = 1 ou t' = — 1 ; ces axes forment une étoile régulière
à 2» rayons, l'angle de deux rayons consécutifs étant — •
2° Si l'on a z = — 1, m impair et n impair, la courbe a n axes de symétrie qui sont chacun
des deux espèces : ces axes forment une étoile régulière comme ci-dessus.
3° Si l'on a s = 1, m impair, >t pair ou impair, la courbe a 2» axes de symétrie de première ou
de seconde espèce suivant que l'on a e! = i ou e' = — 1 : ces axes forment une étoile régulière
■K
ii \n rayons, l'angle de deux rayons consécutifs étant - —
4° Si l'on a s = — i, m et n de parités différentes, la courbe a n axes de symétrie de chaque
espèce; les n axes de chaque espèce forment une étoile régulière à 2n rayons; l'ensemble des 2n axes
forme une étoile régulière à in rayons.
On peut remarquer, ainsi qu'il était évident a priori, que la courbe n'a de centre que si elle a un
nombre pair d'axes; dans ce cas, les axes sont perpendiculaires l'un sur l'autre deux à deux; les n axes
d'une étoile à 2» rayons ne sont perpendiculaires l'un sur l'autre deux à deux que si n est pair.
Si P est un angle tel que l'on ait
m - ») = e'/W,
choisissons pour u>0 l'angle p — -• Pour obtenir l'arc A,, il faut faire varier <„ de P — — à {J+ — ;
mais il suffit de faire varier m de p à p-t- - et de prendre ensuite le symétrique de l'arc ainsi
obtenu par rapport à la droite w = p ou à la droite w = (S -t- - suivant que l'on a ■=■' = 1 ou a = — 1 .
De même l'arc A» se composera de deux parties symétriques par rapport à l'axe w = p -t- y. ou
a = p -+- a -)- - , suivant la valeur de e' ; et ainsi de suite.
Mais pour obtenir la courbe, il suffît de prendre les symétriques de l'arc A, par rapport à tous les
il
axes de symétrie de la courbe C autres que l'axe w = p ou w = p-+- - : en effet, 1 arc A,, qui cor-
a y.
respond à la variation de « depuis p —- + (p — l)a jusqu'à p-t- --t- (/; — l)a est symétrique de
l'arc A, par rapport à l'axe u> = p+(j> — 1) - ou tu = P + (>— 1) ^ -+- r' suivant le signe de -,' . En
même temps, on voit qu'il est toujours facile de déterminer le point de la courbe qui correspond à une
valeur donnée de u.
Ainsi, quand la courbe C possède des axes, on déterminera tous ces axes connaissant l'un deux,
a a
et faisant varier w dans un certain intervalle égal à - , de p à p-t- -> on aura l'arc A, en prenant
le symétrique de l'arc ainsi obtenu par rapport à l'axe w = p ou « = p — t- — > et toute la courbe
en prenant les symétriques de l'arc A, par rapport à tous les autres axes.
Remarquons en terminant que tout ce qui précède s'applique encore au cas où /'(V) serait une
fonction périodique quelconque, de période commensurable avec -.
«(0 /H» !><<> /«'J
Arnilicalion. — Construire les courbes p = sin — , p = tg — i p = cos h cos- — >
" 7 7 7 7
p et q étant deux entiers premiers entre eux.
348 GÉOMÉTIUH ANALYTIQUE
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
412. — On donne une parabole P ayant pour axe Ox, et une droite \ perpendiculaire à cet axe;
une parallèle à Ox rent ectivemeni a et P aux points A >•/ I!.
r Démontrer que les cercles C qui admettent AI! /;>,,/,• diamètre restent tangents <i mi cercle fixe,
lorsque Al; se de; lace parallèlement à Ox. Dans les mêmes conditions :
2 TVowuei /■' lieu du centre du cercle C. circonscrit au triangle conjugué commun à la parabole I'
ei "» c, ■/■<•/.- (1 :
;t° Trniin-r Venveloppe du cercle (C).
1 Soienl
P = ?/s — 2px = 0, x — a = 0
1rs équations de la parabole P et de la droite a. el / l'ordonnée de la parallèle à Oc Les coordonnées
du point A sont x = a, y X, celles du poinl 1! sont x = — • ;/ = À: il en résulte que le
cercle décrit sur AB comme diamètre a pour équations
A" .
[x — a){x- — j+ y — X)J = 0,
C = 2/< .r- + i/- — 2/»/ + /.-'.c — Aply + X*(a 4- 2p) = 0 ;
Nous aurons l'enveloppe de ce cercle en écrivanl que cette équation a une racine double en / : nous
obtenons ainsi
(x — a)[x2 -+- »/2 — a 4- 2/< t = 0,
ce qui montre que les cercles C sonl tangents au cercle fixe
a-- 4- >.r — a -:■ 2/j x = 0.
2 Les coordonnées des sommets du triangle conjugué commun aux coniques P et C vérifient les
équations
c; _ c; _ c^
Yr ~~pT ~ "pT'
ou
kpx — Hjin -•■- '/-' ipy — ■'</>>. __ — (2;>« -h Xa).r — 4//).// + 2/.- a 4- 2//i
— P '/ /"'
On en déduit, en multipliant en croix ces rapports deux à deux, les équations de Irois coniques
circonscrites au triangle conjugué commun :
/', = i/u'.7 ; ' '')>' — -P" — ' y ''/' ' = °,
f, = ïpx- 4- 2pXi/ — À-'// 4- 2p) = 0,
f% = (i)r — 2//a — \-)xy — 4pXj/2 — \jrlx 4- 2XJ a + 2p y = 0.
L'équation du cercle C est alors
5/, _ 2/MI _ À-')/', + S////\ - Ipfr = 0,
OU
L6j9s) i ; -, H'./-'- v \p"-— Ipa — 1* RpX2(a 2p)]— 4p!> l»s — 2pa -Xa) — 8pX3(a-+-2/j) = 0.
L'abscisse du centre de ce cercle esl égale à — -^i le lieu de ce point est donc la directrice de la
parabole 1'.
Remarque. — On peul obtenir par un procédé différenl l'équation du cercle C ; il sufûl de se
i l'équation d un cercle
C = a2 4- >j- 4- 2/r 4- -Inn/ -t- li = 0
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 349
et d'écrire qu'il existe un triangle inscrit dans le cercle C et conjugué par rapport à toutes les
coniques du faisceau C -+- uP = 0. Pour cela, on forme le discriminant de la fonction C -+- uP + vC,
et on écrit que le coefficient de v dans ce discriminant est nul pour toutes les valeurs de p. On a
ainsi trois relations qui déterminent /, m, h.
3° En transportant l'origine des coordonnées au point x = — -^— , ;/ = 0, l'équation du
cercle C devient
F(X) = I6p2"/.(x2 -+- if) -+- y[X* — 4X2p(6p + a) ■+- 4p*(2p — a)2} — 4pXs(3p -4- 2a) — 4p'X(5p — 2a) = 0,
et pour avoir l'équation de l'enveloppe il faut éliminer X entre les équations F(X) = 0, F'(X) = 0.
On peut résoudre ces deux équations par rapport à x- et y; en effet, l'équation F(X) — XF'(X) = 0
est du premier degré par rapport k y ; en remplaçant y par la valeur obtenue dans l'équation F(X) = 0,
on en tire x2 en fonction rationnelle de X. Mais la discussion est fort pénible dans le cas général.
VASNIER.
434. — On donne une hyperbole équilatère (H). On lui mène une tangente quelconque, qui rencontre
les asymptotes en A et B. Eu ces points, on mène aux asymptotes des perpendiculaires qui rencontrent
l'hyperbole en a et p.
1° Démontrer que »(3 est parallèle à AB et que quand AB varie en restant tangente à l'hyperbole (K),
ap enveloppe une hyperbole équilatère homothétique et concentrique à l'hyperbole (H).
2° Par 1rs quatre point!: A, x, B, p passe une seule parabole P en outre du couple de droites parallèles
AB et 3$; démontrer que la seconde sécante commune a'P' à celte parabole et à l'hyperbole (H) est parallèle
à AB, et que quand AB varie en restant toujours tangente à l'hyperbole (Il . sc'P' enveloppe aussi une hyper-
bole équilatère homothétique et concentrique à l'hyperbole (H).
3° Lieux des centres des sécantes communes à l'hyperbole (H) et à la parabole (Pi, autres que celui du
couple ap, a'p' quand AL! varie en restant assujettie à la même condition.
4° Par un point M du plan passent quatre paraboles telles que la parabole •• P). Les quatre points de
contact des tangentes à l'hyperbole (H) qui leur correspondent sont à l'intersection de V hyperbole (II) et
d'une certaine ellipse (E).
Lieu des points M fefa que l'ellipse (E) correspondante devienne un cercle, lieu du centre et enveloppe
de ce cercle.
5° Démontrer que le centre de gravité des quatre points d'intersection de l'ellipse (E) et de l'hyper-
bole (H) décrit une parallèle à une asymptote de cette dernière hyperbole, lorsque le point M décrit une
parallèle à l'autre asymptote.
a
1° Soient x = — > y = at les coordonnées du point de contact de la tangente AB sur l'hyperbole
équilatère
(H) xy — a2 = 0.
La tangente AB a pour équation
(AB) l2x -+- y — 2at = 0.
2a at a
Les coordonnées du point a sont — et — ; celles du point p, — et 2a/; par suite 1 équation
de la droite «p est
, , „ 5at
(ap) Px + y — = 0.
On voit immédiatement que celte droite est parallèle à AB et qu'elle enveloppe l'hyperbole
Wxy — 25a2 = 0.
350 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
2 Soil l3x -+- y -h fi = 0 l'équation d un. • droite parallèle à i?; l'équation générale des coniques
passant par les points de rencontre de l'hyperbole ef de ces deux paraboles esl
, xy _ as + , t*x h y— — J (-x H-y-f- ;/) = 0.
Écrivons que cit.' équation représente une parabole, nous avons X = — H1; en outre qu'elle
- ' \
esl vérifiée par les coordonnées du point A ( <> ) el par celles du point li (0, 2a< . nous obtenons
la même valeur pour i, n = Gai. L'équation de la parabole P est donc
— 4t-(xy — a*-) -h ((2x + i/-^-)(/2i^ .'/ -r «>"'. = ».
l*x + y-h6at = 0.
Cette droite enveloppe l'hyperbole xy — 9os = 0.
3" L'équation générale des coniques circonscrites au quadrilatère *i-
f(x,y) = l{xy — a*) + (px+y—£) t*x-+-y+6at) = 0.
Les centres des couples de sécantes communes à ces coniques sont déterminés par les équations
h/^-rt-, ,; t*Ux + y—JÏ\ = 0,
fi = lx + «'a + y + G,,/ - (»* + y — ^ = 0 ,
/"s' = — 2Xas £(t*x + y 6ai Qatfpx-t-y-^) = 0.
On en déduit
fi-«Y; = x(y-Af) = o,
et comme À ne peul être nul, on voit que les [joints considérés sont sur la droite y — /-> = 0 qui
joint les milieux de xp et de *'p'. Ce résultat était à prévoir, car dans le trapèze w les points de
concours des diagonales sont sur la droite qui joint les milieux des bases.
Dans les équations f'y = 0, f. = 0 remplaçons t- par — ; il vient
'fit
>x + ky -+- -— - = 0,
— 2).a-t- 7/)/ — 30a ^- = 0;
.r
puis éliminons À entre ces deux équations : nous obtenons
7/ xy ■+ n-) = -1-lmj :
■ i remplaçons /-' par — ; nous avons enfin
4Q(xy + a- - — i8Aasxy = 0.
Le premier membre de cette équation esl un trinôme en xy ; l'équation représente deux hyper-
boles équilatères ayant pour asymptotes 0a el O7.
4° L'équation de la parabole 1 1' esl
y — a1) + ( 1
0;
en écrivant que cette équation esl vérifiée pai les c données du point M n a une équation
du quatrième degré,
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 351
(1) ftr» + Zfî <s - <\2*.y. + lia*) +^ t H- y! = 0,
aux quatre racines de laquelle correspondent quatre points de l'hyperbole (H). Cherchons l'équation
générale des coniques passant par ces quatre points. Soit une conique quelconque
A.r2 + IBxy -t- Cy2 + 2D\r + 2Ey + F = 0 ;
les valeurs de t relatives aux points de rencontre de cette conique et de l'hyperbole (H) sont racines
de l'équation
(2) Ca't' -+- 2Eat2 -+- [2Ba3 -+- F)f2 -+- 2Dat ■+■ An'2 = 0.
Écrivons que les équations (1) et (2) ont mêmes racines ; nous avons
Ca- _ 4E _ zBas -+- F 2D _ Art2
xl lx0~ 2i0y0 + Haî_ 7y0 — y['
Il en résulte que l'équation générale des coniques passant par les quatre points considérés plus
haut est
Pour que cette équation représente un cercle, il faut qu'on ait x20 = y%, B = 0. Le lieu du
point M se compose des bissectrices des axes de coordonnées.
Supposons par exemple xt = y„ = m ; l'équation de ce cercle est
_ (jji + yi) + _ (x + y) _ Qm2 _ 1 la» = 0.
Son centre est sur la même bissectrice (x — y =0) que le point M, et l'équation de son enve-
loppe est
49 (a: -H y)2 -M 76 (a:2-!-?/2 — 2a2) = 0;
elle représente une ellipse ayant son centre à l'origine et bitangente au cercle x- -+- y- — 2a2 = 0, aux
points de rencontre avec la droite ,r + y = 0.
5° On voit aisément que la somme des abscisses des quatre points communs aux coniques
~,ni
7aa
représentées par l'équation (3) est — — - , la somme des ordonnées est ; en désignant
zt/o 2.r0
par x' et y' les coordonnées du centre de gravité des quatre points, on a
Ax' = —
ce qui démontre les propositions énoncées.
*x = — r — i -HI = — - —
2y0 J 2a;0
E.-N. BARISIEX.
Autres solutions par MM. C. de France, à Versailles, et F. Pégobieh, répétiteur au collège île Cette.
Très bonne solution de M. Vasnibr.
435. — On considère un triangle ABC etunedroite 1) : parunpoint M, quelconque dans le plan
du triangle, il passe deux coniques circonscrites au triangle et tangentes à la droite (D).
1° Trouver le lieu des points M pour lesquels les deux coniques qui passent par chacun de c - i
ont pour tangentes en A deux droites conjuguées harmoniques par rapport à Ali et AC ; montrer qu'alors
les tangentes en M sont aussi conjuguées harmoniques par rapport à MB et MC.
2° Si on fait jouer successivement aux trois sommets le rôle il" point A. on obtient trois coniques pour
lieux correspondants du point M: montrer qu'elles sont bitangentes deux à deux et étudier la nature de
chacune d'elles, d'après la position de la droite (D).
352 GÉOMÉTRIE VNALYTIQUE
;; / ou . l'enveloppe des polaires d'un point P par rapport aux coniques circonscrites au triangle et
tangentes à la droite D), ci montrer que cette enveloppe passe par trois points fixes, indépendants de la
position de la droite (D).
Prenons le triangle ABC pour triangle de référence x — 0. l'équation du côté BC, etc. . ri
soient
(r) — — ^ + -^-=0, (D) ux-hvy + wz 0
les équations de la conique circonscrite au triangle ABC el de la droite I» . el enfin a . </ . : les
coordonnées de M.
On a les conditions
oc 8
| fat -f- \f$V 4- fîiô = 0, -7-+ J7--*--7- = 0-
x y z
1 La tangente en A(y = 0, ; = 0) à une conique i esl
y
H = 0.
8
Les deux valeurs de — déterminées par le système I doivent être égales et de signes contraires.
L'élimination de « donne
(kj?'— '•»/ ' '-': :'-'y- --- 'n.r' 4- wz'r i/'2-,- - h»J/' + W3 —VUiy'z t/z'Çrf = 0.
Le lieu des points .M est donc la conique
Ct = w:r(wa;-t- m/ -+- ioz] — vwyz = 0,
qui passe par les points B, C et les points où (D) rencontre les côtés AI!. AC. L'équation de la
tangente en M à i es!
.c - '/ - : -
Elle rencontre le côté BC en A,, et l'équation de \\ est
^ + 4 = 0.
y -
Les deux valeurs de — étant de signes contraires, les deux droites telles que AA| sont conjuguées
V
par rapport à AH, AC; et il en est de même des deux tangentes telles que MA, par rapport a MU, MC.
2° Par permutations circulaires, on a les deux coniques analogues à Ci :
Cj = vy(ux -hvy-{- irz — wuzx = 0,
C3 = wz(ux-+- vy -+- wz) — uvxy = 0.
On voit que l'on a
Ct H- C2 = (ux^-vy)1 ;
C et C sont donc bitangentes, de même C, el C3, C2 et C3.
Pour étudiei la nature de la conique Ci, cherchons ses points d'intersection avec la droite de
l'infini
ax -f- hy -+- cz = 0,
(a. h. ■■ étanl les longueurs des cotés BC, CA, Al; .
L'équation quadratique «les droites joignant ces points d'intersection au sommet \ esl :
bu(av l,,i ,/- -~ cu(aw — cu)z% -f- [a{avw ■ bwu -cuv) — 2bcir]yz = 0.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
353
il
Suivant que les racines de cette équation en — sont réelles, confondues ou imaginaires, la conique Ct
est une hyperbole, une parabole ou une ellipse. Cette réalité dépend du signe de
S, = 81/cu-cw — (avw + biou -+- cuv)-.
2, = 0 est l'équation tangentielle d'une courbe de quatrième classe que nous allons étudier.
Par la transformation du second ordre
elle se transforme en la conique
un = t'v = ww\
ai = 8bcv'w' — (au' -\- bv' -+■ en/)2 = 0.
L'interprétation géométrique des formules (II) est la suivante :
ï, (5, y étant les points où la droite (m, v, w) rencontre les côtés BC, CA, AB du triangle de
référence, la droite associée (w', v', w') les rencontre aux points
a', p', y' tels que l'on ait
CA* = BAa',
CB[i = ABp',
ACV = BCT' .
Cette transformation permet de construire une courbe par
ses tangentes, si l'on connaît les tangentes de la transformée.
A un point correspond une conique inscrite dans le triangle
de référence, et réciproquement. A une tangente AA' passant par
un sommet du triangle, correspond le côté opposé comme tangente et le point de contact sur ce côté,
A", est tel que CAA' = BAA". Si le point de contact de la tangente AA' est le sommet A, le côté
opposé est tangente ^inflexion de la courbe transformée.
Revenons maintenant à l'étude de la courbe S, au moyen de celle de nj ; au + bv -+- cw = 0 est
l'équation tangentielle du centre des médianes antiparallèles du triangle (point P). La conique a, est
tangente en B et C aux droites PB, PC. Son équation ponctuelle,
-£ = »•
montre qu'en dehors des points B et C, elle rencontre les côtés AB, AC aux points C", B" conjugués
harmoniques sur AB, AC des points C et B' où CP, BP rencontrent AB, AC.
Des remarques analogues s'appliquent aux coniques »,, cr3 transformées des courbes S2j S3 dont
dépend la nature des coniques C2, C3.
Or le point P étant à l'intérieur du triangle et les points
A", B", C" étant en ligne droite, il est facile de voir que parmi les
trois angles BPC , CPA, APB dans lesquels sont inscrites les
coniques n, il en est un (BPC dans le cas de la figure) pour lequel
les points B", C" de la conique inscrite dans l'angle sont à l'intérieur
de cet angle ; il en est un autre (CPA) pour lequel les points A", C»
sont l'un à l'intérieur, l'autre à l'extérieur de l'angle ; et le troi-
sième (APB) pour lequel les points A", B" sont dans l'angle opposé
par le sommet. Le premier cas correspond à une ellipse a, et les
deux autres à des hyperboles <x2 et a3. Us donnent lieu à des tracés un peu différents des courbes I.
La courbe ?,, transformée de l'ellipse au a pour tangente double BC et pour tangentes d'inflexion
AB, AC. Elle est bipartite, et a des branches inlinies avec deux asymptotes réelles. La droite de l'infini
3 14
GÉOMÉTRIE ANALYTIQ1 E
ayanl pour droite associée la droite \l;i.' ( h —. — i — - = 0 , les asymptotes de 1, sont les
transformées des tangentes à -t aux points B", C où la droite APC rencontre -,.
On peul le voir par le calcul :
Les coordonnées des asymptotes vérifient les équations
S,(w, y, w) = 0, àS;u + //ï,, — r-ï„, = 0
ou
III 86cws»w = nfir — Iiirn -+■ cuv -. %abcuvw = (acv -t- abw — bcu avw H bwu ■+■ CM»).
Les i données des tangentes d'inflexion el de la tangente double satisfonl aussi aux équa-
tions (III). On écarte ces solutions en multipliant en croix 1rs deux membres des équations ;1II), et
après suppression du facteur 2bcuvw(avw + bwu cuv), il reste
'ilinr -+- iiinc/r — 3hicit — 'Acuv) = 0.
La transformée de cette conique est une conique
■:, = ibevw + au au — 36a — 3cw i = 0.
Les asymptotes de la courbe S, sont les transformées des tangentes communes aux deux coniques
s, et -, Si l'on forme la combinaison 2t, — a, = 0, on a
au — bv — cir) Wmi In; — rir = 0,
c'est-à-dire deux points Pi, Pi de la droite Al'. Le premier est le point de concours des droites BB*,
CC", el le second est le pôle de A"B"C" par rapport à -,
Les asymptotes réelles sont donc les transformées des tangentes à a, en B . C
11 est facile de voir que les trois points analogues à Pi sont intérieurs aux coniques i qui leur
correspondent. Chacune des courbes ^ n'a donc que deux asymptotes réelles. Les équations ponc-
luelles des coniques - montrent qu'elles sont bitangentes deux a deux aux points A . B , C :
b I
( " — h
Il en résulte que Sn S2, S3 ont deux à deux une asymptote commune.
De même elles ont deux à deux un point d'inflexion commun sur un des côtés du triangle.
Les tracés des trois combes sont les suivants
Les asymptotes ax ■ by i lez 0, etc., sont parallèles aux côtés du triangle VBC.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
355
On a exactement les mêmes résultats pour C2 et C3.
Les courbes I avant
une tangente double et
deux tangentes d'infle-
xion sont de degré
m m _ ij _ 9/_3,= 4
m étantlaclasse.Cesont
donc des quartiques.
Nous pouvons main-
tenant étudier la nature
des coniques C,. C . C .
Le signe de S, dépend
du nombre de points
d'intersection réels de la
courbe S, et de la droite
D . Or la droite de l'in-
fini qui rencontre Ij en
deux points réels donne
un résultat de substitu-
tion négatifdans 2, On a
donc les résultais sui-
vants :
La droite D coupe ï,
en 0 ou 4 points réels :
-. est > 0, C, est une
ellipse.
La droite D coupe ï,
en 2 points réels: I, est
<U, C, est une hyper-
bole.
La droite D est tan-
gente à ï, : I, = 0,
C, est une parabole.
3° La polaire d'un point fixe
X À
y1 s'2
avec la condition
(1)
•«-+-
v /'■' — /f«
Pour avoir 1
enveloppe
de la
polai
re, il faut éliminei
ux -
'-'1 -
X
_ y
\-J.II
i/pô
et l'équation 1 ,
ce
qui donne
,i r J
nj-_ _ ^_
X
y
) par rapport à une conique r a pour équation
'■'' Pu ;■'
entre les équations
I ,<
conique circonscrite au triangle ABC.
M. A. L., a Alençon, nous a envoyé une bonne solution Je celle question.
0,
VASNIER, lycée de Versailles.
356
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
443 — U équation — —, — = arc cot *(x2H-y!), dans laquelle k' est une constante et * une
•21;- x
fonction arbitraire, représente une infinité de surfaces - rapportées à trois axes rectangulaires OXYZ. En
chaque point M d'une surface - on mène la normale et la parallèle à ( >X qui coupent le /'/«« \<»Y aux
points I' et Q. Démontrer que la surface du triangle POQ est constante.
L'équation d'une surface définit : connue fonction (1rs deux variables i el y, el les équations de
la normale en un poinl Mr. y, : de cette surface peuvent s'écrire
X — j _ Y — y _ Z — :
^dT-- "^T- — î
<).r d /
Cette normale rencontre le plan XOY en un poinl P qui a pour coordonnées
dz dz
•'-,
ou, eu posanl
du
du
ày
D'autre part, les coordonnées du point Q sont x et y; il en résulte que la surface du triangle OPQ
gale, au signe près, à
0 0 1
du
0
0
1
x
y
1
du
àx
y
du
1
1 Ou 0u\
T[xTy-yTx •
Or, de l'équation de la surface S, on tire
1 du _
~¥d~x ~ x1
I du
~Fdy
2x* r-
iij'V ./-
!/').
on en déduit
du
du
dx
fcs
= h\
La surface du triangle OPQ estdonc égale à — ■
Remarque. — Réciproquement, on peut se proposer de chercher toutes les surfaces qui jouissent
de la propriété indiquée.
Tout revient à trouver la fonction u des deux variables x et .'/, telle que l'on ait
•'dx
du du
ou .r-; w-r—
dy dx
Nous allons faire un changement de variables, et substituer aux variables .< et y, les nouvelles
variables r et '• définies par les relations
x = r cos 8, u = r sin 8.
= ± z.-2.
Nous avons
lu dy Ou
IPi ~ ôx 0<i ~^ ô>j ' àH ~ àx^
du ,. du du
+ t- r cos Oi = a-- i/-— •
dy ' dy
dx
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 337
On a donc
J? = ± *»,
et, en intégrant,
u = ± A20 -+- IfiC,
C désignant une quantité indépendante de 6. Comme u est une fonction de r et de 0, C sera une
fonction arbitraire de /• ou de x--^-y2 ; nous pouvons poser C = *(.r2 -+- y- . D'autre part 8 est
égal à arc tg — ; on voit ainsi que l'équation générale des surfaces telles que le triangle OPQ ait une
surface constante et écale à — - est
2/,'
= ± arc tg — -+- * .r2 — v •
La somme arc tg — -+- arc eut — étant constante, on peut écrire l'équation générale sous l'une
des deux formes suivantes
^Yi = — ai'C cot -= — h* ■'" H- y~),
^r- = ± arc tg — -+- * (x3 -+- >/2 .
•2k2 e x
z y
444. — L'équation 7— = arc cot- — h* x2 -+- y- représente une infinité de surfaces ï rapportées
à trois axes rectangulaires OXYZ. En chaque point M d'une surface - on mène la normale et laparallèle
ii OX qui coupent le plan XOY aux points P et Q. Démontrer que le volume du tétraèdre MOPQ est
constant.
On a vu précédemment que la surface du triangle OPQ est égale à — xz^r- — uz^r- ; par
r ^ ° n 2 I dy J dx \
lit): dz \ 1 I c'y do I
conséquent le volume du tétraèdre MÛPO est éaral à — .r:3 '/:2-r- > ou à — - x- u-r '
4 6 I dy J dx | tl » | dy J dx \
v désignant la fonction — •
Or, de l'équation de la surface on déduit
I dv à v I
| Oy ' dx |
A'3
il en résulte que le volume du tétraèdre est égal à — - •
On établirait comme plus baut que l'équation générale des surfaces jouissant de cette propriété
peut se mettre sous l'une des deux formes suivantes :
3A
'/
- = ± arc cot — -t- *ui- + y2),
3A-!
ï/
± arc tg — -+■ <i> .<3 + y .
Ont résolu les questions 443 et 444 : MM. E. Barré, à Douai ; Blazy-Lacohbe, lycée de Toulouse ; E. Fiiu\ ; C. de France, à
Versailles.
358
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES
AGREGATION DES SCIENCES MATHEMATIQUES 1893
Mathématiques élémentaires.
492. — On donne un triai < I ' .: on considère le triangle T qui a pour sommets les projections
orthogonales 'l'un point M sur les côtés du triangle T.
i° Démontrer que, si le point M décrit une droite a dans le plan du triangle T, les côtés du triangle I
enveloppent trois paraboles P, l'i, P2.
Ces paraboles sont inscrites dans un même angle : -<<< construira leurs foyers ri leurs direch h
Quelle position doit occuper In droite a pour que ces trois paraboles soient tangentes en un même
point ?
-2° Comment faut il choisir In droite a pour que les directrices des trois paraboles P, I',, Ps con
en h h même /mi ni II à distance finir ?
/.n droite a se déplaçant de manière à satisfaire à celle condition, trouver le lieu du point H.
:; Démontrer y"', si l'un fuit tourner lu droite i autour 'l'un point fixe K, /" directrice il'- !•< para-
bole P passe elle même par un /un, il fixe I.
Trouver l'enveloppe de In droite Kl lorsque I un ,!, s points K <>» \ ,/:■,■,■, i une droite donnée.
\ \ un pdint K correspondent trois points I. [„ I . relatifs un.,- directrices des paraboles I'. 1',. I' .
On demande quelle position doit occuper le point K /"<»,■ i/ur 1rs irais points I, I,. I. soient m ligne
droite, ri ,m propose de démontrer quesi le /mini K se déplace de manière n satisfaire n celte condition, In
il> oite I I|I , tourne autour il' un /mini fixe.
1° Lorsque le poinl M décril la droite a. les deux points I; >■> C décrivent deux séries semblables
à celles que décrit le poinl M. et, par
suite, semblables entre elles : donc la
droite B'C enveloppe mu' parabole
inscrite dans l'angle A. De même les
droites A'C et A'B enveloppent deux
paraboles respectivement inscrites
dans les angles B et C.
Ces trois paraboles, Pi, Ps, P3, sont
tangentes aux deux droites de Sim-
son relatives aux deux points M, >■! M
ou la droite a rencontre le cercle cir-
conscrit au triangle ABC, rai1, pour
ces points M, et M .. les trois points
A . B', <'•' sont en ligne droite.
Le cercle circonscrit au triangle
AB'C passe constamment par le foyer
île la parabole I', : mai- c'esl le cercle
décrit sur A\l comme diamètre, el
ce cercle passe toujours au pied de la
perpendiculaire abaissée < 1 n point A
sur la droite a qui porte le point M. Ce poinl l;, esl H île foyer de la parabole l',. De même les
foyers des paraboles i\ • ■! I', sont les projections des points B et C sur a.
Si !'• poinl M vienl en n, ri c,, mu la droite a coupe les côtés AC ri \K. la droite B'C
devient B,C" et CfB respectivement perpendiculaires sur Al: et AC; les deux points l! el C
AGRÉGATION DES SCIENCES MATHÉMATIQUES 339
sont donc sommets d'angles droits circonscrits à la parabole P,, et la droite B"C" est directrice de
cette parabole. On trouverait de même les directrices des deux autres paraboles.
Pour que les trois paraboles soient tangentes en un même point, il faut que leurs deux tangentes
communes coïncident, car elles ont encore deux à deux pour tangentes communes les trois côtés du
triangle ABC, qui sont des droites distinctes; il faut donc que les points M, et M. coïncident, c'est-à-dire
que la droite A soit tangente au cercle circonscrit au triangle ABC.
2° Si on considère les deux paraboles P, et P2, elles sont inscrites dans un même triangle formé
par les droites de Simson des deux points M, et M, et par le côté AB; leurs directrices passent donc
toutes deux par le point de concours des hauteurs de ce triangle. Si donc on envisage les droites de
Simson des points Mi et M2 et les trois triangles que forment avec elles les côtés du triangle donné,
les directrices des trois paraboles se coupent deux à deux aux points de concours des hauteurs de ces
triangles, H,, H2, H3; pour qu'elles soient toutes trois concourantes, il faut donc que les points 11,. H2
et H3 soient confondus, c'est-à-dire que les deux droites de Simson soient rectangulaires, et alors les
trois points susmentionnés coïncident avec le point de rencontre H de ces droites. Or on sait que
l'angle des deux droites de Simson relatives aux points M, et M2 a pour mesure la moitié de l'arc
MiM2. Donc la droite a doit passer par le centre du cercle circonscrit au triangle ABC. Soit N,NS une
telle droite; les droites de Simson relatives à ces points passent par les milieux des segments qui
joignent les points N, et N2 au point de concours, R, des hauteurs du triangle ABC ; ce sont donc deux
droites rectangulaires passant par les milieux P et Q de RN, et RN»; d'ailleurs ces points ont pour lieu
commun le cercle homothétique du cercle circonscrit par rapport au point R et dans le rapport
d'homothétie — • Ce cercle est le cercle des neuf points; il a pour centre le milieu de RO et ce point
se trouve au milieu I de PQ ; donc le point H sommet d'un angle droit dont les côtés passent en P et Q
se trouve aussi sur le cercle des neuf points et décrit ce cercle.
3° Si Ton fait tourner la droite a autour d'un point fixe K, les trois paraboles restent respective-
ment tangentes aux droites telles que B'C, C'A' et A'B' relatives au point K; chacune d'elles est donc
inscrite dans un triangle, la parabole P,, par exemple, dans le triangle formé par les droites AB, AC et
BJ,C0; donc sa directrice passe par un point fixe, I,, le point de concours des hauteurs de ce triangle.
Supposons maintenant que le point K décrive une droite fixe A; alors B'0C'n enveloppe la parabole
Pi qui correspond à cette droite, et, par suite, le point Ii est sur la directrice de cette parabole, B'C";
d'autre part, les deux points I, et K décrivent deux séries semblables à la série que décrit le point C't,
c'est-à-dire semblables aussi; donc l'enveloppe de Kl, est une parabole tangente aux deux droites A et
B"C"; elle est d'ailleurs tangente aux deux droites C,B" et B,C',' qui sont deux positions particulières
de Kl,; c'est donc la parabole inscrite dans le quadrilatère CiB"C"B,.
4° Pour que les trois points I,, E et I3 soient en ligne droite, il faut que les trois droites
BdCj, C'oAÔ, AiB'„ coïncident. En effet, la ligure CiKB[,I, est un parallélogramme; de même la figure
KA'0I3BÛ est un parallélogramme; par conséquent I,I3 est parallèle à A'0Cô. De même 1,1, est parallèle à
AJ,BÔ, et LI3 est parallèle à B'„Ci. Donc si les trois points I,, E, I3 sont en ligne droite, les trois points
Ai, Bi, Ci sont aussi en ligne droite. Réciproquement, si cela est, la droite A'oB'0Ci forme avec les
côtés du triangle ABC un quadrilatère complet, et l'on sait que les quatre points de concours des
hauteurs des triangles que forment ces droites sont en ligne droite. Il en résulte que pour que la
condition énoncée soit remplie, il faut et il suffit que le point K soit sur le cercle circonscrit au
triangle ABC, et alors la droite I,I2I3 passe par le point de concours des hauteurs du triangle donné.
P. BOURGUIGNON.
M. Laisakt m'a communiqué de la part de M. Pau. BbQce (Besançon) une solution complète et bien faite de la question, mais
plus longue que la précédente et moins nettement géométrique.
E. H.
360 PHYSIQUE
PHYSIQUE
Concours général de Mathématiques spéciales 1895
425. — Un prisme est placé sur la jilate- forme d'un goniomètre de Babinet, l'arête parallèle à l'axi
de rotation. Dans le collimateur, on a remplacé la fente par une ouverture circulaire munie de deux fils
rectangulaires A et li. le /il A étant parallèle à l'arête du prisme. L'ouverture est éclairée par une s<
monoch omatique .
1" Montrer d'une manière générale que, le tirage du collimateur •/ l'angle d'incidence étant quel-
conques, chacun des /ils ne sera du nettement qu'avec un tirage différent de la lunette.
j Etant donné un tirage de collimateur et l'angle d'incidence du faisceau qui a pour sommet la
croisée des fils, montra comment devra varier le tirage de la lunette pour voir nettement A. puis B.
Discuter comment variera le tirage pour le /il A, de l'incidence rasante •< l'émer jence rasante, en supposant
successivement l'ouverture <■» avant et en arrièredu plan focal principal du collimateur.
:; Déduire de celte discussion un ou plusieurs procédés pour placer lu croisée des /ils exactement <lmix
le plan focal du collimateur.
', Ce dernier réglage étant supposé obtenu, étudier les formes successives de l'image de l'ouverture
circulaire lorsque l'incidence prend toutes les valeurs possibles.
On traitera comme un angle infiniment petit !<■ diamètre apparent il>- l'ouverture vue du premier point
nodal il a collimateur.
1° Un faisceau lumineux étroit, issu d'un point, esl transformé, comme on sait, par son passage
au travers d'un prisme, en un faisceau donl les rayons s'appuienl sur deux petites droites, l'une
parallèle et l'autre perpendiculaire à l'arête du prisme; ce sont les deux droites focales. La distance />,
de la première au prisme est liée à la distance p du point lumineux par la formule connue
ci is r cos' '
]h = V — — — — ;
cosa / cos! /■
la dislance //., de la seconde est indépendante de l'incidence et l'on a toujours
tl-, =p.
m les rayons proviennent d'une raie lumineuse A parallèle a l'arête du prisme, les rayons réfractés
forment une image nette A' à la distance />, où les droites focales des divers points s'alignent sur une
même droite; ils ne donnent, au contraire, rien de net à la distance pa "il les droites focales des divers
points se juxtaposent pour former une large tache. Pour la même raison, une raie lumineuse B. per-
pendiculaire a la première, donne une image B à la distance /< et rien de net à la distance /;,.
Les deux lils du collimateur forment d'abord dans la lentille deux images situées dans un même
plan focal et celles-ci, a leur tour, donnent dans le prisme les images \ et B' sur lesquelles on ne
pourra mettre au point qu'avec des tirages différents de la lunette.
2° Si l'ouverture du collimateur esl située entre la lentille h son loyer, son image dans la lentille
et les images des Bis dans 1'' prisme sont virtuelles. L'image V esl à l'iuiini sous l'incidence rasante,
près du pris sous l'émergence rasante; l! reste à une distance fixe. Pour passer de \ à B', il Tant
allonger la lunette entre l'incidence rasante et le minimum de déviation, la raccourcir entre le
minimum de déviation et l'émergence rasante.
Si l'ouverture du collimateur esl plus éloignée de la lentille que le loyer, les images sont réelles,
Il en résulte des conclusions inverses de celles du cas précédent.
3° Si la croisée des n I - est dans le plan focal du collimateur, les fils s,, ni au point tous deux en
même temps pour toutes les positions du prisme. Se plaçant pies de l'incidence rasante, on visera
CONCOURS DE 1894
361
l'image A', qui est très éloignée; puis on déplacera l'ouverture du collimateur de manière à donner
aux deux images le même aspect; A' aura alors perdu un peu de sa netteté; on mettra au point de
nouveau sur A' et, peu à peu, on arrivera ainsi à avoir les deux images nettes simultanément. Cette
netteté devra persister sous toutes les incidences.
4° Quand un rayon se propage en dehors de la section principale d'un prisme, le rayon incident et
le rayon émergent font le même angle avec la section principale ; d'autre part, un faisceau plan de
petite ouverture et perpendiculaire à la section principale est transformé par la réfraction en un autre
faisceau plan ayant, d'après la première proposition, la même ouverture. Il en résulte que les cordes
parallèles à l'arête du prisme dans l'ouverture circulaire du collimateur sont, dans l'image objective,
amplifiées simplement dans le rapport des distances focales de la lunette et du collimateur. Au con-
traire, une corde perpendiculaire à l'arête est, en outre, modifiée dans un rapport qui dépend de
l'angle d'incidence. Par suite, l'image de l'ouverture aura la forme d'une ellipse.
Si di désigne l'angle de deux rayons incidents situés dans la section principale, di' l'angle des
deux rayons réfractés correspondants, on a
di' cos i cos /■'
di cos i' cos /•
di'
Entre l'incidence rasante et le minimum de déviation, -p est plus petit que l'unité et l'ellipse est
aplatie dans le sens de la section principale; elle est allongée, au contraire, entre le minimum de
déviation et l'émergence rasante.
CONCOURS DE 1894
ECOLE DES PONTS ET CHAUSSEES
Cours spéciaux.
Analyse et Trigonométrie.
493. — Etant donné une série de paraboles admettant l'axe des x comme axe et l'axe
des y comme directrice, on demande :
t° de déterminer l'enveloppe de ces courbes ;
2" de former l'équation différentielle de leurs trajectoires orthogonales ;
3° d'intégrer cette équation.
494. — Un observateur situé en un point 0 d'un rivage rectiligne AB observe un navire qui occupe succes-
sivement les positions C, C, G", aux trois époques t, t', f.
L'observateur mesure les angles COD, C'OB, C"OB que font les rayons visuels OC, OC, OC" avec la direction
du rivage. D'autre part la vitesse v du navire est supposée constante et connue,
r Cela posé, on demande de déterminer par la distance 01) ou se le point D du
.C rivage vers lequel se dirige le navire et l'époque T à laquelle il atteindra ce point.
Faire le calcul dans le ras où :
COB = 79° 28' 30", C'OB = 62° i I' 13", C'OB = 47° 8' 27" ;
~T; » = 16 kilomètres à l'heure, t = midi 20', t' = midi 40', t" = i".
*£L__
Mécanique.
495. — Un rouleau cylindrique 0 étant couché sur un sol horizontal, une planche MN est posée de manière
à s'appuyer en K sur le rouleau et en M sur le sol. La planche peut glisser sur le sol : elle peut -lisser et rouler
3G1 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
sur le cylindre, qui peut lui-même glisser et rouler sur le sol. Les différents
semenls qui peuventse produire sont d'ailleurs accompagnés de frottements et
l'on admet, pour simplifier qu'un même coefficient <le frottement f est applicable
ii ces divers frottements: la résistance au roulement est considérée c me
négligeable.
Le cylindre supposé homogène a un poids m.
La planche a un poids propre qu'on néglige, mais elle porte une surchargeP
appliquée en un poinl I défini par sa distance IM ou dà l'extrémité inférieure de la planche.
i In demande :
I uuelles sont les conditions d'équilibre ilu système;
2° Quelle sera la nature du mouvement initial que prendra le système si, par suite d'un déplacement du
point d'application du poids P, l'équilibre se trouve rompu.
♦
QUESTIONS PROPOSEES
496. — Trouver une courbe (C passant par l'origine des coordonnées 0 et telle que le rayon de courbure
en un point quelconque M de celte courbe ait même longueur que l'arc de courbe OM.
Ai zefuh, à Montpellier.
497. — Deux prismes de verre rectangles el isocèles sonl rapprochés parleurs faces hypoténuses de manière
à constituer parleur réunion un prisme unique à section carrée. On a seulement interposé entre les deux
prismes une lame mince d'un liquide moins réfringent que le verre. Un faisceau lumineux de lumière blanche
est dirigé sur le système. Étudier la composition du faisceau transmis et celle du faisceau réfléchi par la lame
liquide dans le voisinage dr la réflexion totale.
DEUXIEME PARTIE
ii EOM ETR I i: ANÀLYTIQU E
442. — On prend deux axes rectangulaires Ox, Oy et une dt I1 lyant pour équation y — mx = 0.
I" Trouver l'équation générale des hyperboles ayant pour asymptote Oy et pour directrice la di I1
i I ■ du fo correspondant à la directrice donnée.
'■'. Pour chaque position du foyer, trouver le centre de la courbe' en déduire le lieu du second /
le lieu des sommets réels.
I Pour chaque position du fo ni des parallèles aux asymptotes de l'hyperbole correspondante.
Ces parallèles rencontrent l'hyperbole aux points P et Q. Trouver le lieu du pôle de PQ lorsqu'on fait
le foyer, et par suite l'hyperbole correspondante.
5° On suppose que l'on donne une position fixe du foyer, et que l'on fait varier la direction de la
droite 1». en faisant varier le coefficient m Trouver alors : le lieu du second foyer; le lieu du pôle de PQ ;
/,■ Heu des sommets
1 ■ L'équali les coniques ayanl pour directrice la droite l> esl
x x)2 + y — ,'i - — X y — m. r - = 0;
en écrivant que Oy est asymptote, on a p = 0, ) I. et l'équation générale chercl
(x — *)- -+- y2 = y —
OU I — - -l'xx+a2 = 0.
(in voit aisémi ni que l'excentricité de ces coniques esl constante et égale à \ m: \
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 363
2° Puisque £ est nul, le lieu des foyers relatifs à la directrice D est l'axe Ox.
Ce résultat était à prévoir, car on sait que la projection d'un foyer d'une hyperbole sur une asymp-
tote est située sur la directrice correspondante.
3° Le centre C de la courbe est à l'intersection de ùy avec la perpendiculaire menée par le
foyer F(*, 0) à la droite D; il a pour ordonnée Le deuxième foyer F'
ni-
ent symétrique de F par rapport au point G ; ses coordonnées sont
2 2
X = — se, y = — ,
1)1
et quand * varie, le lieu de ce point est une droite passant par l'origine et
2a:
qui a pour équation y -\ =0.
m
On a le lieu des sommets réels en éliminant a entre l'équation de la
courbe et celle de l'axe réel FF'[my +j;-ï=:0]; on obtient facilement
mx2 — Ixij — my* = 0,
équation qui représente deux droites rectangulaires passant par l'origine.
On voit d'ailleurs géométriquement que le lieu du point F' est la conjuguée harmonique de OF
C F C F'
par rapport à Oy et à la parallèle à CF menée par l'origine. De plus, les rapports — et — étant égaux
à l'excentricité et par suite constants, le lieu des sommets S et S' se compose des droites OS et OS'
qui sont perpendiculaires, puisque CS et CS' sont égaux à CO.
4° Supposons que P désigne le point de rencontre de l'hyperbole et de la parallèle à l'asymptote Oy
menée par le foyer F. Le pôle de la droite PQ est l'intersection de la tangente à l'hyperbole au
point P avec l'axe réel. Or les coordonnées du point P sont ». et — , la tangente en ce point a pour
équation 2y — vix = 0; c'est l'équation du lieu puisqu'elle est indépendante de a.
5° Supposons maintenant que « soit fixe et m variable.
Le lieu du foyer F' est la droite i + « = 0.
Le lieu du pôle de PQ s'obtient en éliminant m entre les équations
2y — mx = 0, my -+- x — * = 0,
ce qui donne
2»/2 + a-2 — ix = 0,
équation d'une ellipse aisée à construire.
Enfin nous aurons le lieu des sommets réels en éliminant m entre l'équation de l'axe réel '
my -t- x — a = 0,
et celle de l'ensemble des droites OS, OS'
m x* — y-) — 2.ri/ = 0.
On trouve
a: (a;2 -+- y-) — a (a;2 — y-) = 0,
équation qui représente une strophoïde droite ayant le point F pour sommet et pour point double le
point U. Ce résultat s'aperçoit immédiatement sur la ligure, car lorsque m varie, la droite FC tourne
autour du point F et l'on a constamment CS = CS' = CO.
Mario GUESDE.
Oui résolu celte question JIM. K.-N. Baiiisien ; Joseph Goujon, pensionnât de Valbeuoite, u Saint-Etienne; J. Guiiiaud, lycée
Saint-Louis ; F. Pégorier, répétiteur au collège de Celte.
445. — On considère une hyperbole équilatère et deu v limites conjuguées par rapport à relie hyperbole
■l rectangulaires entre elles. On demande de montrer :
364 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
I Que l'enveloppe de l'une des droites, I», est une parabole quand la seconde, I),, tourne autour d'un
point fixe P ;
2' Que si P décrit un cercle passant au centre de l'hyperbole, le foyer de la parabole décrit une droite.
3 Trouver l'enveloppe de celte droite quand le centre du cercle décrit l'hyperbole donnée.
1° Suit x' — y- — n2 = i) l'équation de l'hyperbole rapportée à ses axes, et i . <,■ ■ les coor-
données du point 1'. Une droite quelconque, h,, passant par le poinl P a pour équation
y — i/o = "<(•£ — X0) ou '"■'' — y + .'/o — "!'ro = 0 i
la droite I) correspondante esl perpendiculaire à I», et passe par le pôle de celte droite. Les coor-
données de ce pôle sont délei minées par 1rs équations
x — i/ — a-
m — I l/0 — mar„
d'où l'on tire
n- m n-
?/o — mxo ' î/o — m*o '
la droite L) a pour équation
a- I , a2»» \
y H = *h •
?a, - ",j,o '" \ y0—mxJ
ou, en ordonnant par rapporl à m,
//ry-r,, -+- »! .i-x0 — //i/,, — 2»2 — .t;/0 = 0.
Nous aurons l'enveloppe de celte droite en écrivant que celle équation du deuxième degré en m ;i
une racine double ; nous avons ainsi
' ''.' ~~ ?/.'/u — -al I "+" ^X1.lxv]h = 0
ou
' ' ■ 1" yVof — 4a*< .r.i\, — yy0 -+- 'm1, = 0.
C'est l'équation d'une parabole tangente aux deux axes, la corde des contacts ayant pour équation
xx0 — j/j/o — 2a'2 = 0 .
2" La projection de l'origine sur cette droite est le foyer de la parabole, ses c< lonnées sont
, -" '■' '„ . _ -""'.'/»
— xl -+- yî ' 'vi + î/o
Si le point P décrit un cercle passant à l'origine, nous avons
»oS-t-2/os — 2*r0 — 2fy, =0,
ou
I -2a— ^ 2S ?/o = 0,
*o + .V 5 ''5 + î/5
ce qu'on peut encore écrire
, «r tf 0
ou enfin
a*'' — (Si/' — fl2 = 0.
Le foyer de la parabole décrit donc la droite qui a pour équation ttx — (3y — a"- = 0.
3" Si le centre du cercle [a, p est sur l'hyperbole donnée, la droite ax— (îy — a! = 0 estpréci
sémenl la tangente ii l'hyperbole au point (a, p). L'enveloppe demandée est donc l'hyperbole donnée.
MM. E. FÉux et .1. Goiraud (lycée Saint-Louis) ont résolu cette question.
450. On considère toutes les coniques m/uni un foyer I ' donné et tangentes à deux droites fixes a et b.
Montrer uni1 les directrices relatives au foyer F passent toutes par un même point.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
3fio
Déduire de là la construction de la conique particulière du faisceau /mur laquelle le rapport des dis-
lances du foyer fixe au centre et à la directrice est donné.
Prenons pour axes les deux droites fixes et désignons par st, fi les coordonnées du point F. Une
conique quelconque ayant ce point pour foyer a pour équation
x — a 2 + -1 x — a)(y — 3)cos 8 -+- i y — B ' — À u.r + oy + w 2 = 0 ;
nous allons écrire que celte conique est tangente aux deux axes. Faisons y = 0 dans l'équation ;
nous avons
x2 ( 1 — Xx2) — 2a; (a -h S cos 0 -b \uw) -h 'Jr -+- 2a3 cos 9 -(- £2 — Xw2 = 0 .
Pour que cette équation ait une racine double, il faut qu'on ait
COS 8 -+- ~kuw) 2 — (1 — Xii2)(a2 -1- 2*3 COS 0 -+- 32
= 0,
X[w2(a2 + 2a3 cos 8 -+- 82)-l-2Mw(a+3 cos 6) +wa] — £2 sin2 6 = 0.
En écrivant de même que la conique est tangente à Oy, on obtient
X[u2(a2 + 2a3 cos 0+ S2j + 2»w(B-f-a cos 6) +!f!j —a2 sin2 8 = 0.
Éliminons X entre ces deux dernières équations, nous avons
( ■x- -+- 2a3 COS 8 + 32 |(otsu2 — 32u2 ! -t- 2a2 ! ï -+- B cos 8 ) uw — 232 l 3 + a COS 8 UK! + i2 — B! /r2 = 0 .
<m -+- oB -h W i«ï(a2 + 2a3 COS 9+ S2; — «B(a2 + 2aB COS 0 -t- B2| -+- îo(a2 — S2 )] = 0.
Le premier facteur im -+- ri+ w ne peut être nul, car la directrice ne passe pas par le foyer ; on
doit donc avoir
h y. x2 + 2<i cos 0+ S2: -
ce qui montre que la directrice ».r+ vy
z| ï2 -+- 2a8 cos 8 -
U&(a2 -H 2a3 COS ') ■+- Ba) + W (a2 — B2) = 0,
■ w = 0 passe par le point qui a pour coordonnées
- 2a3 cos 8 -+- 32 1
y = — -
* — f * — f
Remarque. — Les coniques considérées sont bitangentes d'une part à la conique formée par les
droites Ox, Oi/ et d'autre part à la conique formée par les droites isotropes qui passent au point F.
D'après un théorème connu, les cordes de contact se coupent au centre
d'un des couples de sécantes communes. Or ce point est fixe, Tune des
cordes de contact est la directrice relative au foyer F ; le théorème est
établi. .
Parmi les coniques tangentes aux deux axes et ayant pour foyer le
point F il y a une seule parabole, dont la directrice passe par les points A
et B symétriques de F par rapport à Ox et à Oy. De plus, les points de
contact Ai et Bi de celte parabole et des deux axes sont situés sur les
droites menées par A et B perpendiculairement à la droite A.B.
Le point lixe P cherché est à l'intersection de AB et de A|B,.
Nous allons maintenant indiquer la construction de la conique parti-
culière du faisceau pour laquelle le rapport des distances du point F au
centre C et à la directrice est égal à k.
Soit II le pied de la perpendiculaire abaissée du point F sur ladirec-
trice de cette conique, nous avons = k.
FH
Le point II appartient au cercle r qui a pour diamètre 11', il en résulte que le centre C esl situe
sur un cercle t" homothétique du cercle r, le centre d'homothétie étant le poinl F.
D'autre pari, le lieu des centres des coniques est la perpendiculaire IJ élevée au milieu de \K,
366
GÉOMÉTRIE VNALYTIQ1 1
\ ei B étanl les projections du foyer sur les deux axes Ox, Oy, car on sail qui ces deux points sont
équidislanls du centre.
Il en résulte que le centre de la conique cherchée esl à l'intersection du cercle r el delà droite 1.1.
Le centre étanl connu, la conique esl déterminée.
on aura donc deux solutions réelles, imaginaires ou confondues selon la nature des points de
rencontre de la droite el du cercle. Joseph LHÉRIAUD, lycée de Toul
Autres solutions par MM. At 7.1:1101. i Montpellier; Iîlazy-Lacombe, lycée de Toulouse ; G. de Fhance, ù Versailles.
454. ^ ()n donne une droite et un cercle qui la coupe; mener une tangente qui forme avec la droite
donnée et le diamètre perpendiculaire un triangle d'aire maximum ou minimum.
Lieu ,1,, point de contact quand la circonférence •< son centre fixe et que son rayon i a
Prenons pour axe des y la droite donnée et pour axe des x le diamètre perpendiculaire : soit
,r — a - -T- y- — R2 = 0
l'équation du cercle.
Une tangente quelconque à ce cercle a pour équation
(x — a) cos o-r-î/ sin o — R = 0,
elle l'orme avec les axes un triangle dont l'aire a pour mesure la valeur absolue de la quantité
i a cos o -t- — _ ^ En égalant à zéro la dérivée de cette fonction, nous aurons les valeurs de <? corres-
sin 2<j>
pondantes au maximum ou au minimum de l'aire du triangle.
.Nous avons ainsi l'équation
a cos o-*- li </(sin <p sin 2<p -t- cos o cos 2<f R cos 2<s] = 0,
ou encore, en supprimant le l'acteur a cos o -+- R qui ne peul s'annuler, puisque R est supérieur à a,
a cos o + R cos 2s = 0,
2R cos2 o -\- a cos o — R — 0.
Cette équation admel une racine positive comprise entre o et I, et une racine négative comprise
entre — 1 et 0. A la racine positive correspondent deux points du cercle,
\l el M,, symétriques par rapport à Ox et ayant une abscisse commune
positive. A la racine négative correspondent également deux point- M
et M', dont l'abscisse commune est négative, car on vérifie aisémenl que la
n
racine négative de 1 équation esl comprise entre — 1 et — — ■
Nous aurons le lieu décrit par les points M, M . M,. M, en éliminant li
el o entre les équations
x — a = 1! cos o,
j/ = R sin »,
2R cos- o ■+■ a cos o — R = 0.
-, et en portant celle valeur dans la troisième équation, il
y
A
Nî1
f\
jjp
V P
0
x
Mi\.
A'
M,
De la première on tire cos » =
vienl
2 x — af + a x —a) — R- 0,
et en remplaçant R- par t a y3, on a
.r- -- 1/2 - ax 0.
C'est l'équation dune hyperbole équilatère qui a pour sommets les points P et 0.
VUZERAM, h Montpellier.
Solutions analogues par MM. E. N. Iîahi-ie> : Blazy-Lacombe et Joseph Uéiuaud, lycée de roulouse; Joseph Goujon cl Antoine
Langlois, iiriisimni.il or Valbcnotte, Saint Etienue.
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
367
Autre solution.
Considérons, d'une manière générale, les triangles qui admettent deux droites fixes pour côtés et
dont le troisième côté enveloppe une courbe quelconque : ceux dont l'aire est maxima ou minima sont
tels que le côté variable touche son enveloppe en son milieu : cette propriété résulte de ce que les
triangles de même aire qui admettent deux droites fixes pour côtés, ont leurs troisièmes côtés tangents
en leurs milieux à une hyperbole dont les asymptotes sont les deux droites fixes.
Dans le cas particulier de la question la tangente cherchée touche donc le cercle 0 en un point M,
tel qu'il existe une hyperbole tangente au cercle en ce point et admettant
pour asymptotes la droite donnée AA' et le diamètre perpendiculaire OP :
la droite OM est normale à cette hyperbole, et le point M est par suite
sur l'hyperbole d'Apollonius correspondant au point 0 et aux hyperboles
d'asymptotes AA' et OP : le lieu cherché est donc celle hyperbole équila-
tère H de sommets 0 et P.
Le problème se trouve donc ramené à construire les points où un
cercle de centre 0 coupe l'hyperbole H : soient m et m' leurs projections
sur OP : ces points se correspondent évidemment dans l'involution déter-
minée sur OP par les points 0 et P d'une part, et d'autre part par les
extrémités du diamètre OP ; ils se correspondent d'ailleurs aussi dans
toutes les involutions que déterminent les projections sur OP des points
où les coniques 0 et H coupent une droite quelconque, par exemple une asymptote de 11 : le milieu
de la corde interceptée sur 0 par cette asymptote se projette évidemment au quart de OP à partir du
point 0, et cette projection doit être le milieu de mm'. On en déduit cette construction très simple :
les points m et m! sont sur la circonférence passant par A dont le centre est au quart de OA à partir
du point 0. AlphA-
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE (1894)
Géométrie analytique. (M. Gouilly.)
Géométrie analytique à deux dimensions (Suite).
113. — Lieu des milieux îles cordes menées normalement à une parabole.
114. — En un point M d'une parabole, on mène la tangente et la normale ; la normale coupe l'axe de la parabole au
point N. Lieu du point de rencontre de la tangente en M avec la perpendiculaire à l'axe menée par le point N.
115. — Une parabole donnée se déplace en restant tangente aux deux axes de coordonnées. Lieu de son foyer.
116. — Exprimer que l'équation générale du second degré représente une parabole dont le foyer et le paramètre sont
donnés. — Lieu des points de contact des tangentes à cette courbe parallèle à Oy.
117. — Équation générale des coniques circonscrites à un parallélogramme. — Démontrer que leur centre est le point
de concours des diagonales. — Chercher les asymptotes.
118. — Equation générale des paraboles ayant une corde commune et tangentes à une droite parallèle à cette corde. —
Écrire l'équation de l'axe de l'une de ces paraboles. — Lieu des foyers.
119. — On donne un cercle et un point C sur ce cercle; on mène une parallèle AB à 0,r. Équation générale des
coniques qui passent par les points de rencontre A et B de cette droite avec le cercle et sont tangentes au cercle au point C.
120. — On donne une ellipse et un point sur cette ellipse. Équation d'un cercle tangent en ce point à l'ellipse.
121. — Équation d'une courbe du troisième degré qui a une asymptote parallèle à l'axe des x, une parallèle à l'axe
des y et une parallèle à la bissectrice de l'un des angles des axes. De plus elle passe par l'origine et y est tangente à cette
même bissectrice.
122. — Exprimer qu'une équation du troisième degré représente une courbe qui a un point double isolé à l'origine,
une asymptote parallèle a l'axe des x et une parallèle à la bissectrice de l'un des angles des axes.
368 QUESTIONS PROPOSÉES
r3 4 x* 1
123. — Construire 1rs courbes ;/ ••= — — -. y = ■ -•
12'». - Construire les courbes y = v x — i i.r — 2 x — 4), y = ^\c — u^.r — b)(x — c)
125. — Construire la courbe y = o&Jx — t.
lx — \ x~=\
126. — Construire les courbes y = i/ — -, y = i — _.
\ ./- — 4 V (ï + i)(j + 2)
.r -i- l)(x + 2)
127. — Construire la courbe '/ = v ; sr
\ x — I .r — i
128. — Construire la courbe '/ = .n ;■
\ X — s
12!>. —Construire la courbe x — a)*y* — x* ■+■ 6* = 0.
130. — Construire la courbe ./ — n :y'- — x(x + b) = 0.
131. — Construire la courbe x' — a*)!/5 -t- a:(s/ -t- x) = 0.
132. — Construire la courbe '■• n \xy r- — iif = o.
Déterminer les asymptotes : les points multiples avec les tangentes en tes points.
133. — Construire la courbe p = a cos (m — a).
134. — Construire la courbe ;- = a cos(u - j h // sin u — i).
135. — Construire la courbe •- = a cos ou.
13(>. — Construire la courbe c = cos-- : en particulier o = cos — ■•
/H 2
137. — Construire la courbe p ^
1 — cos <i>
138. — Gonstruirr la courbe ■- = — — •
cos- w
cos: u
cos
cos8 u
140. — Construire la courbe p = a—:
5111 u
141. — Construire la courbe p — •
u -h !
142. — Construire la courbe p = — -•
ni i;sïl(i\S PROPOSÉES
498. — On donne, une parabole et on considère ?on axe, <>..-, et sa tangente an sommet, Oy. La tangente en
nu poinl variable M de cette parabole rencontre ces deux droites en A et 1> ; la normale au même point M les
i encontre en A' et 11'. On demande les lieux des centres des cercles circonscrits aux triangle* OAI! et I t.\'ll', les
enveloppes de ces cercles et le lieu de leur second point de rencontre.
I .. A. POUII I.l IRT.)
499. — Une ellipse de grandeur constante tourne autour de son centre; trouver l'enveloppe des tangentes
parallèles à la bissectrice de l'angle ipie l'ait un des axes avec une direction fixe.
E. Berthelot
500. — I ne ellipse île grandeur constante tourne autour île son centre; trouver le lieu des projections du
centre sur les tangentes qui fonl avec une direction donnée un angle égal au tiers de celui que l'ait un des axes
mobiles de l'ellipse avec la même direction.
(E. Bertbi lot.
— 4
Le Rédacteur-Gérant : 11. VUIBERT.
BAR-LE-IU'C. — IMP. COMTE -JACIJCET.
6e Année. N° 7. Avril 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
' i iiihiii «mi'im """i
NÉCROLOGIE
Nous avons le vif regret d'apprendre à nos lecteurs la mort d'un des fondateurs de la
Revue de Mathématiques spéciales, M. TARTINVILLE, resté jusqu'à la dernière heure un colla-
borateur fidèle et désintéressé. Chaque année il publiait dans la Revue les solutions des
questions posées aux examens d'admission à l'Ecole centrale, et ces solutions étaient toujours
de sa part l'objet d'un soin méticuleux, d'une étude approfondie et pleine de sagacité, où les
méthodes proposées aux élèves étaient en correspondance parfaite avec leurs connaissances.
En dehors de ce concours effectif et précieux, les rédacteurs habituels de la Revue avaient en
lui un ami sur et dévoué, se réjouissant de tout ce qui pouvait assurer le succès de leur
publication et prêt à les aider de ses judicieux conseils.
Mais ce serait amoindrir la personnalité de M. Tartinville que d'insister outre mesure sur
cette manifestation trop particulière de sa bienfaisante activité. L'Université perd en lui l'un
des professeurs les plus consciencieux, les plus dévoués aux intérêts des élèves qu'elle ait
jamais eus. On peut dire qu'à bien des points de vue M. Tartinville fut le modèle du véritable
professeur : conscience, loyauté, bienveillance, désintéressement, préparation scrupuleuse,
toutes les qualités qui font d'un homme un guide recherché pour la jeunesse, il les possédait
au plus haut degré. Nul plus que lui n'a eu le souci des grands intérêts qui lui étaient conliés,
la préoccupation constante d'améliorer son enseignement ; et le travail continu qu'il s'est imposé
n'est certainement pas étranger à sa mort.
Il y a un an, lorsqu'il fallut procéder à l'élection d'un représentant des agrégés de mathé-
matiques au Conseil supérieur de l'Instruction publique, un certain nombre d'entre nous
proposèrent avec enthousiasme la candidature de M. Tartinville ; elle triompha, et le corps
des agrégés reconnut ainsi publiquement les mérites exceptionnels de l'ami que nous pleurons
tous aujourd'hui. Avec lui, nous savions nos intérêts en bonnes mains; nous étions sûrs
qu'aucune considération personnelle ne lui ferait abandonner les justes idées qu'il nous avait
soumises et qu'il s'était engagé à défendre. Hélas ! nous ne pensions guère qu'il restât si peu
de temps à ce poste d'honneur ! Que ce soit du moins pour nous une consolation de lui avoir
procuré avant sa mort cette haute satisfaction morale !
Dans ce journal, moins que partout ailleurs, il n'est pas permis de passer sous silence
les ouvrages que l'honorable professeur a publiés dans cette même librairie. Ils portent la
marque de son esprit méthodique et sagace. Ses élèves y retrouveront l'écho de cette parole
dévouée et qu'à tant de titres ils aimaient ; leurs successeurs > prendront des idées justes et
saines, l'habitude de la rigueur mathématique, ce scrupuleux souci de l'exactitude qui est la
loi morale de l'esprit et conduit si souvent, par des chemins mystérieux, à l'observation
sereine des plus hautes lois de la conscience.
Qu'il nous soit permis, en terminant, d'offrir à sa veuve et à ses chers orphelins l'hom-
mage de notre profonde douleur et de notre vive sympathie. 11> peuvent être assurés que
le souvenir de l'homme excellent, du loyal collègue et du partait universitaire que fut
M. Tartinville vivra toujours parmi nous. Plus tard, quand les pauvres enfants auront grandi
et pourront se mêler à ceux d'entre nous qui seront encore là, ils comprendront les regrets
que leur père laisse aujourd'hui, et cette chère mémoire leur assurera toutes les sympathies
cl tous les dévouements. E. II.
370
LEÇON D'AGRÉGATION
PREMIERE PARTIE
LEÇON D'AGREGATION
12.
Invariant de la forme cubique. — Application à la résolution de l'équation
du troisième degré
Nous nous appuierons sur cette propriété bien connue que le hessien d'une forme homogène il»'
degré quelconque et renfermant un nombre quelconque de variables est un covariant de cette forme.
Nous allons d'ailleurs démontrer cette propriété.
A cet effet, désignons par f{xi,x2 r une
conque p, et représentons par
/ a;, = <*„;/, + a12ya
ni 1 1 < * homogène h n variables de degré quel
(1)
"2l,'/l + «22Î/2
uni' substitution linéaire à effectuer sur 1rs variables xt : les formules 1 résolues par rapport à
J/ii !/2. • ••> '/.i donneront les variables nouvelles en fonction îles anciennes. Effectuons alors identi-
quement la substitution indiquée sur la forme /' ce,, x. /„ de façon que l'un ail
m verlu des formules I,; désignons par P,, Ps, ..., P„ les dérivées partielles de /', </,, t/2, i/„)
par rapport à y,, >/••,
aurons .dois
»/„, et supposons ces fonctions exprimées à l'aide des variables a ■■.. Nous
Ox,
JÏL.
dP,
l~a-
ox3
dP,
hdrV
dPi
dx„
\- V- Ont,
ax„
à%
ôx',
dP>
<)x.
dx„
àyidy„
et, de même, » — i autres systèmes analogues pour chacune des n — 1 autres lignes du hessien
de la l'orme /i(j/i, j/si . . , ;/„)• Ces formules montrent immédiatement que le nouveau hessien,
ll,('/,. '/.... . . , ;/„). esi le produit du déterminant
dPt dP, dP,
dxt dxt dx„
,)\': dP, dP.
dx, >'/ dx„
• J'ai reçu dans le courant du mois dernier une lettre d'un candidat ;i l'agrégation me demandant de publier dans la
Revue les le s de mathématiques spéciales portanl les N 12, 14, 15 voii Annales de l'agrégation des sciences mathé-
matiques I es ili'ii\ dernières ne pourraienl intéresser qu'un nombre trop restreinl de lecteurs pour qu'il me -"il possible de
di férei au vœu qui m'a été adressé : mais la première esl assez aisée a suivre pour qu'un élève de Mathématiques spéciales
ordinaire In lise avec intérêl cl proûl : aussi je m'empresse de la publier. E. II.
INVARIANT DE LA FORME CUBIQUE 371
D'autre part, l'identité (2) nous donne
par suite nous avons
,)/\ df df df
dy, dx, dx2 ax„
dP, âsf d*f d3f
-r- = 7^".i + -j — ï-OïtH- ■•■+ i [~",n-
dxt dxk oxtoXî uXiOx„
d\\ _ <)-f d-f d2f
dx2 dxidxi dx\ ' àx ..t).r„
,)]>, d-f d3f d-f
Y- = -, ^ — '/,i -H -r r-ai-.H HjyH»i;
()x„ OXiÔXn <)r,i)x„ ilx-
nous avons de même n — 1 autres systèmes semblables pour les dérivées partielles de P2, P3, . . , P„
par rapport à x,, x2, . . . , x„. Ces formules montrent aussi de suite que le déterminant fonctionne] des
fonctions P* est le produit du liessien de la forme f(xu x2, . . . , xn) par le module de la substitution.
Nous obtenons donc finalement l'identité suivante, qui démontre la propriété annoncée :
(3) H,(i/,, ?/,, . . , ?/„) = m*E[xu x2 v„ .
Pour appliquer ce qui précède aux formes binaires cubiques, représentons par
x, = *i;/i -t-^î.'/i,
xi = p,y, + fry,
les formules de substitution et par
n.r] -h "àbx\Xî -+■ 'ScXiXi -+- dxl,
".'/,' + 3%;y2 -+- 3c,y,y^ + dtyl
les deux formes cubiques identiques en vertu de ces formules; nous aurons d'abord m = %x'p, — o^f,;
puis, en divisant les deux hessiens par le facteur numérique 36,
H(x,, x,) = (ac — b'2)x\ + (afZ — bc)xtx2 H- (6d — cs )x\,
H'(ï/i) f/s) — (alcl — bltyl "+" (al^i — ^ici ).'/!.'/ * "+" (Wl ~~ c?)i/ai
et, en vertu de l'identité (3),
H|(?/i, y2) = m2H(x,, x2';.
D'autre part, si l'on applique à la fonction H(x,, x2) la substitution envisagée, on a identiquement
H(x,, xt) = &y\ + By±ys -+- Cyl,
et la propriété du hessien fournit l'identité nouvelle
4AC — Bs = m8[4(ac - b*){bd — c2) — [ad — bef] ;
ensuite on a, en vertu de ce qui précède,
H,(y„ y2l = m\Ay\ -+- By,y, -+- Cy\);
d'où, immédiatement,
4(alC( _ b\){bldi — c\) - {a,d, — 6,c,)2 = m4(4AC — B2).
Par conséquent, en désignant par A et A, les deux fonctions k{ac — b'2{bd — c2j — {ad — bc)1 et
4{aiC! — bi)[bidi — c2) — (airf, — 4,c,)2, nous trouvons la nouvelle identité
(4, A, = m6A.,
qui montre que le discriminant de la forme cubique est un invariant. Nous allons voir bientôt que la
forme cubique n'a pas d'autre invariant.
Il est bon de remarquer, avant de continuer l'étude de cette forme, qu'un calcul semblable nous
permettrait d'établir pour une forme quelconque bomogène que le liessien du liessien est un covariant
de cette forme. Cette propriété est d'ailleurs bien connue et n'est qu'un cas particulier d'une autre
beaucoup plus générale.
Si l'on envisage le liessien de la forme cubique, on voit qu'il ne peul être identiquement nul que
lorsque la forme considérée est un cube parlait, car les hypothèses ac — 62 = 0, ad — bc = 0,
372 LEÇON D'AGRÉGATION
/„/ c* = 0 entraînent de suite cette conclusion. Donc en laissant de côté ce ras exceptionnel,
immédiatement étudié, on voit qu'il n'y a que deux cas à considérer réellement : le cas où le hessien
esl nu produit de deux facteurs linéaires distincts, c'est-à-dire le cas où le discriminant est différent de
zéro; et le cas oùle hessien esl un carré parfait, cas qui se présente quand le discriminant est simplement
nul, sans que les hypothèses envisagées plus haut soient réalisées.
Cas général. — Supposons d'abord le discriminant non nul. Nous allons montrer que la forme
cubique esl la s ne des cubes de deux formes linéaires indépendantes et indiquer le moyen de réaliser
cette décomposition.
Supposons, en effet, que nous ayons
/',,., -Xî + Xl,
avec X, = «C-t-a'jr.,
ap' — pa'^O,
X2 = p.ri -t , -
nous déduisons immédiatement de celte identité
E(xu xt) = [«? — Pa')sX,X .
Il ;■,, .r.< étant, comme antérieurementj le hessien divisé par 36; par conséquent nous voyons que
\, et Xs sonl les facteurs du hessien. Inversement, désignons maintenant par V, et Y. les doux
facteurs du hessien écrits en lixant d'une certaine façon 1rs facteurs variables qui se trouvent dans leurs
coefficients, et posons
Y, = 3,£, •+- ouî'o,
y5=;-.,,
ces formules définiront une substitution linéaire, car le déterminant x, p, — a2p, n'est pas nul, les
facteurs du hessien étant distincts; en vertu de cette substitution, nous aurons identiquement
f(xi, x,) = aiY\-\-3biY\Y1 + 3c,Y1Y*-|-dfYÎ,
el
n .,-,. , :(a,^-^;^,, il, y„ ys).
Or ll'.r,, Xi) est, à une constante pies, le produit V,YS ; donc les deux coefficients extrêmes du
hessien II, Y,. Y sont nuls, et l'on a
a,d — b\ = 0 a,. Ci — b,.bt = 0,
/v'i — c'J = 0 Cj.Cj — d|.6i = 0,
et, comme '/,//, — /v, n'esl pas nul, puisque le hessien n'est pas identiquement nul, on en déduil
h, = 0, c, = 0. La nouvelle forme se réduit donc à ajYj-t-diY», et, en posant X, Y,^",.
X2 = YsVdt, la forme cubique est ramenée à une somme de deux cubes indépendants.
Tous les calculs indiqués sonl possibles algébriquement, sauf, dans certains cas, ceux qui con-
sistent a former l'une des racines cubiques de a, el une des racines cubiques de </,. qui ne sonl
effectuables sans l'emploi des fonctions circulaires que si a, el </, sont réels.
La résolution de l'équation cubique esl abus immédiate et se ramène a celles de trois équations du
premier degré à une inc< ue que l'on doit envisager successivement,
\, i X2 = 0, X.-t-OX» = 0, X,-M2X2=0,
0 el '!■ étanl les deux racines cubiques imaginaires de l'unité.
Il esl facile aussi de faire voir que, dans le cas général où nous nous sommes placé, il n'y a pas
d'autre invarianl que A. Supposons, en effet, qu'il j en ait un autre, une certaine foncti les , fficients
de la forme cubique, K a, 6, c, d) : alors, en vertu de l'identité
f[xt, x2) = X?-t \:.
avec
Xl r 0! P ' . O
INVARIANT DE LA FORME CUBIQUE 373
nous aurons
K(a, 6, c, d) = (ap'— pa'^Ktl, 0, 0, 1) ;
de même
A = (=t(3'-Pa')6.\(l, 0, 0, 1)
OU
A = -(«?- M».
Or K(l, 0, 0, d) se réduit à une quantité numérique, absolument constante, A; donc nous voyons
que
JL IL
K(a, 6, c, d)=h'\ G , /<' = /<.(— 1) 6 .
L'invariant K n'est donc pas autre chose qu'une certaine puissance de l'invariant a : il ne diffère donc
pas, à proprement parler, de celui-ci.
Cas particulier. — Le hessien est un carré parfait, le discriminant est nul. Alors nous allons
montrer que la forme cubique se ramène à la forme X!X2, Xi et X2 étant deux fonctions linéaires
indépendantes. D'abord, si cela est, on voit de suite, en raisonnant comme antérieurement, que le
hessien est le carré de X4. D'autre part, si le hessien est un carré parfait, soit
H(a?„ x,) = X? = (%xt -+- a'xa)2 ;
adjoignons à cette fonction linéaire une autre fonction linéaire, Ys = pa?i H- p'a;2l indépendante de la
précédente, et effectuons la substitution définie par ces deux équations ; nous aurons
H xu x3) = a,X? -t-36,X2Y2 + 3c,X,Yi + dtY\ ;
si nous exprimons maintenant que le hessien de cette nouvelle forme cubique se réduit à kXl, nous
aurons
aid, — //,<:, = 0, //,(/, — c; = 0,
et, comme axCi — b\ ^ 0, nous déduisons de là d^ = 0, ct = 0 ; ceci nous montre que la forme
cubique se réduit à Xî(atXi -t- 36iY2) ou à X?X2 ; d'ailleurs la forme X2 est indépendante de X,,
sans quoi la forme cubique serait un cube parfait et le hessien serait identiquement nul, cas que nous
ne considérons pas. Une fois la forme cubique mise sous la forme X2X5, la résolution de l'équation
f(xu xt) = 0 est évidente. Les calculs indiqués dans le cas actuel ne présentent jamais d'impossibilité
arithmétique.
Résolution de l'équation du troisième degré dans le cas général.
Nous allons exposer maintenant la résolution de l'équation cubique dans le cas général en mettant
le premier membre sous forme d'une somme de deux cubes. Pour cela, il nous suffit de déterminer
p, q, a et fi de façon à satisfaire à l'identité
aa-3 + 36a;2 -+- 3ca; -+- d = p(x ■+■ a)3 — q(x -+- Pj3 ;
nous obtenons ainsi les équations
p — q = «, px — grp = //,
py- — çP2 = c, //-/'' — r/p3 = d ;
de là nous déduisons aisément les combinaisons
pq(a — p/ = 62 — ac,
p,j v. -h p)(a — p)2 = bc — ad,
pqy-$(z — p)2 = c- — bd ;
d'où, par division,
a-H p
ud —
bc
ac —
Ir
bd —
c2
ac — 62
374 LEÇON D'AGRÉGATION
Nous voyons donc que > el p sonl racines de l'équation du second d( -
5) ac—b* \ id)X + bd — ct = 0;
le discriminanl de cette équation n'étant pas nul, elle fournil deux valeurs différentes pour x el p. Les
deux premières équations entre p, q, * et p donnenl lesvaleurs de p et </.
On peul prendre | ■ » et p les deux racines de l'équation (3 dans un ordre quelconque, car si on
échange x el p, p el g s'échangent l'un dans l'autre et changent de signes, de sorte que la décompo-
sition ne change pas I ta a alors successivemenl
ad — 6c — v/ — a
a = 2(ac — 6S) '
ad — 6c -+- v' — a
' ~~ 2(ac — 6") '
1 <?A
7 _ 26s + asd — 3a6c — ay/^Â 2 «M
«v/— A
— afZT
/' -2/>3 + ahl — 3abc -+- a,/^Â " _^ ^A_
2 ~<M"
en désignant par a la quantité l(ac — 6S 6rf — c1) — (6c — adf et par — v' — a et ^ — a les
doux racines carrées de — a prises dans un ordre quelconque.
Le nombre — et 1rs nombres ■>■ el '-- sont dune calculables dans tous les cas à l'aide d'un certain
/'
nombre d'opérations arithmétiques. Appelons II lenombre— effectué; nous sommes ramenés finale-
ment à la résolution de l'équation
\x -+- p /
c'est-à-dire à l'extraction de la racine cubique d'un nombre imaginaire H. Soit h l'une des racines
cubiques de 11, nous aurons alors les racines de l'équation proposée en résolvant les trois équations
linéaires
— = h ou '.// -m 0»/i.
x -+- p
11 n'y a rien de plus à dire du cas le plus général.
Dans li' cas où les coefficients sont réels, on peul aisément discuter l'équation proposée. On voil
en effet de suite que a est réel, et alors :
1" Si a est négatif, «, p et II sont réels, il y a une racine cubique de II qui est réelle, ft, une
valeur de x est réelle, 1rs deux autres sont imaginaires conjuguées :
2° Si à est positif, x et p sont imaginaires conjugués l'un de l'autre, de même p el q; par suite
on aura les racines cubiques de II en associant les racines cubiques imaginaires conjuguées de p et q :
les trois valeurs de x >cr..nt donc données par des équations linéaires de la forme
a; -+■ -( -+- 8i l-}-mi
x-i-y — 8i / - mî
el l'on voit de suite qu'elles sont toutes réelles. Ce cas est irréductible au point de vue purement
arithmétique, car l'extraction d'une racine cubique de nombre imaginaire se ramène a la résolution
.l'une équation cubique à coefficients réels el donl les trois racines sont réelles.
Si a est nul, la méthode que nous avons suivie n'est pas applicable. E. II.
♦
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 373
GEOMETRIE ANALYTIQUE
449. — On donne un ellipsoïde rapporté à ses axes et une droite A silure d'une manière quelconque
dans l'espace. Par la droite a on mène le plan P perpendiculaire au plan tangent en un point M de
l'ellipsoïde.
1° Trouver le lieu dupoint de rencontre, \>-, du plan P avec le diamètre de l'ellipsoïde qui aboutit au
point M, quand le point M décrit l'ellipsoïde.
2° Ce lieu est une quadrique S passant par la droite A: trouver toutes ses génératrices rectiligties, et
indiquer comment doit être placée la droite a /noir qu'elle soit un paraboloïde hyperbolique.
3° Prouver que la quadrique S contient la cubique aux poils îles normales relative à un point
quelconque de A, et trouver sur l'ellipsoïde le lieu du point \l lorsque le point y décrit la cubique aux
pieds des normales relative à un point donné- de a.
4° On considère une deuxième droite a, rencontrant a, et la quadrique correspondante Si, analogue
à p. Prouver que les quadriques S et St ont en commun une cubique gauche et une droite I); trouver
cette droite I) et eu indiquer une construction i/éométrique simple.
5° Soit 1), l'intersection du plan P et du plan tangent en M à l'ellipsoïde. Montrer que si le point \1
décrit l'ellipsoïde, il y a deux droites D, passant par un point donné, w, de l'espace, et trouver le lieu des
points i,i pour lesipiels les deu.r droites qui y passent sont confondues. Ce lieu est une surface I' du
quatrième ordre, qui admet a comme droite double : prouver qu'elle peut être engendrée par une conique,
et donner la définition géométrique simple de cette conique.
1° Soient — —-+■ -. h — 1=0 l'équation de l'ellipsoïde et = — = - 5 les
a- Ir c1 u v m
équations de la droite A. Tout plan passant par cette droite a une équation de la forme
(P) >■ {x — x0) + p-{y — I/o) + *(2 — Zo) = o,
X, |ji et v vérifiant la relation
Xî(. -+- pu -+- vil) = 0.
Soient alors *, p, •; les coordonnées du point M ; le plan tangent en ce point a pour équation
M &II yz
~ +7T + J7-1 =0'
a- 62 c2
et si on exprime que le plan P est perpendiculaire à ce plan, on obtient la relation nouvelle
) a u3 vv
— + -7T +^= 0.
u- b- c-
Les deux relations qui contiennent À, ix et v donnent pour ces paramètres des valeurs propor-
tionnelles à
yv $w iir y" P« '-"'
<;- b- a- c3 A- "J
et, par suite, l'équation du plan P est
D'autre part, les équations du diamètre OM sont — = -7- = — 1 et, en remplaçant dans l'équa-
x p y
tion P = 0, », (3, y par les quantités proportionnelles x, y, z, on a de suite l'équation du lieu,
c / vz "''/ \/ , / '"'■'" uz\ , I uy v.c\.
<'e lieu est une quadrique.
376 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Il est important de remarquer que l'élimination s'esl faite sans tenir compte de lu relation
- -+- '— + — — 1 =0, qui exprime que le point M est sur 1 ellipsoïde. Cela lient à ce que dans
l'énoncé on peut prendre le point M où l'on veut sur un diamètre déterminée) prendre poui second
plan le plan polaire du point M; le plan P est le même pour tous ces poinls M. et, par suite, ils
donnent tous le même point du lieu.
2 La quadrique S contient évidemment le point (x0, </... : , c'est-à-dire un point quelconque
de a; donc elle contient la droite a. il est d'ailleurs facile de vérifier que les coordonnées r— «;,
yo + op, ■ d'un autre point quelconque de la droite a satisfont à l'équation de la surface
quel que soit p.
La quadrique s est donc réglée. Pour avoir ses génératrices, revenons aux équations contenant
X, -x et ■, et qui déterminent le plan P; en remplaçant dans deux d'entre elles v par — ■ • elles
de\ iennent
\[w(x — a;») — u(z— z0 + v[t0{y — y») — v(z — zt = 0,
K5— ?-)-KS— 3-)—!
il suffit alors d'éliminer >■ et -x entre elles, et de remplacer x, p, ■; parles quantités proportionnelles
x, y, : pour avoir l'équation de la quadrique sous la forme
Ali — CL) = 0,
\. B, C el I) étant des fonctions linéaires de x, y, z. Les deux systèmes de génératrices on1 donc
pour équations
' A — A-C = 0. I A —AD = 0.
AB — D =0, j hk— B = 0.
h el h étant deux paramètres variables.
Pour que la surface S soit un paraboloïde hyperbolique, il faut que l'on ail
-dire u = 0 ou v — 0 ou w = 0. Il faut donc que la droite donnée a soit parallèle à un
des plans principaux de l'ellipso l
3 L'équation de la surface S peut s'écrire
[>:-:„? ziy—y„l Jz.r—x,. a-'; — y"| p'y-.v,,' y{x—x0)-] ri
"L lr c* J ' 1 C a» J+"L a' 6* J~
OU KCj — 'C; — //'('.; = 0,
en désignant par C„ Cj, C les trois premiers membres des équations de trois cylindres hyperboliques,
Ces trois cylindres ont en commun la courbe
c — x0) _ 6s(j/— y -z0)
a; y ;
c'est-à-dire la cubique aux pieds des normales issues du poinl [x0, y0) z0 ; doue la quadrique s
contient cetl I lie contient de même la cubique relative à toul autre poinl de a. car le pi al
-i nu point quelconque de cette droite.
rous li s résultats que non- venons d'établir se voient facilement par la géométrie.
En effet, considérons d'abord une droite quelconque u et cherchons combien il y a de points \i
sur cette droite. Soil m un point qui décrit la droite u; le plan diamétral de om tourne alors autour
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 37'
d'une droite et il engendre un faisceau de plans homographique au faisceau de rayons om ; d'autre
part, le rayon on perpendiculaire au plan (A, m) décrit un faisceau de rayons homographique au fais-
ceau de plans (A, m), et celui-ci est homographique au faisceau de rayons om, puisqu'ils ont pour
section commune la ponctuelle ni. Le faisceau on est donc homographique au faisceau des plans
diamétraux des rayons om; donc le rayon ou est situé deux fois dans le plan diamétral correspondant,
et, par suite, le point mobile m sur la droite u, est deux fois un point du lieu. Le lieu du point n est
•donc une surface du second ordre.
Considérons maintenant un plan quelconque P passant par la droite A et soit on la perpendicu-
laire abaissée du point o sur le plan P ; les divers plans tangents qui correspondent au plan P enve-
loppent le cylindre circonscrit parallèlement à on, et leurs diamètres décrivent le plan diamétral de la
direction on ; soit Q ce plan ; le lieu des points ^ situés dans le plan P est donc la droite d'inter-
section des deux plans P et Q. En outre sur chaque plan P passant par la droite A, il y a ainsi un
point de a, variable avec le plan P, qui appartient au lieu ; donc la droite A tout entière appartient au
lieu. Si on fait mouvoir le rayon o<x dans un plan quelconque passant par le point o, le plan diamé-
tral de on décrit un faisceau de plans homographique au faisceau de rayons op.; Te plan perpendiculaire
à ce plan diamétral, mené par A, décrit donc aussi un faisceau de plans homographique au faisceau de
rayons op ; le lieu du point p., pour ce faisceau de rayons, est alors une conique. Cette conique
dégénère en deux droites quand le rayon o\x qui rencontre a est dans le plan correspondant du fais-
ceau a, c'est-à-dire quand le plan mené par le point o et la droite a est perpendiculaire au plan
diamétral du rayon on qui rencontre A. Or cela a lieu pour une droite issue du point o et rencon-
trant A; cette droite est sur la surface et le lieu des points ;ji situé dans tout plan passant par cette
droite se compose d'une droite passant au point o et d'une autre droite. Nous obtenons ainsi toutes
les droites du système de a.
Pour que la quadrique S soit un paraboloïde hyperbolique, il faut que l'une des droites trouvées
dans le plan P aille à l'infini ; il faut donc que le plan diamétral du rayon on normal au plan P soit
parallèle au plan P, c'est-à-dire soit un plan principal. Par conséquent il faut que la droite A soit dans
un plan parallèle à un plan principal.
Si l'on considère maintenant tous les ellipsoïdes homothétiques et concentriques à l'ellipsoïde
proposé, le lieu des pieds des normales abaissées d'un point de la droite a sur toutes ces surfaces est
la cubique gauche aux pieds des normales issues de ce point ; d'ailleurs il est visible que chacun de
ces points est un point p ; car le plan (a, p) est perpendiculaire au plan tangent à l'ellipsoïde qui
passe en ce point et ce plan tangent est parallèle au plan polaire du point n par rapport à l'ellipsoïde
donné.
Quant au lieu de M correspondant au mouvement du point n sur une de ces cubiques gauches,
c'est l'intersection avec l'ellipsoïde du cône du second degré qui de l'origine projette la cubique
■considérée.
4° Les équations d'une deuxième droite passant au point (.r„, y0, z0) sont
x — x0 _ y — y g _ z — z0
«I ('( H',
et la quadrique S, correspondante a pour équation
S, = Uid -+- «iCs -+- m',C3 = 0 ;
elle coupe donc la première quadrique S suivant la cubique commune aux trois cylindres Ci, C.., Cj.
Ceci est évident d'ailleurs d'après ce qui précède.
Ces deux quadriques se coupent encore suivant une autre droite qu'il s'agit de déterminer. Pour
■cela il suffit de remarquer que pour tous les points de l'intersection de S et de S,, autres que ceux dr
la cubique gauche du point (x0, yn, ;„ , on n'a pas C( = 0, C2 = 0, C3 = 0 ; alors en résolvant les
378 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
deux équations S = 0 et Si = 0 par rapport à Ci, r... c.., on en déduit
Ci = - ow, — "
' J !>M, - »"', .
C = 0 nr, — vu,),
»/(z — Sol -"('/ — '/■
u'étanl pas nul : ou bien
lr
:{x — a-») ./■.: — z„)
= »i'o,
as 6a
en posanl u( = vwt — n'v, , i>o = ww! — ?<//•,, n\, — uvt — vui. En multipliant ces équations
par -'— • -^j-i -^ et ajoutant; puis par x — x0, !j — >ja, z- — :., el ajoutanl encore, on obtient
les deux plans
/os 1 "o^ "+■ °»m +woA; = 0,
(2) ^ "" o- c-
{ "„ r — ,rlt , r.. y - tj , /' ■„■ : — : = 0,
qui définissent la droite cherchée. Or si l'on remarque que u0, u0, »•„ sont les paramétres directeurs de
la direction ON perpendiculaire au plan des deux droites a et a,, on voit que le premier plan est le
plan diamétral conjugué de cette direction, et le second, le plan (a, a,). Ce résultai est d'ailleurs
évident géométriquement, d'après ce qui a été dil pins haut sur le lieu des points ;i qui sont placés
dans un plan P.
Mais le calcul que nous venons de faire a une portée plus haute :en remarquant que
a ii„ +■ '''i - "vr0 = 0,
on voit de suite que les équations (2) ne contiennent qu'un seul paramètre variable, par exemple le
rapport — > et représentent alors, sous une forme élégante, les équations générales des génératrice -
y0
de S de l'autre système que a. Le premier plan 2 tourne autour de la droite -— = -4- =—^- qui
J l II. a2u lrr ciw
est la génératrice du même système que a et passant à l'origine.
5 Los équations de la droite l>, sont
(3)
\ tf[(w(y — V") — v(z — 2o)]"+-jF " : — :n —»■(.,• — .r,, -+- — [v{x — xa — u y — y,)] = 0,
1 .',' -^-+-4- 1 = 0-
Lorsqu'on exprime que la droite I», passe par un point donné [x, y, s), ers doux équations deviennent
doux relations entre x, p, y; connue elles sont linéaires et que x, p, -,• vérifient en outre l'équation du
second d
a2 3- ••-
— + . -1 o,
ir lr l'-
on voit qu'il y a deux solutions et que, par suite, doux droites l>, passent au point choisi, d'ailleurs
arbitrairement, (a . y, : .
On peut au surplus interpréter ces calculs d'une façon élégante : regardons », P, y comme étant
des coordonnées courantes et x, y, z comme étant dos nombres donnés; les équations - repré-
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 379
sentent une droite dont il faut trouver les deux points de rencontre avec l'ellipsoïde ; les coordonnées
de ces points constituent les deux solutions indiquées. On trouvera alors le lieu du point w par où
passent deux droites D, confondues, en exprimant que la droite que nous venons d'introduire est
tangente à l'ellipsoïde; or ceci peut se faire de plusieurs façons, en particulier, en cherchant les plans
tangents conduits par cette droite et exprimant qu'ils coïncident. A cet effet, désignons par A, B, C
les fonctions linéaires w(y — y0) — v{z — z0), u(z — z0) — w(x — x0), v(x — x0) — u(y — ya); l'équation
générale des plans passant par la droite auxiliaire est ■ — — — a+: — — — S + " — : — y — 1 =0; la con-
ii- o2 c'
dition de contact avec l'ellipsoïde est
{x + (A)2 (y -*- (Bf (z + IC)*
62
— 1 = 0 ;
elle donne en général deux valeurs pour le paramètre /; ici ces deux valeurs doivent être confondues.
et nous avons la condition
n/A2 B- C-\ Ikx By C;\2 n
4 E (-ï + ïi-«--ï)— l — -+-ÏM+-Ï =0'
en désignant par E le premier membre de l'équation de l'ellipsoïde. Cette équation est l'équation du
lieu demandé. Ce lieu est une surface du 4e degré qui admet la droite A comme lieu de points doubles,
car les fonctions linéaires A, B, C, qui représentent les premiers membres des projections de A sur les
plans de coordonnées, entrent dans cette équation partout au second degré.
Il résulte alors de là que tout plan passant par A coupe encore la surface suivant une conique ;
cette surface est donc engendrée par une conique variable. Pour mettre en évidence cette conique
variable, remarquons que l'on a «A -t- vB -+- wC = 0; déduisons de là C = — ■ i et portons
celte valeur de C dans l'équation (4) ; cette équation deviendra homogène et du second degré en A
et B, et alors en coupant par le plan variable B — Ax = 0, supprimant la solution A2 = 0, qui
correspond à la droite double a, il restera une équation du second degré en x et y et aussi en x, qui,
avec l'équation B — At = 0, représentera le système des coniques que nous avons signalées.
Il reste à traiter géométriquement cette dernière partie. Considérons à cet effet un plan P passant
par la droite A et cherchons le lieu des points ai situés dans ce plan. Pour qu'un point de ce plan soit
point w, il faut que par ce point passent deux plans tangents à l'ellipsoïde perpendiculaire au plan P et
confondus. Or l'enveloppe des plans tangents à l'ellipsoïde et passant au point w est le cône C„ circons-
crit à l'ellipsoïde et ayant pour sommet le point w; les plans tangents à ce cùne et perpendiculaires au
plan P s'obtiennent en menant ion perpendiculaire au plan P et par ce rayon deux plans tangents
a C,„ ; ces plans seront confondus si ion est sur le cône C,„, c'est-à-dire est une tangente à l'ellipsoïde.
Les droites ton sont donc les génératrices du cylindre circonscrit perpendiculaire au plan P. La trace
de ce cylindre sur le plan P est le lieu des points u de ce plan; c'est une conique rP. Le lieu total des
points w est engendré par cette conique, quand le plan P tourne autour de A; il est donc visible déjà
que la droite A fait partie du lieu. Cela posé, soit a^ un point de cette droite : le plan perpendiculaire
ii a mené par «, coupe l'ellipsoïde suivant une conique, à laquelle on peut mener deux tangentes du
point w,, n^n, et m,»'.', le point u>, est donc donné deux fois, par les deux cylindres circonscrits à
l'ellipsoïde et parallèles à '-v'i cl w,»». Chaque point de la droite A est donc point double et le lieu
total des points w est une surface du 4e ordre.
Il y a beaucoup d'autres remarques géométriques à faire à propos de cette question. Nous laissons
au lecteur le soin de les apercevoir.
Très bonnes solutions géométriques : MM. E. P.allï (collège Stanislas); Bartiie (lycée de Bar-le-Duc) ; C. Letierce (lycée de
Douai).
Bonnes solutions géométriques : MM. E. Berthf.i.ot ; G. de Franck (à Versailles .
Bonne-; solutions analytiques : MM. G. de France (Versailles; ; Auzeram (Montpellier).
Solution analytique et géométrique : M. E. BAnniî (Douai).
380 GÉOMÉTRIE DES! RIPT1VE
<,in\ii;n;ii; iii;si;kiptiyk
427. — Un tore à axe vertical a son centre : I 1 tO du bord droit de la feu . . |80m,n du bord
inférieur en projection horizontale, et à 3IOmm du même bord en projection verticale. Le cercle méridien a -2Smm
de rayon, et son centre est à 68°"" de distance de l'axe du tore.
Une sphère de 24""= de rayon touche l'axe du tore ■'• S0mni au-dessus du centre de celui-ci. En projection hori-
zontale le centre de cette sphère est sur la bissectrice de l'angle de deux droites issues du centre du tore, l'une de
front dirigée vers la gauche, l'autre de bout dirigée vers le haut de la feuille.
A cette sphère est circonscrit un cône dont le sommet est sur l'axe du tore, à '.Ci11"" au-dessus du
celui-ci.
de représenter par ses projections la partie du tore supposé plein qui est intérieure au cône. —
La courbe d'intersection des deux surfaces sera en traits noirs pleins pour les parties vues, en points noirs ronds
pour les parties cachées.
On indiquera en traits rouges la construction : 1° d'un point quelconque de la courbe et de la tangente en ce
point î U de la courbe choisi sur chacun irents circuli >
lore et du cône en dehors de l'intersection.
Ecole Polytet ■
Soient m, <•>' le^ projections de la sphère tangente au point (o, -' à l'axe vertical [o, o'z' du tore Le cône
de sommet (o, s') circonscrit à la sphère a pour contour apparent vertical les deux tangentes au cercle co' issues
de s'.
Les deux surfaces admettant un plan vertical de symétrie, la trace horizontale oio de ce plan est un axe de
symétrie de la projection horizontale de l'intersection. Comme d'ailleurs une partie des génératrices du cône
voisines de la génératrice verticale (o, s'o') ne rencontrent pas le tore, il n'y a ici qu'une courbe d'intersection,
tangente aux deux génératrices limites du cône.
Détermination d'un point quelconque de l'intersection. — Tout plan vertical mené par l'axe du tore coupe
cette surlace suivant deux cercles méridiens et le cône suivant deux génératrices tangentes au petit cercle de
la sphère w, </ situé dans ce plan. L'une de ces génératrices se confond avec l'axe du tore, avec lequel elle n'a
par suite aucun point commun; l'autre coupe l'un des deux cercles méridiens en deux points que nous allons
déterminer.
Soit oh la corde déterminée par la trace horizontale du plan auxiliaire considéré dans le cercle ■■>. Si l'on
amène ce plan vertical à être de front par une rotation autour de l'axe o, o'z' , le cercle méridien e<l figuré
verticalement par le cercle c', et le petit cercle de la sphère par le cercle n'A-0 tangent en -' à o'z' et dont le dia-
mètre esl égal à oh : la tangente à ce dernier cercle menée par [s, s') rencontre généralement le cercle c, ' en
deux points. Soit (m0, m'B) un de ces points ; en amenant ce point sur oh, on a en [m, m') les projections de l'un
des points de l'intersection.
Tangente au point (m, m'). — Celte tangente est perpendiculaire au plan des normales menées en ce point
aux deux surfaces.
La normale en (m, m') au tore perce le plan de l'équateur au point »,, intersection de ... avec le cercle o
passant par c.
La normale en m, au cône rencontre l'axe ',<w, s'to') de ce cône au même point n, n') que la normale
au point o, /' , intersection de la génératrice verticale o, o's' avec le plan perpendiculaire à l'axe mené par le
point [m, m'). La normale a pour trace horizontale sur le plan de L'équateur le point h, : hn, esl
donc la trace sur ce plan du plan des normales, et en abaissant sur celte trace la perpendiculaire mt, cette droite
est la tangente en m à la projection horizontale de l'intersection. D'ailleurs le plan des normales coupe le plan
vertical délini par la ligne de terre h'o' suivant la trace xv' sur laquelle il ne reste plus qu'à mener la
perpendiculaire m't', qui est tangente en m' à la projection verticale.
Points remarquables de l'intersection :
t Sur les contours app irents <lu tore.
Ces points s'obtiennent en ramenantà leur position primitive les génératrices de fronl s'aj, s'b't, s'd
on obtient ainsi deux points tels que a, a' et b, lé sur le contour apparent horizontal el deux points tels que
et e, e') sur le contour apparent vertical.
Considérons par exemple la génératrice projetée en s'e'„; on trace le cercle de diamètre - tangent à celle
génératrice, puis on reporte oso en oi sur le cercle w; l'intersection de os avec le cercle oc détermine e, el on en
déduit •■' par une ligne de rappel.
// / !» V\ V
Û~.
fYrWWh
■tr
382 PHYSIQUE
Les points situés sur le méridien de fronl son! déterminés par la tangente s'ff au cercle de front m'—' de
la sphère.
2° Sur le contour apparent vertical du cône.
La génératrice projetée suivant le contour apparent s ' louche la sphère u, t>>' en un point («', ï du grand
cercle de front de cette sphère; en appliquant alors la construction générale à la génératrice [si, sV , on obtient
deux points de l'intersection projetés verticalement en p' et a' su
En répétant la même construction sur la seconde génératrice de contour apparent, on reconnaît quelle
n'a aucun point commun avec le tore.
génératrices limites dit cône.
Ces génératrices sont celles qui sont tangentes au tore; elles correspondent évidemment à la génératrice
de front s'rj^ tangente au cercle c'. Ces deux génératrices sont tangentes à l'intersection; une seule [oy, s':, est
figurée sur l'épure.
En appliquant la construction générale à la génératrice projetée horizontalement suivant ow, on obtient les
points (r, r') et u, u' pour chacun desquels la tangente à l'intersection est horizontale.
n. — En projection horizontale, les parties vues du solide commun sont la portion
de la surface du cône el les deux portions arata et 6mô,& de la surface supérieure du tore; il en résulte que toutes
les lignes de contour de la projection horizontale sont vue- el doivent être figurées en trait plein.
En projection verticale, les parties vues du solide commun sont la portion p'a'e'q' de la surface du cône,
et sur la surface du tore, la portion externe e'f el la portion interne d'a'e'e[a,d[d' ; les lignes de contour de ces
trois portions seront donc en trait plein el les autres lignes eu pointillé.
Louis MESSENT.
♦
PHYSIQUE
Concours pour les Bourses de licence es sciences physiques (1895 .
472. — Deux (rails parallèles \ et B, ;l ants de um:.l. si n à travers un m\
composé à oculaire positif. Dans le plan ou nettement par cet oculaire peut être déplacé un /il de réticule
au moyen d'une vis micromélrique. On an ent ce fil en coïncidence avec les images a et b
des traits A et B, et on trouve qu'il faut j)Our passer d'une position à l'autre déplacer ce fil de lmm,9.
avoir allongé de 5cm la longueur du tube du microscope, on met de nouveau au point les deux
traits A et I!. et l'on répète la mêm ■■ cernent du fil du réticule pour passer di l'image a
n l'image li est trouvé égal à :2mm,-i.
La distance du plan des deux traits A et B au plan ab il" fil du réticule est dans ce dernii
égale à 26 ,35.
On demande :
I Quelle est la distance focale <!■ l'objectif;
■2 Quelleest la distana <!< - d ux plans principaux de cet objectif;
- l'oculaire employé <* de ■>(i dioptries, quelle est en dioptries lu puissance tin
pour In dernière longueur du tube.
i. d'une manière générale,
•'' el y les valeurs absolues des distances i juguées par rapporl à l'objectif dans la première
position,
h - valeurs analogues pour la seconde position,
/' la distance focale de l'objectif, en valeur absolue,
; le- grossissements successifs de l'objectif,
c la clislanee de ses ilenx plans principaux,
d rallongement du lui ntre la première el la seconde position,
I' la distance de 1 objel a son image objective dans le second cas.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 383
Les formules générales des lentilles, appliquées à l'objectif, donnent
J_ J_ — _L J__L-jL
x y ~ f ' x' y1 ~ f '
y y1 ,
x J x' J
L'image objective se fait, dans le second cas, à la même distance de l'oculaire que dans le premier,
puisqu'on met au point ; l'allongement du tube représente donc le déplacement de l'image objective :
?/' = .'/ + f'-
Enfin on a
D = x' -f- <•+</'.
L'élimination de x, y, x' et y' entre les cinq premières équations donne
La dernière, quand on y remplace x' et »/' par leurs valeurs, donne
9
Enfin, la puissance P de l'instrument est égale, comme on sait, au produit de la puissance p de
l'oculaire par le grossissement de l'objectif:
P = pg'.
L application numérique donne
f=Vm, e = 0cm,31, P = 720.
A. LAUREAUX, lycée de Besançon.
M. Causse, à Castres, a également résolu celte question.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
Ecole normale supérieure 1895).
a
98. — Calculer sin — ounnaUsant rus a. — l'ouvait-on voir a priori que l'on devait arriver à une équation du 6e degré ?
— Pourquoi les valeurs de sin — données par cette équation sont-elles deux à deux égales et de signes contraires ? — Pourrait-il
se faire que, pour certaines valeurs de a, cette équation ait des racines doubles?
99. — Que représente l'équation xxy -t- yijz + ~;zx = 0 suivant les positions du point *. }. ',' dans l'espace ?
100. — Un corps peut tourner autour d'un axe fixe. Conditions d'équilibre de plusieurs forces
agissant sur ce corps.
Application : on considère une tige AB mobile dans le plan vertical autour de son extrémité A ; en B
est attaché un fil qui s'enroule sur une petite poulie C qui est située sur l'horizontale passant par A. Le
g" ^P fil est tendu par un poids P. Trouver la position d'équilibre.
101. — Un cône du second degré a son sommet à l'origine ; par un point de l'espace on peut mener deux plans tangents
à ce cône. Former l'équation du système de ces plans.
-102. — La série -. — h — — h — — h . . . — est-elle divergente ou convergente ? cas où a; = 1.
1 2 3 n
103. — Construire la courbe x - y xy + 1 = x- — if.
./- i/: z2
104. — On considère une famille de surfaces homoi'oeales — r — t. r -+- -: r= t. et les plans polaires d'un
a' + /. b- + a c- -t /.
point fixe par rapport à ces surfaces. Combien passe-t-il de ces plans par un point donné de l'espace '.' Y a-t-il des points tels
que les trois plans polaires passant par ce point forment un trièdre trirectangle ?
105. — Une surface du second degré est-elle déterminée quand on se donne un cercle sur la surface et un axe de
symétrie ?
106. — On considère l'équation < pa </ = 0. Combien cette équation a-t-elle de racines réelles '
107. — Construire la courbe .<V + [x— !/)*= 0.
384 QUESTIONS POSÉES \l\ EXAMENS ORAUX
108.— nu coupe la surface z — xy par un plan parallèle à l'axe des s. Quelle esl ta section obtenue 'En trouver Taxe.
109.— 1' = 0, Q = 0, 11 = 0, S = 0 étanl I s de quatre plans, que représente l'équation -(-• r)— 0?
1 ÎO. — Limite de (1+ — \ pour m = x .
111. — Supposent que représente une hyperbole. Comment obtiendra-t-on
l'équation de l'hyperbole conjuguée? —Montrer que les termes du premier el du second degré sont les mêmes dans les deux
équations.
112 - Etanl donnée uni équation algébrique, comment ail on si elle a des racines multiples '
113. — Une li>]ierl)(ili> esl-elle cli'i'-i-iiiiin'i- quand on donne une asymptote, le centre el un point d'une directrice.
Equation générale de ces hyperboles; lieu des foyers.
X*
114. — Construire la courbe . = : •
1 — x 1 — y
115.— Trouver l'équation d'un cône circonscrit à un ellipsoïde donné el ayanl poui sommel un poinl donné. —
Lieu 'lu * net d'un cône circonscril à l'ellipsoïde el qui couperait un plan donné suivant une parabole.
116. — Calculer les racines de l'équation x* -+■ px + q = 0. —Comment trouve-t-on le nombre des rac s réelles
de 1 équation du 3' di -
117. — Etanl données deux droites non dans un même plan el leur perpendiculaire commune, soit P un plan uxi
passant par cette perpendiculaire. On mène, parallèlement a P, u]\ plan variable I' qui coupe les deux droites données en
iliu\ points \ '■! B. On trace sur u; comme diamètre el dans le plan P un cercle. Quelle est la surface engendrée par ce
cercle lorsque P' se déplace parallèlement à P ?
b*
118. — Etanl donnée l'équation x3 ■+- px + q = 0 dont les racines sont a, b, c. Je pose y = — - — • De quel
degré sera l'équation en y .'
11!». - D composeï une fraction rati telle en fractions simples.
120. — Transformer le produit cos a cos (a -+- -£• \ cos ( a — ' ) en une somme de lignes trigonométriques ; ne
connaissez- vous pas uni équation qui conduil a considérer une quantité de la même tonne?
121. — Dne surface de révolution du second degré est-elle déterminée par la condition de passer par deux droites
d'innées .' Lieu de l'axe.
122. — ijuc représenti l'équatioi :: — S/.fiz ■ Ju-n/ = 0, suivant les positions dans le plan des xy du
point dont les coordonnées sont a et ;j : — Trouver 1rs axes de cette surface. N'y en a-t-il pas un qui esl en évidence
123.— Ramener l'intégrale l'f .i-,\'n.r- — b.r --<■ d.r h celle d'une fraction rationnelle.— Cela sérail il possible si, sous le
radical, on axait un polyn en x
, ' dx
124. — Soit / , — ■ Ramener cette intégrale à celle d'une fraction rationnelle.
, I yx[x — 1 1
12Ô. — Si ou avait, sons le radical, un polynôme du 3° degré, | rait-on intégrer ?
126. — Déterminer les points d'inflexion de la courbe y' = !* + ax1 + bx-he. — Combien y en a-t-il de réels
127. — (tu a dans l'espace deux droites qui ne se coupent pas. Un considère les paralioluides hyperboliques passant par
us droite- et donl les plans directeurs sont perpendiculaires. Ces conditions suffisent-elles pour détenu
boloïdes ?
128. — liésoudi i les équations j/1 — s3 = i. yz = b.
129. — Soit la cubique .< ; y' — xy = 0. Trouvei les tangentes menées à cette cubique par un point a. ï du plan.
— Former l équation générale des coniques passant par les points de contact.
130. — On considère la série dont le terme général esl — • /■ étant un nombre entier positif. Est-elle divergente ou
ente '
(' /- t
131 .— On considère la courbe gauche dont les coordonnées sont x — — — , y = — — — , ; = — — ;
on la coupe par un plan parallèle au plan des ./:. En combien de points ce plan rencontre-t-il la courbe ? Démontrer que
Cespoinls Mint lr- sommets d'un parallélogramme.
Iiiimm i la surface engendrée pai les quatre côtés du parallélogramme quand le plan variable se déplace parallèlement
au plan des xz. — Par deux des soin met s du parallélogramm i mène des tangentes à la courbe gauche donnée. D ntrei
que ces tangentes sonl dan-, un même plan.
132. — Condition pour qu'un plan soit tangent à une quadrique donnée pai son équation ponctuelle. Que devient celle
condition lorsque la quadrique esl un cône ou un couple de plans ? Quelles sont, dans ces cas, les équations tangentielles
véritables 1
133.— On donne '- v < tg i Démontret que cette équation définit une fonction .'/ = f(x) continue pour toutes
les valeurs de c el qui -'annule pour x = 0. Trouver ta di rivée de cette fonction.
/ '*'" dx
[nplication : Calculer / ; — o i a el b sont des constantes.
. ' a COS '' S -nr X
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 385
134. — Construire une parabole connaissant quatre tangentes. Dans quel ordre doit-on numéroter les sommets de
l'hexagone de Brianehon pour que le théorème de Brianchon soit applicable .'
QUESTIONS PROPOSEES
501. — On considère le réseau des coniques bitangentes à une conique fixe (C) et passant par un point
fixe A ; on demande :
1° Le lieu du point de rencontre de la tangente en A avec la corde des contacts ;
2° De montrer que si l'on assujettit la corde des contacts à passer par un point fixe P, les coniques passent
par un second point fixe B ;
3° Ue trouver le lieu du point B quand le point A décrit une conique donnée. E. Bertiielot.
502. — Par un point A d'une ellipse, on mène les trois normales autres que la normale en A, AP, AO,
AR ; soient P, Q, R les pieds de ces normales. On mène en outre les tangentes à l'ellipse en ces points et l'on
considère les quatre cercles tangents à ces trois droites, C,, C>, Cs, C-,; soient T., T2, T,, Tt les autres tangentes
communes à l'ellipse et à ces cercles. Démontrer que le quadrilatère T1T2T3T*, est circonscriptible à un cercle et
trouver le lieu du centre de ce cercle quand le point A décrit l'ellipse. Vasmer.
503. — Un cône de révolution de 1/2 angle au sommet 50° a son axe vertical et sa directrice dans le plan
horizontal de projection est tangente à xy. Son sommet S a pour cote 7cm,5.
Par S on mène la droite de profil SA dont la trace horizontale A a pour éloignement 220m.
Un second cône de révolution, dont l'axe est debout, a son sommet ï! sur SA. Son 1/2 angle au sommet est
45° et S a pour éloignement 12cm.
Représenter le solide commun à ces deux cônes en le limitant aux deux plans de projection.
N. C.
504. — Un pendule OM, mobile autour du point 0, est constitué par un fil fin de longueur l et par une
petite houle M de masse m. A cette petite boule est attaché un autre fil flexible qui passe sans frottement dans
un anneau très petit, A, et porte à son extrémité un corps de masse M ; l'anneau A est situé sur la verticale du
point 0 et la distance OA est égale à l-\- L. Calculer la durée d'une petite oscillation du pendule.
505. — Les températures étant évaluées avec le thermomètre à hydrogène, le coefficient moyen de dilata-
tion du mercure de 0° à t° est donné par la formule empirique
m = a + bt, a =179X10-°, b — 2522x10-",
et le coefficient de dilatation du verre par la formule
k = x+Ç>t, a = 26X10-6, p = 1475X 10-".
On demande quelle est, à 300" du thermomètre à hydrogène :
1° La température t' qui serait indiquée par un thermomètre fondé sur la dilatation réelle du mercure ;
2° La température t" indiquée par un thermomètre à mercure ordinaire.
DEUXIEME PARTIE
GEOMETRIE ET GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
469. — Dans un triangle quelconque ABC, on mène les trois médianes AA,, BB,, CC,, et les perpen-
diculaires aux milieux des côtés OA,, OB,, OC,, ; puis on prend les milieux des six segments ainsi obtenus:
M, N, P, milieux de AA,, BB„ CC,, ; M', N', P', milieux de OA,, 0B„ OC,. Démontrer que V on a
MM' = NN' = PP' = ^-,
386
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
I; d signant le rayon du cercle 'circonscrit ; que MM', N'Y. PP' concourent en un /mini K qui est leur
milieu, et que par suite les six points sont sur un cercle de rayon — Enfin montrer que le point K est
situé sur In droite qui joint le centre du cercle circonscrit nu centre de gravité >'•. entre ces deux points, et
que l'on a il\i ■ ni;.
La droite MM joignant les milieux des portions de droites \ \ el \.,0, on voi1 immédiatement
que le segment MM esl parallèle à AO et en esl la moitié; on verrai! de même que Y\ el PP
sont les moitiés respectives de * » 1 1 ri OC. Les trois
segments MM', NN', PP sont donc bien égaux entre
eux et ii la moitié du rayon du cercle circonscrit.
D'autre pari, les trois droites \\:. 1:1'.,, CC, se
coupent au centre de gravité <• 'lu triangle et on
a, en particulier, GA = ^ A, A, <ili
B,B, ri.
ne MA et NI: sont les moitiés de \,A el B|B,
on en conclut que GM et GN sont les sixièmes par
ties '1'- \, \ el i:,i: ri les quarts de GA el GB ; il en
résulteque MN esl parallèle à Al: et égal au quart
il.' Al;-, de même M'N' esl la moitié de A,l;,. c'est-à-dire le quarl de AB ; donc la ligure
MNM'.Y est un parallélogramme et, par suite, les deux diagonales MM et NN se coupent en leur
milieu K ; pour une raison semblable, le segment PP passe au milieu commun il.- MM cl NN i i
admet <■<■ point pourmilieu. Les -i\ points M. M . N . \ . I'. I' sont donc sur un cercle ayanl ce point K pour
contre et pour rayon -• II c-t en outre évident que ce cercle est le cercle des neuf points des triangles
OA,B„ OA,C„ OB,d.
Enfin, puisque <:M. GN el (il1 sont les quarts de GA, GB, GC, le triangle MM' esl homothétique
direct du triangle ABC, le centre d'homothétie étant le point <i et le rapport d'homothétie étanl égal à
'■ le cercle que nous venons de trouver esl 'lune homothétique du cercle circonscrit au triangle V.BC,
i
1
par rapport au point G et dans le rapport -; les trois points ii. K et 0 sont donc en ligne droite el
l'on a (iO = 4<iK, ce qu'il fallait prouver.
.1. BLANDIN, à Melay.
Ont résolu la question: MM. K. N. Barisien ; J. Gocjon, Maiplai pensionnai i V'albei l. Langlois
Miat Sainte-Marie, à Saint-Etienne : J. Liikriacd ' usi : G. di Franci Versailles ; J. Mosskri : G. v
orier répétiteur au colli e de Cette); E. Bally collège Stanislas ; Jorge F. d'Avillez de Reguengo ; J. Blandin a Mcl
470. — On considère toutes les coniques ayant des directions asymptotiques et un foyer donnés, et
a ide :
i" L'enveloppe de la directrici correspondant à ce foyer ;
2 Le lieu du second foyer.
1» Les directrices de ces coniques étant perpendiculaires aux axes sont parallèles aux bissectrices
des directions asymptotiques données.
2° Le lieu du second foyer se compose 'les parallèles à ces bissectrices menées par le foyer donné.
E.-N. BARISIEN.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 387
Solutions identiques par : MM. Blazï-Lacombe, lycée de Toulouse ; Louis-Joseph Godion, pensi lat fie Valbcnoite, a Saint-Elienuc :
,1. Goin kOD, lycée Saint-Louis ; Joseph Lhébial'd, lyc.'-è de Toulouse ; Sugot, lycée Saint-Louis.
453. — On donne un point A sur une droite et un point B en dehors de cette droite ; un mobile va
de H en A par les segments de droite BM et MA, avec les vitesses respectives o et >•'. Trouver les variations
du temps employé.
Prenons pour axe des x la droite AM et pour axe des y une perpendiculaire à celte droite
menée par le point A, les directions de ces axes étant choisies de telle sorte que les coor-
données du point B, a et b, soient positives.
Nous avons à étudier les variations de la fonction
_ BM MA
M V ~~ v v'
quand le point M décrit l'axe des x.
1° Supposons d'abord x > 0. — Nous avons
B J(x — a)2 + 62 x
y =- — r ^-3-;
cette fonction est continue pour toutes les valeurs de x. Prenons la dérivée ; nous obtenons
( x — a \
» \/\x — a)s-t-62 b'
Si x est plus grand que a, y' est sans cesse positive, y va en croissant.
Suit maintenant x < a ; nous pouvons écrire
v \/{x — a)1 -+- b' -\-v'(x — a
!l
vv' s/{x — a)2 -H b'1
b-v'1 — (v'- — v*)(x — t
b»' \>ix — a)'2 -+- b'1 [v \/x — a)2 -h b- — v'[x — «)]
et dans notre dernière hypothèse, le dénominateur de y' est positif, par conséquent y' a le signe du
numérateur.
Si d2 — v"1 est positif, le numérateur de y' est positif, y croit.
Si i>2 — u"2 est négatif, le numérateur de y' peut s'écrire
~bv — v'f'2 — v-(x — a)][bv ■+- v/o'2 — v-(x — a) :
bu
le premier facteur est positif, puisque x — a << 0 ; le second s'annule pour x = a — i et
/ir' — v-
cette valeur n'est à considérer que si elle est positive.
Nous pouvons résumer ce qui précède de la façon suivante :
Si l'on a en même temps
bv
V << V , CI > - -
vV2 V2
la fonction y a un minimum pour x = a -=^= ; elle décroit quand x croit de 0 à a —
s/v'- ■ — c- vv — v-
et elle croit quand j; croit de a t à -H oo .
s/v'2 — v-
Dans tous les autres cas, y va sans cesse en croissant quand x croît de 0 à + oo .
2° Supposons x < 0. — La fonction à étudier est alors
v/(a; — a)2 -+- lr x
388
ALGÈBRE
i désignant toujours l'abscisse du point M. etnousavons
, x — a 1
f-V x — a)- -h b'1 v'
Or, x liant aégatif, y esl négative quel que soil x, il en résulte que la fonction y est sans cesse
décroissante.
Conséquences. — Si l'on a
v < d\
a>
6«
*< -
la variation de y esl donnée par le tableau suivant
X
croîl
0
crotl
bv
-!- X
<Jv- — v-
-+- »
décroil
décroit
croîl
vfa2 -+- 62
r
vo'
-+-x
Dans tous les autres cas, nous avons
X
— X
croit
0
croit
+ 00
il
+ 00
déci.iit
Ja^Tl?
r
croit
-+- «
ALGEBRE
476. — On demande de déterminer un trapèze isocèle dont on connaît la base 'lu et les côtés égaux b
de manière à rendre sa surface aussi grande que possible.
i des Ponts et Chaussées, Cours préparatoires, 1S95.)
Nous regarderons 2a et b comme étant des nombres essentiellement positifs ; il n'y a aucun intérêt
à ''tendre la question en supposantque a et 6 puissenl
être négatifs. Nous désignerons par ç l'angleque l'ait
A A avec AB ; nous aurons évidemment tous les cas
de Bgure en faisant varier o de 0 à -.
Cela posé, dans le cas d'un trapèze ordinaire, nous
aurons
-tt— = a — b cos ?,
et, pour hauteur du trapèze, ôsincp; l'aire de ce trapèze est donc b sin o [la — b cos o). Nous
aurons donc la formule
A = ès sin ç i k — cos -- i,
2«
en désignant par \ l'aire du trapèze et par k le rapport — • Pour que cette formule reste vraie dans
lecasdelasecondeligure.il faut désigner par A la différence entre les aires des triangles OAB et
OA'B'. C'esl ce que nous appellerons alors l'aire du trapèze pour conserver un sens géométrique uni-
forme el précis à l'égalité précédente.
Proposons-nous maintenant de trouver les maxima ei minima de la fonction A : pour cela annulons
sa dérivée par rapporl à »; nous aurons ainsi
\ . — b1 [cos <? (k — cos o) -+- sin2 o = 0,
i cos3 o — I; eus o — 1 = 0.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 389
Cette équation du second degré en cos o a ses deux racines réelles,
k — y/F
+ 8
4
k + \ , -
COS Ss = :
— !S
la première est négative et toujours comprise entre — 1 et 0 : ce dernier point s'aperçoit aisément
en substituant à cos o, — 1 et 0. dans l'équation envisagée : la seconde est positive, et. pour qu'elle
soit comprise entre 0 et 1, il faut qu'en faisant cos o = 1 dans l'équation en cos o, le résultat
obtenu soit positif ; on trouve ainsi i — Â>0 ou Â<1.
Prenons alors la dérivée seconde: nous aurons A'o = sin o :4 cos --. — k). Pour tout angle compris
entre 0 et -, le premier facteur, sin o est positif : donc, pour ç = o,, la dérivée seconde est négative
et celte valeur de 9, donne un maximum. Si k < 1. c'est-à-dire si l'angle =.* existe, la dérivée se-
conde est positive pour o = os et A acquiert alors un minimum. Si k = I , cos ot = 1, l'angle os est nul
et le minimum de A est nul. Si A- > 1, l'angle os n'existe pas, il n'y a pas de minimum algébrique
proprement dit ; cependant lorsque 9 varie de 0 à o,, la dérivée première est positive et la fonction
croissante ; on peut donc dire encore qu'au point de vue où nous nous sommes placés, la fonction A a
pour minimum 0. Quand les deux angles existent à la fois, l'angle o} est aigu, l'angle ?, toujours obtus;
le minimum a donc lieu avant le maximum, quand o croit de 0 à -.
A. GAUSSÉ, à Castres.
Ont traité la question : MM. J. Blandin, a Melav; ; H. Bo.n.nard (surveillant général au lycée de Bordeaux .
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE (1894)
Géométrie analytique. [M. Goliliv.
Géométrie analytique à trois dimensions.
143. — a', a", a'" désignant les projections d'une aire plane A sur les trois plans de projection supposés rectangulaires,
prouver qu'on a A2 = a"- — a"- —
144. — Qu'exprime la relation cos a cos a' — cos b cos b' — cos c cos e' = 1 ?
Montrer qu'elle est suffisante pour exprimer que deux droites sont parallèles.
145. — Démontrer que si une droite est perpendiculaire sur un plan, ses projections sont perpendiculaires aux races
de même nom du plan.
146. — Distance de l'origine à la droite x = iz -+- 5, y = 2; — 6.
147. — Distance d'un point de l'axe 0: à la droite y = tnx -H p. ; = 0.
jj Q y ff »j £
148. — Equation d'un cylindre de révolution de rayon R et dont l'axe a pour équations = — = — = - ■
149. — Équation d'un cône ayant pour sommet un point A donné sur 0; et pour directrice l'ellipse donnée par les
équations b'x- + a-y" — a'-b! = 0, ; = 0.
150. — Equation du cône engendré par la droite ]/ = {, z — mx — p.
en tournant autour de 0;.
151. — On donne dans le plan des xz une circonférence dont le centre est sur Ox. Équation de la surface engendrée en
tournant autour de 0;.
390 QUESTIONS POSÉES \l\ EXAMENS ORAUX
152. — On donne la droite représentée par tes équations a = u: + p, ;/ = bz ■+■ q.
Équation de la surface engendrée par une droite qui s'appuie «••'ii-t.mim.'iit sur lu limite proposée cl sur l'axe <>:. en
restant parallèle au plan a;Oy.
153. — Relations entre les coefficients directeurs des diamètres conjugués dans l'ellipsoïde.
154. _ Deux quadriques qui on( deux plans tangents communs se coupent suivant deux courbes planes.
155. — Équation générale des quadriques qui son! coupées par le plan des xy suivant la conique
\, ZBxy Cg -\y = 0.
156. _ un donne trois axes rectangulaires et dans le plan sOx une parabole ayant Ox pour axe et Os pour tangi nte au
sommet. Équati te la surface engendrée par une deuxiè parabole se déplaçant parallèlement au plan xOy de manière
que son axe soit parallèle à Oa et que son sommet soit constamment sur la première.
157. — Équation de la tangente à une courbe gauebe. - Tangente en un point de la courbe
x'- -+- if -t- z" = R-, l.r • iiaj nz ■ p = 0.
Même question pour la courbe
x2 ■+- y- = R2, y = cos ;.
Géométrie. M. Appell.)
158. — Trouver dans le plan d'un triangle un point d'où on voie les trois côtés sous le même angle.
159. — Déduire la propriété des hauteurs d'un triangle [concourantes de celle des bissectrices.
100. — Lieu des centres des circonférences qui coupent deux circonférences tixes en des points diamétralement
opposés.
161. _ On donne deux circonférences, et une troisième, tangente aux deux premières. La droite qui Joint 1rs points de
contact passe par l'un des centres de similitude des deux premières.
162. — Lieu des milieux des droites ijui s'appuient sur deux droites données de l'espace.
163. — Liant donnés un point et une circonférence dan- l'espace., trouver la plus courte distance du point à la circon-
férence.
164. _ Lieu du milieu d'une droite de longueur constante dont tes extrémités décrivent deux droites rectangulaires
dans l'espace.
165. — Condition nécessaire et suffisante pour que deux hauteurs d'un tétraèdre se rencontrent.
l(i(i. — Lieu des points équidistants de deux cercles donnés.
107. — Lieu des points dont la dislance à une droite lixe est é»ale à leur distance à un point fixe, plus une constante.
168. — Le cercle inscrit dans le triangle loi nié par l'axe liansverse et les deux lavons vecteurs d'un poinl de l'hyper-
liole touche le grand axe au sommet de la branche correspondante.
169. — Condition nécessi 1 suffisante pour qu'un quadrilatère puisse être circonscrit a une circonférence. Montrer
qUC p. quadrilatère formé en joignant deux points d'une hyperbole aux deux foyers est circonscriptible.
170. — Construire une conique ci aissant :
\" un foyer et trois points ;
2« un foyer et trois tangentes.
171. — Construire une ellipse connaissant les sommets A, 1! et l'excentricité égale à — •
172 — Construire une hyperbole connaissant un lover, une asymptote et une tangente.
173. — Construire une parabole connaissant : 1 ■ le foyer et deux points : 2e deux points et la directrice ; 3° la directrice,
un point et une tangente.
Géométrie descriptive. (M. Appell.)
174. _ Étant donnée une pyramide triangulaire dont la hase est dans le plan horizontal et le sommet dans le plan
vei-ln .d. construire la section de celle pyramide par le premier plan bissecteur.
175. _ On donne un tétraèdre défini par sa hase dans le plan horizontal el la projection cotée de son sommet. Détei
minei la plus courte distance de deux arêtes opposées. Construire le rectiligne de l'un des dièdres.
17G. — Angle d'une droite définie par ses projections avec le plan bissecteur du second dièdre.
177. — On d leiiv plans par leurs Irai es et un axe de bout, l'aire tourner un des plans autour de l'axe de façon
a l'amenei a être perpendiculaire a l'autre plan supposé fixe.
178. _ on donne (rois points par huis projections et leurs cotes. Construire le cercle passant par ces trois points.
17!). — On donne deux cylindres de révolution par huis axes el huis rayons. Mener pai un poinl donné 1 tangente
, ommune à ces deux cylindres.
180. — Mener par un point nue tungenl aune à deux sphères.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 391
181. — Par un point donné de l'espace mener ii une sphère donnée une tangente faisant un angle donné avec la ligne
de terre.
182. — Mener par un point une droite s'appuyant sur une droite donnée et faisant un angle donné avec le plan hori-
zontal.
183. — Construire une droite rencontrant deux droites données et faisant des angles donnés avec les plans de projection.
184. — Plans tangents communs à deux cônes circonscrits à une même sphère.
185. — Mener les plans tangents communs à deux cônes de révolution ayant même sommet, définis par leurs axis et les
angles au sommet.
186. — Mener un plan tangent commun à une sphère et à un cylindre de révolution déliai par son axe et son rayon.
187. — Mener un plan tangent commun à une sphère et à un cône oblique ayant sa base dans le plan horizontal.
188. —Soit un trièdre défini par les projections de ses trois arêtes. Construire l'axe du cône de révolution passant parles
trois arêtes. Ayant l'axe de ce cône, comment construira-t-on ses contours apparents?
189. — On donne les projections horizontales et les cotes de trois points A, Ii, C, et un plan défini par sa trace el un
point M (projection horizontale et cote). Déterminer le centre de la sphère passant par les points A, B, C et tangente au plan
au point M.
190. — Mener une normale commune a deux cônes de révolution ayant leurs bases, l'un dans le plan horizontal, l'autre
dans le plan vertical.
191. — Mener par un point donné une normale à un cylindre de révolution défini par son axe, qui est de front, et son
rayon.
192. — Mener par un point donné une normale à un cône de révolution défini par son uxe et son angle au som (.
193. — Mener par un point donné une normale à un cylindre dont la base est un cercle situé dans le plan horizontal et
dont les génératrices sont de front.
194. — Mener à un cône donné une normale faisant un angle donné avec le plan horizontal et rencontrant une droite
donnée.
195. — On donne dans le plan horizontal un cercle tangent à la ligne de terre. Ce cercle est la base d'un cône dont le
sommet est dans le plan vertical. Construire la section par un plan parallèle au plan vertical.
196. — On considère deux cônes de révolution ayant leurs bases dans le plan horizontal et même angle au sommet.
Trouver leur intersection.
197. — On trace un cercle dans le plan horizontal et on donne deux points par leurs projections horizontales et leurs
cotes. Intersection des deux cônes ainsi définis.
198. — Un cylindre oblique a pour base un cercle dans le plan horizontal et ses génératrices sont de front. Trouver
l'intersection de ce cylindre et d'un cône de révolution ayant même base.
199. On donne un cylindre droit ayant pour base une hyperbole dans le plan horizontal et un cône de révolution avant
pour base une circonférence concentrique à l'hyperbole. Intersection de ces deux surfaces.
200. — On donne une droite par ses projections ab, a'b'. Intersection des deux cônes engendrés par cette droite en
tournant successivement autour des verticales (a, a") et (b, V).
201 . — Intersection de deux cylindres tangents au plan horizontal et dont l'un est parallèle à la ligne de terre.
202. — On donne un cùnc circulaire donl la base est dans le plan horizontal. On inscrit un cercle dans le contour appa-
rent vertical et on prend ce cercle pour base d'un cylindre dont les génératrices sont perpendiculaires au plan vertical.
Trouver l'intersection des deux surfaces.
203. — Un cylindre a pour base un cercle dans le plan horizontal et ses génératrices de front, bans le contour appa-
rent vertical de ce cylindre on inscrit une circonférence qui est la base d'un cylindre de bout. Construire l'intersection de
ces deux cylindres.
204. — Intersection d'une sphère avec un cône ayant pour sommet le point le plus haut de la sphère et pour base un
cercle dans le plan horizontal.
205. — Intersection d'une sphère et d'un cylindre oblique ayant pour base un grand cercle de la sphère.
206. — Intersection d'une sphère et d'un cône de révolution ayant puni sommet un point delà sphère, pour axe une
tangente à la sphère en ce point et pour angle au sommet un angle donné.
207. — Intersection d'une surface gauche Je révolution a axe vertical avec une droite verticale.
208. — Mener par un point des normales à la surface gauche de révolution.
209. — Trouver sur une surface gauche de révolution à axe vertical une génératrice faisant un angle donné avec la
ligne de terre.
210. — On considère une surface gauche de révolution dont l'axe est vertical; l'angle des génératrices avec l'axe est
de 45°. Construire l'intersection de la surface avec le premier plan bissecteur.
211. — Etant donné une surface gauche de révolution dont l'axe est vertical, mener à cette surface des plans tangents
passant par la ligne de terre.
212. — Deux surfaces gauches de révolution ayant leurs cercles de gorge dans un même plan ont une intersection qui
se projette sur ce plan Minant une circonférence.
392 QUEHh>\- PROPOS] l S
213. un donne deux axes verticaux et une droite tournant autourde ces deux axes successivement Intersection des
deux mu faci • i ' es.
214. — On donne dans le pi lI i tourbe C et dans ['espace une droite DD . rrouver la normale en un point
m, m' de la surface engendi e pai la rotation le la courbe < autour delà droite DD'.
215. — Construire le contoui apparent vertical de la surface engendrée pai la ligne de terre en tournant autour d'une
droite de fronl d
216. — On donne une verticale dansle plan vertical et une circonférence dans un plan de bout. Construire le contoui
apparent di l ndrée car la rotation du cercle autourde la vertii aie donnée.
217. _ Construire le contour apparent horizontal d'un tore dont l'axe est une ligne de front.
2is. Intersection d'une surface gauche de révolution à axe vertical et d'un cône de révolution ilont l'axe esl de front
et rencontre l'axedc la surface gauche.
2i9. _ intersection d'une surface gauche de révolution a axe vertical e( d'une cône ayant pour base dans le plan horizon-
tal une circonférence dont le centre est dans le vlan de front le l'axe de la surface gauche, e( pour sommet un point du
même plan de front.
220. — Intersection de deux surfaces de révolution engendrées par la rotati 1 une même droite aul ■ de deux axes
qui se rencontrent.
221. — Étant données une ellipse dans le plan hoi izontal et une ellipse dans le plan vertical, peuvent elles être les pro-
jections d'une même ellipse de l'espace ?
QUESTIONS PROPOSEES
506. — On donne un cercle de centre 0, un diamètre Qxe de ce cercle et un point P fixe sur ce diamètre ;
par le poinl P on mine une sécante quelconque PMM', et on demande l'équation géni raie '1rs hyperboles équi-
tatères qui passent au point P et qui admettent pour diamètres conjugués les droites qui joignent le centre du
cercle aux points de rencontre de ce cercle avec la sécante mobile ; on demande en outre le lieu des sommets
et le lieu des foyers de ces hyperboles. (G. A. POI ILL1ART.
507. On considère le faisceau de coniques ayant pour foyer un point donné F etpassanl en deux points
donnés A et B, et on demande :
1" L'enveloppe des directrices qui correspondent au foyer F ;
2' Le lieu du centre de cette conique variable ;
3° Le lieu du second loyer ;
I D'indiquer la construction de la conique particulière du faisce m qui a une excentricité donnée.
L.-.l. GOUJON pensionnai de Valbenolle, à Saint-Etienne).
508. — On donne un cercle C et une droite D), et l'on considère un cercle variable (P) orthogonal au
cercle ('. et tangent à la droite D).
1° Trouver le lieu du centre du cercle 1\
rrouver l'enveloppe du cercle r et montrer qu'elle se décompo n '\<'ux partie- que chaque cercle touche
simultanément ; indiquer, en outre, la correspondance qui existe entre les deux points de contact du cercle r
avec son enveloppe.
;, prouvet le lieu du poinl de rencontre de la normale à l'une des parties de l'enveloppe en l'un des points
de contact avec la tangente à l'autre partie en l'autre point de contact. Construire ce lieu.
E. II.
509. — On donne une circonférence el deux tangentes fixes à cette courbe ; on considère deux autres tan-
gentes variables se coupant sons un angle donné. Heu trer que le poinl de concours des diagonales du quadri-
latère ainsi formé décrit une ligne droite. Traiter la question par le calcul.
Le Rédacleur-Géranl : II. \l IBERT.
BÀR-LE-mc. — «P. COMTE-JACQUET.
6° Année. N° 8. Mai 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIÈRE PARTIE
SUR LES COORDONNEES POLAIRES
par M. L. Lefèvre, Professeur de Mathématiques spéciales au lycée de Lille.
Qu*on nous permette de présenter ici quelques observations sur l'intéressant article de M. Andoyer,
paru dans Favant-dernier numéro de cette Revue, et relatif à certaines courbes algébriques en coor-
données polaires.
Il est facile d'obtenir l'équation générale des courbes quelconques, telles que le rayon vecteur p
reprenne les mêmes valeurs quand l'angle polaire u> augmente d'un même anule donné % — — t..
n
Soit /'i o, 'jj ) = 0 l'équation; on devra avoir /"(?, ta + a.) = X/"(p, u>). Bornons-nous au cas très
général d'un multiplicateur À égal à 1 ; il vient
fli /' p, to+ y.) = f p, (o).
Or les fonctions m = p, v = tg — satisfont à celte condition et il en sera de même pour toute
m
fonction F(w,u) uniforme en u et v.
Inversement, soit /"(p, w) une fonction satisfaisant à la relation 1 ); exprimons p et w en » et o;
il vient /"(p, w) = F(«, v). Je dis que F(w, v) est uniforme en u et u : à un système de valeurs u0, v0
îc v0 = tg — ■) correspondent y; points du plan j _ m • _ ( ,
Mais en l'un de ces points, on a fio, u) = f(p, 0 + /.^ = /'. p. 8 d'après ri); donc /" ou F reprend
toujours la même valeur /'(p, 6).
Ainsi F( p, tg 1 = 0, dans laquelle F est uniforme en p et tg — . est bien l'équation géné-
rale des courbes en question.
On verrait de même que F( p cos — , te — ) = 0, dans laquelle F est uniforrite en p cos —
\ m ' m ! m
et tg — , est l'équation générale des courbes dans lesquelles p se change en — o lorsque l'angle
i '"
polaire augmente de a = — -.
Pour ce qui est des diverses espèces d'axes et de centres de symétrie, de leur existence simultanée
et de leur usage pour simplifier la construction d'une courbe absolument quelconque rapportée à des
coordonnées polaires, nous en avions donné nous-même une étude complète il y a quelques années
indiquant en outre les équations générales des courbes qui présentent ces diverses sj métries.
On voit ainsi, en l'éprenant les trois exemples citésparM. Andoyer : que la courbe p = sin
(') Nouvelles annules de mathématiques, année 1892.
394 INTERSECTION D'UNE DROITE \\H. I M- ni Million-: (IMCIIK
rentre dans la forme F(p, sin u>] = 0, où! est une fonction uniforme et impaire en c el mu
V '/ 7
possède p axes de chaque espèce el s'obtient en faisanl varier m dan- un intervalle d'éU*ndue 2-/-;
Que p tg - '" est de la forme F(p, tg ■■<) avec F uniforme et impaire. Elle possède
/* axes de 2" espèce el < < - 1 1 . ■ - j ■• > i ni à la variation 7- de <••. si 9 esl pair. Elle possède 2p axes de
2e espèce el w doil varier de -2</-. si 9 esl impair.
Enfin p = cos - u + cos2— 10 rentre dans F(p,cos — <•>) = 0, F uniforme et possède p axes
7 7 \ 7
de 1" espèce, m vai ie de -7-.
— ♦•
INTERSECTION D'UNE DROITE AVEC UNE QUADRIQUE GAUCHE
par M. C Roubaudi, Professeur au lycée BuiTon.
1. — Hyperboloïde. — Soit I) la droite dont il faut construire 1rs points de rencontre avec
l'hypcrboloïde défini par les trois directrices A, II, G. Les quatre droites A, li, G, 1> peuvent être
combinées trois à trois de quatre manières el définissent par suite quatre hyperboloïdes distincts,
lesquels peuvent être groupés deux à deux de six façons. Considérons un quelconque de ces groupes,
\. i;. C el \. I!. D) par exemple. Pour obtenir à la fois des génératrices des deux hyperboloïdes,
nous faisons passer des plans auxiliaires par l'une des deux génératrices communes, A par exemple.
l'n plan quelconque P mené par celte droite coupe les trois autres droites H. C, D respectivement
aux points b, c, d; lu- estime génératrice du premier hyperboloïde, elle rencontre A au point a;
bd esl une génératrice du deuxième hyperboloïde, elle rencontre A au point a. Lorsque le plan P
(..ni in' autour de A, les deux points a el * décrivenl sur A deux divisions homograpliiques, cardans
['hyperboloïde (A, B, C), les deux suites a) el b sont homographiques, et, dans l'hyperboloïdé
(A, B, D), les deux suites (a) et (b) sont homographiques ; donc les deux suites (a) et (a), homogra-
phiques à une troisième {b), sonl homographiques entre elles.
Cela posé, les deux divisions (a) et (a), -il - sur la même droite A, ont deux points doubles
à chacun desquels correspondent deux droites bc et bd confondues, c'est-à-dire une génératrice com-
mune aux deux hyperboloïdes. Ces droites s'appuyanl sur les quatre droites A, B, C, 1>. sont deux
génératrices de l'hyperboloïdé A. B, C, el les points où elles rencontrent D sont les points d'inter-
section de cette dernière doite avec l'hyperboloïdé donné.
H résulte <)>■ ce qui précède que les deux hyperboloïdes (A, B, C . (A, B, D), qui «ml deux généra-
trices communes A el l! de même système, onl en outre en commun deux génératrices de l'autre
système, de surir que leur intersection se compose de quatre droites, se coupant deux à deux en quatre
points ''M lesquels les deux hyperboloïdes sonl tangents. On peut dire aussi qu'il existe deux droites
- appuyanl sur quatre droites données d'une manière quelconque dans l'espace.
Pour construire les points doubles des divisions (m el (-/ . «m peut déterminer trois couples de
points ho h e do :m ^ au moyen de trois plans auxiliaires passant par A, puis appliquer les Iracés connus.
L'homographie étant projective, ces tracés se feronl en projection horizontale ou en projection verticale.
Mais il est préférable de s.' servir des points limites ou homologues de l'infini, qui se déterminent
aisément. Poui avoir le point limite g de la divis t , il suffll de construire une droite bd parallèle
.1 \ et s'appuyant sur l! et i> : le plan kbd coupe la droite C en c, el la droite 6c, située dans ce
plan, rencontre A au point limite g. On obtienl de même le point limite s de la division * en
menanl une droite btc, parallèle à A el s'appuyanl sur B el C, cherchant l'intersection d, du plan
\/v , avec h el menant la droite M,, qui rencontre A au point limite 0
INTERSECTION D'UNE DRuITE AVEC UNE QTADRIQUE GAUCHE
39S
Prenant ensuite le milieu 0 du segment «70, on cherche son homologue <u dans la division (a).
Pour cela, on construit la droite ob2c2 qui passe par le point 0 et qui s'appuie sur les deux droites
B et C ; le plan Aô2Cs coupe D en d,, et la droite b2d, rencontre A au point cherché w.
Enfin on construit la moyenne géométrique entre les deux segments o=> et ou, et on la porte de
part et d'autre du point 0, ce qui fournit les points doubles, d'après une propriété connue.
Les points doubles ne sont réels (et par suite on naura à faire la construction) que si les segments
en et ôôj sont de même sens, c'est-à-dire si les points o et m sont d'un même côté du point 0.
Pour faire l'épure, nous supposerons la droite A verticale, ce qui simplifiera les constructions.
Remarquons tout de suite qu'on peut toujours profiler des simplifications qu'entraîne cette hypothèse,
pourvu qu'une quelconque des quatre droites soit perpendiculaire à
l'un des plans de projection : il suffira à cet effet de prendre un couple
d'hyperboloïdes dans lequel celte droite soit une génératrice commune
et de faire passer les plans auxiliaires par cette droite.
Soient donc trois droites (A. A'), (B.B'), (C.C) définissant un
hyperboloïde dont il faut trouver les points de rencontre avec la droite
(D.D'). Nous cherchons les points limites des divisions homographiques
tracées sur (A. A') en appliquant la solution géométrique ci-dessus, et
en opérant en projection verticale. La verticale [b.b'd1) est la parallèle
à (A. A') s'appuyant sur (B.B') et (D.D' ; le plan vertical \b — qui
contient les deux droites (A. A') et {b.b'd!) — coupe la droite (C.C)
au point (ce*) ; la droite b'c' rencontre A' au point limite g'. De
la même manière le plan vertical Ab, fournit le deuxième point limite
o'. 0' étant le milieu du segment 7 V, nous cherchons l'intersection
des deux plans définis par le point 'A.o') et respectivement par les
droites (B.B' et (C.C), en coupant par le plan de bout C, ce qui fournit la droite {kb2c2.o'b'2c'2 ; le
plan déterminé par cette droite et par la droite (A. A') est le plan vertical kc2 qui coupe la droite
h.lij au point (d2.d'2) ; la droite h'J'. rencontre A' au point ta', homologue de 0'. On en déduit
aisément les points doubles, et on achève sans difficulté les tracés restants.
11. — Paraboloïde. — Tout ce qui a clé dit pour l'hyperboloïde s'applique au paraboloïde,
puisque celui-ci peut être défini aussi par trois droites. Mais l'emploi des plans directeurs facilite géné-
ralement les constructions. Soit donc un paraboloïde défini par les deux directrices A et B et le plan
directeur Q ; il s'agit de trouver ses points de rencontre avec une droite D.
Les trois droites À, B, 1) et le plan Q qui équivaut à une droite située à l'infini) peuvent se grouper
Irois a trois de quatre manières donnant un hyperboloïde et trois paraboloïdes. En combinant ces
quatre surfaces deux à deux, on obtient six couples dont trois renferment un hyperboloïde et un
paraboloïde et les trois autres deux paraboloïdes. Considérons un groupe de deux paraboloïdes (A, D, Q)
et (B, I), Q) par exemple. Menons par la génératrice commune D un plan P qui coupe A et B
respectivement aux points a et b ; les plans parallèles à Q menés par les points a et b déterminent
les génératrices ad et bo des deux paraboloïdes. Lorsque le plan P tourne autour de la droite D,
les points d et 0 décrivent sur D deux divisions homographiques. En effet, le faisceau des plans P
est coupé par les deux transversales A et B suivant deux divisions [a) et (b) qui sont hom
phiques ; or (a) est homographique et semblable à [d), b es! homographique et semblable à (S);
donc (d el S sont homographiques. Ces divisions ont deux points doubles qui déterminent deux
droites parallèles au plan Q et s'appuyant à la fois sur les droites A. B, D : les points doubles sont
donc les points de rencontre de la droite l> ei du paraboloïde >l ié.
Il résulte de ce qui précède que les deux paraboloïdes \. D, Q , B, 1». Q . qui onl eu coi un
39G INTERSECTION D'UNE DROITE AVEC ONE QUADRIQUE GAUCHE
une droite D et un plan directeur Q (droite commune à l'infini] se coupent en outre suivant deux
autres droites.
On peut dire aussi qu'il existe deux droites parallèles à un plan donné et s'appuyant sur trois
droites données.
Pour construire les points doubles des divisions (d) et (8 . on peut opérer comme pour l'hyper-
boloïde. Ici les points limites se déterminent plus aisément encore. Pour obtenir le point limite g de
la division d), onmènepar D le plan parallèle à li qui coupe A en ", : le plan parallèle à Q mené
par </, rencontre h au poinl limite g. lie même le plan auxiliaire mené par D parallèlement a A
coupe B au poinl b3 el le plan parallèle à Q mené par le poinl /•-. rencontre D au point limite ç
de la division 8). Le milieu o du segment ge étanl considéré dans la division (rf), on cherche son
homologue dans (8 : à cel effet, on construit la génératrice OA3 du paraboloïde (A, D, Q) ; le plan
h coupe B en //3, ce qui fournit la génératrice correspondante &3w du paraboloïde B, D, Q ;
(d est l'homologue de o. Prenant enfin la moyenne géométrique entre les segments oo et ou, on a
1rs points doubles cherchés.
Pour taire l'épure, nous supposerons le paraboloïde défini par deux droites graduées \ el B et
un plan directeur horizontal 11, et nous nous proposons de trouver
h , les cotes des points de la surface qui sont projetés horizontalement en
^ / un point donné m. Cela revient à trouver l'intersection du paraboloïde
^v ,/ avec la verticale M du poinl m. Nous employons à cet effet les deux
ô-^s- -H~ paraboloïdes M. A, H), (M, B, H) et nous opérons arilhmétiqueuieni .
r\p Cherchons les points limites sur la verticale M des divisions homo-
% «V/ graphiques déterminées comme nous l'avons expliqué. Le plan mené
*\ par la droite M parallèlement à la droite B coupe la droite A au
point h ici les indices inarquent les cotes et la droite B à l'infini ;
donc m5 est un point limite. Le plan mené par la droite M parallè-
lement .à la droite A coupe B au point bt et A à l'infini : donc le point [*, où le plan horizontal
de b, coupe \1 esl le second poinl limite. Le milieu du segment m,^ est le point o3 dont
l'homologue s'obtient en considérant le plan vertical Ma:, qui coupe la droite B au point &S)1 ; le
plan horizontal du poinl //,,- coupe la droite M en un point u,,, qui est l'homologue de <<;. Les
si - ni- o3(Xj, y3io2), sont de même sens et ont pour longueur- respectives 2m etOm,3; leur moyenne
proportionnelle esl égale àOm,77; les points doubles ont donc pour cotes respectives 3 — 0.77 = zm,23
el .'! 4-0,77 .'i'",77. Ce sont les deux points demandés. Le [dan horizontal mené par chacun de ces
points coupe les deux droites A et B en deux points qui sonl en ligne droite avec le premier. On
obtient ainsi deux horizontales mp, mq s'appuyant sur les trois droites A, B, M.
On voil que dans ce dernier exemple, la solution proposée est d'une extrême simplicité.
Remarque. — Les tracés que nous avons indiqués peuvent servir à résoudre les trois problèmes
suivants :
1" Trouver les poinl s de rencontre d'une droite avec un hyperboloïde ou un paraboloïde ;
- Construire une droite s'appuyanl sur quatre droites données, dont l'une peul être à l'infini
(c'est-à-dire s'appuyanl sur trois droite- et parallèleà un plan donné) ;
3° Construire l'intersection de deux hyperboloïdes, ou d'un hyperboloïde el d'un paraboloïde ou de
<\ru\ paraboloïdes qui onl en commun deux génératrices de même système.
<>n peul d'ailleurs, par des moyens semblables, montrer que deux quadriques réglées gauches qui
ont une -l'ieiati iee commune se touchent en deux points de cette droite et construire ces points de
conl
ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSEES
397
SUR L'HYPERBOLE D'APOLLONIUS
On sait que l'hyperbole d'Apollonius d'un point P pour une conique donnée, est le lieu des pieds
des normales abaissées de ce point sur toutes les coniques homothétiques et concentriques à la
conique donnée ; on sait, en outre, que c'est le lieu du point de rencontre d'un diamètre mobile de la
conique avec la perpendiculaire abaissée du point P sur la direction conjuguée de ce diamètre. D'ail-
leurs ces deux propriétés n'en forment réellement qu'une seule : au fond elles sont identiques.
II résulte immédiatement de là, — ce que, au surplus, l'équation de cette hyperbole met de suite en
évidence, — que l'hyperbole d'Apollonius passe au centre de la conique, au point P et admet pour
directions asymptotiques les axes de la conique. 11 est alors facile de la construire, en s'appuyant sur
une propriété bien connue de l'hyperbole générale : que si, de part et d'autre du milieu d'une corde,
on porte deux longueurs égales et que par ces points on mène des parallèles aux asymptotes, la droite
qui joint leur point de rencontre au milieu de la corde considérée passe au
centre de l'hyperbole. En effet, soient alors Ox et Oy les axes de la conique
donnée et P le point choisi ; la droite OP est une corde de l'hyperbole
d'Apollonius dont les extrémités 0 et P sont connues ; les parallèles aux
asymptotes menées par ces points se coupent au point A pied de l'ordonnée
du point P; donc la droite u qui joint ce point A au milieu de la corde OP
passe au centre de l'hyperbole. En outre, la tangente en P est perpendicu-
laire à la direction conjuguée de OP, et, par suite, aisée à construire ; soit
PB cette droite ; prenons PB' = PB et menons B'D parallèle au second
axe ; la droite PD ou v, pour une raison semblable à la précédente, passe
aussi au centre de l'hyperbole d'Apollonius. Le centre C de cette courbe
est donc déterminé ; par suite, les asymptotes sont aussi connues, et l'on
est ramené à construire une hyperbole connaissant ses asymptotes et un point. E. H.
ECOLE DES PONTS ET CHAUSSEES
Cours spéciaux (Concours de 1895.)
456. — Sur la normale à une courbe quelconque C, on porte, à partir du pied m et dans la direction
du centre de courbure [jl, une longueur mn égale à Xp (p représentant le rayon de cour-
bure, et X un coefficient constant qui puni recevoir des valeurs positives ou négatives).
On demande :
1° De déterminer en fonction des éléments caractéristiques de la courbe C au point
m la tangente à la courbe K lieu du point n;
2° D'écrire la condition analytique à laquelle la courbe <; doit satisfaire [mur que
la courbe K se réduise à une droite : examiner ce que devient celte condition dans les cas simples où X est
1
égal à — 1 ou à dz ■ — •
1° Si nous appelons s l'arc de la courbe C, compté à partir d'un certain point et dans un certain
sens, a l'angle que fait la direction positive de la tangente avec l'axe des x, x et y les coordonnées
ils
du point m, X et Y celles du point n, et euiin p le rayon de courbure affecté d un signe, p = -j-i
nous pouvons écrire de suite
398 ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSÉES
X = x — Xp si n ï,
Y = y -f Xp cos a ;
nous déduisons '1" là, quelle que soil la variable indépendante choisie,
il\ = d.v — >. sin « dp — Xp eus a rfa,
</V = 1/7 + / c>s y dp — Xp sin -j. da;
d où, les deux combinaisons,
i/\ cos y- -T- '/Y sin 1 = ds — Xorfa = (1 — X)ds,
— rfX sin a + rfï cos ï = Xdp.
Or en appelant A l'angle que l'ail l'une des directions de la tangente en ,/ avec Oje, qous savons que
,/Y
=1 Le A ; par conséquent, en divisant la -<■<■'• m 1. • < ■< [ 1 1; 1 1 i < > 1 1 jiar la proniine, nous avons la relation
. do
(î) lë(K-a)=T=ï-
do
Cette équation définit l'angle A .à l'aide de a el de -j-\ elle répond donc à la première demande
de l'énoncé.
2" Regardons maintenant A comme étant fixe el prenons x pour variable indépendante, nous
aurons la condition demandée pour que le lieu de .<■ soil um- droite : en appelant k la valeur fixe de
teA '/' la valeur de '--• et représentant de même par la notation de Lagrange les diverses dérivées
l" ' '' tl.V
par rapport à x, nous avons la relation
k — y' Xp'
(2) \ -t- ky' = (1 — \s' ;
c'esl la relation demandée.
Mais nous voulons l'obtenir à l'aide de -r. y el des diverses dérivées de y. A cet effet, parlons de
s
0 = — , nous aurons de suite
a s s — a A"
puis
el enfin
l.i relation 21 s'écril donc
ou enfin
S y. -v -
s'2 = 1 + y'\ s's" = y'y" ;
a = arctg;/. . * = ^JL-^;
,_(' + y")y"-W.
(1 + 2/T
3;/y"3 — (1 +?/")?/" _ 1 — X /,■ — //'
y"3 X t + /,•;/''
X-l /i-;/'-| v
'/ r , '■ — 1 '>' — '/ 1 v
v r- ■■îréJïTp-
( ette équation est de la for
jf = 1 y y ■
étanl une fonction rati telle en $/'; elle esl donc intégrable el conduil à la relation
où t'. désigne une constante arbitraire.
i4 = im
ÉCOLE DES PONTS ET CHAUSSÉES 399
On a donc la nouvelle équation
V" = ,;'
ou Cdjc = g(yJ)dy' :
une autre quadrature conduit à l'équation
Cx -t- C, = h v ,
où C! désigne une nouvelle constante arbitraire. Ou déduit de là
y' = G(Ca:-t-Cj),
ou il ij = G(Cjp + C] \dx ;
par suite, une nouvelle quadrature donne l'équation finie de la courbe C ; on trouve ainsi
Cy-t-C2 = H(Ca; + Ci).
Cette équation contient trois constantes arbitraires C, Ci, C2, en plus de A- et À; mais si l'on pose
Ci/ + Ci = Y, Cx+Cj = X, on obtient une courbe homothétique à la courbe précédente et dont
l'équation ne dépend plus que des constantes k et X. Donc, en regardant toutes les courbes homothé-
tiques à une même courbe comme ne formant qu'une seule solution, la solution la plus générale de
l'équation différentielle que nous avons trouvée ne dépend que des deux constantes /, et X.
Passons maintenant à l'examen des cas particuliers signalés dans l'énoncé : pour X = — 1, la
relation (3/ devient
?/'" . V y'y" _
(4)
y" i * i "+• y1' '
i,
pour À =
I
elle devient
(5)
y"
— y \ ii h
= - 1 -^L-
1 1 -t- y
enfin pour X = , on a
(6)
y" ! + %'
Occupons-nous ensuite de la relation (4) ; une première intégration la transforme en
y" = c(?/ + ^ ) v/i + '/2;
î î
Nous posons alors y'-\-—=z, z = — , nous remplaçons k par tg A, nous posons ensuite
cos A = /, et nous avons finalement
sin A
Cilc — tdt cos \ il 1
sin2 A v^2 + sin3 A Jt- -h siir A '
nous déduisons de là
(7) C.r-hC, = — sin2 A [y/- -+- sin- A + cos AL (/-h v'^-t- sin2 A)].
D'autre part on a dy = ?/' t/.r , et, comme
/ _ - l _ l i __ k — " _ l
k u k ku sin A(/ h cos \
on a aussi
sin A cos \hll sin ; \<ll
< . 'l'I — - ;
v^-t- sur A \'l- -+- sin3 A
400 ÉCOLE DES PONTS Kl CHAUSSÉ! -
par suite
(8) Cy ■+■ C2 = sin A cos A v7** H- sin* A — sin' A L t -t- vV2-*- sin- A :
non» avons donc les deux équations de la courbe en fonction d'un paramètre / .- ce sont les équations
(7) et (8).
Nous ne traiterons pas les deux autres cas, qui sont plus faciles que celui-ci.
Solution différente : M. Adzkbam (Montpelli
457. _ Calculer les côtés, les <ni</l<<s |; et C et I» surface </'»// triangle Mit', dans lequel on donne :
l'angle A = 62,J 20 33 : l>i hauteur l:il ou h = I532n; /" hauteur CK ou k = 1945".
Formules : Résultats :
. _ c _ fe ) g _ fc sin A ^ a _ 4535m)S3i 0 _ 3i95-,8i),
sinA smA 2 c = :»I1GB,,60, S = 4975903mM,
te B~C = '-' ~ '' cote — , a = — — • B = 25023'37',3, C = 92°15'47 ,7.
l° 2 c-f-6 & 2 sin C
458. — Un point M. . esi Wfov uers rfeuce rentrr* fixes 0 ei 0' /;"/• des forces propor-
tionnelles aux distances respectives du point xnobileà ces points fixes ; déterminer la trajectoire du point M.
Examiner en particulier ce que devient cette trajectoire dans le cas où le point M pari il» repos et
déterminer dans ce cas I» loi complète de son mouvement.
. <- . a', i'\c') les coordonnées des points 0 et 0' relativement à trois axes quelconques,
[x, y, z) celles du point M. Posons OM = r, 0 M = / et désignons par mpr et muV les intens
des forces qui agissent sur le pôinl M. Les projections de ces forces sur les trois axes sont :
X = myr = m<i(a — x), X' = my! a — a .
I> V , -.-/ F. I -v
Y = myr — = m;j./i — y), î = mp,(b — y),
'/, = mur = ma c — ;), ?■' = mu'(c'— : .
et, par suite, les équations du mouvement sont
7772" = ^a ~ x) + :* " ~~ ' '
_X= ,.(/,_ y +(i'(6-_y),
àh , , .
^T= C '■ — : + RC — -" •
En fais spondre aux points 0 el 0 les nombres ;< et ;> . le centre des distances propor-
tionnelles de ces deux points a pour coordonnées
yia + uld u.b '' l-u'c'
a = ! •—— 1 S = ï-j- 1 Y = 1
(i H- H H + 1» .a "+" i1
et les équations du mouvement pi uvent s'éci ire
-^ - :' + /:> '- "§ = :» + /)(?-?/• -^ = (H-iOfr — =)■
On voit ainsi que le mouvement du point M est le même que si ce point était attiré vers le point
(a, £, y) par une force proportionnelle à la dislance et dont l'intensité à l'unité de distance esl égale à
la somme des intensités des deux forces données
OEOMÉTRIE ANALYTIQUE 401
Prenons alors pour origine le point («, p, y) et pour plan des xy le plan qui contient la vitesse
initiale; le mouvement s'effectue dans ce plan, et il est déterminé par les deux équations
d'x ,. dhi
dl- dt- •''
où nous avons posé /cs = jji -+- [/.
On en déduit immédiatement
x = A cos kl -+- B sin kt,
y = C cos kt -+- D sin kt,
A, B, C, D désignant des constantes que l'on calcule au moyen des données initiales.
Prenons pour axe des a- la droite joignant l'origine à la position initiale, et pour axe des y une
parallèle à la vitesse initiale ; nous aurons
x = x0 cos kl, y = -j- sin kt.
On voit ainsi que la trajectoire est une ellipse qui a pour équation
x„ vl
Si la vitesse initiale est nulle, le mouvement est rectiligne; il est défini par la seule équation
x — x0 cos kl ;
2-
c'est un mouvement périodique dont la période est égale à -j—-
BLAZY-LACOMBE, lycée de Toulouse.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
459. — On considère le réseau de coniques ayant pour triangle polaire un triangle rectangle dont
l'un des côtés de Vangle droit est double de l'autre, et parmi les coniques de ce réseau on prend d'abord le
système des paraboles. On demande le lieu du point de rencontre de chacune d'elles avec celui de ses
diamètres qui passe au sommet de Vangle droit. On demande aussi le lieu des foyers de ces paraboles.
Parmi 1rs coniques de ce réseau, on prend ensuite le système forme pur 1rs coniques semblables à une
conique donnée, et l'on demande le lieu du point de contact de chacune d'elles aère une droite passant au
milieu de l'hypoténuse.
Construire ce dernier lieu quand lu ionique variable est une hyperbole équilatère.
Soient OAB le triangle rectangle donné, OA — a, OB = 2a, et prenons OA pour demi-axe
des x positif et OB pour demi-axe des )/ positif. Désignons par x, y, z les coordonnées homogènes
d'un point, telles que ; = 0 soit l'équation de la droite de l'infini, et par X, Y, Z les coordonnées
trilinéaires correspondantes, OAB étant le triangle de référence, de telle sorte, en outre, que les
formules de transformation soient
f X = x, x = X ,
( Z = 2x + y — Zaz, 2az = 2X + Y — Z.
L'équation générale des coniques du réseau est XX2 + |xY* -t- vZ2 =0; parmi ces coniques il
faut prendre les paraboles, c'est-à-dire celles qui sont tangentes à la droite de l'infini s = 0 ou
2X-H Y — Z = 0 ; si l'on tire Z de celle dernière équation et si l'on porte dans l'équation des coniques
du réseau, on obtient l'équation du second degré
(2) XX2-t-nY2-t-v 2X+Yr = 0,
502
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
\
o
-' âX + Y
0
Y
2\-)-Y
V
Y2
y.1
qui représente les deux droites joignant l'origine aux points de rencontre de la droite de l'infini avec la
conique particulière envisagi e. Il faul exprimer maintenant que ces deux droites sont confondues, ce
qui donne la relation
Les paraboles du réseau onl donc pour équation XX2 -+- nYJ -f- vZ2 = 0, X, \i el v étanl liés par
la relation précédente. D'autre pari, le premier membre de l'équation i esl un carré parfait et chacune
de ses dérivées, par rapport à \ el Y. égalée à 0, représente la droite qui joint l'origine au point à
l'infini de la parabole (X, v., v), c'est-à-dire le diamètre de cette parabole qui passe à l'origine. Nous
aurons donc le lieu demandé en éliminant X, p et v entre l'une de ces équations, la relation trouvée
el l'équation des paraboles ; mais les deux dérivées partielles de 2 . égalées a (t. entraînent la relation
trouve ntre X, \i et v; il revient donc au même d'éliminer X, ;» et entre ces deux équations el
celle de la parabole, c'est-à dire entre les trois équations suivantes :
XX-+-2v 2X 1=0,
;>ï i v(2\ + Y =0,
XXa+(jiYs + vZ2 = 0;
l'élimination esl linéaire, immédiate, et doi le lieu suivant :
= 0
(3) XY[Z2- :'\ ï)2] = 0.
Celte équation se décompose en quatre autres : X = 0, Y = 0, — Z + 2X -l- Y = 0 et Z+2X-t-Y = 0.
I.a première droite représente un lieu exceptionnel el correspond à la parabole du faisceau qui se
compose 'le deux fois l'axe des y ; la seconde représente il'1 même un lieu exceptionnel qui correspond
à la parabole impropre composée de deux fois l'axe des x : la troisième représente la droite de l'infini,
elle esl le lieu du point de rencontre de la parabole à l'infini avec le diamètre considéré ; enfin la
quatrième droite est le véritable lieu, c'est une parallèle à l'hypoténuse AB passant aux milieux des
deux côtés de l'angle droit .
Pour avoir le lieu des foyers de ces paraboles, appelons •/ et p les coordonnées cartésiennes de
l'un d'eux, dans le système rectangulaire Oxy; l'équation de l'une îles tangentes a la parabole corres-
pondante issues de ce point esl
?/-P- '(•<'-«) = o,
ou y — ix — ;{p — ix) = I),
ou enfin, à l'aide des formules (1 , en coordonnées trilinéaires,
2a(Y — iX) — (P — w i(2X 4- Y — Z) = 0.
11 faul expri r maintenant que cette droite touche la parabole '. p, v) ; nous ferons ceci en
tirant '/. de celle équation, le portant dans l'équation de la parabole et exprimant que le premier
membre de l'équation en ainsi obtenue esl un carré parfait ; nous aurons ainsi successivement :
puis
(p— ia)Z _'\ \ t'a ai -t-Y(p — t'a — 2a),
ta J / V - 1- [A-2] + v [2X(p — ta + ai] + Y(p — W — 2<
= 0,
ou enfin
[X(P- t'a i t'a ai V 4v(p — fa + at'XP — t'a — 2a)Xl ... ta)2 + v(p— i* — 2o)8]Ys = 0,
puis, en dernier lieu, en exprimant que ce trin e, homogèi n \. Y, esl un carré parlait,
) p ia)s )--iv(p— h , ai ' ;■ p ta . /a — 2a)2]— 4v9(P— .ia-f-ai^p — t'a — 2a)» = 0;
cette condition se simplifie, et devient, après division par (P — t'a)2, qui a déjà été supposé différent
de 0,
_î'5c)»-t-Xv(p — ta — 2a)J i 4(Jtv(P — ta + ai)2 = 0,
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 403
ou (X[x-t- Xv+ ïp)(p — h)%-\- !ï-ii [2|ivai— aXv)+ '.,/2 Xv — iiv) = 0.
Mais pour toutes les paraboles du réseau on a
Xjj. -+- Xv -+- .'t\ri = 0 ;
donc la condition finale est
;, /y. -,, ; \-n / < II.
ou 2aot — X{5 + a(X — |jl) 4- i (2np -h Xa) = 0 .
Cette relation est encore vérifiée si on y change i en — i, car il y a une deuxième tangente isotrope
issue du foyer ; elle se décompose donc en deux :
2Ma — X£-+-a(X— n) = 0,
2fJtP-f- Xa = 0.
Nous aurons le lieu des foyers en éliminant X et \j. entre ces deux équations, c'est-à-dire en remplaçant
dans la première p par oc, X par — 23; nous obtenons ainsi
[i] 2a24-2£2 — a(*4-23) = 0.
Le lieu est le cercle des neuf points du triangle rectangle n Ali.
Proposons-nous maintenant de trouver la relation qui doit exister entre À, <x et •/ pour que la
conique
XX- 4- ,uY- + vZ2 = 0
soit semblable à une conique donnée. 11 sutlit pour cela de se rappeler que, si
Aa;2 -:- ZBxij 4- C;/2 4- 2Da- -r- 2Ey 4- F = 0
est l'équation d'une conique en coordonnées cartésiennes rectangulaires, l'équation qui donne les deux
excentricités de celte conique est
AC -B2ic'4-[(A — C)24-4B2>-'_ \ -C)2+ 'iV>- = 0:
il en résulte que si c- est donné, nous avons entre les coetlicients A, B, C la relation
(A-C)24-4B2 = K(AC — li- .
K étant une constante donnée. Or, si l'on remonte aux formules (1), on voit de suite que l'équation de
la conique
XX2 -s- uY'2 + vZ2 = 0
devient, en revenant aux coordonnées cartésiennes,
Xx2 4- u)/ + v (2a; 4- y — 2a)2 = 0 ;
par conséquent la relation demandée est
(5) (X — [i+ 3v)2 - KiX;i + Xv 4- 4(jiv) = 0.
Dans le cas où la conique est une parabole, nous devons prendre K infini et la relation se réduit à
a:j. -+- Xv + 4fiV = 0,
condition déjà trouvée autrement ; dans le cas on la conique est une hyperbole équilatère, nous avons
'»2 = 2, par suite K = — 4, et la relation devient
X + n 4- 5v 2 = 0,
ou
(6) À+n + 5v = 0,
relation qu'il est facile d'avoir directement. Cela posé, le milieu de l'hypoténuse a pour coordonnées
trilinéaires X = x = — , Y = y = a, Z = 0, ou a, 2a, 0; la polaire de ce point a donc pour
équation
XX 4- 2,uY = 0,
et nous aurons le lieu demandé en éliminant X, ;i et v entre cette équation, celle de la conique et la
104 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
relation ."> . Celle que nous venons de trouver, combinée avec l'équation de la conique X, y. • . donne
de suite
2Y — X XY2 — 2X2Y
/-
Il n'y a plus qu'il porter ces valeurs proportionnelles à X, p et v, dans l'équation (5), pour avoir le lieu
demandé; nous trouvons ainsi
(7) Z»(21 X)-+-3XY(Y— 2X ' — K -2XYZ1 SY(Y— 2X)(2Y — 4X)]Z* = 0.
Cette équation représente une courbe du 6
Dans le cas des paraboles, elle se réduit au second degré, si on enlève les lieux exceptionnels
X = 0, Y = 0, Z = 0. Dans le cas des hyperboles équilatères, il n'y a qu'a porter 1rs valeurs,
mises à la place de X, i el «, dans la relation (6) et l'on a de suite l'équation du troisième degré
(8) X- 2Y — X)+ 5XY V - 2X] = 0.
Pour construire celte courbe, nous reviendrons aux coordonnées cartésiennes ; l'équation (8) se
changera en
(9) :;./•// y — :!.<•) ■- 2j/- x Zx-+-y — 2a)3 = 0.
Sous cette forme, nous voyons de suite que les quatre droites x = 0, y = 0, y — 2x = 0,
2y — x = 0 partagent le plan en huit régions et que dans les quatre régions hachurées il n'y a pas de
points de la courbe ; nous remarquerons en outre que les trois droites a' = 0, y = 0, y — te = O
touchent la courbe aux points où elles sonl coupées par l'hypoténuse 1x-\-y — 2a = 0, enfin que
la courbe passe à l'origine et y admet pour tangente d'inflexion la droite 2»/ — x = 0. Cherchons
maintenant les asymptotes : nous avons d'abord pour directions asymptotiques les direction- données
par l'équation
i/ : -+- (uij- — :).i:-ij — -lx< = 0 :
ii 1
cette équation en — aune racine positive, comprise entre — et 1, et deux racines négatives, com-
prises entre — x et — 1, et — 1 et 0; la cubique a donc trois asymptotes simples. Soif ts la
ii 1
valeur de — comprise entre — et 1; 1 asymptote correspondante a pour équation
J 3 f* -i-4fi — l
a 2fl
il est facile de vérifier que cette asymptote passe au point dont les coordonnées sont — el — • c est-a-
dire au centre de gravité du triangle OAB ; les deux autres asymptotes liassent aussi en ce point. En
outre l'équation aux coefficients angulaires des asymptotes est identique à celle qui donne les trois
valeurs de tg — en fonction de tg o, quand on prend pour valeur de tg a le nombre — -. Il n'y a
donc plus rien à dire sur ce sujet.
Posons maintenant y — tx et discutons l'équation entre x et /,
(t» + W — 3t — 2)xi — ia(l + 1)(t — ~)x-\-Aaa(t— • -— J = 0.
La condition de réalité des racines de l'équation en x nous donne à nouveau la séparation en
régions déjà obtenue ; appelons alors tit — fs, - t3, les trois racines du coefficient de x3, c'est-à-dire
les coefficients angulaires des directions asymptotiques, l'équation s'écrira
(t+u)(t + t3){t - «,)*■ - ia{t + i)(t— y)x + -'"'2(' - y) = ° ;
elle nous montre immédiatement que dans l'intervalle (-^-> 'i)> par exemple, x a une valeur
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
positive et une
négative ; que ,
dans l'intervalle
(/,, 2), a- a deux
valeurs positives;
etc. Les résultats
de cette discus-
sion très facile sont
consignés sur la
petite figure ci-
contre [fig. {). Il
suffit alors de se
rappeler que la
courbe estune cu-
bique,et de rapprocher dececi toutce qui a été dit antérieurement pour pouvoir tracer la courbe fig.%
Bonnes solutions : MM. Lhériaod et Blazy-Lacomue (lycée de Toulouse .
Solutions satisfaisantes : MM. A. Laureaux (lycée (le Besançon) et J. Marchal.
M. Sn;oT a envoyé une solution qui serait excellente, sans une erreur ilaus le lieu des foyers.
Solution géométrique. — Les paraboles du réseau sont évidemment inscrites dans le triangle O'A'B'
ayant pour sommets les milieux des côtés du triangle OAB. Le point de rencontre de
la parabole considérée à un instant donné avec le diamètre qui passe en 0 est le point
de contact avec A'B' ; le lieu de ce point est donc la droite A'B'. Le lieu du foyer est
évidemment le cercle circonscrit au triangle O'A'B'.
Les hyperboles équilatères du réseau forment un faisceau linéaire ; elles tracent
donc sur une droite quelconque une involution, et deux d'entre elles louchent cette
droite aux points double de l'involution ; il y a donc deux points du dernier lieu, autres
que ()', sur une droite quelconque issue du point ()' ; d'ailleurs une seule de ces hyper-
boles passe en 0' ; le point du lieu ne vient donc qu'une fois en 0' sur la tangente à
cette hyperbole, et le lieu est une cubique tangente en 0' à cette dernière droite. Or
cette tangente en 0' est la polaire de 0' par rapport à l'hyperbole ; donc elle passe en 0.
D'autre part, il y a trois hyperboles impropres dans le faisceau, les couples de bissec-
trices des angles A, B, 0; le lieu passe donc aux trois points A, B et 0. Pour
avoir la tangente en A, il faut trouver un point de la courbe infiniment voisin de A ; ce point est sur la po-
laire d'un point infiniment voisin de B par rapport au couple de bissectrices de l'angle A ; à la limite cette
polaire coïncide avec la droite OA, polaire de B ; donc la tangente en A est OA. De même la tangente en B est
OB. Pour la même raison, la tangente en 0 est la polaire du point 0' par rapport au couple de bissectrices de
l'angle 0 ; c'est donc la perpendiculaire à l'hypoténuse abaissée du point 0.
Cherchons maintenant les directions asymptotiques. Soit O'H l'une
d'elles ; cette droite est asymptote à une des hyperboles équilatères du
réseau ; la polaire de 0' par rapport à cette hyperbole passe au point 0
et est parallèle à O'H ; soient OC cette droite et G son point de rencontre
avec AB ; la polaire du point G est la droite 00'. Menons alors CE per-
pendiculaire à CO ; les deux droites GO et GF sont parallèles aux asymptotes
de l'hyperbole envisagée et, par suite, les milieux D et E des portions CO
et CF, comprises entre le point C et sa polaire, sont situés sur l'hyperbole ;
le diamètre qui passe au point C est donc la droite CGI qui joint le point
G au milieu de DE ; ce diamètre coupe OTl au point G, qui est le centre
de l'hyperbole ; d'autre part, ce centre est sur le cercle circonscrit au trian-
gle OAB. Les deux triangles COI et LOO' étant isocèles, O'L est parallèle
à GC et la (igure CGO'L estun parallélogramme; donc LC = O'G = rayon
du cercle décrit sur AB comme diamètre. Le point C est donc aussi sur un
limaçon de Pascal ayant pour point double le point 0 et obtenu en portant sur les cordes issues de ce point,
à partir de leurs points de rencontre avec le cercle, des longueurs égales au rayon ; ce limaçon rencontre la
106 GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE
droite AI! en trois points G, Ct, Cj et au point 0', qui ne joue pas le même rôle que les autres points ; il y
a donc trois directions asymptotiques réelles OC, OCi, OC». La cubique est alors bien déterminée.
I. LHÉR1AIID lycée de Toulon- .
♦
GEOMETRIE DESCRIPTIV
503. — lu cône de révolution de 1,2 angle au sommet ;"iu a son axe vertical et sa directrice dans le
plan horizontal de projection : sa projection est tangente à xy. Sun sommet S a pour éloignement T"",5.
Par S la droite de profil SA dont la trace horizontale A a pour éloignement 22
Un second cône de révolution, dont l'axe est de bout, a son sommet - sur SA. Son I 2 angle au
/ \:\ ( S h /mur éloignement 12CDI.
fii présenter le solide commun à ces deux cônes en le limitant aux deux plans de pi oji ction.
Le plan de profil mené par la droite SA étant un plan de symétrie par rapport aux deux cônes el aux plans
de projection, les projections du solide commun sont symétriques par rapport à la droite
Ce plan de profil coupe les deux cônes suivant quatre génératrices dont on a facilemenl le rabattement sur
li> plan horizontal de projection ; le contour apparenl du solide c mn limité aux deux plans de projection se
rabat ainsi suivant les deux quadrilatères Sibta'cs el m'V'i/'i- Les points 6,6') et [d, d'), communs à deux
génératrices, appartiennent à l'intersection ; le point <• est le sommel de l'hyperbole équilalère, trace du cône s
sur le plan horizontal, et qui a pour asymptotes le contour apparenl horizontal de ce cône; de même, le point f
est le sommet de l'hyperbole, trace du cône S sur le plan vertical, et gui a pour asymptotes le contour apparent
vertical de ce cône. l.c> portions utiles de ers hyperboles sont limitées par les cercles de base .s- et -s' des deux
cônes.
Détermination Jr un point quelconque de l'intersection. — Pour obtenir des points de l'intersection, il sulïil de
couper les deux cônes par des plans dont les traces passenl par les (races de même nom a el v' de la droite S£ ;
chacun de ces plans détermine en général quatre génératrices, dont les quatre points de rencontre appartiennent
à l'intersection.
Appliquons en particulier cette construction au plan a%o\ tangent au cône S suivant la génératrice pro-
jetée horizontalement en si ; ce plan coupe le cône S suivant deux génératrices limites [ami, "'»',') et
-h,, a'n'i), tangentes à l'intersection en deux points (m, m') et («, »'), situés dans le plan projetant vertical
de si.
Points de l'intersection situés sur les contours apparents des cônes. — Pour le cône S, ce* points -'obtiennent
en coupant le cône 1' par un plan de fronl passant par S ; la section est un cercle projeté en -'</' sur le plan
vertical; ce cercle détermine sur le contour apparent vertical du cône S quatre points de l'interjection.
En coupant de même le cône S par un plan horizontal passant par S, on obtiendrait un cercle qui, comme
on le voit aisément, n'a aucun point commun avec le contour apparenl horizontal de S. Donc les branches de
l'intersection sont entièrement situées dans l'une des deux moitiés inférieure ou supérieure du cône S. Outre les
deux hianches indiquées sur l'épure, il existe une troisième branche entièrement située dans la moitié intérieure
de la seconde nappe du cime £; celte branche extérieure à la partie commune des deux cônes n'a pas été
figurée afin de ne pas allonger inutilement le bas de l'épure.
Détermination des asymptotes de l'intersection. — Les directions asymptotiques sont fournies par les généra
triées communes au cône S et au zt de même sommel ayant ses génératrices parallèles à celles du cône X.
Pour obtenir ces génératrices, prenons comme plan vertical de projection le plan de profil contenant la droite
SA, el coupons les deux cônes par une sphère de centre s, st) et de rayon sta' ; cette sphère rencontre le
cône S suivant le cercle de hase et le cône ï suivant un cercle de iront projeté verticalement en p,gi sur le
nouveau plan de projection ; les points de rencontre (, r de pq avec le cercle s sont le- trace- horizontales de
deux génératrices communes. Lu considérant, le cercle symétrique de _p»^i par rapport à .v. déterminé parla
sphère sur la seconde nappe du cône -, on aurait en (, el r, les traces horizontales de deux autres génératrices
communes. Il peut d • \ avoir quatre asymptotes : nous allons chercher les traces horizontales de deux de ces
asymptotes, les deux autres s'en déduisant par symétrie.
La trace de l'asymptote parallèle à la génératrice commune H, s't' esl a l'intersection des traces horizon-
tale- des plan- tangents au cône le long des deux génératrices parallèles projetées en s't' et -':i' ; la première
trace est la tangente en t au cercle s et la seconde trace esl la droite hi, qui joint les traces horizontales de deux
-V -V — 9K- ■. / .
-V
/ \/
.X : A.
X
' \ /, :■/•//
| A ' - /
! / \\^"" / /
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/ / • \
/
/
/
408 GÉOMÉTRIE VNALYTIQ1 I
droites de fronl situées dans le plan langenl au cône suivanl - /'. Comme vérification, celte seconde trace doit
toucher l'hyperbole, trace horizontale du cône S. On obtient ainsi en /;, h' la trace horizontale de l'asymptote
parallèle
On obtient la trace A., A', de l'asymptote parallèle à la génératrice commune stt, st' en prenant le point
de rencontre de la tangente en (i au cercle s avec la droite symétrique de In par rapport à lu, cette droite
étant la trace du [dan langent le long de t't' à li seconde nappe du cône -.
Les seules parties cachées de I a projection du solide commun sont : horizontalement, une partie de la base
du cône S et toute la tiare horizontale du cône - ; verticalement, loule la trace verticale du cône S.
Loi i- MESSI M
, > justes : MM
QUESTIONS PROPOS! ES
510. — On considère les paraboles P qui, rapportées à des axes rectangulaires, ont pour équation générale
{y — ix - :'/''.'/ = 0,
si une quantité donnée et ). un paramètre variable.
! Démontrer que par un point quelconque du plan, il passe trois axes des paraboles 1'. Lieu des points <■,
pour lesquels deux de ces axes sont rectangulaires.
2° Ce lieu est un cercle F. A chaque point to de ce cercle correspondent trois paraboles P dont les axes
passent par to. Les directrices de ces trois paraboles forment un certain triangle ABC. Lieu des sommets de ce
triangle.
;)° Lieu des milieux des côtés du triangle ABC; lieu de son centre de gravité.
i Lieu du centre du cercle circonscrit au triangle ABC ; enveloppe de ce cercle.
5° Lieu du rentre du cercle des neuf points du triangle ABC ; enveloppe de ce cercle.
('. Lapointe.
511. — Enveloppe des paraboles tangentes aux deux axes d'une conique fixe, ainsi qu'à la tangente et à la
normale à cette conique en un même point, quand ce point décrit la conique.
E. Di porcçj.
512. — lin chaque point d'une parabole on mène la tangente et la normale: enveloppe de la parabole
tangente à ces deux droites et admettant pour tangente au sommet l'axe de la parabole donnée.
(id )
513. — Lieu des centres des coniques osculatrices à un cercle ûxe en un point donné, et ayant leurs axes
parallèles à des directions rectangulaires données.
id.
514. — Lieu des centres des coniques osculatrices à un cercle fixe en un point donné, et dont l'un des axes
passe par un point t\\c de la tangente au point d'osculation.
id.
♦
DEUXIÈME PARTIE
GEOMETRI i: ANAL YT MU E
477. — Lieu du point de concours des hauteurs d'un triangle équilaléral de grandeur variable, inscrit
dans un triangle rectangle donné OAB.
École des Ponts et Chaussées, Cours préparatoires, JS95.)
Prenons pour axes les deux côtés de l'angle droil dirigés respectivement vers les deux autres
sommets, el désignons para el b les longueurs de ces deux côtés. Soient EFG une position du
triangle équilatéra] inscrit, y l'abscisse du poinl E el i l'ordonnée du poinl F; le milieu de EF a pour
i d lées — ■ et— -i les deux droites AB el II ont puni • ■'■■giiiii i< >ns respectives
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 409
(AB) bx + ay — ab — 0,
(EF) $x -+- ay _ ap - o ;
et, par suite, la perpendiculaire au milieu de EF a pour équation
P
■(—- j)-K»-ï)=°-
Les coordonnées du point G sont donc données par
* - Y y - y
pour une certaine valeur de X. Cette valeur de X s'obtient en exprimant que les coordonnées du
point G vérifient l'équation de la droite AB ; on trouve ainsi
a S
b-— +a^- — aô + Maa + *P) = °'
D'autre part, on doit avoir EG" = EF", c'est-à-dire
3
ou X 2 = — - ,
4
on a donc X = ^—, le radical ayant le double signe ; par suite la relation précédente devient
6(aH-f(/3) + a(p + on/3 ) — 2ai = 0.
Si l'on remarque maintenant que 1« point de concours des hauteurs coïncide avec le centre de
gravité, dans le cas actuel, on a de suite
_ _ 3a+Py/3 _ p-t-gy/3
« 2i/3
_ 3$ + *JJ _ «-t-;V3~
V ~ 6 " 2^3 '
L'élimination des paramètres a et p est maintenant immédiate et donne pour lieu l'ensemble des
deux droites
, ab
by + ax^z — = 0.
Ce sont deux droites parallèles à la symétrique de AB par rapport à la première bissectrice.
A. CAUSSE, à Castres.
483. ■ — On considère un cercle fixe et une tangente à ce cercle en un point fixe 0 ; un point M
quelconque du cercle est le sommet d'un triangle isocèle OMP ayant su hase OP sur lu tangente fixe. On
demande, quand le point M décrit le cercle donné :
1" Le lieu du poi ni de concours des hauteurs du triangle OMP ;
2" Le lieu du centre <ln cercle circonscrit à ce triangle ;
3" Le lieu du pied de la perpendiculaire abaissée de 0 sur Ml';
4° L'enveloppe de PM.
Prenons pour axes la tangente au point O et le diamètre perpendiculaire ; nous aurons pour
équation du cercle
x! -+- >f — 2rj/ = 0.
Cela posé, si nous désignons par « et (3 les coordonnées du point M, nous aurons OP = 2a,
et, par suite, pour équation de PM,
'.Ki
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
y = - Jl [x - 2* .
ou - ^ 0.
l°La hauteur abaissée du point M a pour équation x — a = 0 ;
celle abaisser du poinl 0, ou?— 3y = 0. On aura donc le lieu du
poinl i oupenl les hauteurs du triangle, en éliminant i
el B entre ces deux équations et la relation
a- + 3- — 2/-3 = 0,
qui exprime que le point M est sur le cercle; les deux premières
donnent de suite a = x, B = — •■> et, en portant ces valeurs
'/
dans la der re équation, on obtient l'équation du lieu
I =0.
Celle équation se décompose en deux : x- = 0, qui représente deux fois l'axe des y, et
ar2 + ys-2n/ = 0,
qui représente le cercle proposé; le premier lieu esl an lieu étranger introduit par la manière de
mettre le problème en équations et qui tient à ce que', lorsque le point M vient en 0, les deux
droites 0(3 ''t MB coïncident avec l'axe des y et, par suite, se coupenl en tous les points de 0>j.
2° Le point de rencontre îles perpendiculaires élevées aux milieux des côtés s'obtient en prenant,
d'une part, la droile MB perpendiculaire au milieu de OP, d'autre part, la perpendiculaire abaissée du
re C sur la corde OM : on aura donc le lieu de ce point * en éliminant a et 3 entre les équations
de ces droites et la relation que ces nombres vérifient, c'est-à-dire entre les trois équations
./ — a = 0, 3 y — r) -t- ax = 0,
or -t- 3- — 2ir = 0.
el
La première donne » = ar, la seconde, 3= -
obtient
— 9;
y
.r-
ou
'■ - .'/ -
xi(x- -+- ;/'-
et. en portant dans la troisième, on
= 0,
0.
(2)
Le premier lieu, ./■-' = <>. esl enc un lieu étranger dont la provenance s'expliqu imme antérieu-
remenl . Le vrai lieu esl le oncle
x--htj2- r- - 0.
j
3» La droile l'M a pour coefficienl angulaire el passe au poinl P dont les coordonnées
sont 2* el 0: elle a dune pour équation
j/ = _l(x-2ï),
ou Sr -+- y.!/ — 2a8 = 0 :
la perpendiculaire abaissée de I origine sur cette droite a pour équation mc - By = 0.
Toul revienl donc à éliminer a el B entre les trois équations
ir — Sy = 0,
.-.' xy J. 3 ^ 0
et 3* — 2rB = 0 ;
■x 3
or la première donne — = — = À ; d'où * = )j/, 3 = >> . et, en portant dans les deux dernières,
y x
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
4U
2).xy — a-2 — y2 = 0,
* ■''"' + ?/s) — %rx = 0 i
l'élimination de X entre ces deux équations donne de suite l'équation du lieu,
(3) {x2 -+- y2)2 - Zrx*y = 0.
Pour construire cette courbe, nous prendrons 0 pour pôle, Ox pour demi-axe polaire positif, et nous
remplacerons x par p cos tu, y par p sin tu; nous obtenons de suite
p = 2c sin ta cos- tu.
Nous aurons toute la courbe en faisant varier » de 0 à 2-it; d'ailleurs si on change tu en «-t-ir,
p change simplement de signe ; les deux valeurs w et tu -h - donnent donc le même point, et l'on
aura la courbe tout entière en faisant varier tu de 0 à -. D'autre part, si on change u en - — tu,
p ne change pas ; la courbe est donc symétrique par rapport à Oy, et pour obtenir une moitié de cette
courbe, il suffit de faire varier tu de 0 à — • Or la dérivée de p est p = 2r cos tu(cos2 io — 2 sin2 tu);
dans l'intervalle I 0,— ) le premier facteur est toujours positif, le second change de signe pour
1 - . . . -
tg tu = -7=1 ce qui donne un arc a compris entre 0 et — î de 0 à *, p est positive, de a à — .
° /2 4 2
2/- 1i'
elle est négative : donc o croît d'abord depuis 0 jusqu'à 5-7=5 puis décroît de 5-7= jusqu'à 0. La
première tangente est Ox, la dernière est Oy. On peut donc construire immédiatement la courbe
tout entière, en tenant compte de la symétrie par rapport à Oy.
4° Pour obtenir l'enveloppe de PM, nous remarquerons que la relation entre j et p peut s'écrire
■j-^i$ — r;* = r»;
on en déduit a = r cos o, p = r[l -h sin o), et, par suite,
l'équation de PM s'écrit
(1 -+- sin o)x -+- cos o . y — 2;' cos tp(l -+- sin tp) = 0 .
Prenons maintenant la dérivée de cette équation par rapport
à ?, et résolvons les deux équations du premier degré que
nous avons ainsi, par rapport à a; et à y, nous obtenons aisé-
ment les équations de l'enveloppe, en fonction d'un para-
mètre ta,
t x = 2c cos <p(l — sin tp),
(4)
/ y = 2r sin o(l + sin 5 .
En éliminant sin o entre la seconde équation et celle qu'on obtient en divisant x par </, on
obtient aisément l'équation cartésienne ordinaire de cette courbe ; mais cela est sans intérêt pour
nous : il vaut mieux, pour avoir la forme de la courbe, se servir des équations i .
Ces deux fonctions de o ont toutes deux pour période 2- ; par conséquent en faisant varier f dans
un intervalle continu égal à 2t:, nous aurons toute la courbe. D'autre part, si on change o en - — o,
y ne change pas, x change de signe simplement ; donc la courbe est symétrique par rapport à Oy : il
sutlil alors de faire varier o de — — à +5-' car, dans ces conditions, n— tp varie de — a — ,
et les deux angles tp et u — o décrivent à eux deux un intervalle d'étendue égale à 2-rc; les branches
qui correspondent à ces deux angles sont symétriques l'une de l'autre par rapport à Oy et il suffit de
~ ~ 1
construire l'une d'elles. Etudions donc les variations des fonctions x et y de — —à 4-— • La
dérivée de x est
x1 ou
dx
do
= — 2r(l — sin o)(l -t-2 sin o :
412
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
celle de </,
*L
lr COS <p(l +% SÎD
\ dérivées ne changent de signe que pour sin
1 IC.1t,
— ou o = '• (le a
2 6 2
la première est positive, la seconde est négative, de - . à +-q' elles ont des si-nos contraires :
pour o 0, ./=0, i/ = 0; pour ç =
a- = ^ir - = -
pour u = 0, x = 2/',
y :'0; pour o -i < 0, y= lr. Enfin le coefficienl angulaire de la tangente, ,<. a pour
ii COS
valeur n = -^- = H — > el l'on a aisémenl ses principales valeurs.
.r 1 — sin ?
X
0
a
— 1t
2
+
-
0
6
(t
~2~
.'/
:>■
(i
0
décroîl
•■y
1
~7F
croil
n
— 1
croîl
-'./•
-x.
Il
croît
2
décroil
-_>/■
décroil
0
Nous avons réuni tous c'es résultats dans le tableau ci-contre. Quanl à la forme de la courbe, 'die
se déduit immédiatement de celte étude.
Solution géométrique (voir fig. l.) — -l" L'angle ^<H' est le complément de l'angle P ou de l'angle égal
MOP : donc l'arc qu'il laisse sur la demi-circonférence OMA esl égal à l'are OM, el, par suite, <u rencontre le
cercle d é sur la parallèle à 0y menée par le point M; par conséquent le point de concours des hauteurs
décrit le cercle proposé.
2" La perpendiculaire élevée au milieu de 0M passe au centre 1 ; les deux triangles IMs et IOC sont égaux ;
donc M* = C0 ; le lieu du point a s'obtient en faisant subir au cercle proposé une translation égale à K dans
le sens \^ ; c'est donc un cercle égal au premier el de centre < ».
i L'angle CMO esl le double de l'angle MOP ; d : l'arc OM est le double de <>M. Nous avons démontré
que dans ces conditions la droite P.M ou MM' enveloppe mn' hypocycloïde à trois rebroussements Voir le u° I de
la 6e année, octobre 1 895.
3° l.e lieu du poinl 7 est la podaire de celle hypocycloïde par rapporl au point 0.
Très 1 ics solutions analytiques cl gi MM. J. Badard Ecole des Mines de Sainl-Elici 1 et G. Soubirous i
1 ! 1. . : 1. N. Barisikn ; E. Barri à Douai) ; H. M. collège Stanislas).
Bo ilriquc : M. .1. 1. 111:111 w i> 1 lycée de 'I oulousc .
. 11W Vuzeram Montpellier); F. Pégoiiieii Toulousi : Martaod lycée Hochi .
490. — ''" lulaires Ox et Oy, unpoint A fixesur Ox, un /mini 11
[m- su,- 0y ri i,,i /nu, il l'. q mais donné dans le /»/«» des axes. <>n considère en outre les
paraboles inscrites dans le triangle OAB.
r On demande l'eni ■ loppe •>< s polaires </» poinl I" / ar rapporl " ces paraboles.
1 1 [le enveloppe est une conique [C . et, en sujiposant </\ir l<- /mini I' se déplace dans !•■ plan ri que
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 413
qui représente les deux rayons joignant l'origine aux points de rencontre de la conique avec la droite
AB ; il n'y a plus qu'à exprimer que ces deux rayons sont confondus, ce qui donne
la droite AB pivote autour de A, on demande le lieu du point P /mur que la conique (C) passe au
point 0 et que la somme des carrés des longueurs de ses axes soit constante est égale à I-.
3° Trouver, dans ces cundilinns, le lien d-'s centres îles enniipies (<]).
Prenons pour axes OA et OB, les demi-axes positifs ayant pour directions OA et OB ; désignons
x y
OA par a, OB par // ; 1 équation de la droite AB sera alors h -7 1 = 0. D'autre part, nous
a h
savons que l'équation générale des coniques tangentes aux deux axes est
(ux -+- vy -f- w)2 -+- 2Xxy = 0,
X étant un paramètre arbitraire; celte conique est une parabole si AC — B2 = 0, c'est-à-dire pour
X = — 2wb ; nous aurons donc l'équation générale des paraboles envisagées en exprimant que la
conique (ux -+- vy -t- w)2 — kuvxy = 0
x y
est tangente à la droite — 1--7- — 1=0. Or si on élimine la variable d'homogénéité entre ces deux
a b
équations, on obtient l'équation
nx + vy-\-u<( - — h j-j \ — iuvxy = 0,
is joignant l'origine aux points de rencontre
er que ces deux rayons sont confondus, ce q
[(■+f)(' + T)-*-T-("-f)'(' + T)' = »-
et finalement a = 0 ou v = 0 ou
au-\- bv -+- iv = 0.
Les deux premières conditions u = 0 et v = 0 donnent, des paraboles impropres, composées
chacune de deux droites confondues ; bien qu'analytiquement elles satisfassent aux conditions
imposées, ce ne sont évidemment pas celles que l'on cherche ; la véritable condition est donc
troisième : elle exprime que la corde des contacts avec les axes passe au point dont les coordonnées
sont a et b ; nous expliquerons ce fait dans la solution géométrique de la question. Remplaçons m par
-au — bv, dans l'équation de la parabole, nous aurons l'équation générale cherchée.
(1) [u(x — a) -\- v (y — b)]" — iuvxy = 0.
1° Soient a et p les coordonnées du point P ; l'équation de la polaire de ce point par rapport à la
conique (1) est [(a — a)u -+- (fi — b)v][(x — a)u 4- (y — b)v] — 2uv(ay +Çx)= 0.
Nous aurons l'enveloppe de cette droite en exprimant que ce trinôme homogène en u et v est un carré
parfait ; nous avons ainsi
(2) [fa — a)(y —6) -HP — b)(x — a) — 2(a?/ + ^)]2 — 4(a — a)( $ — b)(x— a)(y — b) = 0.
Cette équation nous montre que l'enveloppe est une conique tangente aux droites x — a = 0 et
y — b = 0 et aussi à la droite n.y -\-$x = 0. Ces résultats seront expliqués dans la solution
géométrique et nous indiquerons encore à ce moment d'autres tangentes à cette conique.
2" Nous exprimerons que la conique passe à l'origine en annulant le terme constant ; puis que la
somme des carrés des longueurs des axes est constante en exprimant que le centre est à une distance
constante d'un sommet d'angle droit circonscrit à la conique, à une distance constante du point (a, b).
La première condition s'obtient immédiatement ; elle se réduit à
(3) b7.-a$ = 0.
Pour former la seconde, il faut d'abord chercher le centre ; or 1rs équations du centre sont ici
(6-t-p)H-t-2(a — a)(p— b)(y — b) =0,
(a + a)H -+- 2(a — a)(p — b)(x — a) = 0,
en désignant par II la fonction linéaire
(■-«)(¥ — *)-h(P — *)(* — «) -2(«y h :-
',1 ',
GÉOMÉTRIE \N \\.\ riQUE
île ces deux équations
appelons ) la valeur
= y :
imune des deux rapports et exprimons que le poinl correspondant vérifie
l'une des deux équations du centre, nous trouveron
donc x = — - — i i
les coordonnées du centre >"iii
/, — 3
En écrivant que le carré de la dislance de ce point au poinl a, b est égal a la constante /-'. nous
aurons la seconde condition
i h + y- = w
Nous avons de suite le lieu du point P, en tirant la valeur de b de l'équation 3), b — — i et en
portanl cette valeur dans l'équation (4). Ce lieu a pour équation
5 ■ ■ =-- M'y-.
On reconnaît là l'équation d'une conchoïde de droite, de la droite x i a - <i. par rapport à l'origine,
pour la longueur constante _/.
3" Les relations qui existent entre les c 'données du poinl P
el celles du centre snill
2x = a — se, 2t/ = /; — 3 ; d'autre part,
-v
b = ^
on a donc de suite
En portanl ces valeurs d
celte équation esl
(6)
Elle représente encore une conchoïde de droite.
Bonne solution par les coordonnées langentielles : H. B. I.
el de p dans l'équation (5 . qou!
(x3 -+- '/ i a l' r
imbe roulouse).
d'où 3 = -^-(a — 2i).
aurons l'équation du lieu du centre;
Solution géométrique. — Les paraboles inscrites dans le triangle OAB sont inscrites dans le quadrilatère
formé par la droite de l'infini et les (rois côtés de ce triangle; elles mil pour triangle autopolaire commun le
triangle diagonal de ce quadrilatère, le triangle CCiC» dont les côtés sont parallèles à ceux du triangle OAB. La
polaire de C étanl oc,, 1,1 polaire du point i> doit passer constamment
au poinl C, ce qui explique pourquoi la corde des contacts de la para-
bole avec les axes passe au point (a, b).
On saii que l'enveloppe des polaires d'un poinl par rapport aux
coniques d'un faisceau langentiel esl une conique tangente aux trois
côtés du triangle autopolaire commun. L'enveloppe des polaires du
point I' par rapporl aux paraboles du faisceau est donc une conique
tangente auN côtés du triangle 00,02. D'autre part, il \ a une parabole
dont l.i corde des contacts avec le- axes passe an poinl I' ; la polaire
du poinl I1 [..il- rapport a celte parabole est la même que par rapport
au couple 0 , O.v ; c'esl la droite t)Q symétrique de (M1 par rapport
aux axes : cette droite esl la seconde tangente a la conique issue du
poinl 1» H \ ,1 aussi une parabole du faisceau dont le diamètre passe
en I' el .m poinl île contact avec Oy; la polaire du point I' par rapporl
à cette parabole est la droite HQ parallèle à Oy et contenanl le symé
trique de I' par rapporl a cet axe ; relie droite esl tangente a la
ionique, lie. même, la parallèle à Ox qui contient le symétrique de I'
par rapporl a cri axe. La conique (' est doue inscrite dans le rec-
tangle » l < -Il .
Pour qui' la conique C) passe à l'origine, il faut que les deux tangentes issues Av ce point, OQ el OCi,
coïncident, C'est-à-dire que le point P soit quelque part, en P,, sur la droite OC, symétrique de OCi par rapport
aux axes. Alors le rectangle CFGH devient GDPJE, l', étanl le symétrique de l\ par rapport au point 0. Le centre
de la conique esl le point i ilieu de CPJ el la deuxième condition imposée est u>C - const. Comme
y
c.
E V,
H
c
\
\ P —
\
:
v ■
7fr,
'\
\i
\
l \
i \
/
'
i
i
\ t
\ i
\ i
A r
/ «
t
p.'
H
I
c.
GEOMETRIE ANALYTIQUE 415
IPi =PJC = 2<oC, le lieu du point l'i est une conchoïde de la droite Qxe ICa. De même Cw est constant, et le
lieu point u> est une conchoïde de la droite lixe GCi. A. ('.AUSSI'., à Castres.
Remarque. — Ce sera un exercice utile pour les lecteurs de la première partie de traiter cette question par
l'emploi des coordonnées tangentielles.
491. — On considère toutes les hyperboles équilatères
H = x'1 -t- 2focy — y- — in'/.c = 0.
1° Trouver le nombre des hyperboles II qui sont tangentes à une droite donnée.
2° Trouver la relation qui existe entre lesdroites l> poui lesquelles l'un des points de contact est sur le
cercle C = x- -+- y- — 2ox = 0 ;
combien y a-t-il de ces droites parallèles à une direction donnée ou passant par mi point donné?
.'{" Combien y a-t-il d'hyperboles II doublement tangentes au cercle C? Lieu du pointde contact autre
que l'origine, quand C varie. Construire ce lieu.
1° Soit u x + vy 4- iv — 0 l'équation de la droite considérée l>: formons l'équation qui donne les
rayons allant de l'origine aux. points de rencontre do cotte droite avec l'hyperbole H; pour cela élimi-
nons la variable d'homogénéité, s, outre les deux équations; nous aurons
w 1 - + 23 vy — '/-' ~- 2a) ; «a; -t- vy) = 0,
ou -la/M -+- w)x- -+- 2X(«a -I- w] cy — wy- = 0.
Nous exprimerons qu'il y a contact en écrivanl que le premier membre de cotte équation est un
carré parlait, ce qui donne
(1) À- av + w - -h 2auuA + w- = 0.
Celte équation donne deux valeurs pour À: il y a donc deux hyperboles du faisceau tangentes à la
droite D; ces hyperboles sont réelles si on a
a-u-iv- — iv-(av + h')2 > 0,
ou (au + av -+- w)( — au-\-av-hw << 0.
Pour interpréter cette inégalité, considérons les deux points (a, a), ( — a, a), communs à toutes les
hyperboles du faisceau, et situés sur les bissectrices des axes; l'inégalité précédente exprime que ces
deux points sont de part et d'autre de la droite D; si donc la droite D passe entre ces deux points, les
deux hyperboles tangentes à cette droite sont réelles; si la droite D laisse ces deux points d'un même
côté, les deux hyperboles en question sont imaginaires; si elle passe en l'un d'eux, les deux hyperboles
sont confondues.
2° Revenons à l'équation (2aXw 4- iv)x'2 -t- 2X'au -+- w)xy — ivy- = 0 :
si nous annulons les deux dérivées partielles par rapport à x et à y, nous aurons deux relations entre
le X de l'une des hyperboles tangentes à la droite D et les coordonnées d'un point quelconque du
rayon qui va de l'origine au point de contact; en éliminant a; et y entre elles, nous retomberons sur
l'équation (1); en éliminant À, nous aurons l'équation des doux rayons de contact
(av -h tv)x2 -+- lauxy -+- (av -4- iv y- = 0.
D'autre part, l'équation des rayons qui joignent l'origine au point de rencontre du cercle C et de la
droite I), est 2pu — w)x2 + 2pvxy + wy* = 0;
nous aurons donc la condition que doit vérifier la droite I). en exprimant que ces deux équations ont
une solution commune; nous obtenons ainsi
(2) p2 n: -t- c'-' av + w ' — -2-.il, n: pu — u- av — w) ■+■ n'2iï'iv 2pw -1- w) = 0.
Cette relation montre de suite que, si p est donné, il y a quatre droites I» passant par un point
donné, et deux droites D parallèles à une direction donnée. Si, au contraire, n. r, w sont donnés, elle
détermine les distances à l'origine des deux points de contact de la droite correspondante avec les
hyperboles du faisceau, et l'on peut vérifier aisément que la condition de réalité des valeurs de p est la
même que celle obtenue dans le premier paragraphe pour les valeurs de '
4ir.
QUESTIONS PROPOSÉES
3 L'hyperbole II touche le cercle C aupoinl 0; les rayons qui joignent l'origine aux deux autres
points de rencontre sonl fournis par l'équation
(p — m i - i -li pxy — (p -t- (l>)lf = D ;
le premier membre ib>ii être un carié parfait, c'esl h dire que les deux dérivées partielles par rapport à
x el a '/ doivenl être nulles en même temps pour les coordonnées d'un point quelconque du rayon de
contact et les valeurs de ) el de p qu'il faut associer pour que II et C aient un double contact. Ou
aura donc le lieu du point de contact, autre que l'origine, en éliminait! >■ et p entre les (mis équations
(p— III X ; l}IJ — 0,
'?'' ~ ? '" .7 = o,
x- -\-y- — 2p# — 0 ;
pour faire cette élimination, on élimine À entre les deux premières, ce qui donne
p(a;s+y»)— 2<% = 0;
puis, p entre celle équation-ci et la dernière; on obtient ainsi pour équation du lieu
(3) ' ,</ a - bax*y = 0.
Cette équation représente une quarlique dépourvue de branches infinies, symétrique par rapport a
Ow, ayant un poinl triple à l'origine et pour tangentes en ce point, une fois l'axe des x, deux fois l'axe
des y.
Pour construire cette courbe, passons aux coordonnées polaires : nous aurons
p = .in coss w sin (o.
Cette équation montre de suite qu'on aura toute la courbe en faisant varier <■> dans un intervalle
d'étendue totale égale à 2-, par exemple de — - à 4-*; en outre, que si l'on change m en — w,
o change simplement de signe et que, par suite, la courbe est symétrique par rapporl à Oy; en se bornant
à construire une moitié de cette courbe, il suffira donc de faire varier
io de O à -. D'autre part, le changement de ta en - — «, laisse p
invariable ; on retrouve donc encore ainsi la symétrie par rapport à
T.
Oi; el il suffit linali'inenl de l'aire varier tu de 0 à — • La dérivée de
•' 2
p esl 4" COS to(COS,,!
sin- <■> : elle s'annule pour « = arc tg-7=-i
\l*2
arc compris entre — et — ; de 0 à a, elle est positive; de ■> à
1 6 4 F 2
elle esl négative. On a donc de suite les variations de p : de 0 à », p croîl depuis o jusqu'il ._ ;
A\'A
de ■' à — i p décroîl depuis 7-7^ jusqu'à 0. Rien n'est plus aisé' alors que de construire la courbe.
2 A\l A
L'équation 3 montre d'ailleurs qu'elle passe aux deux points [a, a), (— a,a) que nous avons déjà
introduits dans la solution actuelle .
O. MOULLOT (collège Stanislas .
Bonne solution : M, B. Lacombe lycée de Toul |.
QUESTIONS PROPOSEES
515. — On donne deux droites 1) et D' perpendiculaires à une troisième droite a également donnée. Deux
cercles variables c et (',' sont tangents, le premier aux droites l) et a, le deuxième aux droites D' et A ; ces
deux cercles sonl en outre tangents entre eux. On demande le lieu du peint de contact.
516. — bien des s sts des paraboles donl on donne une tangente, le point où cette tangente rencontre
l'axe et un point de la directrice.
517. — Si uni' ellipse circonscrite à un triangle .1 pour centre le centre de gravité du triangle, les tangentes
menées par les sommets du triangle sonl parallèles aux côtés opposés. [Concours <;:/i rat de Belgique, Rhéto-
rique C, 1894.)
Le Uédacteur-Gérani : II. \ I IBERT.
BAH-LE-llUC. — tut'. COUTE jai .il i.
6" Année. N° 9. Juin 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
Résolution algébrique de l'équation binôme s." — 1 =0 dans le cas où p
est un nombre premier.
Application à l'inscription des polygones réguliers de p côtés
par M. H. Vogt, Professeur-adjoint à la Faculté des Sciences de Nancy.
1. L'équation binôme x? — 1 =0, dont nous supposons le degré premier, a une racine égale à
l'unité ; les p — 1 autres satisfont à l'équation
(1) f(x) = X ~ = x?-1 -+- x'-* -+- . . . . -+- x + 1 = 0
et sont toutes primitives ; elles sont égales à
w, to», lu3, ..., w''-',
w désignant l'une quelconque d'entre elles.
Nous allons montrer que la résolution de l'équation binôme ou, ce qui revient au même, de
l'équation (1), se ramène à celle d'équations binômes de degrés égaux ou inférieurs à p — 1, et à
l'extraction de radicaux d'indices au plus égaux à p — i.
Nous nous appuierons sur la propriété des nombres que l'on appelle racines primitives pour le
module p ; considérons un nombre g premier avec p et la suite de ses puissances
g, f, g3, ■■■> g*-1, g*-1,
d'après le théorème de Fermât, le reste de la division de g!'~l par p est égal à l'unité ; si gv~^ est le
premier nombre de la suite précédente jouissant de cette propriété, on dit que g est une racine primi-
tive pour le module p ; nous admettrons comme démontré qu'il existe au moins une telle racine pour
chaque nombre premier.
Désormais g sera choisi de celle façon ; les restes de la division par p des nombres
9°,9\ </", •••,?"--
sont alors distincts et égaux, dans un certain ordre, aux p — 1 premiers nombres. Comme l'addi-
tion d'un multiple de p à l'exposant d'une racine w'' ne change pas la valeur de cette racine, on peut
représenter les p — 1 racines de l'équation (i) par
(2) to, lù», oj'i\ ..., oj'J1"2.
On voit que chacun des nombres de cette suite est la même fonction du précédent, sa puissance d'expo-
sant ;/, et que l'élévation du dernier à cette même puissance donne pour résultat le premier; l'équa-
tion (1) rentre donc dans la catégorie des équations appelées abéliennes, et l'on démontre que ces
dernières sont résolubles par radicaux, si l'on suppose connues les racines des équations binômes de
degrés égaux ou inférieurs à p — 1 .
Nous nous servirons des méthodes de résolution des équations abéliennes ; pour plus de clarté,
nous les rappellerons en les appliquant au cas actuel.
2. Soit p — 1 = ?«!»! une décomposition de p — 1 en deux facteurs quelconques, le cas où
le second est égal à l'unité n'étant pas exclu ; prenons une racine primitive «i de l'équation binôme
418 RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION a?' — 1 = 0 LORSQUE p EST PREMIER
xmi — 1=0 et formons la somme
(3) i!/, =* m H- a,w'J -+- iî«u»SH h a{,-2(oS'''_, ;
en réduisant les exposants de », supérieurs a /», 1 a être égaux ou inférieurs a ce nombre, on
peut écrire cette somme sous la forme
+. = Xi + »* ' "ÎXs + ■"-+- «T'^X»!!
/,, /,, .... /, „ désignant les sommes
m 2m ('
y , = u> -h 0)» ' -+- <o« ' -t- - ■ - — (— tov
(*)
X>
I ,„ = u>" ' -f- w ■> ' -(- lu» ' -+- 1- w» ' ' .
>, esl une fonction entière de o> ; désignons-la un instant par ty, &>) ; si on y remplace m par u>», la nou-
velle valeur qu'elle prend se déduit de (3) en remplaçant chacun des nombres de la suite (2) qu'elle
renferme par le suivant et 1»! dernier par le premier ; par ce changement, chacune des sommes i i esl
remplacée par la suivante et la dernière par la première, de sorte que Ton ohtient la valeur
$,((o») = u>» -t- a.o/ h- ajo/ H h af^u = X« + alXs + *ÎX*H •" ai"' V.i-
et elle est égale à a, '^(w).
On en conclut que la puissance d'exposant m, de la fonction COj(«o) ne change pas de valeur lorsque
l'on remplace <■> par ufi et, en répétant cette opération, par l'un quelconque des nombres de la suite (2) ;
on peut donc écrire
4-,1'uii'"1 = ■ijw'"' = •', .«''■ -'■■:-■;,"/' J ' = - -[•{/, -.)/"' 4-<]/, '■<■'/"' -t- •>, "j,/J '-+-■-+ ■'-, ui " ;
Comme le dernier membre est une fonction symétrique entière des racines de l'équation (I), il s'ex-
prime rationnellement au moyen des coefficients de cette équation, par conséquent 'imi est une fonction
entière de ?, a coefficients rationnels : nous la désignerons par T, '. ; nous aurons alors ty, — "[' T, .
3. Considérons maintenant les fonctions analogues à y,, obtenues en y remplaçant *, par ses
puissances successives
h = /i 4- »?X2 + *ï/:< -*■ ■" *î '"'• ' Xm,i
"l'a = /. ■+- *?Xs + «iXa -^ 1" aïl'",_' /-<, >
♦«, , =/,+a™,"'Z2+aF .'■■, UjCl+..._H«Il«1 »Xmi;
chacune d'elles est, comme tyu la racine d'indice //<, d'une fonction entière de a,, mais tous les radicaux
ainsi obtenus ne sont pas indépendants et s'expriment tous au moyen de V T, . Pour s'en convainc) e,
il suffi! de répéter le raisonnement que l'on a fait pour <]/, ; soit <\h ou y,, -> une des fonctions précé-
dentes ; le changement de <« en <o^ lui donne la valeur
'}/.(<"'') = Xs ■+■ aÎ7.3 + «?*X* H h «i(m <-' 7, = *J "y,, ui ;
■ i . tte fonction n'est pas identiquement nulle, car sinon y u le serait ; en réduisant dans celle fonction chaque expo
sant de w à être Zp-l, un aurait une égalité de la forme
i|ii(u] = w[l -i i}w i a-Jw2 -+-...-+- aju'-"5] = 0 ;
l'équation 1 -+- aj.c -»- aj.c: >...-- »,.»••'■-■ = 0,
serait satisfaite par u et, d'après ce qui précède, par les ;> — 1 racines de l'équation 1 , mais cela esl impossible puis-
qu elle esl de degré p — 2 et que ses coefficients ne sont pas tous nuls.
La fonction I esl une fond ntière île a, ; on peut ajouter que ses coefficients sc.nl de-, nombres entiers ; la fonction
. ,. esl en elfet oie' fonelioii entière a coefficient entiers .le ... et .le j . cl elle car.le la no oie valeur numérique lorsqu'on
remplace.., par une quelc |ue des autres racines de l'équation I ; elle s'exprime alors en fonction entière, i coefficients
entiers, .m moyen .les coefiici.ni- ■!•■ ..lie équation et de ceux de v.'w)"'. (Comparei l'article de M. Tanner) inséré dans le
Numéro du mois d Août 1895 de cetle Revue .
RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION x"— 1 = 0 LORSQUE p EST PREMIER
419
par suite le produit ^(to^^io)'"! * acquiert par ce changement la valeur
Mm%(m»)«i-» = «r"4'A(^)ar(M'-'"<l'i(«)'"1-" = ^(«^(w)*»-»,
identique à la première; c'est donc, comme <]>yi, une fonction qui reste invariable lorsqu'on remplace o>
par les autres racines de l'équation (1), et qui est dès lors une fonction entière de a„ à coefficients
rationnels ; nous la désignerons par T;o de sorte que l'on a
+,. = t/Vt;)'— . = -£-H/t;)'.
Ecrivons les valeurs ainsi obtenues pour les fonctions <\>,, ^s,
racines de l'équation (1); nous avons les équations
Xi + XH r-Xm, = — 4i
"W = /i + «iXa H + aTl~1lm, = '"VTi,
<Kn,-i et ajoutons-y la somme des
"W = y.i + a?/.2
V
Xi
«,(»
y-, =
T,
"VTi)
dans la somme sont des
si nous les ajoutons membre à membre, les coefficients de y,, /,, . .
sommes de puissances semblables des racines
l,«.,«ï "i"'-1
de l'équation xmi — 1 = 0 et sont nuls, celui de /t est égal à n^ ; si nous ajoutons de même les
équations précédentes membre à membre, après les avoir multipliées respectivement par 1, a-'1, aj2k, ...,
a7<mi-1'*, il ne reste au premier membre que le terme n»tX*+i ; nous obtiendrons de cette façon les
valeurs de y,, y2, • . • , Xm, par les égalités
m,» = - 1 -+■ "\% + £ f'/Ti)8 + -■ -4— ^("VïT)1".-',
(5)
»»iX*+i = — 1 -t-
*r*mVT14-«rsVVv/T,)2 +
ii
I,
cm
La détermination des sommes xd Xsi • • • i Xm, se ramène ainsi à la résolution de l'équation binôme
x'"i — 1 = 0 et à l'extraction d'une racine d'indice ni, ; on peut remarquer que la même formule, par
exemple celle qui donne ^î» peut servir à représenter les m, sommes inconnues, en y donnant au
radical l/T^ toutes les déterminations dont il est susceptible, et qui sont égales à
"VÎT, «r*"VTï, «raMVTT, ..., ar<™,-<>m(/T;.
Si ??i, = p — 1, l'équation (1) se trouve résolue, car les quantités /i, y2, . . ., ■/,,„, se réduisent dans
ce cas aux racines elles-mêmes, et les formules (o) donnent leurs valeurs ; il y a cependant avantage,
pour le calcul de ces racines, à supposer m, inférieur à p — 1 ; alors, si nt est supérieur à l'unité, le
problème est ramené à la recherche des nombres qui composent chacune des sommes (4). Ces sommes
sont les racines d'une équation de degré m, à coefficients entiers, car le polynôme
<p,(x) = (x — y,)(.r— ys) ...{x— x»,,)
a pour coefficients des fonctions entières de m restant invariables par le changement de w en mfi et
ils sont, d'après un raisonnement déjà fait, des fonctions entières des coefficients de l'équation (1) ;
l'équation <p,(a?) = 0 est une équation résolvante dont les racines sont fournies par les égalités (5).
4. Nous allons maintenant former les m, équations de degré >h dont les racines sont les quantités
comprises dans chacune des lignes du tableau
4>0
RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION x'— 1=0 LORSQUE p EST PREMIER
(6)
co, <o» ', co» ',
1 , 10» ■ , w» ' io» ' ' ;
Soit S(w) une fonction symétrique entière quelconque des racines comprises dans la première ligne ;
c'est une fonction entière de m: si on y change u en <o», <o» , . . . on forme les fonctimi- S
S(w»2), . . ., qui sont analogues à la première, et composées au moyen des quantités qui entrenl dans la
deuxième ligne, dan- la troisième, etc.; formons alors, d'après la méthode de Lagrange, le polynôme
S(io •- - - x .
F(*) = Z77
: +
~. h •'•—/. ' ?i **)(* — te) ■ ■. x~ U,
il est de degré m, — 1 el ses coefficients, qui sont des fonctions rationnelles de <», ne changent j>as
lorsqu'on remplace to par to»; ce sont donc des fonctions rationnelles des coefficients de l'équation (1),
c'est-à-dire des nombres rationnels ; si l'on substitue à x l'une des racines de <pi(ar) = 0, le résultat
est égal, comme on le sait, à la fonction S correspondante, de sorte que l'on a
S(<o) = Ffo), S(<o») = Ffo), . . ., SK'-') = Fi
Il est possible, d'après cela, de former l'équation de degré »,
fi[*,Jt =o
dont les racines sonl les quantités comprises dans la première ligne du tableau (6); ses coefficients sont
des fonctions entières de y., à coefficients rationnels : les équations satisfaites par les quantités com-
prises dans les autres lignes du tableau se déduisent simplement de la précédente eu remplaçant /, par
chacune des autres racines de l'équation résolvante ot[x) = 0 ; ce sont
/i(«, ») = 0, /V;.r, X3) = 0, ..., /".(a-, •/.„,,) = 0.
5. Considérons l'une d'elles, par exemple la première /', x. yA) = 0, dont les racines sonl
elle jouit d'une propriété analogue à celle de l'équation 1), car chacune de ces racines est la même
fonction entière de la précédente, sa puissance d'exposant g . el l'élévation de la dernière àcette même
puissance donne pour résultat la première ; on lui appliquera dès lors la même méthode de résolution.
Si l'on décompose n, en un produit de deux facteurs », = m;»,, et si l'on désigne par «, une
racine primitive de l'équation x'"„ —1=0, on forme les sommes
■
et les fonctions
o2 = to» ' -+-
(o» ' !4-
+10»'"'"' '"
PmS
= ,.rfm.'m>-«>.
i.,(«m,-l)
(8)
Pi 4" *2?J ■+- »2?3 ■
pi -4- «îps -+- «jPs ■
■«ï,>",pms,
■ «î(m»_,)P«S1
p, -+- a2m2-' -f- p, -f- a»("'s_,>p3 + •••-)- •/,
Pi. psi •••) ?m, sont les racines d'une équation résolvante
' • Xi) = 0
de degré m„ don! les i fflcients sont des fonctions entières de /., avec des coefficients rationnels, car
le polynôme
o2(x) = (x — p,)(x — p2) . . . (x — ?,„s)
RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION a^ — 1=0 LORSQUE p EST PREMIER m
a pour coefficients des fonctions restant invariables lorsqu'on remplace u par <./"', ,,/'"', ... et ces fonc-
tions, comme S(»), s'expriment sous forme entière au moyen de /,; les fonctions (8) dont les puissances
d'exposant m2 s'expriment aussi rationnellement au moyen de -/„ permettent, comme les fonctions
<K, ip„ . . . , de déterminer les valeurs de p„ p2, . ., p,,,, par des formules analogues à (5)
,„, _ 'p _
'«2?i = — 1 -+- 'v/T-i + -=f ( v/T/)-' -+-••-,
(9)
i+«r* ^+*i2t-^( Yri)
1 1
où T'j, T's, . . sont des fonctions entières de y, à coefficients rationnels.
On traitera de la même façon les équations
f\(x, y,) = 0, ft{x, y,) = 0, . . . , /',(.,-, Xmi) = 0 ;
elles fourniront chacune m2 fondions analogues à p,, et les m,ms quantités ainsi formées sont les racines
de ?», équations résolvantes de degré vu analogues à o2(x, y,) = 0.
A l'aide de l'une de ces fonctions, par exemple de p,, un formera une équation de deuré n2
/"•(*, Pi) = 0,
dont les coefficients sont des fonctions entières de p, et les racines sont les quantités ta, lu»'"1'"*,... dont p,
esl la somme, on lui appliquera, ainsi qu'aux autres équations analogues, la même méthode de résolution
jusqu'à ce qu'on parvienne aux racines u>, tu», . . , elles-mêmes; l'équation proposée se trouvera ainsi
résolue. Les résultats que nous venons d'obtenir peuvenl être énoncés de la manière suivante :
Si l'on décompose p — 1 en un produit de plusieurs facteurs et si l'on a
p — 1 = m^n^mj. . mq,
on détermine les racines primitives de l'équation binôme x1' — 1=0 en résolvant successivement
1° une équation o,(j-) = 0 de degré m, à coefficients rationnels;
2° m, équations o,(x) = 0, <fî{x) = 0, . . . de degré m, dont les coefficients sont respectivement
des fonctions entières de chacune des racines de la précédente ;
3° i«,m, équations <?3{x) = 0, <?'3(x) = 0, . . . de degré m3 dont les coefficients s'expriment d'une
manière rationnelle au moyen des racines des précédentes, et ainsi de suite:
enfin 4° niiiu,. . .»<,,_, équations yq(x) = 0, o'q x) = 0, ... de degré m, dont les coellicients sont
aussi formés d'une manière rationnelle au moyen des racines des équations précédentes.
Pour résoudre une de ces équations, telle que yh{x) = 0 de degré mh, il suffit de connaître une
racine primitive y.k de l'équation binôme xmh—l = 0 et d'extraire un radical d'indice mh portant sur
une fonction entière de % et des coefficients de l'équation considérée ; les racines s'expriment par des
formules analogues aux formules fS). De celte façon la résolution de l'équation binôme xp — 1 = 0 se
ramène à celle d'équations analogues de degrés m,, ni,, . . ., mq et à l'extraction de radicaux successifs
d'indices m,, ms mq.
Ordinairement on prend pour valeurs de ces nombres mu m2, . . . , mq les facteurs premiers égaux
ou inégaux de p — 1; les degrés des équations binômes auxiliaires et les indices des radicaux sont
des nombres premiers.
6. Remarque. — Il suffit de connaître une seule racine w de l'équation (1) pour déterminer toutes
les autres ; il suffit alors de calculer une seule racine /, de epifa;) = 0, une seule racine p, de l'équa-
tion correspondante tp2(a?, y,) = 0, et ainsi de suite ; cependant, si l'on forme l'expression de '■> au
moyen des radicaux successifs "l/'l'i, "'VT,, ..., la formule qui la donne peut représenter les p — 1
racines de (1) lorsqu'on donne aux radicaux successifs toutes les déterminations donl ils sonl suscep
libles; nous avons \u en effet, à propos des formules (5), que la valeur de /, représente les mt racines
',2-2 RÉSOLUTION DE L'EQUATION .,'—1=0 LORSQUE p EST PREMIER
de -ri a lorsqu'on remplace VTJ par toutes ses délerminations ; les »», équations
/-,(*, y, =0, /-,(.«•. /.,.) = 0 /i(*.*0 = °
ne diffèrent dès lors l'une de l'autre que par la valeur attribuée à ce radical ; on peut répéter le même
raisonnement sur les valeurs o,, p.,, ... p,„, fournies par les formules (9) el continuer de proche en
l'i'u'lic jusqu'aux valeurs des racines elles-ini-no-.
Il est évident que si l'on se donne à l'avance la racine que l'on représente par i», il faut choisir
d'une manière unique la détermination des radicaux .successifs; nous n'insisterons pas sur ce point.
Le cas le plus important est celui où les nombres mt, m*, . . ., mq sont tous égaux à 2, alors on a
p = 2»+l; les racines at, a,, . . . sont toutes égales à — 1, et les indices des radicaux sont égaux
a i; l'équation u'1 — 1 - (I est abus résoluble a l'aide de y extractions de raeines carrées successives.
7. Je mentionnerai deux cas particuliers de la décomposition en facteurs du nombre p — {.
Le premier est celui où l'on pose p — 1 = »/,»,, avec m, =2; il n'est pas indispensable pour
la suite, mais le résultat auquel il conduit est assez intéressant pourmériter d'être signalé.
Dans le cas actuel, on a »t = — 1 et
+• = /' - '/>
avec /i = io + i»9 -i- w» + — h '•<
■/_, = (./' + tu»3 -+- tu» + •• + tMp''~ ;
on sait que <J», est une fonction entière des coefficients de f(x); nous nous proposons de l'évaluer;
on a <K = (xt — xs 2 = (u> — ui»-i-<u»! — cu»3 + ---)9
= I 10 10' -+- OJ1 ■ • ■ \W
+ i (O» (O»" -(- (o»' é
+ ("j' — U>' + cu' — ■•■loi'
nous avons l'ait commencer le multiplicande de chaque produit partiel par la racine égale au multiplica-
teur correspondant, etnous supposons quedanschaque multiplicande les exposants de g vont en croissant
constamment, quand même ils deviendraient supérieurs à p — 2, ce qui ne change pas le résultat.
Les produits effectués fournissent le tableau suivant :
w2_„)7fl +„jV--l
-+- (u! ■ u -:.,„'-
,„■ ■' ,,■ ■' -; „/■<-! I)9S ;
Jj i
chaque nombre de la première ligne est racine primitive, sauf celui qui a pour exposant g - + 1, car
ce dernier exposant esi divisible par//, et jouit seul île celle propriété (*); si l'on désigne pour un
inslanl par w, l'un quelconque des autres nombres de cette ligne, la somme de ceux qui sont situés
dans la même colonne verticale est égale à
toj-f-aiï-f-iuf | ■■■.--„1f' =— 1;
au contraire les nombres de la colonne verticale qui renferme comme premier élément <•■ ' sont
tous égaux a l'unité, el sont affectés du coefficient ( — 1) 2 ; on déduit de là, en effectuant la somme
j'-i
des différentes colonnes verticales du tableau, que la somme totale des éléments esl égale à 1 ) 2 p.
Connaissant cette valeur de /, — x*)2 el ce^e ('e 'a somme y, + x» = — li oa déduit les deux
fonctions y,. y; qui sont égales a
4-[-i±v/(-*)vp];
■ u n'existe en effet qu'un seul exposant h tel que ;/'■ = mult.p — i, et l'on voit, en élevant les deus membre
carré, que l'on doit avoir j/8'< = mult. p ■+■ 1 , par conséquent 2/t := p — 1.
RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION X»— i=0 LORSQUE p EST PREMIER kïi
p — i
elles servent à former les deux équations de degré — - — dont dépendent les racines de f(x) = 0 ;
elles conduisent à une propriété curieuse du polynôme f(x) dans le détail de laquelle nous n'entrerons
pas.
8. L'autre cas est celui où, dans la décomposition de p — 1 en un produit
p — 1 = m, m, .... m,l_l m,n
le dernier facteur m, est égal à 2 ; je dis que les équations résolvantes de degrés mu m,, . . . , m3_i
o{{x) = 0, <?,(!) =0, . . . , ?î_,(j;) = 0,
ont toutes leurs racines réelles.
p — ï
Posons en effet |x = m1»i2 ms_, = — - — et considérons les ji racines des équations. de
degré mg_,
o,7-,(x) = o, ?;_,(*) = o,
elles sont égales à la somme de deux racines co et ont pour valeurs
,,11—1 „2iJL— 1
y-'
comme g s +1 est divisible par /?, on a t»»1'' = w-1, tu»1'+l = w-j, . . . ., <,j»2ll~' = to-»11-1, de
sorte que les racines qui composent les sommes précédentes sont respectivement imaginaires conjuguées,
et leurs sommes sont réelles. D'autre part, les racines /,, y.,, . . ., ■/,„ , p,, .... des équations résolvantes
successives de degrés m,, »i2l . . ., m?_2 sont constituées par des sommes de quantités au <r2, ...,»,, ;
elles sont donc également réelles.
En opérant de cette façon la décomposition de p — i, c'est-à-dire en réservant un facteur 2
pour le dernier, on voit que la résolution de l'équation (1) se ramène à celle d'une suite d'équations
résolubles par radicaux dont les racines, ainsi que les coefficients sont réels, et à celle de ^ ~
équations du second degré à coefticients réels et à racines imaginaires conjuguées
, x2 — ï,x -+-1 = 0,
\ a;2 — a2x -h 1 = 0,
(11)
■ a^X -+- 1 = 0.
9. Les quantités (10) sont précisément les racines de l'équation dont dépend 2 cos — ; sup-
posons en effet, pour fixer les idées, que l'on ait pris pour m la racine dont la valeur trigonométrique
est =>„ o)„
on a alors
(12)
cos
P
sin ■
91 ir
p
»i
= 2 cos
P
'
tj2
= 2 cos
2^
--
3,
= 2 cos
w
"'*.
. r p
ce sont précisément les racines de l'équation de degré - — - — à laquelle satisfait 2 cos — ; ce qui
424 RÉSOLUTION DE L'ÉQUATION - —1=0 LORSQUE p EST PREMIER
précède montre que cette équation est abélienne el résoluble par radicaux ; elle se ramène à 'les équa-
lions résolvantes dont les degrés mt. nu ni, , sonl les facteurs premiers de — - — i et dont
toutes li"- racines sonl réelles.
10. Les mêmes sommes Kl \ >nt nous servir à calculer les cotés des polygones réguliers
- inscrits dan- la circonférence de rayon un : ces côtés, en nombre — : — i sont précisément
Tu 2*
C], = 2 sin— = V/2 — 2 cos
C| = 2 sin — = V 2 — 2 cos — •
/' N /'
■1- -2lT.
I -= -2 sin — = \ 2 — 2 cos — :
/' N /'
les cosinus qui entrent dans leurs expressions sonl tous distincts el sont égaux à ceux qui entrent dans
les tormules (12), par conséquent les côtés C . '- sont, dans un certain ordre, représentés par les
expressions
(«) v/2^=7„ H — *» ■■■■ /a^v,
on en conclut ce résultai : Pour conslrui 5 des polygones réguliers de p côtés inscrits dans la
p — 1
ce de rayon un. on a à construire — ■ — lignes -■,.-. - . dont les valeurs sonl n
et dépendent de l'extraction de radicaux successifs d'indices «i,, m>, ...,»!,,_,, puis - — - — lignes
dont les vali ors sonl représentées par les expressions 13 ,
On voit que le problème de la résolution de l'équation binôme de degré p el celui de l'inscription
des polygones réguliers de p côtés sonl liés inlimemenl l'un à l'autre el exigent l'extraction d'un même
nombre de radicaux, ayant les mêmes indices : tandis que le premier dépend, après la détermination
de t,. -: -,, de la résolution des équations 11), le sec I dépend du calcul des expressions (13).
Dans le cas où les facteurs m sonl tous égaux à 2, tous les radicaux sont des radicaux carrés, el
sont réels, on peul construire les lignes successives qui servenl à détermine] les polygones avec la
règle el le c pas, d'où ce résultat important, donné par Gauss pour la première fois :
n,i peut inscrire dans une circonférence, à l'aide de la règle et du compas, les polygones régulù
nombre premier p de côU :\, lorsque p est de lu forme 2 ■+- I.
11. Remarque. — La construction des côtés polygi aes réguliers de 2jo côtés esl plus simple
que celle des polygones de p côtés el exige un radical de moins : elle dépend en effel simplement de la
détermination des quantités -,. -• •;,. Cela résulte de ce que l'on a
2-\ n - i -
cos — = 2 sin ( — ) = 2 sin ^—r >
- = 2 sin ( —
/' -; /' '
i-
P
fa {p — 8;n
2 cos — = 2 sin —
P=n*_9mt„ r-%P-i)]r
/' -p
un raisonnement simple montre que les valeurs absolues des seconds membres sonl égales aux côtés
des polygones réguliers de Zp côtés : ces derniers sonl donc égaux aux valeurs absolues de »i, at -/•
ALGÈBRE 425
l'inscription des pentagones et des décagones réguliers est un exemple bien connu de ce cpui précède.
On trouve dans l'Algèbre supérieure de Serret et dans les Leçons de Géométrie élémentaire de
M. Klein, rédigées par M. Griess, la construction des polygones réguliers de 34 côtés en partant de
2it
l'équation dont dépend 2 cos — — ; dans mon livre sur la Résolution algébrique des Equations on
douve le calcul des racines de l'équation binôme x" — 1 = 0", les remarques qui précèdent per-
mettent d'en déduire immédiatement les côtés des polygones réguliers de 17 et de 34 cùtés ; on a a
construire des couples successifs de lignes dont on connaît la somme ou la différence, et le produit.
♦
ALGÈBRE
461. — On considère un carré contenant n- cases. Trouver combien il y a de manières de mettre
n objets identiques dans n cases de ce carré, de f'aeun qu'il n'y ait pas deux objets dans la même colonne,
plusieurs d'entre eux pouvant être dans In même ligne. Etudier aussi le cas oit tons les objets sont différents.
11 y a évidemment n laçons de placer l'un des objets dans la première colonne, puis n façons de
placer l'un des autres objets dans la seconde colonne, et ainsi de suite. Il y a donc en tout n" façons
de placer les n objets. Ce nombre est égal au nombre des arrangements complets de n lettres n à n.
Cela est d'ailleurs facile à voir directement; écrivons en effet sur une ligne horizontale n numéros
correspondants aux objets placés dans les colonnes de rangs 1, 2, 3, . . ., n, et égaux aux indices des
lignes dans lesquelles se trouvent tous ces objets, nous obtiendrons un arrangement complet des
n premiers nombres entiers ; ainsi à toute manière de placer les n objets correspond un arrangement
complet déterminé des n premiers nombres ; réciproquement tout arrangement complet de ce genre,
tel que 112 3 14..., indique une manière bien déterminée de placer les n objets. Les deux nombres
sont donc bien égaux.
Si les n objets sont différents, chacune des dispositions précédentes donne naissance à n I groupes
distincts ; il y a donc alors n"n ! façons différentes de placer les n objets.
MALPLAT (pensionnat de Saint-Etienne-Valbenoite).
Bonnes solutions : MM. A. Langlois et J. Goujon (pensionnat de Valbenoitc, à Saint-Etienne) ; K. Bally (collège Stanislas).
Solutions satisfaisantes : MM. R. Delacroix et A. I.aubeaux (lycée de Besançon).
473. — On considère l'expression
i/(.r + 1 s'" — x 1/ -+- 1 ,'" -+- x — ■ y
xy{x — y)
1" Montrer que le numérateur est divisible par le dénominateur;
■1" Truneer la limite du i/anl ien I jniar :r = y = 0;
3" Plus généralement, trouver le polynôme en x qui représente ce quotient quand on fait y = x.
Le numérateur peut s'écrire, en développant,
y(xm + ci„x'"-' -+- Q„x'"-2 h h c;;r2.î2 + Cît1* -+- •;;;;)
— xi y"' -+- C^y'"-1 + Cf„y"-- -+- ••• + C;r2;/2 + Cft-'j/ -+■ C™ -+• x — y,
xyix'"~' — if-' i + < :;„.r// .,""- 2 — if"--) — — h <;;:;- 2.n/(x — y).
On voit sous cette forme que ce polynôme est divisible par le dénominateur xy(x — y).
L'expression considérée devient alors
rjylll— 1 11"1— i «»»1— 2 1|HÎ 2 -7*2 fj'2
x - '' + o„ ^_ + ... + c;;r3^ - + Ci .
x — y a;|— y x — y
426 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Or pour y = x le rapport — se réduit a Au- ' ; il en résulte que le polynôme en ar, qui
représente le quotient donné quand on fait )/ — x, es)
,n — I xm - + Ci1(m i • Cl m -3)x"'-
Pour x = 0, ce polynôme prend la valeur C"| _s = ('
m(m — 1)
2
BLAZY-LA.COMBE. lvcée de Toulouse.
OqI résolu la même question : MM. Ë. Barré (lycée de Douai): II. Bdnnard (surveillant général au lyrée de Bordeaux : I .-J. Goc-
ii. \ «I a. Langlois (pensionnat de Vaïbenoite, à Saint-Etienne) ; À. Laureaux (lycée de Besançon : J. Lhbriaud lycée Je Toulouse) ;
G. A. Podilliard, a Joignj Yonne); i'.. Sogot (lycée Saint-Louis ; N. ["randafirescu, (a Bucarest,; Malplai <-i i'„ Vercbêbs (pension-
nat de Vaïbenoite, a Saint-Etienne).
♦
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
471. — l. On considère, dans le /</"», la droite (U définie par l'équation
(1) u3(x — a + ;ii/.r — 2)/ = 0,
où a est unr quantité fixe, ri u un paramètre variable.
Celtedroite, quandu varie, enveloppe une courbe (C dont mi formera l'équation. Lu droite [Y) touche
In courbe (C en un point A et la coupe on un point B; <m calculera 1rs com-doinrrsilr ces /tuinls ni fonction
u
/!•■ u. et Von montrera que les coordonnées de B se déduisent des coordonnées de A en y changeant n en — — •
II. Parmi 1rs droites < L), mi considère In droite particulière Y j dont on obtient l'équation m supposant
u = 1 dans l'équation (1). Pur chaque point I' de V , <m /imi mener deux tangentes n In courbe C .
autres que (V) : soient Q, Q' 1rs deux points tir contact; on demande, connaissant l'abscisse du point I',
déformer l'équation de In droite QQ', de déterminer la courbe (E) enveloppée pur cette droite quand le
point 1" décrit lu droite (V), enfin de limiter In portion de(E) qur touchent 1rs droites QQ' qui joignent des
points réels Q, 0'.
(Bourses de licence 1895.
I. — L'enveloppe de la droite mobile représentée par l'équation (1), quand " varie, est le lieu des
points (x, y) pour lesquels l'équation du troisième degré en u a une racine double, c'est-à-dire pour
lesquels les équations obtenues en annulant les deux dérivées partielles par rapport à u el à la variable
d'homogénéité, ont une racine commune. Ces deux équations sont
u2(x — a) -H x — 0
et »'• — y = 0;
elles donnent de suite
1 -+- «s
2) , \
au3
11 =
1 + u»
Ce sont là les coordonnées du point de contact de la droite (U) avec, son enveloppe: ce sont aussi,
quand m varie, les deux équations de cette courbe représentée algébriquement à l'aide d'un paramétre
variable. L'élimination de » entre les équations (2) est immédiate et donne pour équation cartésienne
de l'enveloppe
3 , ,-' t- y'] - a,f = 0; C
on reconnaît la la cissoïde de Dioclès rapportée h ses axes ordinaires.
Désignons maintenant par / le paramètre du point mobile qui décrit la courbe (C) et cherchons les
points de rencontre de cette courbe avec la droite (U) qui correspond a une valeur particulière u, c'est-
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
4-27
à-dire exprimons que x =
satisfont à l'équation de la droite 0 : nous aurons ainsi
1 + t2 J i -+- i
l'équation aux paramètres des points de rencontre,
2/s — Sut- -+- m3 = 0.
Cette équation admet la racine double t — u et la racine simple t = : la racine double
donne le point de contact, A, la racine simple, le point de rencontre ordinaire, B; les coordonnées
du poinl B sont donc
w
.'/ =
(B)
■1 u2 -+- i
II. — L'équation de la droite (V) u = 1) est
Ax — 2y — a = 0;
en désignant par À l'abscisse d'un point P quelconque de celte droite, l'y du point P est — ;
nous aurons alors les paramètres des tangentes qui passent au point P, en exprimant que la droite 1 1
4À — a
passe par ce point, c'est-à-dire que son équation est vérifiée par x = >., y = ; nous obtenons
ainsi
(/. — a)u3 -i- 3Xm — 4>. -+- a — 0,
équation qui admet évidemment la racine i, puis les deux racines de l'équation du second degré
(5) {l — a)u* -h (X — a) u + 4X — a = 0.
Cette équation donne les paramètres t et t' des deux autres tangentes qui passent au point P. En
portant ces valeurs t et /' à la place de u dans les équations (2), on obtient les coordonnées des deux
points de contact Q et Q'.
L'équation de la droite qui unit ces deux points est alors
x y 1
at2 ni3 /2+l =0;
al2 al'* t'2-i-i
en développant cette équation et divisant le premier membre par t — t', on peut écrire ainsi qu'il suit
l'équation de cette corde des contacts
77" -t- t ■+- l'y — tf]x — t -+- l')y — aW1 = 0 ;
il suffit d'y remplacer t+t par —1 et tl' par
pour avoir l'équation de la droite QQ';
â — a
on trouve ainsi
(6) 13"/2 — 5rtÀ -t- rt- ./• -+- (À — afy — a(il — a)1 = 0.
Mais il vaut mieux, après avoir remplacé t -h i' par— 1, garder tl' comme paramètre variable ;
l'équation de la droite s'écrit alors
// '■ x — a) — tt'x + x -+- y = 0,
et il suffit d'exprimer que cette équation du second degré en II' a une racine double pour avoir
l'enveloppe. On trouve ainsi la conique
(7) A(x — a)'x -+- y) — x2 — 0:
428
PHYSIQUE
cette courbe passe à l'origine, 3 admet pour tangente
la droite a:-f-y = 0; de plus elle admel pour
asymptote la limite x — ». pour centre le point de
irdonnées
x = a, y = —-â-
et pour autre
3
direction asymplolique la direction 7 = - -r x;
1
elle esl donc facile à construire.
Il nous reste à reconnaître maintenant quels sonl
les arcs de cette courbe qui sonl touchés par dos
droites QQ' joignant des points réels de la courbe C .
Pour que les points Q el Q soient réels, il faut que
l> - valeurs de I el l' soient réelles, ce qui conduit à
X — a)* — A X— a)| \i — » 0,
ou (X — a)2 I - '• " > 0,
i) — a
ou enfin, comme = tt ,
i — ili 0.
( lr pour les points de l'enveloppe l'équation du second degré en il' a une racine double; on a donc
pour chacun de ces points,
/ x
~ 2;.r— a)'
el la condition que doivenl vérifier les points cherchés >ur l'enveloppe devienl
x — a — x — a) >• 0,
ou û 11.
Cette condition n'est remplie que pour les points situés entre les deux parallèles à Oj/, x — a = 0
el x -i 11. ei pour les points situés sur ces droites.
\i zeram h Montpellier .
Bo s solutions : MM. \. Causse (à Castres); Malplat pensionoat de Valbenolte, h Saint-Élienne); .1. Lhériauo
m ^ satisfaisants : MM. II. Lacohbe lycée de Toulouse : G. Sogot lycée Saint-Louis) ; \. I lunEAU.x lyci B
PHYSIQUE ET CHIMIE
350. Etudier l'éclairemeni produit aune distance très grande L par un projecteur formé d'un
objectif infiniment mince, de surface v et de distance focale F, el muni d'une source lumineuse de
surface s et d'éclat intrinsèque uniforme !•'.. placée normalement à l'axe tout près il» foyer Considérer,
m particule < . / im ige donnée par »» objectif récepteur, de surface S et de foyei I ". installé » I» distance
L en regard de l'objectif transmelh ur; di fin l'effet produitpar »» oculaire servant » examiner
cette image. On négligera les j)erte& de lumière par absorption et par réflexion.
École Normale supérieure, 1894.)
Suivons, pour traiter la question, la méthode indiquée dans la solution de la question 386 avril L893 .
La quantité de lumière, </. que reçoit un élément de surface s, situé à la distance L, est passée,
av inl de se réfractei dans l'objectif transmetteur, par l'élémenl conjugué <•> situé à une distance a de
cel objectif el à une distance » de la source lumineuse. D'après les conditions énoncées, celle
distance » esl nécessairemenl très petite, et une partie seulement, -r, de la source lumineuse, intervienl
PHYSIQUE 429
dans le phénomène; il en résulte l'expression
Etua
r'=—-
_ (i) ffl2 t a2
Or on a — — — et — =
t L2 S a*
Remplaçons tu et a par leurs valeurs, il vient
ES
L'éclairement est donc le même que celui que produirai! l'objectif s'il avait le même éclat que la
source, et nous pouvons substituer au système le disque lumineux d'éclat E et de surface S.
Ce disque envoie sur le récepteur une quantité de lumière
qui se répartit ensuite sur une image dont la surface est
/ f' y f'2
S I — 1 ou sensiblement S — ■
L'éclairement de cette image est représenté par le quotient de ces deux quantités qui est égal à
es;
Cette image étant sensiblement au foyer, on peut dire que son éclairement est le même que s'il
était produit par le récepteur S' supposé pourvu de l'éclat E.
La dernière partie du problème n'est autre que la question de la clarté dans une lunette astro-
t
nomique : si on examine l'image avec un oculaire de puissance — > on verra un disque de surface
S F'2
apparente — — dont l'éclat paraîtra égal ou inférieur à E suivant que la pupille de l'observateur sera
L" /
plus petite ou plus grande que le cercle oculaire de la lunette.
465. — Un piston sans frottement de poids u, de section S,:,J, repose sur le fond d'un cylindre vertical
ouvert à sa partie supérieure dans l'atmosphère. Dans le fond se trouve une soupape qui
met le cylindre en relation avec une chaudière de capacité Y litres qui contient Mks d'eau
et de vapeur et qui est maintenue à une température constante T à laquelle correspond une
pression de vapeur de Pkg par centimètre carré.
Le cylindre est chauffé aune température ï\ telle que :
1" La pression P^b par centimètre carré correspondante soit exactement celle qui est
transmise par le piston ;
2" La différence P— I\ soit exactement celle qui est nécessaire /mur le fonctionnement de la soupape.
On demande de calculer le déplacement du piston .
Exercice numérique : V = 30 litres, T = 165", P = 7kS,13,
M = lkg, T, = 144°, n = 1000ks.
Rayon dit piston : R = 31™, 43
Densité de la vapeur d'eau : d = 0,622
Coefficient de dilatai nui des gaz : a = 0,00367
(École Centrale, 1895, S' session.
La masse d'eau M doit remplir, à l'état de vapeur, le volume V à la température T et à la
pression P, et le volume S.r à la température l\ et à la pression P,.
«0 PHYSIQUE ET CHIMIE
Appelons P0 la pression normale, que nous supposerons régner sur la face supérieure du piston ;
la pression transmise par celui-ci sera P0 -+- — • Nous pouvons donc écrire l'équation
p i p»+-i t
M Vd. 0,001293 Sarrf. 0,001293
P„ 1-4- xT P0 1 + «T,
Pour faire l'application numérique, nous évaluerons x en centimètres, S en centimètres carrés,
V en centimètres cubes el M en grammes; V sera donc égal à 30000, M à 1000; les autres nombres
seronl ceux de l'énoncé; l'„. évalué en kilogrammes par centimètre carré, esl égal à 1,0336.
On trouve ainsi :
1" pour le poids dr vapeur contenu dans la chaudière : 103s-'r,r>r> ;
2° pour le déplacemenl demandé : 418cm,46.
11 importe d'observer que ce déplacemenl est un maximum, car il résulte de l'énoncé qu'il y a
équilibre pour toute position du piston inférieure à la position calculée et, en particulier pour la position
initiale.
De plus il semble, d'après l'énoncé, que la pression l\ dût être la tension maxima correspondant à
la température T4; or il s'en faul de beaucoup que les données numériques satisfassent à cette
condition.
466. — On chauffe H)-r de phosphore avec un excès de sulfure de baryum et d'eau. Les gaz dégagés
sunl reçus dans une dissolution préparée en attaquant 1006' d'argent /nu- par l'acide azotique, étendant
d'eau et ajoutant un excès d'ammoniaque . On demande :
1" l.n nature du précipité qui se forme;
2" Le poids d'argent dissous restant dans la liqueur ammoniacale.
H = 1, 0 = 16, S = 32, Az = 14, P = 31, Ag = 108, lîa = 137.
École Centrale, 1895, S' session.
On a les réactions :
r{8P 3BaS 12II20 = 3(P02H2)aBa -t- 3H!S-i- 2PH8},
3a?JHsS + 2Az03Ag = 2AzOsH + Ag S},
2a;jPH8 + ,SAz03Ag + 411-0 = 8Az03H -+- P0*H» 4-8Agj,
le coefficient x étanl déterminé par le poids du phosphore :
8x31Xï= 10.
Le précipité se compose donc de sulfure d'argent contenant un poids d'argent 6xl08x# et
d'argent libre pesant 16xl08xa\ En remplaçant a; par sa valeur, on trouve ainsi 95sr,8 d'argent;
il en reste donc 4sr,2 dissous dans la liqueur ammoniacale.
M. 1-. Goujon, pensionnat de Saint-Étienne-Valbenolte, a résolu la question en supposant que l'hydrogène
phosphore produisait un dépôt de phosphure d'argent, comme l'indiquent, en eiïet, quelques auteurs. On trouve,
dans celle hypothèse, que le précipité total renferme 52s'',26 d'argent et qu'ilen reste, par conséquent k~*',~A à l'état
dissous.
505. — Les températures étant évaluées avec le thermomètre à hydrogène, le coefficient moyen de
dilatation du mercure de ()" à /" est donné par la formule empirique
m = a -i- bt, a = 179x10-*, b= 2522 X io "
et le coefficient de dilatation du verre pur la formule
k = y. + $1, a = 26 x 10 fl p = 147") x 10 " .
On demande quelle est, à 300" du thermomètre à hydrogène :
QUESTIONS PROPOSÉES 431
1° La température f qui serait indiquée par un thermomètre fondé sur la dilatation réelle du mercure;
2° La température P indiquée par un thermomètre à mercure ordinaire.
Les différents volumes d'un même corps étant :
V0 à la température de la glace fondante,
Vioo à la température de l'eau bouillante.
V à la température t d'une échelle thermométrique quelconque,
on sait que la température 0 qu'indique ce corps, choisi comme thermométrique, lorsqu'il occupe le
volume V, est, par définition,
(*) e = »oo v^v;
1° Le corps thermométrique est le mercure :
y = MQaH-'°" = a08',84.
a -+- 100b
2° Le corps thermométrique est le mercure dans le verre.
Dans la formule (1), les V désignent les volumes apparents du mercure, définis par l'égalité
1 + ?»/
V = V,
1 -h Aï
1 -H 100a + 100003 a— a -t- 300: b— Si
6" = 300 X ï7, ^X — ; = 302°, 10.
14- 300a -+- 900003 a—a-h 100 b—'i)
R. DELACROIX.
CONCOURS DE 1896
Concours généraux de mathématiques spéciales
Mathématiques 'Paris et départements
518. — On donne une ellipse E qui, rapportée à ses axes de symétrie, a pour équation
a2 V ~ ■
\° On considère des ellipses S dont les axes coïncident en position avec ceux de l'ellipse E et ont 2A, 2B
pour longueurs.
Trouver la relation qui doit lier A et B pour qu'on puisse inscrire dans E une infinité de triangles PQR cir-
conscrits à S et, dans ces conditions, le lieu des sommets des rectangles touchant les ellipses S en leurs sommets.
Montrer que, dans les mêmes conditions, les normales à E aux points P, Q, Il concourent en un point N.
2° Examiner si les ellipses S obtenues au n° l représentent toutes les ellipses concentriques à E et telles qu'on
puisse inscrire dans E une infinité de triangles PQR circonscrits à S, les normales à E aux points P, Q, R étant
en outre concourantes.
3° Montrer que parmi les ellipses S obtenues au n" I il y en a pour lesquelles les normales PN, QN, RN aux
points P, Q, R de l'ellipse E passent respectivement par les pôles P', Q', R', par rapport à E, des cotés QR, RP,
PQ du triangle PQR.
4° L'ellipse S satisfaisant aux conditions énoncées au n° 3, trouver le lieu des centres des cercles conjugués
aux triangles P'Q'H', l'enveloppe de ces cercles et le lieu des points de concours N des normales PN, QN, RN à
l'ellipse E.
22 mai, de 8 h. l/S à 4 h. ljs.)
QUESTIONS PROPOSÉES
519. — On considère une ellipse E et une droite 1 ; par un point quelconque M de i on mène les tangentes
à E; soient P et Q les deux points de contact. Les normales à E en P et Q se coupent en un point N ; de
ce point on peut mener deux autres normales dont les pieds sont désignés par P' et Q'. Le cercle circonscrit au
triangle MPQ rencontre l'ellipse en deux autres points P" et Q", et les normales en ces points se coupent en
un point N' d'où l'on peut mener deux autres normales à l'ellipse ayant pour pieds P'" et Q'". Soient alors M.
M", M'" les pôles respectifs des droites PQ', P"Q", P"'Q"' et I, I', 1", 1"' les projections des points M, M', M . M
sur les droites PQ, P'Q', P"Q", P'"u"'. On demande:
432 GÉOMÉTRH
1° Les lieux des peints M', M ", M ;
2 Les enveloppes des droites P'Q', P"Q", Ml, MT, M'T";
3° Les lieux des points de rencontre de MT avec PQ, de MT avec Ml, de Ml avec PQ et de MI avec P'Q'.
Examiner ce que deviennent ces lieux quand A varie.
Trouver le? enveloppes des lieux précédents quand a se déplace parallèlement à elle-même ou passe par un
point fixe. E.-N. Barisien.
520. — liant données trois coniqueset une droite D, si l'on joint un point M aux points de rencontre de
ces coniques .n ec la droite on obtient trois nouvelle- i ordes. Montrer que le lieu des points M pour lesquels ces
trois cordes sont concourantes est la jacobienne du roseau défini par les trois coniques.
Enoncer la proposition corrélative.
Enoncer et démontrer les propositions analogues dans l'espace.
\ isnii u lycée de \ ersailles .
521. — On donne deux axes rectangulaires (t.-, Oy; (inconsidéré une conique variable (C) ayant ses
foyers réels, l'un sur Ox, l'autre sur Oy, dont la longueur de l'axe non focal est constante et égale à 2/* et dont le
cercle orthoplique passe parmi point fixe A. On demande :
1 Le lieu du centre de la conique (C) ;
2 L'enveloppe des axes de la conique C .
I Cette enveloppe se compose de deux paraboles i1 , Q), En supposant que le point A devienne variable,
quels sont les lieux que doit décrire ce point pour que la parabole (P) ou la parabole Q ait un paramètre inva-
riable el égal à p .'
4° Trouver l'enveloppe des directrices de laconique (C) correspondant aux foyers réels.
5° Celte enveloppe se compose de deux paraboles p, . Q, dont les directrices sont parallèles. En supposant
que le point A devienne variable, trouver le lieu décrit par ce point quand la dislance qui sépare les directrices
des paraboles [P,), (Q, est constante et égale à d. Examiner le ras particulier où il = 46. j.
Auzerah à Montpellier .
— ♦ —
DEUXIEME PARTIE
GEOMETRIE ET GEOMETRIE ANALYTIQUE
Solution géométrique de la question 477. — Lieu du point de concours des hauteurs d'un
triangle êquilatéral de grandeur variable inscrit dans un triangle rectangle donné.
Je vais résoudre la question suivante, évidemment plus générale :
Une figure F reste semblableà elle-même, et trois de ses points décrivent trois droites; trouver le lieu
d'un quatrième point.
Soient P, Q, R les trois points de la ligure F qui décrivent les trois droites BC, CA, AB. Les trois
cercles circonscrits aux triangles AQR, Bill', CPQ se coupent, comme il est très facile de le démontrer,
en un même point ....
Les angles EtwQ, QcoP, PuR, suppléments respectifs des angles A, C, B, sont constants et, par
suite, dans le mouvement de la figure F, le poinl <o reste homologue à lui-même.
Des lors les angles RPw, QRu, PQ«i sonl des angles constants, puisqu'ils restenl homologues à
eux-mêmes; or l'angle EtPw, par exemple, es1 égal à l'angle RBto, comme inscrits dans le même
segment. La droite B«) est donc lixe, et il en est de même do Aw et Ci», ce qui prouve que le poinl <■>
est lixe.
Unsi il existe un poinl de la ligure mobile qui demeure fixe dans le mouvement.
Dès bus soii M un point quelconque de la figure mobile. Le rapport ■ élanl constant ainsi que
le MioP, le lieu du poinl M s'obtient en prenanl une figure homothétique du lieu de P, avec le
u)M
rapport d hoiiioiiieiie -, ri faisant tourner ce lieu d'un angle égal à MtoP.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 433
Le lieu du point M est donc une droite.
(La théorie des figures qui se meuvent en restant semblables à elles-mêmes se trouve dans
l'ouvrage bien connu de Petersen.)
J. RICHARD, Professeur au Lycée de Tours.
488. — On dorme un point fixe A et une droite fixe MX ne passant pas par ce point. Deux droites
AR. AC, de coefficients angulaires m et m\ passant par le point A rencontrent la droite MX aux points
B et C.
1» Ecrire l'équation générale des cercles S passant par les trois points A, B, C.
2° On suppose que AR et A.C tournent autour de A en faisant entre elles un angle constant 0. On
demande le lieu des centres des cercles S.
3° On mène des tangentes en A. li, C aux cercles S. L'angle 0 restant constant, on demande le lieu
des points de rencontre deux à deux de ces tangentes et on demande de discuter la forme de ce lieu
quand 8 varie de 0 à 180°.
[Ecole des Mines de Saint-Etienne, i S95.
1° Prenons deux axes rectangulaires passant au point A, l'axe des >j étant parallèle à la droite MX.
et désignons par a l'abscisse de celte droite. Les équations des droites AR et AC étant
y — mx =0, y — m 'x = 0,
les coordonnées des points B et C sont respectivement (a, ma) et a, m'a .
L'n cercle quelconque passant par l'origine a pour équation
x- -+- y2 -4- àj: -t- \t.y = 0 :
en écrivant que cette équation est vérifiée par les coordonnées des points B et C, nous avons
a[{ -+- ?ks) -4- X -t- ixm = 0,
a(l-hwi'2)4-À+ [W = 0,
d'où nous tirons sans dilliculté
'/. =z n mm' — 1), a = — a ni m ,
11 en résulte que l'équation générale des cercles S esl
j.' — »/- + ax mm' — 1) — ay m -i- m' = 0. (S)
2° Xous aurons le lieu demandé en éliminant m et m: entre les équations
X = — ;'I — mm ,
.'/ = ~ '"
m — m
1 -h mm
o — :it:
«
a
(m -i- m')2 — imm' iif2 -
- i" te -
"
On en tire
(1 -+- mm 4(a- — a -'
L'équation du lieu est donc
a-2 tg2 0 — y2 — 2ar(l-Mg-0 -t- a*(l + tg2 6 = il.
ou cs + j/a = (x — ay.
cos2 9
Elle représente une hyperbole qui a pour foyer le poinl A. pour directrice correspondante la
\
droite MX et pour excentricité la valeur absolue de
cose
434 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
3° Lo point de rencontre des tangentes aux points B et C est le pùle de la droite MX, les
coordonnées de ce poinl vérifient les équations
ii- -\- ni m m — l ,i.riiuii —\ — ".'/'"
Nous en Lirons
1 — a
iy — a m -f- m = 0.
2'/ -'/'" — "
/// = — —, nuit = — ; ; "
a ■• • ■ -h a)
us la relation
(m-+-m')3 — 'mini
lltlll — ly2
■ii/- 4 ùy'- — a(x — a
x-
a2 a[x -+- a) 4 j/! -t- ": (x* — o")
— ir
py2 — a{x — a) | 4(j/î + o! !
|_. a{x-ha)
'/-
+ as
'
nous obtenons tg! 0 =
ou r- cos- 0 — '/'- sina (| — <r = 0.
Telle esl l'équation du lieu du point de rencontre des tangentes en B et C au cercle S.
Cette équation représente une hyperbole rapportée à ses axes; on étudie aisément les variations de
cette courbe, quand 8 varie de 0 à 180°.
Considérons maintenant le point de rencontre des tangentes aux points A et P.: c'est le pôle de la
droite Al! y— mx = 0), ses coordonnées vérifient les équations
i.r | a mm' — 1 2>/ — a{m -t- m'
— m 1
■ii mm' — 1) — «.'/''" -;- '» I = 0,
«mi 2(x-^-myi — a(m- -t- 1 j = 0,
x{mm' — 1 ) — y (m -+- m!) = 0.
Le lieu du poinl de rencontre des tangentes en A et B s'obtiendra en éliminant m el m entre les
équations t et la suivante :
w — m!
lui ajoutant les équations l) membre à membre, nous avons
(3) a ntm'+l + y '" — '" — "(»i2 + 4) = 0.
t Ir de l'équation -J on tire
m — m! 1 -H min' l -h nr
tg fj 1 ~~ m tg 0 -+- 1 ' •
en tenant compte de ces relations, l'équation (3) peut s'écrire
x -+- y tg 0 — a m tg 8 + li = 0.
Il nous est alors facile d'éliminer m entre cette équation et la première des équations (1 . Nous
obtenons ainsi, toutes réductions faites,
a?» — y- tg'2 8 — 2œri 1 -+- tg2 8 1 + <;'2(1 H- tgs B) = 0,
ou x*-hy- = . , (x— a)*.
sur i,
Cette équation représente une hyperbole ayant pour foyer le point A, pour directrice correspon-
dante la droite mn et pour excentricité la valeur absolue de
1 sin 8
Cette hyperbole est aussi le lieu du point de rencontre des tangentes en A et C au cercle S.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
435
Solution géométrique. — 2J Soit 0 le contre d'un cercle S; abaissons OD perpendiculaire sur MN et
menons les droites ()B et OA. Nous pouvons toujours supposer que 0 désigne l'angle aigu des droites indéfinies
AB et AC ; dans le triangle rectangle OBD, l'angle 0 est égal à 0 et nous avons
OD = OB cos 0,
OA _ 1
0,1 OD _ cos 8'
cette égalité montre que le lieu du point 0 est une hyperbole qui a pour foyer le point 0 et pour directrice
correspondante la droite MN.
3° Considérons d'abord le point Q intersection des tangentes en B et A,
et abaissons QE perpendiculaire sur MN. L'angle B du triangle rectangle
QBE est égal à l'angle BOD, comme ayant leurs côtés perpendiculaires, donc
QBE = 8, et par suite
QE = Qlî sin 8 = QA. sin 8
QA _ 1
6 QE — sin 8'
Le lieu du point Q est une hyperbole ayant pour foyer le point A et pour
directrice correspondante la droite MN.
Le point B, intersection des tangentes en A et C, est également situé
sur cette hyperbole.
Pour avoir le lieu du point P, abaissons du point A des perpendiculaires
AF, AG, AH respectivement sur les droites BC, BP et CP. Un théorème bien
connu de géométrie élémentaire nous donne
AGXAII = ÂF = a2.
Si l'on mène par le point A des droites Al et A.l, respectivement parallèles aux droites BP et CP, les dis-
lances du point P à ces droites sont visiblement égales à AG et AH. Le produit de ces distances est donc cons-
tant ; comme, d'autre part, les droites Al et A.l sont fixes, puisque les tangentes aux points B et C font un
angle constant avec la droite MN, on voit que le lieu du point P est une hyperbole ayant pour asymptotes les
droites Al et A.J.
Louis-Joseph GOUJON, pensionnat de Valbenolte, à Saint-Etienne.
Ont résolu la môme question : MM. E.-N. Barisien; J. Blandin, à Melay ; A. Guillehinot, pensionnat Saint-Louis, à Saiut-
Elienne; A. Langlois, pensionnai de Valbenoile, à Saint-Etienne; L. Mabtaod, lycée de Versailles ; Y. I'kgoiuer. étudiant à Toulouse.
489. — Soient Or, 0;/ deux axes rectangulaires. Ox porte un segment fixe AA' : OA = OA' = a ;
Or/ porte un segment variable BB' : OB x OB' = k2. On considère les coniques (C) passant par les quatre
points A, A', B, B' et tangentes à une droite fixe a parallèle à Ox.
1° Montrer que les coniques (C) restent tangentes à une parabole (P).
2° Trouver le lieu des centres îles ci, niques C .
3° Soient 0 le centre d'une conique (C) et M lepoint où celle conique louche laparabole [P] : trouver
le lieu du second point de rencontre de la droite OM avec la conique (C).
Désignons par l l'ordonnée de la droite fixe parallèle à Ox et par X l'abscisse du point de contact
de cette droite avec la conique variable C). L'équation d'une conique passant aux points A et A' est
x2 — a2 -+- Zkxy H- Bg2 -+- 2Cj/ = 0 ;
exprimons qu'elle coupe Og en deux points B et B', tels que OB . OB' = k-, nous aurons
a2
B = — ji ; enfin coupons par la droite g = b et exprimons que 1 équation aux abscisses des points
de rencontre est identique à {x — X)2 = 0 ou x2 — 2Xx-t-X2=0, nous aurons ainsi Ab = — X et
— a2 — h- 2Cb = À2 ; d'où, immédiatement, A = -, iCb = À- -+- a2 h — — ! par consé-
quent, l'équation générale des coniques (C l est
« c,, xg <rg2
1
X étant un paramètre arbitraire.
k2
X2
u2lr
-4 — «2 = o,
436 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
i° Si nous regardons l'équation 1 comme déterminant les >. des coniques (C qui passent au point
, nous aurons l'enveloppe de ces coniques en exprimant que cette équation en >. a sus racines
égales : nous obtenons ainsi
[uation se décompose en trois autres : y — 0, >/ — b = 0 el
la première représente une enveloppe exceptionnelle : elle provient de ce que pour y — 0, l'équa-
tion '-n '/. a une racine double infinie, ou, ce qui revienl au même, «le ce que la conique impropre du
système \p 0 qui correspond à une valeur infinie de à esl une courbe double du système. La
véritable enveloppe se compose de la droite y — 6 = 0, solution évidente a priori, et de la parabole
représentée par l'équation (2 . Cette parabole admet pour axe Oy, passe aux deux points .V el A' et a
pour sommet, sur Oy, le point qui, dans l'involution OB . OB' = k*, correspond au pied sur Oy de
la droite A.
2 Pour avoir le lieu du centre, il faut éliminer X entre les deux équations du centre I 0
('. = (i : ces équations son!
a'b2
(* + * + -*)
' "T=° "' 'H/-
l'élimination de /■ esl immédiate et donne l'équation
2f('2 , </: irlr .
3 Ixhj _t/_&c*— i-^a*+— j= il.
qui représente le lieu. Ce lieu esl une cubique unicursale ayant un poinl double isolé à l'origine el
une asymptote parallèle à o.r, y — — — 0.
Mais, pour construire cette courbe, il vaut mieux déterminer les coordonnées d'un point courant
en fonction de X; ces expressions sont immédiatement fournies par la résolution, relativement à a;
li s équations du centre : on a ainsi
.'/
<ï'b-
//
/'- , aW\
,l-b-
1 if)
■l.r
-</
a3b
L'étude simultanée de ces deux fonctions di ■ est très simple : on voit d'abord que, par le chan-
gement de > en - i ■ x change simplement de signe, y ne change pas, la courbe est donc symé-
trique par rapport à Oj/, et, de plus, on obtiendra une moitié de cetl urbe en faisant varier X de 0
à + « ; dans cet intervalle, y décroit continuellement de — lb •■ ) à — l les variations de <
exigent l'emploi de la dérivée ; or cette dérivée esl donnée par
a!62\2 „/.„
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
437
son numérateur est bicarré en X et ne s'annule que si k3 > 8b3 ; si donc k3 < 8b2, x croît cons-
tamment, depuis 0 jusqu'à + oc ; si /,'->86a, x croît d'abord jusqu'à un certain maximum,
décroit jusqu'à un certain minimum et croît ensuite jusqu'à -+- oo , toutes ses valeurs étant d'ailleurs
positives dans l'intervalle envisagé. Les deux courbes ainsi obtenues sont représentées ci-dessous; dans
le cas où k2 = 8b2, la portion de courbe étudiée présente une inflexion à tangente verticale ; nous ne
représentons pas cette dernière courbe.
y
Y ^
c
X
y
K
\
0
x
k2 < 8ôa k2 > 8b1
3° Le point de contact de la conique (1) avec son enveloppe s'obtient de suite en adjoignant à
l'équation (1) l'équation dérivée par rapport à X ; on a ainsi
y{x-X) = 0;
la solution y -— 0 fournil l'enveloppe exceptionnelle dont nous avons indiqué l'origine; la solution
x = l donne les deux points de contact de la conique (1) avec sa véritable enveloppe ; l'un d'eux est
sur la droite y = b et doit être rejeté, l'autre est sur la parabole (2) et son ordonnée s'obtient immé-
diatement. Les coordonnées du point M sont donc
X et —. — ;
ii-ii
les coordonnées du point 0, milieu de MM', sont données par les expressions (4). Nous aurons donc
les coordonnées, x et y, du point M' en écrivant que l'a; du point 0 est la demi-somme des x- des
points M et M' et que de même l'y du point 0 est la demi-somme des y des deux points M et M ;
nous avons ainsi aisément
a2b2
(5)
ii-b
0-1)
a2b2
Ces équations représentent une courbe du 4e ordre dont il serait aisé d'obtenir l'équation carté-
sienne ; mais, pour étudier la forme de cette courbe, il vaut mieux garder les équations (5).
Si on y change X en — X, y ne change pas, x change simplement de signe, la courbe est donc
symétrique par rapport à l'axe des y, et, en tenant compte de cette symétrie, il suffit de faire varier
X de 0 à + oc; les fonctions x et y ne sont jamais discontinues ; nous aurons les sens de leurs
variations en étudiant les signes de leurs dérivées ; ces nouvelles fonctions ont pour expressions
138
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
a-
~k
■
2A»).
(,
+-*)
Sa**)
a26
a26'V
La première nous montre que a;' est positif depuis X = 0, jusqu'à '-:_p- et négatif ensuite.
Les signi - de t/ ne sont pas évidents ; nous les aurons en annulant ?/', ce qui nous donne, indépen-
damment de la solution X = 0,
d OU t ( A- -(- -TJ- I = " -//,
et, par suite, si k est plus grand que 6,
si donc & < f>, y' est toujours positif; si k > A. >/' est négatif jusqu'à la valeur que qous venons
de trouver pour X, puis positif, Comparons maintenant les deux valeurs trouvées pour X, — et
— Jbt'k — li: ; tant que k est plus petit que 26, le premier nombre est le plus grand el y change de
- - avant .»■' ; c'est l'inverse qui a lieu quand k est plus grand que 2I>.
Il est facile de donner maintenant les différentes formes de la courbe qui correspondent aux
diverses valeurs de k, eu supposant a et h donnés.
Premier cas : /,• < 6.
X
?/
.'/
IJ
croit
_i_
6
croit
max.
décroit
0
+
Cl "il
4-oo
Second cas : h < /.• < 2/>.
1
1
u
-t-
— yjb{k-b
ab
~ir
II
-H »
X
\l
7
0
6
croit
-
déci'oil
0
min. > 0
max.
4-
croit
décroit
0
4-oo
L
QUESTIONS PROPOSÉES
439
Troisième cas : k > 26.
X
x'
X
?/'
y
0
0
b
-+-
cmit
—
décroît
ab
T
0
max.
décroit
0
■fW-
b)
min. < 0
—
+
croit
+ x
0
-t- oc
.'/
A
/a
0
aK
X
Cas intermédiaire : si À- = 2A, la
courbe possède deux points de rebrousse-
rnent et a la forme ci-contre.
Solutions satisfaisantes : MM. A. Cacssé (à Castres ;
E.-N. Barisien ; A. Lacbeaux (lycée de Besançon).
Solutions incomplètes MM. L. Mabtaud (lycée
Hoche) ; J. Bla.ndi.n (à Melay).
Remarque. — Si l'on prend pour point M, dans la 3° partie, le point de contact de la conique variable
avec la droite y = b, le lieu du second point de rencontre de la droite OM avec cette conique est
une conique. Dans le cas où l'on prend k- = a2, toutes les coniques (I) sont des hyperboles équi-
latères et le problème peut se traiter presque entièrement par la géométrie.
QUESTIONS PROPOSEES
522. — On considère un cercle décentre fixe 0, de rayon II et un diamètre fixe de ce cercle rencontrant le
cercle en un point A ; puis on considère les coniques passant aux points 0 et A et admettant pour directrice une
droite fixe perpendiculaire à OA. On demande :
1° Le lieu des foyers de ces coniques quand R est fixe ;
2° Le lieu des points de rencontre de l'axe focal d'une hyperbole équilatère répondant à la question avec le
cercle, quand fi varie ;
3° Le lieu des sommets de ces hyperboles équilatères, dans les mêmes conditions ;
4" Le lieu du point de rencontre de l'axe focal avec la tangente en 0 à cette même hyperbole équilatère
.quand li varie. Construire ces divers lieux. 0. Morulot collège Stanislas).
MO BIBLiniiiiAlMllI-:
523. — On considère une parabole variable P admettant F pour foyer et Fas pour axe.
Par le foyer F on mène une sécante qui coupe la parabole P en deux points M et N tels
que la corde MN ait une longueur constante et égale à Zd, On demande:
1" I.e lieu du milieu delà corde MN ;
2° Le lieu des points M et N ;
3 L'enveloppe du cercle décrit sur MN comme diamètre ;
i L'enveloppe du diamètre du cercle précédent qui est perpendiculaire à MN.
Ai n ium à Montpellier).
524. — On considère une ellipse fixe V. rapportée à ses axes, Oa; et Oy, el deux point-- fixes I) el D' sur Oy,
tels que OD = — DD' = d, puis un point M mobile sur l'ellipse.
1"> La droite DM coupe Ox en N : trouver le lieu du point de rencontre R des deux droites OM et D'.N, et cons-
truire la tangente T en ce point au lieu indiqué.
2 trouver le lieu du poinl d'intersection de T avec la polaire de li par rapport à l'ellipse.
3» Trouver le lieu du point de rencontre de la parallèle à 0* menée par M avec la parallèle à DM menée
par I»
Construire ces lieux el traiter géométriquement la question quand l'ellipse L devient un cercle de rayai d
.1. Blandin (à Melay).
HIHI.IiH.IIAIMIIK
/ ,, ines questions de Géométrie élémentaire Possibilité des constructions géométriques ; les poly-
gones réguliers : transcendance des nombres e et -\ par F. Ixl. FIN, professeur à l'université de Gœttingue. —
Rédaction française autorisée par l'auteur par .1. GBIESS, ancien élève de l'école normale supérieure, professeur
de mathématiques au lycée d'Alger. — Paris, Nony et C".
On sait qu'on appelle nombre algébrique toute racine réelle d'une équation algébrique a coefficients entiers; tout nombre
réel qui n'est pas algébrique est appelé transcendant.
Le principal objet de cet intéressant ouvrage est d'établir l'existence des nombres transcendants et de montrer que les
nombres e et - sont des nombres de cette nature, et cela par des méthodes fort simples, a la portée des élèves de mathé
matiques spéciales.
Le livre se divise en deux parties. Dans la première, l'auteur s'occupe des expressions que l'on peut construire à l'aide
de li règle et du compas, et qui, comm i le sait, ne doivent contenu que des radicaux carrés : il recherche l'équati le
moindre degré qui ad i pour racine une expression de ce genre et démontre que le degré de cette équation est égal à une
puissance de 2. Il en résulte immédiatement que les nombres transcendants ne peuvent être construits au moyen de la règle
et du compas.
I ne application extrêmement intéressante de cette théi générale e^i constituée par les chapitres lit el IV qui traitent
des polyg is réguliers. On se borne au cas où le nombre p de leurs côtés est premier, et l'on démontre, d'après Gauss, que
les seuls polygones réguliers que l'on puisse construire sont ceux peur lesquels le n bre ;i est de la forme i:1* -+- i.
Ainsi pour ut = 0, on a le triangle équilatéral ; pour n = 1, le pentagone ; pour y. = 2, le polygone de 17 côtés, dont
la constructi :sl indiquée au chapitre IV, en suivant la méthode générale de li.uiss.
C'est avec la seconde partie qu on pi nètre dans un d aine vraiment nouveau, l 'ingénieux procédé imaginé par M. Cantor
m établir une correspondance univoque entre tous tes nombres algébriques et les nombres positifs, sa construction îles
nombres i scendants sont absolument remarquables par leur simplicité et leur forme purement arithmétique.
Apres une revue historique assez courte (chapitre II), on aborde au chapitre suivant la transcendance du nombre e. La
i monstrat isl due aux efforts combinés de MM. Hilbert, Hurwitz et Gordan. M. Klein l'a présentée avec une remarquable
clarté; il suffit pour bien la comprendre de se familiariser avec les notations fort simples d'ailleurs qui 5 seul utilisées.
Enfin dans le chapitre i\ (transcendance du nombre - on retrouve des idées analogues avec une forme légèrement plus
compliquée.
II e.i donc impossible de faire la quadrature du cercle à l'aide de la règle el du c pas, ni d'aucune courbe algébrique.
Mais cel 1 n'est pas impossible à l'aide d'une courbe transcendante ; le chapitre \ est consacré n la description de l'intégraphe
qui trace de telles courbes, el permel de faire graphiquement el rigoureusement la quadrature du cercle.
!.. P.
Le Rédacteur-Gérant : II. VI [BERT
BAK-LE-DDC. — WP. COMT1 ]
6e Année. N° 10. Juillet 1896.
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
NOTE SUR LA THÉORIE DES CONIQUES
Par M. W. de Tannenberg, Mailre de conférences à la Faculté des Sciences de .Nancy.
On sait que les coordonnées cartésiennes x, y d'un point d'une conique C peuvent être exprimées
en fonction rationnelle dune variable t de la manière suivante :
nt2-h^jt-hc _ a't- + Wt+c'
X ~ «'7-'-f-26'7-f c" ' ]l ~~ </7- — 2A t^-y '
Cette propriété importante des coniques relie leur théorie à celle des courbes unicursales. Je me
propose d'esquisser dans cette Note une étude élémentaire des coniques, en prenant la propriété
précédente pour définition.
I. — Équations réduites.
1. Changement de la variable indépendante. — Remarquons d'abord que les équations C de la
conique donnée conservent leur forme si l'on y effectue la transformation homographique,
(1) f = ^±^,
/" + 7
0 désignant une nouvelle variable. On peut alors disposer des trois arbitraires de la transformation de
manière à réduire les équations C . Soient
_ A62 + 2B8 + C _ A'02+2B'e + C'
X ~ A F+IËV+C ' , y ~ Y 0- - 2B 0 _ c '
les expressions uouvelles de r et </. La aature de la courbe C dépendant surtout des racines de
l'équation
3 A H- 4-2B"8 + C =0.
il est naturel d'effectuer la réduction, de manière que les racines de l'équation (3 soient aussi simples
que possible, c'est-à-dire représentées par 0 etoo, ou bien ± i.
Soit d'abord
i &*2 — aV>0;
l'équation
•j aT- + 2b't + c =0
a deux racines réelles et distinctes lt et t.; posons
/ — /,
alors l'une des racines de l'équation 3 est nulle, l'antre infinie ; chacune des expressions -2 a la forme
A0- + 2B9 + C . ,„ C
= A9 + 2BH — -
M2 SUR LA THEORIE DES CONIQUES
Soil au contraire
7 " <0;
posons ! = '/.-+- [aO,
el cherchons à déterminer n el ) de manière que les racines de l'équation .'! soient ± <; il suffit
poui cela de résoudre le systi me
t- i'//"). + c", "À H li' 0,
ce qui esl toujours possible en vertu de l'hypothèse faite 7). Chacune des expressions - prend alors
la forme
A0--t-2H0-t-C
1 +6-
Enfin soil ô"2 — aV = 0;
I équation ■"> a alors une racine double /,, el si nous effectuons la transformation
1
'-'• = T'
l'équation ■'( aura une racine double infinie el chacune des expressions - prendra ta forme
An- + 2B8 + C.
En résumé, les équations de la conique C peuvent par un changement simple de la variable
indépendante, prendre l'une des formes
A aP + Sbt + c
\ ■'' ' i +t-i ' ( x = at* + %bl + c,
1 II III
[ ■' ■' t { ■' 1 + 1-
2. Centre. — Asymptotes. — Considérons d'abord les équations I et transportons l'origine au
point tu .r„, i/o : les équations de la conique deviennent
A , B
I x = «M y = ht -t- — ■
Ces équations montrent que x et y se transforment en — x et — y quand on change ' en
— t, donc i» est centre de la courbe. On voit aisément que les équations
A B
.<■ = at. t/ = ut et x = — i v = —
représentenl les asymptotes. La conique C esl alors dite une hyperbole.
Passons maintenanl aux équations II : si nous transportons l'origine en un point indéterminé
. ces équations de^ iennenl
_ _ [a — xt)P -+- 26/ -+- c — x0 _ [a' — y„)t- -+■ Ib'l ■+■ c' — y0
i-m2 i-w2
choisissons x„, </, de manière que
a — x0 = — (c — a?0), a' — y0 = — ( c' — y,),
C esl à-dil e prenons
a -+- c a' -+■ c1
x« = — g-' .'/u = —5— ;
les équations de la conique C prennent la l'orme
a I— /- +2/// a'(l — t- -f-26'<
II x = — '—- 1 1/ = — i '—■ ;
1 -t- /- J I
elles montrent que r el y se transforment en — x et — y par le changement de f en
1
—, donc le point m ./-,. //„ esl 'entre de la courbe. Remarquons en outre que si l'on pose
< = '*-T'
SUR LA THÉORIE DES CONIQUES
443
les équations II deviennent
III x = a cos o -+- 6 sin <p, »/ = d cos o -+- V sin o.
La conique C est dans ce cas fermée ; c'est une ellipsi
Enfin les équations 111 définissent une conique C n'ayant qu'une direction asymptotique ;
l'asymptote est rejetée à l'infini. La courbe n'a évidemment pas de centre. On l'appelle parabole. Les
formes de ces hyperboles, ellipses, paraboles sont indiquées par les équations I . II . III
II. — Transformation de la conique C en une parabole.
Conséquences diverses.
i. Préliminaires. — Considérons les formules de transformation
aX — 6Y — <■ a X. -t-b'Y -+- c
o'X+ô'Y
y
a X - b\ - c '
à chaque point M X. Y d'un plan XOY ces équations font correspondre dans un plan xoy un
deuxième point m(a?, y) ; ce point est dit le transformé homographique du point M. Une droite L) du
premier plan a pour transformée une droite d du deuxième plan. En particulier, la droite L ,
(L) a X + b Y + c* = 0,
a pour transformée la droite de l'infini / du deuxième plan.
Enfin rappelons une propriété fondamentale delà transformation 1 : le rapport anharmonique de
quatre points en ligne droite M„ M:. M . Mt est égal au rapport anharmonique des quatre points corres-
pondants m,, m., m3, m4.
2. Transformée de la coni-
que C. — En particulier, la
transformée de la parabole l ,
X = V\ Y = 2<, r
est précisément la conique C .
Deux points correspondants M
et m sur les deux courbes sont
ceux qui correspondent à la
même valeur rfi t.
La propriété d'invariance
que nous avons rappelée permet d'étendre à la conique C la théorie des pôles et polaires, supposée
établie pour la parabole r .
3. Centre de la conique C. — Soient r0l '/.. les coordonnées du centre <o; ce point étant le pôle de
la droite de l'infini [l) du plan [xoy), on a
\ i>\ /. a'Xn+6'Yffl + c'Z0
Xq —
y»
a \ M + • /." 3U a% + * Yo-r-t Z
X„. Y,„ Z„ étant un système de coordonnées homogènes du point Q, pôle de la droite L. On trouve
immédiatement en identifiant l'équation de la polaire de Q avec celle de L
X, = — c ". Y0 = 26", Z0 = — " ;
ac" + ca — Ibb a'c'-h c'a' — 26 b
donc x0 = ru tt, ■ Vo — ~ Tir,
4. Diamètres de la conique C. — Une corde quelconque ab de la conique C est complètement
déterminée par les valeurs réelles ou imaginaires t, et t, de la variable {, qui correspondent aux
points (a) et (6) ou plutôt par les valeurs toujours réelles
■2 p-UU, q=tl + tt,
144 SUR LA THÉORIK DES CONHjl l -
les deux quantités p el g seront appelées les coordonnées de la corde ab). Nous aurons beaucoup à
utiliser la remarque suivante :
Lesquanlités p et g sont précisément les coordonnées du pôle de la corde Al; de la parabole r.
qui cofresp I à la corde ab.
En effet, l'équation de AI; est précisément
Y /, --M = 2(X+ t,t% .
Ceci posé, pour que ab soil un diamètre de la conique C, il faul et il suffit que Al; passe par le
poinl '-!, c'est-à-dire que le pôle de Al; soil sur la droite L; l'équation
3 cfp -+- b'q -t- c = 0,
est donc l'équation qui définit les cordes diamétrales.
5. Diamètres conjugués. — Supposons que la conique C ail un centre, c'est-à dire que le poinl (J
ne soil pas sur la parabole r. Soient H, el I» deux droites passant par le poinl Q el conjuguées par
rapport à la parabole r el soient A, et A. les points de rencontre avec la droite L. A ers deux
droites correspondent dans la conique C deux diamètres d, el ds; ces deux diamètres s, .ni dits
<'..//y'»:/</<:>. Si par un des points A, ou A:. par exemple A,, ou mené une sécante quelconque à la
parabole r, le conjugué harmonique B, de A, pai rapport aux points d'intersection se trouve sur D»;
on conclut immédiatement de là : chacun de- diamètres d, el d* est le lieu des milieux des cordes
parallèles à l'autre.
Soienl pt, v et /<-. q*. les es des cordes diamétrales dirigées suivant ces droites;
pour obtenir la relation qui lie ces quantités, il suffit d'écrire que Di et D2 sont conjuguées par rapport
à r, ce qui donne immédiatement, en ayant égard à une remarque faite n i .
•h'h = 2 /',+;<: .
III. - Détermination générale des axes de la conique C.
Supposons que la conique C ait un centre el proposons-nous de déterminer un système de
diamètres conjugués rectangulaires. Soienl p„ q, et p2, </_. les coordonnées de deux cordes de la
conique C ; pour qu'elles soient diamétrales el conjuguées, il faut et il suffit, d'après ce qui précède,
que l'on ait
ia'p, — h y. •- c = 0,
afa-4 b'q - r =0,
'/,'/-'= 2 /',+/'; ■
Reste à exprimer qu'elles sont rectangulaires A. cet effet, remarquons que, si x,y cl r*, y sont
le- coordonnées des extrémités d'une corde de coordonnées p, q , on a
.lJ ./• Il' !/
-> — -^ — ,
//> -t- mq - n //' + '" 7 •" "
/, m, n. I . >/< . n étanl des fonctions déterminées de a, b, c b", c". 11 suffit, pour le voir, de former
les différences .<—./'. y'- y. Pour que les cordes pt, qt el p2, g soient rectangulaires, il faul
donc el il suffit que l'on ait
3 lp, -+- mgr, -+- n lpt-i-mq3-t-n + l' /)(-+- m'gr, -t- n1 l'pi bra 0.
I es équations I el •'! déterminent les quatre quantités /',. g, el ps, g3 .
\\.mt déterminé p(, qt . on obtient l'axe correspondant de la manière suivante : La droite du
plan X.OY, qui lui correspond, étant là polaire du poinl pt, q, par rapport à la parabole i '), apo.ui
équation
g,Y: .' \ p, ;
SUR LA THÉORIE DES CONIQUES 445
les équations de l'axe sont donc
_ aX-+- 6Y + c « X -+- bX + c'
~ « X + 6*Y + c" ' ■* ~~ «"X + 4'Y + c' '
où X, Y sont supposées liées par la relation 4 .
Appliquons ers formules aux équations réduites d'une hyperbole
A , R
x = ni -i , y = bt H
t J I
Ici on a a" = c" = 0, h" = — ;
/ '' — ' ■ , '' — ',,
d autre part 2- — x = — att — A . u — ii = bit — l! ;
donc on peut prendre
/ = a, m = 0, n = — A,
/ = b, m' = 0, n = — B ;
le système des équations 1 et 3 devient alors
,h =0, q, = 0, pi + pi = 0, apt — A ap, — A — 6p, — B bpt — B = 0 ;
l'équation en //. qui détermine p, elp*, est donc
/,- ,,- = A- + B-,
et l'équation de l'axe correspondant à une valeur de p est
p bx — ay — R ■■ — A'/
Les axes sont donc les bissectrices des angles formés par les asymptotes. Ce résultat, conséquence
du calcul précédent, est évident a priori : car, d'après la définition adoptée, deux diamètres conjugués
sont conjugués harmoniques par rapport aux asymptotes.
Je laisse au lecteur le soin d'appliquer les équations 1 et 3 aux équations réduites i IL ou II .
Enfin on traitera aisément le cas où C est une parabole, cas écarté dans le calcul précédent. Il suffit
alors de prendre les équations de la conique C sous la forme III et de remarquer que les cordes p, q
parallèles à une direction donnée satisfont à la relation
q = fj -+- U = const.
IV. — Détermination générale des foyers de la conique C.
1. Préliminaires. — Soit : une variable complexe et soit f : un polynôme entier à coefficients
complexes.
Si on met f(z) sous la l'orme
(1) /' i = X-t-Y/,
on sait que X et Y satisfont aux équations
OX _ OX <JX _ _ <?Y
dx t)i/ Oij dx
Ces équations mettent en évidence ce résultai bien connu : les courbes
X = const., Y = const.
se coupent orthogonalement en chacun de leurs points commun-. En particulier, soit
3 /■(-) = a + 26z + cs2 - X.+ Yi,
alors X et Y ont la forme générale
X = A (.i- — y') + 2Bxy + 21) <■ +- 2Ey + F,
Y = — B{x- — y- + -A.;-;/ — 2Ex 4- 2Dj/ + F,.
Les deux courbes
4 X = 0, Y = 0
U6 SUIt LA THÉORIE DES CONIQUES
se coupent seulemenl en deux points Is : les afux.es de ces points s'ubtiennent on résolvant l'équation
a -+- 2/j; + es2 = 0.
ntité :i montre que l'équation en À relative aux courbes •'» admet comme racines -f- i et
— i. Pour avoir la racine À correspondante au couple de sécantes réelles, il suffira donc de diviser le
premier membre de l'équation en ) par Xs-t-l. Enfin faisons encore la remarque suivante, quoi-
qu'elle ne >"ii pas utile pour la >uite :
Suit donnée l'hyperbole équilatère
K = 0,
déterminons F, de manière que l'équation
Y = 0
représente deux droites. Celte équation représente alors le faisceau des axes de l'hyperbole équilatère;
ceci résulte immédiatement de la propriété d'orthogonalité que nous venons de rappeler.
2. Foyers. — Soit : l'affixe d'un point quelconque de la conique C; on a '
//- + 2//I/-4-»
(5) ; = — — — — — -, I = ii + ia, m — b + th . n = c + ic .
a l- + 26 i
Concevons que par un point (F avant pour affixe
z0 = ar0 + i/o»,
on mène des tangentes à la conique C; si rime de ces tangentes a pour coefficient angulaire i, le
point F esl dit foyer; dan- ce cas la deuxième tangente a pour coefficient angulaire — i. Pour obtenir
l'affixe :,, d'un foyer F, il suffit donc d'exprimer que la droite
z = Zo
esl tangente à la conique c. c'est-à-dire que l'équation
// t- 2m/ +n
cfl' + ïb't + c" °
a une racine double; :, esl donc racine de
6 m — li ;„,'■ — I — n":„ n — c% ' = 0,
et il n'y a que deux foyers réels. En rapportant la conique C à ses axes, on trouve que ses foyers sont
situés sur un axe et symétriquement par rapport au centre. Si laconique C est une parabole, on a
/>- = a"c° et l'un des foyers est rejeté à l'infini.
Remarque. — Il résulte de là un moyen pour obtenir le centre de laconique C, ainsi que le faisceau
des axes. En effet, l'équation
désignent les racines de l'équation 6), définit le centre de la conique C.
D'autre part, mettons l'équation ti sous la forme
\ n il:
les h\ perboles équilatères
X = 0, Y = 0
se coupent orthogonalemenl . en deux points réels, qui sont les foyers réels F, et F».
Le couple de sécantes communes réelles esl évidemment l'ensemble des deux axes de la conique C.
L'équation du faisceau de- axes esl donc
\ XY = 0,
) étant la racine réelle de l'équation en > relative àX et Y), racine que nous avons appris à calculer.
ce sujet une Note de M. Goursat, insérée dans les Nouvelles Innales ii Mot'inii'itiiiuin ; Aimée 1887, p. 465).
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE U7
GEOMETRIE ANALYTIQUE
460. — On considère trois coniques ayant un foyer commun F: l'une fixe, (C) ; les deux autres
variables, (r) et (r'), tangentes respectivement à la conique (C) en des points fixes \ et B, et tangentes
entre elles ; et on demande :
\a Le lieu du point de contact, I), des coniques (r) ei (r') ;
2° L'enveloppe de la tangente commune en D « ces deux coniques;
§a Le lieu du point de rencontre des directrices de ces deux coniques relatives au foyer commun F;
montrer que ces directrices passent pur des points fixes et les déterminer ;
4° Montrer aussi que la sécante commune aux deux coniques (r) et (r'), qui ne passe pas nu point
où elles se touchent, passe aussi par un point fixe ;
5° Si l'on considère une droite passant par ce point, montrer qu'il y a deux roupies de coniques (r), (r'j
qui l'admettent pour sécante commune ne passant pas au point de contact;
6° On considère le triangle formé par cette droite et les tangentes aux deux roupies en hoirs points de
contact ; /tais une conique de foyer F inscrite dans ce triangle et une de foyer F circonscrite à ce triangle.
Trouver les enveloppes des directrices de ces coniques qui correspondent au foyer F, et le lieu de leurs
points de rencontre.
Prenons pour triangle de référence le triangle formé par la corde AB et les tangentes à la conique
fixe aux points A et B. Représentons par
C = 2uv — w2 = 0, P = aw-f- pe -+- jw = 0
les équations tangentielles de la conique C et du point F.
Si nous remarquons que les deux points F et A forment un couple d'ombilics
des coniques G et r, et que, de même, les points F et B forment un couple d'om-
bilics des coniques C et r', nous aurons pour équations des coniques r et r'
r = XC H- 2Pm = 0, r' = (iC -+- 2Po = 0.
1" On a de suite la combinaison linéaire
ixV — '/.r' = 2P(pui — Xw) = 0 :
donc l'ombilic de r et r' associé à F est le point \iu — lv — 0; c'est le point de contact, si les deux
coniques se louchent, et l'on voit de suite que ce point décrit la droite AB.
2° La tangente commune passant en ce point D a évidemment une équation de la forme
IX -H JJ.Î/ h- vz = 0,
v étant à déterminer de façon que cette droite soit tangente à la conique r au point D(;a, —X, 0); il
suffit évidemment pour cela d'exprimer que cette droite touche la conique r et qu'elle est la polaire
d'un point de ; = 0. On obtient ainsi r(X, (*, v) = 0 et r!,.(X, n, v) = 0. La dernière donne
v = y et la première donne alors la condition de contact des deux coniques r et r',
(1) Xp -+- aX + Pu -+- -1- = 0.
L'équation tangentielle de l'enveloppe de la droite Xa; -+- \ty ■+■ 7 z = 0 s'obtient en éliminant X
et u entre — = = — — el l'équation (1). On trouve ainsi la conique
» v te
S = yG + 2Pt« = 0 ;
cette conique admet pour foyer le point F et est tangente aux deux droites CA et CR.
3" En tenant compte de la relation (1), on trouve pour équations ponctuelles des coniques r et r .
f = 2(Xx + Ky + y% - 0- + ?)■■' = 0,
/', = 2i X.r -I- \xy -+- -(z)x — (jjH- a |z2 = 0.
La directrice de /' relative au foyer F a alors pour équation
lis GÉOMÉTRIE ANALYTIQ1 E
àf àf <)(
de <ty J;
OU - ' / l ■ ■, — >.v: =0.
puis, en faisanl usage de la relation l .
- ay — -•; — 2(f* + » 1/ = 0.
De même, L'équation de la directrice de /: par rapport au foyer F est
Sa: + <xy — ■•: — 2 b = 0.
On voit immédiatement que ces deux droites passent par les points de rencontre de la droite Gxe
?■''+ *.'/— Yz = û avec 'es droites CA el CB : la droite fixe donl qous vouons de parler est d'ailleurs la
directrice du foyer F par rapporl à la conique G. Pour avoir le lieu du poinl de rencontre de ces deux
directrices, il faut éliminer X+p et ;jh-ï. entre leurs équations et la relation (t), qui peut s'écrire
-2
(X-t- p)(;-i -1- a) = ap — = A2 ; le lieu demandé est donc la coniqne
(par -+- iy — -;;)2 — U-.11/ = 0 :
ce n'est pas autre chose que la conique S précédemment trouvée.
4° On peut à l'aide des deux coniques /'et f\ former la combinaison linéaire suivante
(ï + a ï/"— X + p)/\ = 2(Xa; + ?y + fz)[i p + « y - 1 0,
et l'on voit de suite que la sécante commune associée à la tangente commune passe au point fixe
x — 0, y = 11. c'est-à-dire au point C.
X ' 3 /•
5" Si l'on pose — = h1, on obtient facilement, à l'aide de la relation I . m-a = ± — ,
lx ■+- * h
puis X + p = ±M. Il v a donc deux couples de coniques r et r' admettant la droite y — h2x = 0
pour sécante commune : ce sont les couples qui correspondent aux valeurs
X, - p — /(/,-. jji, -+- a — -— ,
//
et X,+ p = _/,/.-. ;I> + a-_JL.
/■
6" J.es tangentes communes aux deux couples sont \x+nty-hyz = 0. Xj<r -t- [*sy + yz = 0 ;
elles se coupent au point dont les coordonnées sonl donnée- par
x y z
fi, ,U» X;— X, X,^ |J,X,
/(2 S — a/r
Ces deux droites étanl tangentes à la conique S, le point que non- venons de trouver et le foyer F
forment un couple d'ombilics communs à la conique S et à la conique cherchée, inscrite dan- le
triangle formé par la sécante commune el les deux tangentes; cette conique a donc pour équation
/ , , p — a/f2 \
S -t- OP M — /l2l> -+- w ) = 0,
et nous aurons 0 en exprimant qu'elle touche la droite y — A'a; = 0, donl les coordonnées sont
/(s, — 1, 0; nous obtenons ainsi y= — 8(8 — ik%) ; cette relation donne 0 en fonction de //- ou
? . t
, nous ru ucuuisuus ir —
triangle indiqué est
S = avG -H PQ = 0,
en posant q = ,o« — \- *«,-.
'• enveloppe de la directrice de cette conique relative au foyei F s'obtient en éliminant 0 entre les
/r en fonction de 8; nous en déduisons hi = —-\ — — 1 et l'équation de la conique inscrite dans le
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 449
équations
V V V'
ces équations se simplifient immédiatement et s'écrivent
27u 4- P8 = -1 P8 jf- = — 2a«) + ■ ;
l'élimination de P8 entre elles est évidente et fournit l'équation
oui -t- p« — -•»' = 0,
qui montre que cette directrice passe par un point fixe (a, (J, —y), conjugué harmonique de F par
rapport au point C et au point C où la droite FC rencontre AB.
L'équation que nous venons de trouver peut s'écrire P = 2-;w et les précédentes donnent
alors v -+- wd =0; de là on déduit les coordonnées de la directrice, puis l'équation de celle droite,
iO ~ y x — <*fy 4- « = 0.
Il faut former maintenant l'équation de la conique circonscrite à ce même triangle et ayant pour
foyer le point F. Si l'on désigne par T = 0 l'équation quadratique des deux tangentes menées du
point F à la conique C, et par R = 0 l'équation de la directrice de la conique cherchée, cette
conique aura pour équation ponctuelle T -+- R2 = 0 ou
2/i2(2j.'i/ — ;2) — (fa -+- *y — -;z - + ux + vy + wz s = 0,
u, v, w étant déterminés par les conditions que la conique passe aux trois sommets du triangle. Or
deux de ces sommets sont les points de rencontre des droites
> ,.r +- u,)J -t- -;Z — 0, ~i ■:■!' 4- [i»JJ ■+■ fZ = 0,
avec la droite y — lt2x = 0 ; ils ont pour coordonnées
x y z
T~ = IF ~
x y
et il est facile de voir que ces points ont pour lieu commun la conique S dont l'équation ponctuelle est
(fa + xy — -;zf — 4lc*xy = 0 ;
donc, en portant les valeurs de r, y, z dans 1 équation de la conique, cette partie s'annule et il reste
à annuler
2/,'2:'- — ux 4- vy -+- ivzf.
Mais on déduit d'ici
ux 4- cy 4- wz = zh kz\/ 2 ,
et, comme on peut, si l'on veut,, changer tous les signes de u, v, w, sans changer la conique cherchée,
on peut se borner à prendre le signe -+- dans le second membre pour l'une des relations ; le premier
point donne ainsi la condition
tandis que le second donne les deux conditions
M+^ + (W=FAy?)a/'' + P + a** = 0;
bornons-nous à considérer le cas où l'on prend le même signe devant l,\ -2 dans les deux relations.
Alors, en retranchant ces deux égalités l'une de l'autre, on obtient w — AV2 — 0, puis u 4- vh* — 0.
Reste à exprimer que le point de concours des deux tangentes communes, dont les coordonnées
sont 1, — h-, = i— ^ 1 est situé sur la conique ; comme on sait (pie ce point est situé sur
7.1,
2+P-
-2M
;
y. Ir
+ ? +
Ihk
450
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
la droite [te — «/ — 7: = 0, il suilil d'exprimer que ses coordonnées annulent
•2k- Zxy— : y-- wz -'.
a ainsi la troisième relation
*(»-+4-) -(—■*■ t)î=o-
Cette relation, jointe aux deux autres, montre qu'il j a deux coniques satisfaisant aux relations parti-
culières qui onl été chois
\ - aurons l'enveloppe des directrici - coniques, en rendant cette dernière équation
homogène en u, », w, ce qui est immédiat, puisque i/.J = »•-, puis en remplaçant h1 par — — •
Nous obtenons ainsi très aisément
y(2m» — »•- + 2 ru — $v)w = 0
ou yC + 2Pk,' = 0;
c'est la conique S déjà rencontrée.
Cherchons enfin le lieu du point de concours di s directrices. Pour cela formons l'équation de L'une
des dernières à l'aide des relations
w = /,\ 2 . u-+- vit- = 0
«-. / 1
,., u — »A2 — = ks 2 \
nous déduisons de là w, u el » e( l'équation cherchée esl
■ 21,- :
i-N
»r) +* = <>,
— --h
Ba \ /r
le radical avant l'un ou l'autre des deux signes + ou — . D'autre part la directrice de la conique
inscrite a pour équation
■/) -f-Y)x— ï'i.v + as = 0,
avec la relation 0 =
ainsi
el
— ■ 11 n'v a plus qu'à éliminer 0 et li* entre ces trois équations, (in trouve
; — *lt- j *■ i
; = 0, v;/ + Ps = 0, , r -+- «s = 0,
;; h _ï;/:2_o ^; .. ..(/ « -h Y.r) = 0.
La première équation représente la droite \l!: c'est le vrai lieu; les autres équations repré-
il des lieux exceptionnels qui proviennent de ce que les deux directrices coïncident dans quatre
positions particulii
\ \-vMER.
Solution géométrique. — Transformons la figure par polaires réciproques en prenant comme conique
directrice un cercle de centre F. Les coniques (C), i . i se transforment respectivement en des cercles (c),
; ces deux derniers étant variables et touchant le cercle fixe c aux points tixes a el 6. Si nous désignons
par T le point de rencontre des tangentes en A el 1! à la conique C , les points i
et b correspondent aux tangentes \T et lîï. De plus les cercles el
:it en un point d.
l Au point D correspond dans la ligure transformée la tangente commune
en d aux deux cercles y) et -/'). Or cette tangente passe par le centre radi
des tn il en résulte que le lieu du poinl H esl une droite
correspondant au poinl d'intersection des tangentes en a et 6 au cercle [c . c'est-
à-dire la droite AI'..
2" Le lieu du poinl d esl le cercle s qui a pour centre le point p el qui
passe par les points et : par conséquent, l'enveloppe de la tangente commune
en !» aux coniques i ique S ayai I pour foyer le poinl F,
pour directrice la droite AI! qui correspond au poinl p, et qui est tangente aux
droites \l el BT.
3 La droite qui joint les centres des cercles -, el •; est tangente en d au
cercle (a ; on en conclut que le point de rencontre des directrices des coniques t el i esl situé sur la
coniqm -
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
451
D'aulre part le lieu du centre du cercle •; est la droite joignant le point a au centre du cercle (c) ; donc la
directrice de'Ja. conique 1") passe par le point de rencontre de la tangente AT et de la directrice de la conique ( ! ;
résultat analogue pour la directrice de (T').
4" A la sécante commune de lënoncé correspond le point de rencontre des tangentes communes autres
que pd aux cercles ;•• et •;'). Ce point f est sur la ligne des centres, et l'on sait que la droite ab passe par ce
point. Le lieu du point f étant la droite ab, la sécante commune aux coniques (V) et iT') passe parle point T.
5° Il suffit d'établir qu'à un point quelconque f choisi arbitrairement ^ur ab correspondent deux couples de
cercles (y) et (■(') ou deux points d. En effet, le point d est situé à la fois sur le cercle
s et sur le cercle •-) qui a pour diamètre pf. Ces deux cercles se coupent en deux
points d et dt ; on déduit de là les deux couples de cercles - et ■;' .
6° Au triangle considéré 8 correspond le triangle fddt ; à une conique de
foyer F inscrite dans le triangle 0 correspond le cercle circonscrit au triangle. fddu
c'est-à-dire le cercle V. Or le centre o de ce cercle est le milieu de fp, le lieu de ce
point est une droite parallèle à ab, également distante de ab et du point p. A cette
droite correspond dans la première figure un point appartenant à la droite 1T et
if conjugué harmonique du point F par rapport au point T et au point de rencontre
de FT avec AB ; c'est par ce point que passe la directrice de la conique inscrite au
triangle B.
Les coniques circonscrites à ce triangle se transforment en cercles tangents aux
trois côtés du triangle fddt. Nous ne considérerons que le cercle inscrit et le cercle
exinscrit relatif au sommet f ; ils ont respectivement leurs centres aux points i et ù
sur le cercle (si. Les directrices des coniques correspondantes enveloppent donc, la
conique (S).
Enfin aux points de rencontre des directrices correspond la droite pf qui passe par le point fixe p; le lieu
cherché est la droite AB.
GROLLEAIÎ, répétiteur général au lycée de Marseille.
Très bonne solution : M. C. Contant lycée de Bar-Ie-Duc .
Solutions analogues par MM. Adzeram, à Montpellier ; Letiebce, lycée de Douai ; G. Scgot, lycée Saint-Louis.
C)
474. — Une conique variable passe par deuxpoints fixes \ et l! et rencontre une conique fixe en deux
points fixes C et D et deux points variables M et N.
1° Trouver l'enveloppe de la droite MN.
2° Par Ifs quatre points C, D, M. N et un cinquième point fixe E, on fait passer une conique v : montrer
que cette conique passe encore par un point fixe F.
3° Trouver le lieu des pôles de CI» par rapport à la conique r.
4° Lieu du point F quand le / oint E décrit une droite donnée.
1° Je prends pour triangle de référence un triangle ayant pour sommet le point de concoure des
deux droites AC et BD et pour cùtés issus de ce sommet, deux droites OP, OQ,
conjuguées harmoniques par rapport aux droites OAC et OBD, le troisième côté
étant AB. Je désigne par ax -+- by -f- cz = 0 l'équation de CD, par xx — $y — •;: = 0
celle de la droite qui joint les deux autres points de rencontre de la conique fixe
avec le couple OA. OB). Les deux droites (OA, OB) ont pour équation if — m-z1 =0,
et la conique fixe est représentée par
k^y- — m'-z2) -+- [ax — by + cz xx -f- ,-.'/ 4- v:) = 0.
D'autre part, la conique variable passant aux quatre points A. B, C. D a pour
équation
/;' i/1 — m-::-) 4- hc(ax -+- by-+- cz) = 0;
la seconde sécante commune de cette conique et de la conique fixe a <\*n\c pour équation
ax -+- 'iij -+- -;z — lx = 0,
152
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
cl l'on voit de suite qu'elle passe par le point (ixe
.c = 0, vx - ;-;/ ■+- v2 = 0,
situé sur le côté AI;. Pn nons ce poinl pour le sommel Q du triangle de référence, nous aurons •; = 0.
2 route conique i '. passant aux quatre points C, D, M. N a pour équation
/, - )/• — m -:J — a i - by — : i(ax-+- by + cz atr + py — Xa; — 0,
ou '/- — ///-;-; ;j- ■ •■ > : wc + Py — '/.c = 0,
en désignant par / el n d'autres paramètres variables. Si l'on exprime que cette conique passe au poinl
Qxe i . y . :., . on obtient l'équation générale des coniques r indiquées dans l'énoncé : on a ainsi
rsd/'-mV axo-hbyc ax-hby-hcz >a 3 = 0.
Cette équation contient linéairemenl le paramètre <■ : les coniques r passent donc par quatre points
fixes ; trois d'entre eux sonl C, D, E : il y en a donc un quatrième, P. Pour obtenir ce quatrième point,
considérons les deux coniques de base du faisceau
?/- — 6j/o + cz0 ' • by-hcz *j-j-ïi/) = 0,
//- — m2:'1 mx„ + l»j0 — cz„ .r„ — y] — //<-':; ax + by — cz x = 0,
el éliminons entre elles y3 — m*z-\ nous obtiendrons le système de sécantes communes
ax 4- by ■+- cz = 0 ri — xxt — ï.y, x = 0 ;
la première passe aux points C et D; la seconde, yx0 — xy9 = 0, passe aux points K el F. 11 sérail
alors facile d'avoir les i données du point F.
3° Appelons x,y,z les coordonnées du pôle de CD; l'équation de cette droite par rapport à la
conique r es1
\i M /i 0,
ou i[ax0 -+- by0 H cz„ œo -1- |tyo — Xa>)(Yt/ — m2Zz) — (j/g — m**;]
aX-h&Y-t-cZ)(aa:-+-pty — Xa;) — y* — m!zj ,\_i\_A oar + by -+- cz) = 0
11 l'an i exprimer que cette droite coïncide avec CD; on a ainsi
P(aX-t-pT — XX) — H(*r, Yy — mrZz = p(aX-héY-f-cZ),
»./■„ -+- Jy0 -4- c;0
d par II la constante -J
en désignant pai P la fonction linéaire ax-
déduit de là
l'a — iv a?,
Pji — 11'/ xXq -- >'/, — /.;■„ - /;?,
Il///-': = cp.
Il n'y a plus qu'à éliminer X et p entre ces trois équations ; mais il vaul mieux ajouter l'équation
X' el éliminer X, >.' el p entre les quatre équations ainsi obtenues. < in trouve immé-
diatement
= 0,
a
\'x
p
0
b
Dfl
1 P
II
H.V
c
0
II
Hm ;
0
1
./',.
1
a
-,
1
il
b
p
0
".'/
r.
Il
i)
— II m-:
0
ax„ ■+- ptjo
Xo
P
PHYSIQUE 453
Cette équation représente deux droites, la droite P = 0, qui correspond à celle des coniques r qui
se réduit à deux droites dont l'une est CD, et une autre droite qui est le véritable lieu du pôle de CD.
4° Si le point E(x0, y0, z0) décrit une droite Ax -+- By ■+■ C: = 0, on a la relation
Ax» -t- Bi/o + C:„ = 0,
et l'on obtient le lieu du point F en éliminant a-,,, y0, :0 entre les trois équations
.ri/„ — yx6 = 0, kx0 -+■ By0 -t- Cz0 = 0
et (y3 — m-z- n.r„ -+- /»/„— c:„ ,r„ — yl — mazjj ax -h by ■+■ cz)x = 0.
A./' -+- by
Les deux premières donnent des quantités proportionnelles à a\„ j/0, z0, les nombres a\ y et — - ;
il n'y a plus qu'à remplacer ces nombres par les valeurs ainsi trouvées dans la dernière équation. On a
ainsi
/ , A.r-4-By\ U . , ' Ax -+- B7 .-"1
[y1 — mV) ( ax -+- by — c — -1 — y- — m1- — — — \{ax -+- by -+- cz) = 0,
avec x = 0 ; et finalement
x = 0, Ar -+- By -+- Cz = 0
et
Cc(y2 — mh'-) — m\ax -+- by -+- cz)\Ax -+- By — C;) = 0.
Cette dernière équation représente le véritable lieu : c'est une conique qui passe aux points C et D.
C. BABTHE (lycée de Bar-le-Duc).
Nous avons reçu aussi de M. Barlhe une 1res bouue solution géométrique.
Solution géométrique. — Faisons une transformation liomographique de manière que les points C et D
se projettent aux points cycliques du plan ; nous désignerons par des lettres affectées d'accents. A', B', M', etc.
les projections des points A, B, M, etc. de la première figure.
i° La conique fixe se transforme en un cercle fixe S, la conique variable en un cercle variable j; passant par
deux points fixes A' et B', et rencontrant le cercle S aux points variables M' et N\ La droite M'Y rencontre A'B'
en un point O', qui a même puissance par rapport au cercle S et à tous les cercles passant par les points A'
et B'. Il en résulte que le point 0' est fixe ; la droite MN passe donc par un point fixe situé sur AI!.
2° La conique V se projette suivant le cercle r passant par les points M', Y, E'. La droite O'E' rencontre ce
cercle en un deuxième point F', et l'on a
CFË' . (VF = WW . TFS' = OT . WÏÏ = constante,
ce qui montre que le point F' est \i\e.
3" Le pôle de CD par rapport à la conique r se projette au centre du cercle I" ; le lieu de ce centre est la
perpendiculaire élevée au milieu de E'F'. Le lieu du pôle de CD est donc une droite qu'on peut construire de la
manière suivante :
On prend le point G conjugué harmonique par rapport à E et F du point de rencontre de CD et FF, on tire
GC et GD, et on construit la droite conjuguée harmonique de EF par rapport à GC et CD ; cette droite est le lieu
demandé.
4° Le produit frL'.ÎVF' étant fixe, les points E' et F' décrivent des courbes inverses. Comme le point E' se
déplace sur une droite, le lieu du point F' est un cercle passant par le point 0'. Par suite le lieu du point F est
une conique passant par le point 0.
1 y Albert LEVASSOR (lycée Henri IV).
Ont résolu la même question: MM. Adzebah, à Montpellier; K. Babré, lycée de Douai: A. Ladrkadx, lycée de Bcsançou :
J. Lhériaud, lycée de Toulouse ; L. Mabtadd, lycée de Versailles : G. Sugot, lycée Saint-Louis.
Bonne solution, mais tout à fait différente, de M. E. Bally (collège Stanislas;.
PHYSIQUE
504. — Un pendule OM, mobile uni,, m- du point 0, est constitué par un /il fin de longueur I et par
une petite boulé M déniasse m. A cette petite boule est attaché un autre fil flexible qui passe sans frot-
tement dans un anneau très petit, A. et porte à son extrémité un corps de masse \l : Vanneau A est situé
sur la verticale du point 0 et la distance OA estégaleà I r- L. Calculer la durée d'une petite o
lation du pendule .
154 CONCOURS DE 1896
appelons p le poids de la masse m, P celui de la masse M. » el (- les angles que font respecti-
vement, à un moment donné, le pendule i>M el le til MA avec la verticale.
Les forces agissant sur la boule M <>iit une composante tangentielle
p -in y. P sin ■
• 1 1 1 simplement, puisqu'on se borne aux petites oscillations,
(p-f-P > I"-.
ou enfin, en appelant .r la distance très petite de la boule a la verticale < (A,
hh
Or, d'une manière générale, une force tangentielle kx produit une oscillation dont la durée esl
, / »n
ml
«=«y p+p(i+4)-
Cette expression est générale, p el P pouvant représenter des forces d'origine quelconque ; dans
le cas actuel, on peul remplacer p par ma et P par M</ :
f =
(Solutions exactes de M. E. Barré, i Yalenciennes, et de M. A. Causse, k Castres.
-\ »c4^)
CONCOURS DE 1896 Suite .
CONCOl RS GÉNÉRAUX DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES.
Physique Paris .
I. — Détermination de la densité des vapeurs.
II. — 526. 1 n prisme de verre limité par deux bases normales aux arêtes el ayant la forme d'un triangle
êquilatéral tourne d'un mouvement très rapide autour d'un axe vertical parallèle aux arêtes et passant par les
centres de gravité des bases, à l'intérieur d'une pièce avant la tonne d'un cylindre dont l'axe coïncide avec l'axe
de rotation du prisme. Le diamètre de cette pièce peut être considéré comme infini vis-à-vis des dimensions du
prisme. I De fente verticale pratiquée dan- la paroi de la pièce laisse passer un faisceau de rayons parallèles el
horizontaux juste as-ez large |>our couvrir le prisme dans toutes les positions.
On demande de décrire les phénomènes que verrait un observateur regardant les mur- de la pièce.
Comment se servir de cette disposition pour mesurer l'indice du prisme '
ï h. 1\2 à S h. i 8.
Chimie Paris .
I. — Etudier les combinaisons hydrogénées du phosphore, de l'arsenic et du silicium.
II. — 527. — Pour déterminer les chaleurs de formation de l'hydrogène phosphore g tzeux, de l'hydrogène
arsénié el de I hydrogène silicié, on fait arriver les gaz lmlle à bulle dan- un excès de brome. Le brome n cou-
vert d'une épaisse couche d'eau est placé dans un tube de verre immergé dans l'eau d'un calorimètre.
CONCOURS DE 189G 455
Les dégagements de chaleur observés, évalués en grandes calories, et les augmentations de poids du tube à
brome sont respectivement :
Pour l'hydrogène phosphore, 1^1,432 et 0Kr,194 ;
arsénié, 1 ,064 — 0 ,390 ;
silicié, 1 ,688 — 0 ,128.
Par quelles réactions chimiques et par quels procédés d'analyse pourrait-on vérifier les réactions produites
au sein du calorimètre ?
Données numériques :
Les quantités de chaleur dégagées par l'oxydation complète du phosphore ordinaire, de l'arsenic, du silicium
cristallisé en présence d'un excès d'eau sont respectivement
405cal,4 225,4 211,).
D'autre part, la réaction H -+- Br liquide = IIBr dissous dégage 29cal,5.
De même H- -+- 0 = 11-0 — 69 .
P = 31, As = 75, Si = 28.
[ior juin, de 8 h. US à S h. 1/2.)
ÉCOLE POLYTECHNIQUE
Physique et Chimie.
Physique . — 1. — Conditions de justesse et de sensibilité d'une balance. (On ne décrira pas l'instrument.)
11. — Détermination de la densité d'une vapeur à une température très élevée.
Chimie. — Préparation de l'acide sulfurique par le procédé des chambres de plomb. (Théorie et pratique.)
iO juin, de 7 h. à 10 h.)
Mathématiques.
528. — On donne un cercle C, qui a pour équations en coordonnées rectangulaires : x = a, et
y1 -+- «2 = a-. On considère : 1° le cône S qui a pour base ce cercle et pour sommet le point de l'axe 0- qui
est à la distance \a de l'origine ; 2° la surface S! engendrée par des droites parallèles au plan des xy, et qui s'ap-
puient sur l'axe 0- et sur le cercle donné. On demande :
I. — De former les équations des deux surfaces S et Si ;
II. — De trouver l'expression du sinus de l'angle des plans tangents aux deux surfaces en un point du cercle
qui a pour cote z = -m, et de calculer ce sinus, avec trois décimales seulement, pour X = — - et \x = ±— ;
III. — De déterminer l'intersection des deux surfaces ; d'en consti
suivre les principales transformations quand À varie de zéro à l'infini
111. — De déterminer l'intersection des deux surfaces ; d'en construire deux projections pour X = — - ; d'en
11 juin, de 7 II. a 11 h.)
Calcul trigonomélrique.
On donne les trois côtés d'un triangle :
a = 256i8m ; b = 32907m ; c = 29763m.
Calculer les trois angles, la hauteur CH, et la surface du triangle.
(il juin, de 1 h. i;-j à 6 h.)
Géométrie descriptive.
529. — On donne: 1° un paraboloïde de révolution à axe vertical, ayant son foyer à 57mm au-dessous du
sommet, lequel a ses projections horizontale et verticale à 170mm et 37omm au-dessus du bord inférieur de la
feuille, et à 220mm du bord gauche ; 2° un cône de révolution, dont une section méridienne se compose de deux
lignes droites : l'une parallèle aux deux plans de projection, et passant par le sommet du paraboloïde ; l'autre ver-
ticale se projetant à 100mm du bord gauche de la feuille. On ne considérera que la nappe de ce cône qui se pro-
jette verticalement au-dessous de la première des deux lignes indiquées et à droite de la seconde.
La courbe d'intersection de ce cône et du paraboloïde sert de directrice à un second cône ayant même som-
met que le paraboloïde.
On demande de représenter par ses projections le solide commun aux deux cônes supposés pleins, et limités
intérieurement par un plan horizontal II, situé à Si""11 au-dessous de leurs sommets.
456
CONCOURS DE 1896
On tracera en traits pleins noirs les lignes d'intersection des deux cùnes et du plan H.
On indiquera en traits rouges le contour apparent vertical du parabololde, el la construction : lu des points
les plus hauts et les plus bas de la courbe d'intersection des deux cônes limitée au plan 11 ; 2° d'un point de la
trace du cône de révolution sur le plan 11 de la tangente en ce point.
y:' juin, de ? h. à 1 1 h.
ECOLE NORMALE SUPÉRIEURE
Mathématiques.
530. — 1° On considère une courbe plane telle que les coordonnées rectangulaires d'un quelconque de
ses poinls s'expriment au moyen du paramètre ( par les formules
x — al- + lit- + cl, y = *'-.
Quels doivent être les coefficients a, b, c pour que les cosinus directeurs de la tangente en un point quel-
conque de la courbe soient des fonctions rationnelles de ' .' Démontrer que (pûtes les courbes que l'on obtient
ainsi xint semblables et semblablement placées.
2" Evaluer, pour l'une d'elle, la longueur de la boucle située au-dessous du point double.
3" Considérant, en particulier, la courbe C) que représentent les formules
3
y = '-',
on lui mène deux tangentes parallèles, de coefficient angulaire m : Déterminer, en fonction de m, les coordonnées
du point où la courbe (C est rencontrée par la droite qui joint les points de contact de ces deux tangentes, et
trouver l'enveloppe (E) de cette même droite, variable avec m.
4° Former les équations des tangentes menées a la courbe E) par un point A., de la combe (. , correspon-
dant à la valeur ta du paramètre (. Quelle est celle de ces droites qui rencontre la courbe C . abstraction faite
de Ao, en deux points où les tangentes sont parallèles ?
5° Dans l'espace, on considère la courbe (K) définie par les équations
x = 3 ~ T ' y = -1'
ainsi que les cylindres S) et (S') qui la projettent respectivement sur les plans des xy el des .,•;. Ces deux
cylindres se coupent suivant une autre courbe (K'). Former l'équation du cylindre qui projette k sur le plan
des y:.
6" Trouver le lieu «les points d'intersection des tangentes à la courbe K') en deux points situés sur une
même génératrice du cylindre (S'). On figurera la projection de ce lieu sur le plan des ;/;.
( 15 juin, durée <; heures.}
Physique.
1. — Comment fait-on une pesée au moyen d'une balance de précision?
11. — 531. — Soit un tétraèdre formé comme il suit : les deux arêtes
opposées AI!, CD sont perpendiculaires, en leurs milieux M, N, à une
môme droite MN et égales au double de MN ; de plus, elles sont perpendi-
culaires entre elles ; il en résulte que les dièdres Ali, CD du tétraèdre sont
droits.
Etudier comment se comporte, en tant que prisme à réflexion totale, un
morceau de verre ayant la forme de ce tétraèdre : la lumière tombe à peu
près normalement sur l'une des faces du dièdre AB et sort par l'autre face du
même dièdre après s'être réfléchie à l'intérieur du dièdre CD.
Que^ell'et produit un prisme de cette sorte, disposé devanl l'objectif d'une lunette astronomique '.'
/(; juin, ilui it S heures.
ECOLE NAVALE 457
DEUXIEME PARTIE
ECOLE NAVALE Concours de 1896.
Géométrie analytique .
525. — Oxtj étant deux axes rectangulaires, on considère toutes ïeshyperboles équilatères tangentesen O
<i t'axe des y et dont un <!■ s axi - passepar un point fixe \ de l'axe des x.
Trouva le lieu il- s centres et le lieu des foyers démonstration géométrique :
distinguer sur lelieu des foyers les points qui corn tpondeni aux foyers se trou-
vant sur l'axe passant par A des points qui correspondent aux ) wvant
sur l'axe perpendit ulaire.
Trouver lelieu des sommets, l en coordonnées polaires, enprenant
pOU point A.
Par chaque point du plan passent deux de ces hyperboles : Distinguer les
régions duplan qui correspondent à des hyperboles réelles.
On prendra comme paramètre variable l'angle a que fait Vaxe de l'hyperbole passant par A ai-
des x, et on posera OA = — a.
Toutes les hyperboles équilalères qui passent par l'origine des coordonnées et sont tangentes en
ee point à l'axe des y, sont représentées par l'équation
x* + 2Bxy — y2 + ZDx = 0.
L'angle o dont il faudrait taire tourner les axes de coordonnées pour les rendre parallèles aux axes
/ 2B \
de la courbe est, d'apivs une formule connue I tg 2a = 1, donné par 1 équation
l 2o = B
L0 -f 1J.
Avec cette condition nouvelle, l'équation générale des hyperboles devient
x"- + 2 cy tg 2<? — >f- + 2Djs = 0.
Le centre a pour coordonnées la solution du système
x + '/ tg 2<? + D = 0 ) [ x = — D cosJ 2<=
ou bien l
c tg2a — y = 0 ) ( y = — D sin 2a cos 2<j .
L'un des axes de l'hyperbole a donc pour équation
y -+- D sin 2<j> cos 2=- = (x+ D cos2 2= tg
Pour que cet axe passe par le point A donné, on doit avoir
D sin 2o cos 2= = (— a + D cos- 2<?) (g <?.
Cette équation donne la valeur de D :
D cos 2o 'sin 2o eos o — cos 2o sin o) = — a sin o,
a
c'est-à-dire D = — •
cos 2o
En résumé, l'équation d'une hyperbole équilatère remplissant toutes les conditions de l'énoncé est
(1) c2 — y2) cos 2a + tcy sin 2<= — 2aa: = 0.
Les coordonnées du centre sont
x — a cos t--. y = a sin 2o.
458
ECOLE NAVALE
Quand Ç varie, lp centre de l'hyperbole décrit donc le cercle
x- + y- — a- = 0,
qui a son centrée l'origine el passe par le point donné.
I.ii.i des foybrs. — Les équations des hyperboles de lMiicker
i a -<:/■. r. V) = (/?)*_ , et \m*,y) = nn
deviennent ici
2 cos 2-f (a •-' — 7- cos 2s -t- 2.11/ sin 2<p — Sa i C cos 2o -(- y sin 2o — a)'2 — (x sin 2o — y cos 2o;5.
et sin _- i '/-) cos 2a + 2j</ sin 2-i — c2ai- = [a; cos 2o-t-»/ sin 2s — o' '.r sin 2s — y eus 2s).
Après des réductions simples, ers équations s'écrivenl
x2 — y- — _ - >/ sin 2o i — «'- = 0,
et xy — a(x sin 2s 4- ;/ cos 2o) = 0.
Pour éliminer s. nous écrivons ces équations tic la manière suivante :
a(x cos 2o — >/ sin 2s i = — ; — i
a x sin 2o -+- y cos 2o) = xy .
jmis dous élevons au carré el nous ajoutons membre à membre, ce qui donne
(a?'- -+ y"')-' 2a-(x- -y-) a-
'. i 4 '
a'2(a;2 + »/2
OU bien
(x2 + »/- 2a i J + ?/'-'
4 I '.
i iu encore (a'2 -+- y"- — a- - — -\a-x- = 0,
c'est-à-dire (x- -h y- — 2ax — a-) x- + y- + 2ax — a-) = 0.
Le lieu îles foyers se compose donc de deux cercles symétriques par rapport à l'axe îles y, ayant
leurs centres sur l'axe des ar, à la distance a de l'origine, et un rayon égal à n\ t.
Démonstration géométriqi e. — Considérons une hyperbole équilatère rapportée à ses axes, et soit
jl — y- — /■-' = 0 son équation. La normale au point 0 .<■,, j/0 est représentée par
ïLzfî+LzlL^o, ou bien * +1-2 = 0.
x, y, xl y,
Elle coupe les axes de l'hyperbole en des points \ et A' situés
à des distances du centre C respectivement égales à ix> et 2yf, île
sorte que la droite »:<> qui joint le centre au poinl d'incidence 0 est
médiane du triangle rectangle ACA'. Si donc on suppose fixes
le point 0 el l'un des points A ou A , le centre C, supposé mobile,
décrira le cercle ayant 0 pour centre et OA pour rayon.
De plus, l'hypoténuse du triangle rectangle étant fixe, chacun des
axes de l'hyperbole variable passe par un poinl fixe, et ces deux
points s. >nt symétriques l'un de l'autre par rapport au poinl 0.
Enfin, l'axe transverse de l'hyperbole est dirigé suivant le plus
grand des deux côtés de l'angle droil du triangle rectangle ACA ; car
l'égalité x\ y\ ; /.- montre que |ari| surpasse |j/i|.
FA I A
Pour trouver le heu des foyers F et F. nous démontrerons que les rapports —, — sonl cons-
c.r,
tants. Si l'on se rappelle que les rayons vecteurs FO el PO ont pour valeurs respectives a
el — -I fl, et que C = Ofâ, otlVOlt que
ÉCOLE NAVALE
459
FA
FÔ
2a?t
■a^ = fw,
et — - =
FA
FO
= /2
Xi<f% — a F'O xj I
Les points A et 0 étant supposés fixes, on voit que les points F et F' décrivent un même cercle, lieu
géométrique des points tels que le rapport des distances de chacun d'eux au point fixe de l'axe trans-
verse et au point fixe de l'hyperbole est égal à \l±.
En appliquant ces remarques au problème proposé, on voit que le lieu des centres des hyperboles
équilalères données est bien le cercle ayant 0 pour
centre et OA pour rayon. Le second axe de la
courbe passe par ,V symétrique de A par rapporta
0. Le demi-cercle BA'B' esl le lieu des positions
du centre lorsque l'axe transverse passe par A.
Si c'est l'axe non transverse qui passe en ce
point, le centre décrit le demi-cercle BAB'.
Cherchons le lieu des foyers, l'axe trans-
verse passant par A ; nous savons que ce lieu se
confond avec le lieu des points tels que le rap-
port de leurs distances à A cl 0 est égal à fë ;
il est visible que les poinls B cl B en font partie ;
on les obtient quand o étant égal à ± — , le
centre C est aussi en B ou B'. Lorsque l'angle tp est nul, le.centre est en A', le demi-axe transverse de
l'hyperbole est A'O et les foyers sont en D et D' à une distance de A' égale à a^/ï . On vérifie sans peine
DA D'A
que les rapports — — et — - valent tji ; le lieu des foyers esl donc le cercle qui a A' pour centre et
A'B pour rayon. On voit aussi que le demi-cercle BA'B' esl le lieu des milieux des cordes du cercle lieu
des foyers lorsque ces cordes tournent autour du point lixe A.
Si l'axe transverse passe par le point A', les foyers tracent évidemment le cercle symétrique par
rapport à Ot/ de celui qu'on vient de trouver.
Lieu des sommets. — Nous considérons seulement le cas où c'est l'axe transverse qui passe par le
point A donné. Il est clair que quand cet axe passe par A' le lieu est symétrique du premier par rap-
port à l'axe des ;/.
L'équation de l'axe transverse est alors
,j = (x + a) tg<p,
- y'1
d'où
On en lire
[x + af + y*
et
-l'x + a)y
(•'•■
En remplaçant dans l'équation (1) et chassant le dénominateur, on a l'équation du lieu :
(x'1 — >/-)[(x + a)' — y-} + 4x(x -+- a)y- — 2ax[(x + a)1 + ?/-] = 0.
La courbe est du 4e degré ; elle passe pour l'origine et a pour tangente en ce point l'axe des y.
Portons l'origine au point A, c'est-à-dire remplaçons x par x — a ; nous obtenons
[(x — a)'2 — )J']{x- — y'1) + i(i- — a)xij- — 2a(x — a)(x- + ;/-) = 0.
Développons partiellement et simplifions
(a;2 — y- — 2ax -+■ a-)(x- — i/-) -+- ix-y'1 — iaxy'1 — iiax(x- 4- y'1) -+- 2n-(.j;- + i/'-j = 0.
(x'1 ■+- y-f — kax[x- + y-) + a'2(3x2 + T) = 0.
L'origine nouvelle est un point isolé.
Posons x = p cos io, y = o sin w;
160
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
en ili\is;mi tous les tonnes par y. nous avons
p2 — Aap cos 10 -+- a2(2 cos2 t.) + 1 )
d'où
o,
p = a(2 cos w db v'cos 2
Nous voyons que l'angle o) ne peut varier que de — — à +— > la courbe est symétrique par
rapport à l'axe polaire et les rayons vecteurs de tous ses points s'obtiennent en ajoutanl el retranchant
aux rayons vecteurs des points du cercle p= 2a cos co, lieu
des centres, la longueur variable a/cos 2<o.
Delà résulte pour la courbe la forme indiquée sur la
figure.
Remarque. — On peul aussi, pour obtenir le lieu des
si un h ii 'i s. remarquer que dans le triangle rectangle CA'F, on a
CF = v'^o- — 4a- sin- tu = &fà\ cos l
En divisant cette longueur par s 2, on a la longueur qu'il
faut ajouter el retrancher à A»', pour avoir les sommets de
l'hyperbole donl l'axe esl AC.
SÉPARATION DES RÉGIONS DU PLAN PAR CHAQUE P0IN1 DES - PASSENT DES UYPERBOLES RÉELLES.—
L'équation I dans laquelle nous remplaçons cos 2<= et sin 2o par leurs valeurs en fonction de tgo
devient
x- — y- 1 — tg2 <?) + 4a:y tg o— 2a.r{l + tg2 o) =0
ou bien - x- — 2a.r) tg2 ç -+- 4a?;/ tg o + x- — ?/'- — 2a.r = 0.
Si l'on suppose d< :s x el y, cette" équation détermine tgo, et à chaque valeur réelle de tg c
correspond une hyperbole réelle. Or, la condition de réalité des
racines est
ix-y- + i- — //-' + 2a r r- — y1 — 2aa 0,
i esl à-dire (x2 -+- y2)2 — 40*** > 0,
ou enfin x- + y- — 2ax)(a;2 + i/2 -+- -lax) > 0.
La ligne séparatrice se compose donc de deux cercles symétriques
par rapporl à Oy, ayant pour centres les points \ et A', pourrayonsa.
Par tous les points extérieurs à ces cercles on peut faire passer deux
hyperboles réelles ; aucune d'elles ne passe parles points intérieurs
Ces cercles constituenl ['enveloppe des hyperboles considérées.
E. 1).
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE (1895)
Arithmétique M. i.omiuhï .
222. — Trouver les nombres qui, divisés séparément pai 36 et par 13, donnent des restes inférieurs à 3.
223. — Le nombre 5136 étant écrit dans le système de base 7, le transcrire dans le systèi le base 10.
224. — Divisibilité pai 13, par 37.
225. — Dernier chiffre du produit 3714" x 2528'.
226. — Reste de In division de 7983" par il. de 39I5! par 7.
227. — Trouver 20 nbres i onsécutifs tels qu aucun d'eux ne soit prei r
228. — Tout nombre premier supéricui à 3 esl de la Ibrmi 6»i I I. I iciproque esl elle vraie !
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 461
229. — Si a et b sont deux nombres premiers entre eux, il existe deux nombres entiers a et 3 positifs on négatifs, tels
que Ion ait «j + ft3 — i, ,.| réciproquement.
230. — A, R, C étant trois nombres entiers, a le plus grand commun diviseur des produits de ces nombres deux à deux.
le plus petit commun multiple des trois nombres est — J • A quel caractère reconnaît-on le plus petit commun multiple de
plusieurs nombres ?
231. — Quelle est la plus haute puissance de 7 qui divise le produil Mes 1000 premiers nombres, la plus haute puissance
de H qui divise le produit des 10 000 premiers nombres?
232. — be produit de p nombres entiers consécutifs est divisible par le produit des p premiers nombres entiers.
233. - On considère le produit I> = 1.2.3. . .p. Si p -M est un nombre premier, P n'est jamais divisible par p+\.
234. - Condition pour qu'une friction irréductible — soit égale à une fraction dont le dénominateur est une puis-
sance de 15.
233. - étant une fraction irréductible, — est elle irréductible ?
h bs
23G. — — étant deux fractions irréductibles, conditions pour que - — + a soit irréductible
'' " bb'
I 1
237. — a, h, c étiint trois nombres entiers, conditions pour que 1 1- .
'< c abc
238. — m étant la racine carrée à une unité près par défaut du nombre N, on pose N = n' -+- R ■ limite supérieure
de K.
230. — n désignant un nombre entier, montrer que n est la racine carrée à une unité près par défaut du produit
tin + 2).
240. — Extraire la racine cubique du nombre 75012. Faire la théorie sur cet exemple.
a a' a"
241. — On a les égalités — = —- = —; en déduire \J ab + y/ a'1' + \l 0,'b" = y/ a + a' + a" . y/ b + b' -h b" .
n,n c ■» a ^ "•' , °" v . ii i- • -, a + a' -+- a" ,
242. — Soit — - < —7- < — - • — faille quelle, liiiules e>| rumpns le laiiiioi I .'
'/ b h b -+- b' -+- b"
243. — Escompte en dedans; escompte commercial. Calculer la différence de deux escomptes.
244. — On va à la poste et on demande un mandat; quelle est la somme portée sur le mandat sachant qu'on a versé
321'. Le droit perçu est de 1 0/0.
245. — Quelle somme retiendra-t-on sur un billet de Ar payable à 35 jours si on veut le toucher aujourd'hui, l'es-
compte commercial étant de i 1/2 o/o?
24<>. — Quelle est la valeur nominale d'un billet qui a été escompté à 4 1/2 0/0 sachant qu'il avail à courir 35 jours et
qu'on a touché 25361' ?
247. — Calculer le produit de 11,73 par 132,83 à 0,01 près, par la multiplication abrégée.
248. Calculer à 0,01 près les produits suivants :
3,15Xy/7T, 2,71 X y/377, 0,48 X y/4377a6, 4,817x^0^528-
240. — Calculer le quotient ' à — près.
0,i;j 28
250. — Calculer a 0,0 1 près les quotients :
y/27738 0,47 X y/3748 14,17x^83^ 3,48 y/.-jJTJ
3,46 23 3/21 v'STT? ' y/jf^ '
v/TTÏÏÏ 3,821 13 ,3 18 75,13
v/77ô5 ^2775' J/273o ' yVTÔ^S
Algèbre (M. Combette).
i 1 1
251. — Rendre rationnels les dénominateurs des fractions 77= — 77=' 77= — 77= > ~f= — 77='
yn - ;/ b y s — yi y/r -+- y 3
252. — Résoudre par la méthode de Rezout un système de trois équations du premier degré à trei^ inconnues.
253. — Résoudre les systèmes d'équations :
x -+- y -h 3: = 1, 3,c — 2y + s = 11, 3» -+■ 2y — 52z= 11,
2.c + '■>!! 4- 62 = 2, !i.r + 3y — 2; = 8, 2x — y + 302 = 12,
iX + 9y t- 12; = 3 ; S.r + y — ; = 10 ; 5.ç H ;/ — 22; = 23.
254. — Résoudre les équations ax + bij + cz -h d = 0, a'x + Il ij + e'Z + d' = 0.
162 QUESTIONS POSÉES A.UX EXAMENS ORAUX
255. — Limites des racines de l'équation a*1 bx < 0, quand a tend vers 0.
25»;. - Reli n entre les coefficients de l'équation " bx ■ c=0 pour que te cube d'une racine soit égal au
carré de l'autre ;— pour que les deux racines ■vérifient la relation m ■ pa i- gp = 0.
257. Étant données les deux équations ax bi c B, n'a Vx c' = 0,
condil s poui qu'une raci le la première soil double .l'une racine de la seconde ; pour que i étant racine de la prem
j soil racini de la seconde ; — pour que i et (3 étanl les racines de la première, * • -'. ,- î s ni les racines
de la seconde.
258. -- Démontrer qu'on peul toujours décompose! un trinôme bicarré en un produil de facteurs réels du second degré.
Indiquer un procédé pratique.
259. Résoudre les équations x* — i = 0, x" - i 0. Si x, ;. son! deux racines d'une pareille équation, «'3' est
aussi racine de cette équation.
260. — Résoudre le système x ■ .</ = a, .r'-, if — air-.
261. -Résoudre les inég Ss -^ _ -j—l—- < __, _^ _ __i__ < _L_,
I ■' I
262. — Résoudre leséquations
l • . ,r — y- = b, X -4- v lti — ./'•' = 7, Xr — 1 = v'.;: — 5, x — 1 = 2/a: -4- 3, J2x +1 + Jx -4- 1 = 1 .
263. — Résoudre les inégalités 3 v — 2 > VV - i, Sx 4- i > v'2.c4-l, /7s — i > x — 2.
264- — Démontrer les formules C C i I I Ci . t -2C '. '.■ l-CEi.
265. — Calculer la somme CS, hC C5 Cj ,
266. — Permutations avec répétition.
267. — Calculer la s le S = 1 -t- 2q + 3q- -t- . . . -t nq
1 l 1 1
268. — Démontrer que la série — + „ _^ t+ „ , „ + ••• + ~ est divergente comparer n la
série harmonique).
n «4-10-4-2 a-t-n
Il i il
269. — Etudier les séries M h- 1 ... ■ ..., t — ■+-— ...±-
2' 3*
270. — Etudier les séries
271. — Étudier les séries
272. — Développemenl de e en série.
273. — Limite de (I e pour £ = 0 sachant que lim. xy = a.
274. — Limite de 1 1 + r nom- x infini.
\ :" '
6
275. — Résoudre le système
14-
1
X
-4
o
./■'-'
4- ■■
i —
T
4-
1.2
i 4-
./■
4-
.r"
_>
4- ••
.c
X'
i
t-
ÉCOLE DES MINES DE SAINT-ËTIENNE (1895)
Algèbre.
78. — Etudier les séries
Un = tg(a f n), u„ — tg — > «„ =
4rt34-l '
poui cette dernière, trouver une limite de l'erreur en s'arrêtanl au terme de rang i>
a ./•
! u.r
79. — On donne y = arc tg '■ — i calculer la dérivée de x par rapport a cos y.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAL'X 463
80. — Ou donne p = sin e'"-1; dérivée de u par rapport à p.
81. — On donne y*- — Ly — sin x = 0, calculer y t.
82. — Discuter les fonctions
>J = ;•
1 - ■
83. — Vraie valeur de : pour x = 0
84. — Vraie valeur de r^= rr= pour x = 3.
v/.r - ^3
.!•— I
85. — Résoudre l'inégalité -= > ir — 3.
86. — Séparer les racines dos équations
X? +x-h 3 = 0, 3.r6 + .i'3 — »-H 1 =0,
87. — Résoudre l'équation x' + 3 = 0.
Géométrie analytique.
88. — Construire les courbes
j- — !/J J — a? x? -■- >h — 0 ; .r5 + if — .r3 -t- y'- = 0 ;
«=ïr!rr y=^rr+"i; p: = ls:l - = ?' - 3? - i : P = sh1M-Nr
cos u . u sin u .
o- := sec — - i
3 ' cos 2u
89. — Etant donnée la courlie ;/" = ■'" + ' +■ pi trouver un point tel que la normale en ce | ainl soit tangente à la
courbe en un autre point.
OO. — On donne un angle el on considère un cercle variable inscrit dans l'angle. D'un point extérieur 1> on mène des
tangentes au cercle. Trouver le lieu des points de contact. Voir sans calcul si le lieu a des points à l'infini.
91. —Équation générale des hyperboles ayant une droitedonnée pour directrice el passant par un poiul donné.
92. —On donne une parabole lixe P et nue tangente variable. On considère la parabole bomofocale a la parabole P et
ayant pour directrice la tangente. Lieu des points de contact des tangentes parallèles à une direction donnée; lieu des
sommets. On mène une tangente commune aux deux paraboles, lieu des points de contact avec la paiali.de mobile.
93. — Équation générale des coniques bitangentes b un cercle cl passant par deux points. Lieu des foyers.
94. — On donne une parabole et une corde variable Al! passant par le foyer. On construit le cercle de diamètre VI! et
l'on demande le lieu des points de contact des tangentes au cercle parallèles à la directrice de la parabole. Prévoir la nature
du lieu. Lieu du centre du cercle. Le lieu a-t-il des branches infinies?
95. — Une droite rencontre une conique au point A et une autre conique au point lî. Lieu du milieu de AI! quand la
droite se déplace parallèlement a elle-même.
96. — On considère les hyperboles équilatères tangentes à une droite lixe en un point donné el passant par un autre
point donné. Lieu des points de contact des tangentes issues d'un point pris sur la droite donnée. Lieu des centres. Construire
l'hyperbole équilatère considérée connaissant le point où l'une des asymptotes rencontre la droite donnée.
97. — On donne deux axes rectangulaires, et l'on considère les coniques ayant l'origine pour foyer et passant par un
point sur O.r et un point sur 0y. Lieu du deuxième foyer.
98. — Étant données deux coniques concentriques, trouver un système de diamètres conjugués communs.
99. — Par le centre d'une hyperbole on mène deux droites faisant un angle constant et rencontrant la courbe en A el B.
Lieu du milieu de Ali.
100. — Connaissant trois points d'intersection d'une conique el d'un cercle, trouver le quatrième. Quel esl le
théorème sur lequel on s'appuie?
101 . — Lieu d'un point tel que les tangentes issues de ce point à une parabole soient parallèles a deux diamètres conju-
gués d'une conique donnée.
102. — Lieu des foyers des coniques circonscrites a un parallélogramme.
103. — Dans un trièdre les plans menés par chaque arête perpendiculairement à la l'ace opposée passent par une même
droite.
ÉCOLE NAVALE '
532. — On donne un cercle ayant pour centre l'origine el un point A sur Ox. Par les points 0 el A. on l'ail passer un
second cercle auquel on mène la tangente eu A. Lieu du point de rencontre de celle tangente avec l'axe radical des deux
cercles.
(*) Les solutions de cos 15 questious sct'oul publiées succinctement daus la Revue ; nos lecteurs peuvent nous les envoyer.
•401 BIBLIOf.RU'HIF.
.".:}:$. — Lieu des centres des hyperboles équilatères tangentes à l'origine à Oa el dont 1 ixe transe rsi i poui longueur 2a.
534 - Lieu des soi ts des hyperboles équilatères qui ont ] , ni par un poinl \ di Ox.
535. -- Les parallèles aux asymptotes menées par deux points \ el B d'une hyperbole se coupent sur le diamètre
conjugué des cordes parallèles à Al:.
536. — Construire une hyperbole équilatère connaissant deux tangenti - el les points de contai t.
r>:i7. - On donne deux points A. \ . sm l'axe des x, à égale distance de l'origi i un point i; sur l'axe 'les y. Equa-
t î ■ > 1 1 d'une parabole p issanl pai les points \ el V et tangente à la parallèle a l'axe des x menée par le poinl B. Lieu du point
de rencontre : 1 ' des i ingentes, 2° des normales à la parabole en A el A'.
538. - On considère un angle de grandeur constante ayanl son sommel en un poinl d'une parabole donnée. Lieu du
poinl de rencontre des tangentes à la courbe en ses points d'intersection avec les deux côtés de l'angle.
r>3!>. - On donne la parabole ;/■ — 2px el un poinl P. Lieu du poinl de rencontre des normales a la parabole en ses
points de rencontre avec 1 1 pol lire 'lu poinl I'. lorsque le paramètre p varie.
540. — Lieu des foyers des paraboles tangentes ei t di par: : donné p.
541 Formel l'équation générale des paraboles de ] ngentes h l'axe des x et dont la directrice pnssi pai
ne. Constn le foyei el le sommel pour une position donnée de la directrice. Lieu du foyer el du sommet.
542. Formel l'équation générale des paraboles ayanl pour sommet l'origine et passant par un poinl \ donné sui Ox.
le foyei d'une pareille parabole poui une dire: tii n d ûe de l'axe. Lieu du foyer. Lieu du poinl de rencontre de
de la n laie en A à la parabole.
543. — Former l'équation générale des paraboles circonscrites a un triangle rectangle OAB : 1 » Combien de ci - para
boles passenl p: poinl donni 'In plan ; quel lieu doil décrire ce poinl pour que les axes des deux paraboles correspon
dantes soienl rectangulaires ' 21 Par un point donné du plan | i ies de ces paraboles : quel lieu doil décrire ce
poinl pour que deux des axes soient rectangulaires ? Construire les trois axes qui passenl par un point pris sur ce lieu.
; i |{ n des projeclions de l'origim i» sui les axes de ces paraboli s.
544. — Former l'équation générale des hyperboles ayanl l'origine pour sommel el la droite x = a poui asymptote :
lo Combien de ces hyperboles passenl par un poinl donné M du plan ! Construire la seconde asymptote pour une position
donnée du | il H. 2° Lieu du second sommet. 3° Lieux des projecl - des deux sommets sur la seconde asymptote.
I i i, n des foyers.
545. - "n considère l'hyperbole équilatère passant par deux points \ el B donnés sur Ox el admettant | ■ asymptote
li droite y = mx. Lieux du centre et des sommets quand m varie.
546. On considère les hyperboles ayanl un foyer à l'origine, passant par un poinl donné M el admettant une asymp-
tote parallèle à Oy. Déterminei géométriquement les hyperboles qui correspondent à une direction donni e de l'axe ti ins
verse. Construire la directrice nui correspond au foyer 0 el les sommets situés sur l'axe transverse. Lieux du ci ntn cl des
sommets, quand on fail tourner l'axe autour du point 0. Construire ces deux lieux en supposant le poinl M situé sur Ox.
BIBLIOGRAPHIE
Leçons sur lu résolution algébrique des équations, par II. Vogt, professeur adjoint à la faculté des sciences de Nancy.
Paris, Nony et <
Voi bon livre, courl et très clair. Ceux qui voud I s'initiei aux belles théories de la résolution des équations
algébriques, sans craindre di s'égai le trop longues cl trop difficiles lectures, 1 étudieronl avec fruit. M. Vogl pi sente
l'abord les points essentiels de la théorie des substitutions, donne la uni ion de groupes, de s. ai- groupes, de groupes simples
ri composés. Il i Ire qu'à chaque fonction rationnelle corres] I un groupe c posé de toutes les substitutions qui
laissent la fond invariable . réciproquement êtani donné un _ pe, on peut former des fonctions rationnelles appartenant
roupe. Les i îtions rationnelles des mêmes variables se distinguent en genres, les fonctions d'un même ge étant
exprimables rationnellement en fonction de l'une qui d'entre elles appartenant au même groupe \|>n- une étude
détaillée des r :tions cycliques el métacycliques, l'auteui aborde la question de la réductibilité des fonctions entières dans
un domaine de rationalité donné ; une fonction irréductible dans un domaine peut devenii réductible dans un autre dom:
obte i adjoignant au prei r certaines i stions algébriques. Vient ensuite la no lu groupe d'une équati lonnée,
la manière pratique de la former. Suit une étude détaillée des équal s du 2», 3° el i" degré, el des recherches de
Lagrange. Iprès l'auteui al le la question delà résolution algébrique des équations, montre que l'équal générale de
degn supérieur à i n'est pas résoluble étudie la nal les équations spéciales résolubles. Les équations abéliennes, et,
ime cas particulier, les équations binômes l'occupent ensuite Puis il cherche quelles sont les équations luctibles
résolubles, de degrés premiers, el montre que leurs racines s<mi exprimables raiinnneliemeui m innrimn • !•- item clVntrr
i Iles équ liions de Galois . Suivent des considérations sur le groupe d une i quation.
il Mni le pi -i simple. Le livre est attraj ml el tri - instructif.
i;. 1 1. \ n \- 1 1 ». Profi sseur nu Lycée de Toulouse
/, Rédacteur Gérant : 11. VUIBERT.
BAH-LE-DCC. — 1MP. <"Mll-.
6e Année. N° 11. Août 1896
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIÈRE PARTIE
SUR L'ÉQUATION BINOME
Une fonction symétrique
(1) I.r'/'urp ... x
des n variables xu x2, .... v„, dans laquelle les exposants mu m.. ...,m„ sont entiers (positifs, nuls ou
négatifs), s'annule quanti on y remplace les variables par les n racines de l'équation binôme
■ r' -1=0,
toutes les fois que son degré M n'est pas divisible par n.
1° Si d'abord aucun des exposants mu m2, . . ., mn n'esl négatif, la fonction (t) est entière, et on
sait qu'en appelant — pu p,, —p3, ...,(— l)np„ la somme des variables, celles de leurs produits
deux à deux, trois à trois, . . ., leur produit, elle peut se mettre sous la forme d'un polynôme entier
en pu P%, ..-,pn,
SANw>s.Pï'>^! /'; ■
clans chaque terme effectif duquel on a
l.fii + 2. (i2H h»;^„ = M.
Si M n'est pas divisible par n, dans aucun terme de ce polynôme les exposants [*,, \i2, . . ., rJt,J_i ne
sont tous nuls; car autrement, M se réduirait à m;j.„, contrairement à l'hypothèse. Chaque terme de ce
polynôme contient donc comme facteur une au moins des quantités p„ p2, . . ., pn_,, qui se réduisent
toutes à zéro quand xu x2...,xn représentent les n racines de l'équation binôme.
2° Si le plus petit des exposants m,, nu, . .,m„ est un nombre négatif —m, en multipliant la
fonction (1) par (xiX2. . .x,,)'", on en obtient une autre
(2) S.TÏ1i+m;E2,»+m. . .XI"., • "\
dans laquelle aucun exposant n'est négatif. Or, lorsqu'on remplace les variables par les racines de
l'équation binôme, le produit (xiX,. . .x„)m se réduisant à (— 1)'"", les deux fonctions (1) et (2)
sont en même temps nulles ou non nulles ; de plus, leurs degrés, M et M + nm sont aussi en même
temps divisibles ou non par n. E
«•
LEÇON DE CINÉMATIQUE
Sur le mouvement des planètes; application au rayon de courbure de l'ellipse,
par M. J. Richard, Professeur au lycée de Tours.
Kepler a démontré les trois lois suivantes :
1° Les planètes décrivent des ellipses /tant le soleil occupe un figer F;
2° L'aire décrite par /-■ rayon vecteur MF est proportionnelle au temps;
3° Les carrés des temps des révolutions de deux planètes sont proportion-
nels aux cubes des demi-grands axes il'' leurs orbites.
On propose de calculer l'accélération de la planète placée en M.
Soient M' une position voisine occupée par la planète à l'époque l-hh;
f" l'autre foyer de l'ellipse, FI', FI' des perpendiculaires sur MM', a M b
les demi-axes. On a
Surface MFM' = M M ' x — ,
2
IGfi
LEÇON DE CINÉMATIQUE
el par conséquent
surf. Ml'M , , MM FP
limite : = lim : X — r~
h \ Il -2
MM
Le premier membre est constant, d'après la 2° loi, donc le second l'est aussi : or — — a pour limite
la vitesse r. cl FP a pour limite la distance de F à la tangente.
Donc dans la 2" figure le produit FPx» est constant. Soit r I' la
perpendiculaire abaissée du deuxième foyer mit cette tangente; ona
lr
F'PxFP = b\
lr
donc — — est cimslanl.
d'où
Irr
FP =
I p
Soil wXFP = 2K un aura ' = 2K,
2KF*P .
- b*. ■
I P esl donc proportionnel à v. d'ailleurs il es! perpendiculaire à la direction de la vitesse. Pour avoir
^Kl I'
la vitesse en grandeur et en direction, il faul prendre F 11 perpendiculaire à F P el égal a — — — •
Supposons qu'au temps / + //, M vienne en M,, que P et P' viennent en P, el l\. et II
en H ! . 1111, sera perpendiculaire à PI', : l'accélération, qui est en grandeur et direction la limite de
— -, sera perpendiculaire à la limite de l'I',. c'est-à-dire à la tangente au lieu du point P. Comme ce
lieu esl un cercle de centre 0, l'accélération sera parallèle au rayon P'n. c'est-à-dire à MF. Klle est
donc dirigée vers le point F.
La grandeur de l'accélération esl la limite di
. 2K i>p;
,n de -r: • — — i puisque
H 11,
P'P,
Fil _ v
fp' ~W
lr h
•2\i
IF"
Si on prend les symétriques de F' par rapport aux deux tangentes, on a, en appelant G el Gf ces
deux points :
P'P'=_î, (.( arcGGi = FGx«> * étant l'angle Ml'M,: l'accélération esl donc la limite de
K ^L
IF ' h
et, comme lii = 2a, l'accélération est la limite de
, K a x FG
■Ude ^X-Y-
K i
IF ' T
dans le triangle infiniment petil MM, F on a
aire MM, F =
MFxMI , sin ■
il ■
aire M M, F MF - MF, sin *
h
2/j
MF ..
lv = -=-X lim
et, en passant a la limite, on a
— ; donc limite -
A
J2K
ce qui donne finalement pour l'expression de l'accélération
_ -lak >K _ AK-a
" ~ IF '
Ml
lr M F
LEÇON DE CINÉMATIQUE
•ili?
Calculons K. L'aire de l'ellipse est -<il>. Soit T la durée de la révolution ; on a
T
par suite
4-2o3
T2 X MF
L'accélération est donc en raison inverse du carré de la distance. La .1 loi de Kepler montre que
— est constant ; la constante d'attraction est donc la même pour toutes les planètes.
Nous allons appliquer ce qui précède à la recherche du rayon de courbure de l'ellipse.
Soient Mr l'accélération, a l'angle de MF avec la normale; la projection
Mr cos a de l'accélération sur la normale est égale à — '. on a donc
11
r- 'l~a: COS 3t
TT ~ ~Tr MF- '
2K -l-.ah
u autre part on a trouve » = — =
1-zab
FP TxFP Tx MF cos a
en portant cette valeur de o dans l'égalité précédente, on a, toutes réductions
faites,
/,-
R =
a cos3 a
Je dis que l'on obtient R par la construction suivante :
Au point N où la normale MN coupe le grand axe, menons NNi perpendicu-
laire à la normale. Au point N, où NX, coupe MF menons N,C perpendiculaire
^y \ sur MF'. C est le centre de courbure.
Pour vérifier, calculons MC; nous avons
MN MC = MN;_ = \l\
cos i cos -j. COSa '■
MN,
la formule qui donne la longueur d'une bissectrice
ibcp p — a)~
T , _ Abcpjp — «)~|
l [à+cy J
donne ici
— T2_ tMF.MF'(a + c [a — c _ 62MF.MF
d'autre part la formule de trigonométrie
donne
de sorte que
et par suite
A p(p — a)
cos- — = '-^—
2 Oc
b-
MN
MC
MF. MF
b2
a cos a
h-
= H.
C. Q. I . Il
468
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
475. — JJne tangente quelconque à une hypocycloïde à trois rebroussements rencontre la courbe en
deux points autres que le point de contact. Démontrer que les tangentes à I" courbe en ces deux points sont
mgulaires.
Soient: A, B el C les points cuspidaux,
Il le rayon du cercle générateur K.
3R le rayon du cercle fixe,
a = AOD.
En prenant arc DL = arc DA, L esl un point de l'hypocycloïde el
IL est la tangente en ce point. Cela posé, nous allons établir le théorème
suivant :
Théorème. — Si on jirrud l.M I.N 2R, l<:i jwints M et N sont
les intersections de la tangente 11. avec l'hypocycloïde
Menons le diamètre l'.STIl parallèle à IL etprenons OP = OQ = 2R ;
nous aurons d'abord AOll =
puis les figures OIMP, OINQ étant
des parallélogrammes, nous aurons aussi l'M = QN = R; il en résulte que les cercles décrits sur
3 i sur TH comme diamètres passenl le premier par M et le second par N.
Pour montrer que M el N sont deux points de l'hypocycloïde, il suffit donc de prouver que
arc EM = arc EB et que arc UN = arc HA, ou, ce qui est la même chose, que
ÊPM = 3ÉOB fîÏÏN = 3HÔA.
Or
EPM = EOI = iz —
3>
EOB = tt — — = -
2 3 3
MON = HOI
3a
HOA = — - •
La proposition est donc établie. On peut l'en :er comme il suit :
Lu portion de tangente à l'hypocycloïde comprise dans la courbe est constante et égale à quatre fois le
rayon du cercle générateur.
La proposition de M. Goulard est dès lors évidente :
EM, normale en M, et HN, normale en n. passent par I): elles sonl parsuite rectangulaires el
il in esl de même des tangentes MS. NT.
La proposition sur laquelle nous nous appuyons est peut-être connue; notre excuse d'en donner
une démonstration esl de ne l'avoir rencontrée nulle part.
Enrique VALDÈS.
lutn solution : M. II. MALLARD, collège Stanislas.
Seconde solution. — Les coordonnées d'un point de l'hypocycloïde rapportée à des a\e- convenablement
choisis sont données par
a: = — R sin 2a cos- a,
y = — R eus 2a sinJ x,
le coefficient angulaire de la tangente au point (a;, y étant tg x. ( V. Tisserand, Recueil d'Exercices, p. "4.)
Cela posé, soit tg 0 le coefficient angulaire d'une t. ingénie : l'équation de celte tangente esl
(œ -h R sin 26 cos* 6) tg 0 — (y + R cos 20 sin 0 =0.
Les valeurs de a correspondant aux points de rencontre île celte tangente avec la courbe sonl données pai
l'équation
(— sin 2a cos2 a-t-sin 20 cos'- Oj tg 0 — (— cos 2a sin- a -t- cos 20 sins 0) = 0.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 469
Après avoir tout exprimé en fonction de tg a et tg 8, et supprimé le facteur 1 + lg2 0, cette équation
devient
tg4 a — (3 tg2 0 + 1) tg2 a + 2 tg 0(1 + tg2 0) tga — tg2 0 = 0.
Elle admet la racine double tgO, et les deux autres racines vérifient la relation
tg20.tga'.lga" = — tg- 0 ;
d'où tga'. tga" = — i .
Cette relation montre que -les tangentes aux points d'intersection de la courbe avec une tangente quelconque
sont rectangulaires.
Note. — On a aussi
2 tg 6 + tg a -+- tg a" = 0.
Donc l'équation du second degré qui donne tg a' et tg a" est
tg2a + 2tg0tga — 1=0.
On en déduit
± 1 — sin 6
tg a = cose '
et les valeurs de x et de y deviennent alors
i = -(+l- sin 6) cos 8,
!/ = -(+ 1 + sin 8) sin 0.
Ces expressions peuvent encore représenter la courbe ; mais alors tg 9 est le coefficient angulaire de la tangente menée
du point {x, y).
A. GOULARD.
Solution analogue : M. Barré.
Autre solution. — L'équation tangentielle de l'hypocycloïde peut se ramener à la forme simple
w(u2 — 3y2) + a(w2 + t>2) =0.
En posant = t, on trouve
1 + /2 1 + t-
u = — a -t. t et
t2 — 3 t[t- — 3)
Les coordonnées du point de contact sont données par les équations
x y 1
3(ms — v-) -+- 2au — 6wv -\-2av a{u2 -f- v2)
ou, en remplaçant u et v par leurs valeurs,
x _ y _ i
«*+6<2 — 3 ~ W>~ a(t2->r l)2'
A chaque valeur de t correspond un point de la courbe, et le coefficient angulaire de la tangente en ce point
est égal à (.
Cela posé, soit %x + ^y + i =0 l'équation d'une droite quelconque. Les coefficients angulaires des tan-
gentes aux points d'intersection de cette droite avec la courbe sont donnés par l'équation du quatrième degré.
«(«4- + 6i2 — 3) -+■ 8^3 -I- a{t2 + 1 )2 = 0 .
Si la droite est tangente à la courbe, cette équation admet une racine double 0, et l'on a, en désignant les
deux autres racines par (' et t",
„. , „ a — 3a
0-t't" =
a -+- a
... 1 -+- 02 . a — 3a .,
Mais a = — a — > donc ; — = — 0- ;
')J — 3 a + a
par suite t't" = — l ;
ceci montre que les tangentes aux points d'intersection d'une tangente avec la courbe sont rectangulaires.
(A. GOULAHD, professeur au lycée de Marseille.)
Solutions analogues : MM. G. Sugot ; Auzeram (Montpellier) ; Vasnier ; ,1. L. (a Paris).
Remarque. — L'hypocycloïde à trois rebroussements est une courbe de troisième classe doublement
tangente à la droite de l'infini aux points cycliques. Si donc on rapporte celte courbe à deux axes rectangulaires
quelconques, elle aura pour équation tangentielle
Aw8 -t- Bm2i> 4- Ct«>2 -+- Du3 + wj(ms l < -' =0;
un simple déplacement d'origine permet de faire disparaître le terme en h' et le terme en r3 et de ramener
470 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
['équation à la forme
uv au + bv + "■ »? 4- *■'-) — 0;
l'axe des el l'axe des y sonl alors deux tangentes rectangulaires quelconques à l'hypocyclolde; le point de
contael de Ox avec la courbe a pour coordonnées !>, 0, i ; le [>oinl de contact de Oi/ avec la courbe a pour
coordonnées 0, a, l; par conséquent la corde des contacts a pour équation aa r '»/ — a& = 0, el il est visible
qu'elle satisfait ù l'équation tangentiellc de l'hypocyclolde.
Nous avons reçu de MM. Lui biaud lycée de Toulouse cl Hcgon Nîmes <l intéressantes solutions géométi iques ; celle de
M. Lhériaud repose sur 1rs propriétés des droites de Simson ; celle de M. Hugon sur une transformation par polaires
réciproques ; une solution de ce genre encore, mais achevée par le calcul, nous a été envoyée par M. Blazi Lacojide lycée
de foulouse). Enfin, d'après M. Lhériaud, le théorème établi par M. Enrique Valdès se trouve déjà dans le Journal de
Mathématiques spéciales de M. G. de Loncbamps année I88i .
479. — Soii o un point pris sur l'intersection de deux plans P et P : étudier le complexe des
droites a qui percent respectivement les plans P et P' endespoints A et A' tels que OA = OA'.
l'ioniiiis 1rs di'ux plans I* cl P' pour plans des xz cl des yz et pour plan des xy, un plan perpen-
diculaire mené par le point O.
Les équations de la droite mobile sont
7: - ''.'/ = p\
, avec
rx—pz = a, . , .
py — qx = r',
/■' p'
Les coordonnées < i u point A sont .;• = , y = 0, z = ■£— ; celles du point \ sont
7 '/
,/• = 0, '/ = — • : = — ; et, connue dans chacun des plans arOz, yOz, les coordonnées sonl
V P
rectangulaires, la relation OA = OA' se traduil par
p ' i- /•'- »■'- + q -
r p'1
(p«
— <i'y- +)>'-]>"- — '/■'/'' = °;
PI'2
v 'v ' PP ri rr ri
ou /'■'/'"' — 7"7' = "- 'r T/' " 77 ^
par conséquent la relation se décompose en
I /•' = O et /r — if- ;•' — r[pp' — qq') = II.
La première équation /•' = 0 exprime que la droite a rencontre l'axe des : ; la se< de représente
un complexe du troisième ordre. La première solution est évidente a priori, car pour toute droite
rencontranl Oz, les deux | ts \ el A' coïncident el on a OA = OA'; le complexe total devait
donc renfermer un complexe linéaire spécial ayant pour axe Oz.
Nous aurons le cône du complexe qui reste à étudier, en exprimant «pie la droite a passe par un point
lixe .r,,. </,,, :(l, et en calculant les coordonnées de celle droite, y, q, r, p', q', /, en foncti les coor-
données de ce point el de celles d'un poinl courant de la du nie ; nous trouvons ainsi immédiatement que
les six coordonnées de la droite sont proportionnelles aux nombres a; — xa, y — y«, : — z,„ yzn — :;/„,
zxa — /:,,, xy0 '/.'„, el nous n'avons plus qu'à porter ces expressions dans l'équation du complexe
pour obtenir le ce ihei ché
1 /'/„ — //•'■■. ' I V </i ' ' :> r '" i/2o :'l" :?/ — ;/„ ;.r„ — .;:„ =0.
On peut voir géométriquemenl que le cône du complexe doil être du troisième degré. En effet,
GEOMETRIE ANALYTIQUE
471
soient S le point choisi et SAA une des droites du complexe passant en
^s ce point; abaissons du point 0, OM perpendiculaire sur SAA'; la
droite OM tombe au milieu de A\ , et, par suite, les milieux M des
droites du complexe qui passent en S sent situées sur la sphère ayant OS
pour diamètre ; ils sont aussi sur le lieu des milieux des cordes issues
x de S et limitées aux deux plans; ce lieu est un cylindre hyperbolique
ayant pour plans de directions asymploliques les deux plans donnés,
contenant l'axe des ; el ayanl pour axe une parallèle à 0: menée par
le milieu de OS; une des génératrices de ce cylindre passe par le
point S. Le lieu des milieux des droites du complexe qui passent en S
est donc la quartique d'intersection de ces deux surfaces; par suite, le cône qui a pour sommet
le point S est le cône qui projette cette quartique du point S; ce cône est du troisième ordre en
général, puisque le point S est sur la quartique.
Pour que le cône se décompose, il faut ou bien que le cylindre hyperbolique se décompose, ou bien
que le point S d'où l'on projette la quartique soit un point double de celte quartique, c'est-à-dire que
la sphère et le cylindre soient tangents en S.
Le cylindre ne se décompose que quand le point S est situé dans l'un des plans P ou P'. Suppo-
sons, par exemple, le point S dans le plan iO; ou P ; alors les droites du plan des xz passant en S
appartiennent au complexe, puisque chacune coupe le plan P' en un point A' unique et le plan P en
tous ses points ; les autres droites du complexe qui passent en S s'obtiennent en coupant le plan P'
par une sphère de centre 0 et de rayon OS et en joignant le point S aux points du cercle ainsi obtenu
dans le plan P'. On voit donc que dans ce cas le cône du complexe se décompose en un cône oblique à
base circulaire et le plan P.
Pour que la sphère et le cylindre aient même plan tangent en S, il faut et il suffit que OS soit
l'axe d'une section droite du cylindre, c'est-à-dire que OS soit dans le plan des xy et y soit une bissec-
trice de l'angle des axes, Oa; et Oy. Pour un point quelconque des deux bissectrices de cet angle, le
cylindre et la sphère sont doublement tangents en 0 et S, aux extrémités du diamètre OS de la sphère ;
ils se coupent donc suivant deux courbes planes imaginaires passant par OS et. par suite, le cône qui
projette la quartique se réduit ici à deux plans imaginaires conjugués passant par OS. L'autre partie du
cône total est le plan tangent commun en S, c'est-à-dire le plan parallèle au second plan bissecteur
du dièdre (P, P) Il est d'ailleurs évident géométriquement a priori que ce plan doit faire partie du
cône total du complexe.
On peut aisément retrouver tous ces résultats par le calcul. En effet, portons les axes parallèle-
ment à eux-mêmes au point /•„, y0) z0) ; nous aurons, pour équation nouvelle du cône du complexe,
(a?î/0 — J/#o)(-ï'~ — y2) — s (ZxijZu — xz//,, — yzru | = 0 ;
la section de ce cône par le plan : = 1 a pour équation
xya yx0) x- — i/2) — 2xy:0 + xy„ -+- yx„ — 0
et nous avons à exprimer qu'elle se décompose en une droite et une conique, c'est-à-dire que le premier
membre contient en facteur le premier membre.de l'équation d'une parallèle à une direction asymp-
lotique.
Faisons d'abord le calcul pour une parallèle à une des deux bissectrices de l'angle des axes,
x — y = 0, par exemple ; nous aurons à déterminer A. lî, C el X de façon que l'on ait identi-
quement
(* — y + >0 k'/o
ceci nous donne
yx^x -+- y -h \x -t- Hy -+- C] — xy0 — '/ ' ■„ ' v
>.n/vt-"/, yx9;
172
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
(3)
Xi/0 -+- A = 0,
AX -r- C = I/o,
Supposons d'abord C = <> ;
donnent de suite \
Bo + B = 0, ) i/o - ffo — H — A = — -2:, .
B) - C XC = 0.
alors -' 0, el la quatrième el la cinquième équation nous
B — "• les deux premières deviennent i/0 À- -+■ 1) = 0 et
x )- — 1)=0: puis, la troisième se réduit à
'/- j/o — x0) + 2Xz0 -4- x0 — y„ = 0.
Nous voyons de suite que ces trois équations ne peuvent < tre c palibles que si x0 = j/0 = z0 = 0 ;
pour l'origine en effet le cône du complexe est identiquement nul, et, par suite, improprement divi-
sible par a !/-■-'''■ maisc'esl là une solution singulière, exceptionnelle.
Il faut donc supposer 1 0; alors A el B sent nuls el l'on a s0 = 0, puis C = y0 = — x0,
c'est-à-dire ./■„;-;/„ — <!. On trouve ici tous les points de la seconde bissectrice des axes Ox et Oj/;
pour chacun d'eux le cône se compose du plan x — y — 0 el du couple de plans imaginaires conju-
gués x+ y - + ■:■' --. (i Ce sont les résultats aperçus à l'aide de considérations géométriques.
Passons maintenant à la troisième direction asymptotique xye — xy0 = 0.
Nous devons avoir ici l'identité
-h\)(xi—y- + kx-hBy-hC :z xy„ — yxe r2 — i/2) — 2xyz„ -hxya-+-yx0,
ce qui nous donne
w
, \ ;;„ = 0, X4-Bx0 = 0, Bj/0 — Ax0 -+- 2z0 = 0,
\X-+-Cj/o = î/o, BX — Cx0 = x0, CX = 0.
En supposant C = 0, on est encore conduit à une solution particulière déjà trouvée, l'origine
des coordonnées. Il faut donc prendre > =0; le système i devient alors
Aj/o = 0, Bx0 = 0, Bj/o — Ax0 + 2z0 = 0,
C 1 i/o = 0, C + I,r, = 0,
2;0
cl oblige a prendre ou x0 = 0 ou j/0 = 0, par exemple j/0 = 0 ; on a alors B = 0, A = — -
■<'o
C = — 1.
On retrouve donc ainsi les points des deux plans P el P et, pour chacun d'eux, la décomposition
qui a été aperçue géométriquement.
Il nous reste à parler maintenant de la courbe du complexe.
Il est évident d'abord que cette courbe est de 3e classe ; car suit II r,*/, un plan quelconque donné;
les droites du complexe situées dans ce plan rencontrent les deux droites
du plan qui sont situées dans les plans P el P en des points \ el \,
tels que OA = OA ; on voit donc que si A esl donné, deux points \
lui correspondent, les points de rencontre de 11//» avec un cercle de
rayon OA' <»\: de même deux points A correspondent à un ] tl
A' donné. La correspondance entre les séries \ ''i A est donc (2, 2 ;
pai suite, quatre droites AA passenl par un poinl quelconque du plan
donné ; mais le poinl 11 sur les deux droites 11», el II spond
évidemment à lui-même, de sorte que l'enveloppe des droites AA', qui
est de i' classe, se compose du point II el d'une courbe de 3 classe.
Cette courbe de 3 classe esl tangente aux deux droites de support Hx, el
Ilj/,; elle est aussi tangente deux fois à la droite de l'infini du plan II. /y/,, car la droite AA s'éloigne
a l'infini dans deux directions parall les aux bissectrices de l'angle X|Ht/|. Cette courbe est donc une
projection obliq l'hj pocycloïde à trois rebrousserai
Pour qu tte courbe se décompose, il faul que l'une des séries de droites \ \ passe par un point
fixe du plan donné, s ; il faut donc qu'il y ail dans ce plan un poinl S. pour lequel le cône du com-
CONCOURS DE 1896 473
plexe contienne le plan lui-même. Les points de ce plan qui peuvent jouer le rôle du point S sont donc
ceux de Ha?,, Hy, et les points de rencontre avec les deux bissectrices des axes Ox et Oy, puis aussi
les points à l'infini ; il est vrai que nous n'avons pas rencontré ces points, mais notre méthode, basée
sur un transport d'axes au point S, ne s'applique pas aux points à l'infini et il faut voir directement ce
qu'il advient du cùne du complexe pour un point du plan de l'infini ; or pour un pareil point (x0, >/,„ z,„ 0 ,
le cône du complexe se compose du plan de l'infini compté deux fois et du plan
(xy0 — yx0)(xl — tjl) + ZoÇZzXoijo — xz0y0 — j/z0x0) = 0.
Ce plan n'est indéterminé que pour les points à l'infini sur 0: et sur les bissectrices de l'angle des
axes Ox et Oy ; pour tout autre point à l'infini, il contient l'origine et la direction dans laquelle est le
pointa l'infini, de plus cette direction est une bisseclrice de l'angle suivant lequel ce plan est coupé
par les plans P et 1''.
Il résulte de ce que nous venons de dire que, pour tout plan passant à l'origine, la courbe du com-
plexe se décompose en trois points : l'origine et deux points à l'infini sur les bissectrices de l'angle des
droites d'intersection avec les plans P et P' ;
Pour tout plan parallèle à 0: ou à l'une des deux bissectrices de l'angle a-0//, il y a aussi décompo-
sition. Chacune de ces décompositions donne une conique et le point à l'infini sur 0; ou sur la bissec-
trice considérée. Quand le plan est perpendiculaire à l'une des deux bissectrices de l'angle xOy, la
conique elle-même se décompose en deux points, dont l'un à l'infini, et l'autre sur la bissectrice envi-
sagée. Enfin quand la décomposition donne une conique, cette conique estime parabole, puisque la
droite de l'infini est tangente double de la courbe totale.
Tous ces résultats se vérifient d'ailleurs par des considérations géométriques plus élémentaires que
celles employées précédemment. C'est un exercice utile que nous recommandons à nos lecteurs.
On peut aussi les vérifier aisément par le calcul. Si on exprime, en effet, que la droite est dans un
plan donné m0, v0, w0, s0 et dans le plan courant de l'espace a, v, w, s, on trouve que les coordon-
nées de la droite sont proportionnelles à (vw0), (wu0), (uv0), (us0), [vsq), (ivs0), chacune des abréviations
telles que (vw0) représentant le déterminant correspondant uw0 — woB ; l'équation tangentielle de la
courbe du complexe est donc
(ws0)[(vtvoy- — (wu„Y] — {uv0)[(vw0)(us0) — [ivu0)(vs0)] = 0.
Si on fait dans cette équation «' = (>, on a la projection de la courbe sur le plan de xy ; on
voil île suite que s n'y entre qu'au premier degré ; la courbe est donc doublement tangente à la droite
de l'infini ; celle de l'espace est donc doublement tangente au plan de l'infini (évident d'ailleurs direc-
tement pour une raison toute semblable).
Si on y fait s0 = 0, on obtient d'abord s = 0, qui représente l'origine des coordonnées, puis
une équation du second degré homogène en u, v, w, qui représente deux points à l'infini. Cette véri-
fication s'achève aisément et celles qui restent à faire sont tout aussi simples.
li. LACOMBE (Lycée de Toulouse).
♦
CONCOURS DE 1890 Suite .
Agrégation des sciences mathématiques.
Mathématiques élémentaires.
On considère une sphère variable ï orthogonale à une sphère fixe S et tangente à une autre sphère
fixe Si.
1° Lorsque la sphère ï est assujettie à la condition d'avoir son centre dans un plan I', le lieu du point de
contact de ï et de Si est un cercle.
VIA CONCOUIl< DE L896
Démontrer que, si le plan I' es( langent à la sphère S. le lieu <lu centre de la sphère S est une section
conique a\,mt pour foyer le point de contact de S et de P.
Examiner le cas où le plan P esl langent à la sphère s en un point du cercle d'intersection de S et de S,.
2 On peu! déterminer sur la ligne des centres de S et de S, un point /' tel que la sphère So concentrique
à S el passant par f reste toujours, quand ï varie, tangente à une sphère fixe I) ayant pour centre le point /",,
■ le Si.
3° Soient m le centre de 2o et m' le point de contact de So et de D. Lorsque le point m' décrit un
cercle de D, le poinl m reste dans un plan el décrit, dans ce plan, une ellipse, une hyperbole ou une
parabole.
Discuter, en supposant que le plan du cercle considéré sur D se déplace parallèlement à lui-même.
4 Soit T le plan perpendiculaire au milieu du segment qui joint le poinl /' à un point m' pris sur la sphère
I); lorsque le plan T passe par un poinl Qxe q, le lieu <lu poinl m' esl tin cercle ■(,,.
Si le point q vient à se déplacer dans un plan fixe, le cercle yq reste orthogonal à un cercle Qxe de la
sphère D. Examiner le cas où le poinl q décrit une droite fixe.
5° Soit c le milieu de /'/'i, prouver que les droites cm el fnï se coupenl en un point qui demeure dans un
plan fixe lorsqu'on l'ait varier la sphère I
f/i {, di 7 h. à S ii .'
Mathématiques spéciales.
547. — Etant donnés, en coordonnées rectangulaires, l'ellipsoïde
!j + jJ + i!-i=o,
a- fi-
el la sphère concentrique
x--h>f- + z- — 11- = 0,
on prend les plans polaires d'un même point M par rapport à ces deux surfaces. Ces plans se coupent suivant
une droite A.
1° On demande quel lieu S engendre la droite A quand le poinl \l décrit une droite quelconque D de
l'espace.
2° Quel lieu doil décrire le point M pour que la droite a passe par un poinl fixe I'.' Quel est le degré du
cône décrit par la droite a ?
I On demande quelle relation géométrique doil exister entre deux points M, M1 pour que les droites
correspondantes a, a' se coupent.
4° Quel lieu r doit décrire le point M pour que la droite a demeure dans un plan fixe n,
ux ■+■ vy + ir;. -f- p = 0.
Les coordonnées du point M s'expriment alors rationnellement en fonction d'un paramètre.
Trouver l'enveloppe E de la droite a dans le plan II.
5° Quel est le lieu de celle enveloppe quand le plan n se meut parallèlement à lui-même?
0° D'après la 4° partie, à toul plan II se trouve attachée une ligne r, qui est le lieu des points pour lesquels
la droite a correspondante se trouve dans le plan il el, dans ce plan, ces droites a enveloppent une certaine
courbe E. On suppose maintenant qu'un point M décrive le plan II : montrer que la droite a correspondante
s'appuie constamment en deux points sur la ligne r el que réciproquement, toute corde de r correspond à un
point M du [dan II.
7° Quel lieu décrit a quand le point M se déplace sur une tangente de la ligne K, ou bien quand le
point .M se meut sur la ligne E elle-même?
.V juillet, de 7 ft. à S It. i
Composition sur Vanalyse et ses applications géométriques.
On considère la c 'be définie en coordonnées cartésiennes rectangulaires par l'équation
(x- -+- //-)- ; ' 2# — a -t- 3 = 0,
où a désigne une constante.
1. — La constante a étanl supposée quelconque :
I" Déterminer le genre de la courbe;
! l rue à l'aide du théorème d'Abel, les conditions nécessaires el suffisantes pour que quatre point-; de la
courbe soient en ligne droite;
3° Ecrire, à l'aide du même théorème, la condition nécessaire el suffisante pour que quatre points delà
coui be soienl sur un cercle ;
i Conclure de cette dernière condition le i i lue des sommets de la courbe, un sommet étant, par
définition, un point où le cercle osculateur a un contai I du troisièm 'dre avec la courbe;
CONCOURS DE IS'.M, 475
5° Conclure de la même condition le nombre des systèmes de cercles bitangents à la courbe;
6° Déterminer le nombre des cercles oscillateurs qu'on peut mener à la courbe par un point pris sur la
courbe et étudier la disposition des points de contact de ces cercles;
7° On mène en un point M, le cercle osculateur à la courbe : ce cercle coupe la courbe en un point M2;
en M2 on mène le cercle osculateur qui coupe la courbe en un point M et ainsi de suite; en Un on mène
lecercle oscillateur qui coupe la courbe en M„+1; de combien de manières peut-on choisir la position du
point Mi de telle façon que Mn+i coïncide avec M,; application à n = 1, n — 2, n = 3 et n = 6.
11. — On donne à a la valeur 1 . Démontrer que le genre s'abaisse et reprendre pour ce cas les questions
précédentes, en exprimant les coordonnées d'un point de la courbe en fonctions rationnelles d'un paramètre.
Déterminer, dans ce cas particulier, les paramètres des points de contact des tangentes douilles.
( l juillet, de 7 h- à i' h.)
Mécanique rationnelle.
Dans un plan vertical est lixé un disque circulaire A dont la circonférence est dépolie.
I. — Un point pesant P est placé sans vitesse initiale sur la circonférence du disque A, dans le voisinage du
point le plus haut du disque A.
1° On demande de déterminer l'angle minimum a que doit faire le rayon qui passe par le point P avec la
verticale dirigée vers le haut pour que le point P cesse d'être en équilibre; 2° si le point P est placé sur le
disque sans vitesse initiale de manière que le rayon qui passe par le point P fasse avec la verticale un angle
un peu plus grand que a, le point P glisse d'abord sur le disque, puis quitte le disque On demande de
former l'équation qui donne l'angle de la verticale avec le rayon qui passe par P, lorsque ce point P se
détache du disque pour tomber librement.
II. — Sur le disque circulaire A, dans le plan de ce disque, on place un deuxième disque circulaire
pesant B qui est homogène et dont le rayon est égal à la moitié du rayon du disque A. La circonférence
de B est dépolie, en sorte que les deux disques frottent l'un sur l'autre ; on néglige la résistance au rou-
lement.
A l'origine le disque B est sans vitesse et le rayon du disque A aboutissant au point de contact des
deux disques fait avec la verticale ascendante un angle aigu p.
Entre quelles limites doit être compris [J pour que le disque B roule d'abord sans glisser sur le disque A?
En admettant que le disque B commence par rouler, étudier son mouvement et former les équations
qui donnent: 1° l'angle que fait avec la verticale ascendante le rayon de A qui passe par le centre de B à
l'instant où cesse le roulement simple sans glissement; 2° l'angle analogue à l'instant où le disque B se
détache de A.
Dans les deux questions, on désignera par f le coefficient du frottement de glissement.
(6 juillet, de 7 h . a 2 h.)
ÉCOLE NORMALE SUPÉRIEURE
Epure.
On prendra comme origine le centre de la feuille, comme axe des x ou ligne de terre le petit axe de la
feuille, comme axe des y une ligne de bout, l'axe des z étant vertical. On donne :
1° Un hyperboloïde de révolution S à axe vertical o (x = 0, y = 10™) ayant pour génératrice principale
la droite AA' passant par a, a! (x = 0, y = 14, z = 10) et par -j., a' (x = — 10, y = 14, z = 01 ;
2" In hyperboloïde S, ayant pour directrices : 1° AA'; 2° BB' qui passe par o, o' (x = 0, y =10, - = 10)
et par (3, P' " (x = 10, y = 10, ; = 0) ; 3° la ligne de bout CC [x = — 2, ; = 6).
Représenter la surface opaque de l'hyperboloïde de révolution S contenue dans l'hyperboloïde Si.
On vérifiera numériquement les directions des asymptotes de l'intersection, en calculant les angles de leurs
projections horizontales avec la ligne de terre.
(23 juillet, de 7 h. à 11 h.)
BOURSES D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
Bourses de licence es sciences mathématiques.
548. — On considère les deux paraboles (P), (Q) qui ont respectivement pour équations
y- — 1x = 0, x2 — 2y -f- m = 0;
combien ont-elles de points d'intersection réels?
',7c, QUESTIONS PROPOSÈI -
En un point d'intersection A, on mène la tangente à la parabole P ; cette tangente rencontre la para-
bole Q en un poinl A distinct du point A ; trouver le lieu du point A' quand m varie.
Les deux paraboles P), (Q] ont trois tangente* c unes; on formera l'équation qui a pour racines les
abscisses des points de contact sur la parabole Q) el l'on montrera comment, en supposant connues les racines
de cette équation, on peut déterminer les coordonnées des points de contact des tangentes c munes sur les
deux paraboles, ainsi (pie les sommets du triangle circonsciil aux deux paraboles.
Trouver, eu supposant que m varie, le lieu du point de contact avec la parabole (Q) d'une tangente com-
mune aux deux paraboles P , (Q el le lieu du point d'intersection de deux tangentes communes à ces deux
paraboles
Quelle relation doit-il exister entre les abscisses de deux points de la parabole [R dont l'équation est
pour que la droite qui joint ces deux points soit tangente à la parabole P '.' Démontrer qu'il y a une infinité de
triangles circonscrits à la parabole (P) et inscrits dans la parabole l; .
30 juin, de 8 h. à midi
Bourses de licence es sciences physiques.
Pkysiqui
I. — Mesure de l'altitude au moyen du baromètre.
Établir la formule de Laplace et donner la valeur du coefficient numérique, en ayant soin d'indiquer les
unités employées .
II. — 549. — Un pendule est formé de deux sphères homogènes de même rayon r et de mémo nature,
réunies par une tige rigide qui passe par leurs centres. L'axe de suspension horizontal est perpendiculaire à la
lige. La masse de cette tige et celle de l'axe de suspension sont négligeables vis-à-vis des masses des sphères.
I ne de ces sphères a son centre à une distance invariable b de l'axe de suspension, l'autre à une dislance
\anable ..- an -dessous ou au-dessus de cet axe.
Quelle doit être la valeur de x pour que les oscillations simples infiniment petites de ce pendule se fa--enl
en un temps ( '.'
Faire une application numérique en prenant pour la durée d'oscillation 3 secondes, pour la dislance à l'axe
de suspension du centre de la sphère fixe i mètre et pour rayon des sphères I décimètre, l'intensité de la
pesanteur valant 981 C.G.S.
l 'himie.
I. — Azote.
II. — 550. — Dans une dissolution de chlorure ferreux additionnée d'un excès d'acide chlorhydrique, on intro-
duit 0Br,.ï d'un mélange salin que l'on sait ne renfermer que de l'azotate et du chlorure de potassium. I n gaz
se dégage qui, mesuré sec et dans les conditions normales de température et dépression, occupe un volume
de 100 centimètres cubes.
Calculer en centièmes la composition du mélange d'azotate et de chlorure.
Quel est le poids minimum de fer qu'il faudrait dissoudre dans un excès d'acide chlorhydrique pour réaliser
la réaction?
Az = 14, Iv = 30, Cl = 35,5, r"e = 56.
[30 juin, de .s' h. à midi
(jrKSTloXS PROPOSÉES
551. — On donne deux axes rectangulaires Ox, (iy, et ou considère les paraboles P tangentes en 0 à ()..-.
I» Déterminer la relation qui doit exister entre les deux paramètres restant dans l'équation de P, île telle
façon, qu'à chaque instant, les axes des paraboles P touchent leur enveloppe au foyer correspondant. Cette
relalion dépend d'une constante arbitraire qu'on fixera pour la suite de la question.
2° Lieu commun qui constitue le lieu des foyers et l'enveloppe des axes des paraboles P.
3° Lieu des projections de 0 sur les axes des paraboles P.
■1 Lieu des sommets et enveloppe des tangentes aux sommets des paraboles P. Déterminer les points
d'inflexion du premier de ces lieux.
i Enveloppe des directrices des paraboles P. G. Làpoihte.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE ',77
552. — On considère l'hyperbole équilatère (II) xy - h2 — 0, une droite (ixe (U) x — d = 0 et une
droite mobile (D,) y — x -f- p = 0.
I" Équation générale de la famille des coniques (C) qui passent par l'origine, par les points communs à (H) et
à (Di) et dont l'une des asymptotes est la droite fixe (D).
2° Déterminer les coniques singulières de la famille.
3° Déterminer et construire l'enveloppe des coniques (C). Le degré de l'enveloppe peut-il s'abaisser?
4° Déterminer et construire l'enveloppe de la seconde asymptote à).
a° Par un point M du plan passent deux coniques (C) et (C), de centres w et u>', auxquelles correspondent
deux asymptotes (A) et (A') se coupant en en point ;j.. Connaissant les coordonnées de M, trouver celles de p.. et
réciproquement ; définir géométriquement la correspondance entre p. et M.
6° Lieu des points p. tels que le quadrilatère fxocW soit inscriptible dans une circonférence.
7° Dans celte hypothèse, construire le lieu du point M.
II en et.
553. — On considère trois points 0, A, B et une droite A.
I» Trouver sur cette droite les deux points M et M' tels que la parabole tangente aux deux couples de
droites MA, MB et M'A, M'B ait pour foyer le point 0.
2° Quand on suppose iixe l'un des points M ou M' et que l'on fixe en outre l'un des points A ou B, l'autre
décrit une droite ; cette droile est la polaire de l'autre point par rapport à une certaine conique (S).
3° Trouver, quand le point fixé sur la droite A décrit cette droite, les lieux des sommets et des foyers de la
conique (S).
E. Berthelot.
♦
DEUXIEME PARTIE
GEOMETRIE ANALYTIQUE
506. — On donne un cercle de rentre 0, un diamètre /tir ,/<■ ce cercle et mi point P fixe sur ce
diamètre ; par le point P on mène une sécante quelconque PMM', cl un demande l'équation générale -des
hyperboles équilatères qui passent nu point P et qui admettent /mur diamètres conjugués les droites qui
joignent le centre du révèle aux points île rencontre de ce cercle avec la sécurité mobile : un demande eu
outre le lieu des sommets et le lieu des foyers de ces hyperboles.
Toute hyperbole équilatère qui a pour diamètres conjugués les droites OM, OM' admet pour
asymptotes les bissectrices de l'angle MO M' ; quand la sécante PMM' tourne autour du point P, les
directions des asymptotes varient, et l'on voit que les hyperboles considérées sont simplement assu-
jetties à avoir leur centre au point 0 et à passer au point P.
En prenant le point O pour origine, OP pour axe des x, et une perpendiculaire pour axe des y,
l'équation générale des hyperboles est
x2 -+- 2)..ri/ — y2 — a'2 = 0,
a étant l'abscisse du point P.
L'ensemble des axes a pour équation
\(y* — x3) -t-Zxy = 0 ;
en éliminant X entre ces deux équations, on obtient l'équation du lieu des sommets.
Le résultat de l'élimination est
(a;2 -ht/2)2 — a2(a:2 — y2) = 0 ;
cette équation représente une lemniscate de Bernoulli
En désignant par S et F un sommet et un foyer situés d'un même côlé du centre, on a — /2 ;
il en résulte que le lieu des foyers est une courbe homothétique du lieu des sommets, le rapport
d'homolhétie étant d~2, et le centre d'homolhétie étant l'origine.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Remarque. — <)n pi ut d'ailleurs obtenir ce dernier lieu par des considérations géométriques.
Soienl F el F les foyers d'une des hyperboles, et P le point diamétralement opposé au point P. On a
i i
I!'— Il' ' = —
->
ou, puisque M' P I .
Pi l'I 2PF.P'] = 20Î
d'autre pari, dans le triangle l'I T. on ;i
PPS -+- FF = âôT + 2ÔP2.
<iu déduil immédiatement de ces deux relations
PFxP'F = ÔP*;
il en résulte que le lieu du point F est la Iemniscate qui a pour foyers les points P el !' .
AUZERAM.
MM. Klazt-Lacohbb, lycée de Toulouse; I. Blandln, à Melay ; E. de Bonneville, a Saint-Etienne ; I..-J.
. Villagnier, \ nu iim.i . élèves :m pensionnai de Valbenotteà St-Etieni
507. - On considère le faisceau de coniques ayant pour foyer un point donné F et passant par deux
points donnés A et B, et on demande :
I" L'enveloppe des directrices qui correspondent <"< foyer I .
2° Le lieu du centre de cette conique variable :
.'J" Le lieu du second foyer ;
4" D'indiquer la construction de la conique particulière >lu faisceau qui ■< une excentricité donnée.
Prenons pour axe des x la droite AB, el pour axe des y une perpendiculaire à AB en son
milieu; désignons par a l'abscisse du point A et par x„, yt les coordonnées du point F.
Une conique de foyer F a pour équation
i - t„ - -4- (y — i/„ - = /. ux + vy + w - :
pour que cette conique passe par les points A et B, il faut qu'en faisant ;/ = 0 dans son équation;
on obtienne une équation du second degré en x qui ait pour racines -{-a et — a. On a ainsi les
conditions x0 + \uw= 0,
a- -+- .ri -t- j/5 — \(u3a? -+- w2) == 0.
1 Eliminons À entre ces deux équations, nous avons
«■ -t- w2) -i- uw'n- 4- j-2 -+- y3) = 0.
"'
Posons = n ; cett iiiation devienl
u ^
(1) P2xu — pia2 + jj + ijl) -+- a-.i\, = 0 :
or /) est l'abscisse ilu point de rencontre de la directrice ux + vy -+• w = 0 et de l'axe des r. II en
résulte que la directrice d'une conique quelconque du faisceau passe par l'un ou l'autre des points fixes
de Ox dont les abscisses sont racines de l'équation (1). Ces racines sonl réelles el séparées par x0 ;
leur produit est égal à a-, par conséquent les points correspondants divisent harmoniquement le
segment AB.
L'enveloppe des directrices se compose d ■ de deux points.
2° En faisant w = —up dans la relation i \uw = 0. on a X = — -, et l'équation gêne-
ur
raie des coniques devient
(x — x0)- -\-(y — ;/<> ' = -Y" ("* + U.V — "/' •
ou {x — x0)2 ■+■ (y — ?/o)2 = — {x ■+■ py — p .
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
479
jj. désignant un paramètre variable, et p étant racine de l'équation (1).
Le centre est déterminé par les équations
x-0 ,
.r0 = [x-h^y-
-Ph
y — y» = — ^x -+- w — p) ;
en éliminant u entre ces deux équations, nous aurons l'équation du lieu
y — yo
On a immédiatement \i =
équations du centre, on a
./■„
.)• — ./',. =r
et en remplaçant
x* r_ , y(y—
par cette valeur dans la première des
-
.»•„ — p x: x — xu) + x„y(y — y„) = 0.
Cette équation représente une conique circonscrite au rectangle formé par les axes de coordonnées
et par les parallèles à ces axes menées par le point F. Le centre de cette conique est alors le point C,
milieu de OF, et en transportant l'origine en ce point, l'équation de la courbe devient
-p)-
(xa — p)x"2 + xty J —
''v.y-
= o.
Par rapport a ce nouveau système d'axes, les coordonnées des foyers de cette conique sont
!/' = 0,
n _ x{xl + yl - px„) [ I l_~\ _ p{xl -+- y* -
^r_» L"| =
4 .r„ — p
comme /; est racine de l'équation I , on a
yî
et par suite les coordonnées des foyers sont
et par rapport au premier système d'axes
'A-
On en conclut que les foyers de cette conique sont les points A' et B' milieux de FA et FB.
Comme p a deux valeurs, racines de l'équation (1), on voit que le lieu se compose de deux coniques
homofocales qui passent au point F et ont pour
foyers les points A' et B'; l'une de ces coniques
estune ellipse, l'autre une hyperbole, comme le
montre d'ailleurs l'équation (2), puisque
compris entre les racines de l'équation (1).
3° Le lieu du second foyer est homothétique du
lieu des centres, le centre d'homothétie étant le
poinl I el le rapporl d'homothétie étant égal à 2 ;
par conséquent le lieu du deuxième foyer se com-
pose d'une ellipse et d'une hyperbole homofocales
passant au point F et ayant pour foyers les points
A et B.
Nous traiterons la quatrième partie à la suite de la solution géométrique.
480
GËOM1 ii;ii: VNAL1 HQ1 r
Solution géométrique. — 1« Soient P' et P* les points de rencontre de la droite AB avec les bissectrices de
l'angle AIT.. *m sait que la directrice d'une conique passant aux
points A et B et ayant pour foyer le point F passe par l'un
des points P' ou P" ; l'ensemble de ces deux points constitue
IVm eloppe demandée.
2 el 3 Nous allons déterminer d'abord le lieu du deuxième
foyer I'"'.
I. Supposons que la conique variable soil une ellipse ; on a
\l \1 i:l i-BF',
ou AF — BF' = BF — AF = constante.
Cette égalité montre que le point F' appartient à l'hyperbole 11 qui ad t pourfoyërs les points A et 1'. et
qui passeparle point F. De plus le point T est situé sur la branche de cette hyperbole qui ne contient pas le
point F.
II. Supposons maintenanl que la conique variai. le soil une hyperbole ; on a. soil
AF — AF = BF-BF, (a)
suit AF— AI- = BF-BF,
selon que les points \ el B sonl sur la même brandie ou sur de- branches différentes.
La première égalité a peul s'éci ire :
* \l BF = AF-BF;
elle montre que le point F' est situe sur la branche de l'hyperbole 11 qui contient le point F.
L'égalité 'Bl donne d'autre part
AF' + BF = AF -+- BF ;
le lieu du point F' est dans ce cas l'ellipse F, qui a po"ur loyers les points A el 11 el qui passe par le point F.
En résumé, le lieu du deuxième loyer des coniques ayanl pour foyer le point F el passant par les points A el
B se compose des coniques II el F.
Les points de l'ellipse I. sonl loyers des hyperboles pour lesquelles les points a et I! appartiennent à des
branches différentes. La branche de 11 qui passe au point F contient les foyers des hj perboles pour lesquelles les
points A et I! appartiennent a la même branche. Enfin la branche de II qui ne passe pas au poinl F est le lieu
des foyers des ellipses du faisceau.
Le lieu des centres des coniques du faisceau esl homothétique du lieu des deuxièmes foyers I , le centre
d'h ibelie êtanl le poinl F et le rapport d'homothélie étant égal à — •
4" Soil >■ l'excentricité donnée ; la directrice relative au loyer F de la conique cherchée doit passer par l'un
\l
des points P' ou P" et être tangente à un cercle de centre A et de rayon — -,
On a aussi quatre solutions obtenues en menanl à ce cercle les tangentes des points P el P".
En supposant AF > BF, on a
\l'
Pour que les tangentes issues du point 1'' soient réi
\l'
AF.AI!
AF— BF
s, il faul qu'on ail
AF
<
AF.AI!
AF
e> —
BF
AF + BF' Ai;
Pour que les tangentes issues du poinl P" soienl réelles, il faul qu'on ail
En conséquence,
AF AFxAIS AF— BF
i <AF-BK' "" AB
-i l'on a le problè admel
0 solution ;
i solutions ;
e > — ', ' " ■ i solutions.
AB
Edmond LACOMBE, lycée Louis-le- Grand.
l; ■ . i itriques : MM. Idzeium ; I.. I; \ ;. \ Corriol, pei iounal Sainl La
.. s;iiut Ëlieunc : M. M ai. h. st. peusionual île Valbenoile i Sainl Elic i; Ver ie, ■ Saint-Etienne.
AI' -BF
AB
AF + BF
AB
AF + BF
AB '
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 481
508. — On donne un cercle (C) et une droite (D), et Von considère un cercle variable (r) orthogonal
au cercle (C) et tangent à la droite (D).
1° Trouver le lieu du centre du cercle (r).
2° Trouver l'enveloppe du cercle i r) et montrer qu'elle se décompose en deux -parties que chaque cercle
touche simultanément ; indiquer, en outre, la correspondance qui existe entre les deux points de contact du
cercle Y arec son rnrrluppr.
3° Trouer le lieu du point de rencontre de /anormale à l'une des parties de l'enveloppe en l'un des
points de contact, avec la tangente à l'autre partie en Vautre point de contact. Construire ce lieu.
Prenons pour axes de coordonnées deux diamètres rectangulaires du cercle (C), l'un d'eux, Oy,
étant parallèle à la droite (D); l'équation du cercle (C) est x- + y- — R2 = 0, celle de la droite (D),
x - a = 0.
Soit alors x2 -+- y'- — 2w — 2|3j/ -\-~; = 0 l'équation du cercle variable (r); en exprimant que ce
cercle est orthogonal au cercle (G) on obtient de suite ■; = R'2. Coupons alors ce cercle par la droite
x = a et exprimons que l'équation aux ordonnées a une racine double ; nous obtenons une nouvelle
condition « = > et l'équation du cercle (r) est définitivement
2a
a;2 + ,,2 Z L-x — 23y + R2 = 0.
1° Le lieu du centre du cercle (r) est fourni par la condition précédente ; son équation s'obtient en y
remplaçant a par x et p par y ; on a ainsi
( I ) y- -+- ^ax — a- — R- = 0.
Cette équation représente une parabole ayant Ox pour axe, dont le paramètre est — a, doublement
tangente au cercle (C) aux deux points où la droite (D) le rencontre et dont le foyer est le point de Ox
d'abscisse égale à *
2a
2° L'enveloppe du cercle (r) s'obtient en cherchant le lieu des points du plan par où il passe deux
cercles du système confondus, c'est-à-dire en exprimant que l'équation du second degré en p a une
racine double. On trouve ainsi
a2 + R2 2\
x- -+- y- a; -t- R — y- = 0,
■'a j
équation qui se décompose en deux,
ii — a =0,
x- + y- x = 0.
a
La première représente la droite (D), solution évidente a priori; la seconde représente un cercle
qui a son centre au foyer de la parabole précédente et qui passe à l'origine des coordonnées.
Appelons M le point de contact du cercle mobile avec la droite (D) et M' son point de contact avec
le cercle (2); la droite qui joint ces points s'obtient immédiatement en prenant la dérivée du premier
S.r
membre du cercle (r) par rapport à fi; on trouve ainsi y = 0; les deux points de contact sont
donc déjà en ligne droite avec le point 0. D'autre part, les coordonnées du point M sont x = a,
y = S; celles du point M' se déduisent immédiatement de l'équation du cercle (2) et de celle de la
droite des contacts et ont pour expressions x = ■ — , u = — — — • On voit de suite que
F a2 + p2 J a2-i-p2
OM" . 0M'~ = R1, et, comme les abscisses des points M et M' ont le même signe, OM.OM' = R2. Le
lieu de M' est donc la figure inverse du lieu de M par rapport au point 0, RJ étant la puissance
d'inversion.
'tH-2
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
3 Si ['on prend la tangente à la première partie de l'enveloppe, c'esl la droite l> elle-même et,
pai suite, le lieu demandé esl cette droite. Prenons la tangente à la seconde partie; c'esl évidemment
l'axe radical des cercles 2 e( r ; cette droite a donc pour équation
rempla-
-\V = 0 ;
d'ailleurs la normale à la droite D au poinl M est y — 3. Le lieu s'oblienl donc de suiti
çanl •- par r/ dans l'équation précédente. On trouve ainsi
3 a2 — ys b ■- 2aj/! - „K- = 0.
Cetl [uation représente une courbe du troisième degré symétrique par rapp >rl à •>/■, et donl 1rs
asj mptotes sonl parallèles aux axes. Pour construire cette courbe, il suilii d'étudier la fonction x de y
lorsque y varie de 0 à + x .
R2— 2y2
x = a ^~
a- - r
lui nous plaçant dans le cas où R2 < 2as, nous voyons de
suite que cette fonction est continuellement décroissante, qu'elle
décroît de - à — x, quand «/croit de 0 à ". el de + x à 2a,
quand </ croit de a à -h ». La forme de la courbe résulte immé-
diatement de ce que nous venons de dire.
G. Laederk h.
Bonnes solutions : MM. I'. Ollagoier (pensionnat de Valbenoite, à Saint-Etienne) ; J . Blandin à Helay) ; E. Lacomub Louis-
le r.i'iiinl .
Ont résolu la question: MM. Malplat (pensionnat di a Saint-Etienne ; Vbrcjièhe a Saint-Etienne) ;
Solutions imparfaites : MM. E. Ac/.khxm ^Montpellier) ; C.-A. Pooilliart Auxerrc).
Solution géométrique.
poinl
Tous les cercles T étant orthogonaux au cercle C) ont même puissance
par rapport au point 0, le nombre
lt-\ L'axe radical de deux d'entre eux
passe donc en ce point; il en est
ainsi en particulier de l'axe radical
de deux cercles infiniment voisins,
et, par suite, la droite qui porte les
deux points de contact de l'un des
cercles (r) avec son enveloppe passe
au point 0; d'ailleurs on a
OM.OM' = R2.
La première partie de l'enveloppe
étanl donc sûrement la droite D .
la seconde est la figure inverse de
cette droite par rapport au point 0,
ru prenant R pour puissance d'in-
version. On obtient ainsi un cercle
ayant son centre sur la perpendicu-
laire 1 1 < ; 1 1 > . i i ——."-. ■ di' ( l sur l.i (h in le
il) et passant au point 0.
Soit 1 le centre de ce cercle; si
l'on porte à partir du point M.
»C — Ml, le lieu du point C est
une droite BC parallèle à la dn ile
I) ; par suite le heu du point u> est
le lieu des points équidistants du
et de la droite BC; c'esl donc une parabole ayant pour loyer le point 1 el pour directrice la droite BC.
(ry^~
y
M \y
C
~\^
\JG
1
Î\
0
A
IV
B rrV.
/|G'
(Q^
— ^E
-"(n)
!.. \
TRIGONOMÉTRIE 483
Le dernier lieu est le lieu du point de rencontre de la normale en M à la droite (D) avec la tangente au
cercle (1) en M'. Sur chaque parallèle à Ox il n'y a évidemment qu'un point de ce lieu, P, à distance finie. Mais
quand le point u vient en l'un des deux points G ou G' où la perpendiculaire à Ox en 1 rencontre la parabole,
la tangente au cercle (1) est perpendiculaire à la droite D et le point P est à l'infini sur Ox; l'asymptote
correspondante est la parallèle à Oas menée par le point G ou G', et le point à l'infini sur Ox est un point
double. Le lieu du point P est donc une cubique ayant deux asymptotes parallèles à Ox. D'autre part, quand le
point m s'éloigne à l'infini sur la parabole, le cercle (r) tend vers Oy, le point M s'éloigne à l'infini sur la
droite (D) et le point P est rejeté à l'infini sur 0;/ ; il y a donc une nouvelle asymptote parallèle à Oy. Enfin
quand le point tu vient en E ou E', le cercle (r) devient nul et le point P coïncide avec le point E ou E'; quand
le point eu vient en S, le point P vient en F. Cette courbe est à présent suffisamment connue.
Remarquons encore, pour terminer, qu'il est facile de démontrer que cette courbe est du 3e ordre, en
s'appuyant sur le principe de correspondance de Chasles. E. AUZERAM.
TRIGONOMETRIE
468. — Résoudre le triangle ABC dans lequel on donne 1rs côtés //, c ainsi que l'aire S' du triangle
qui a pour côtés les longueurs des médianes du triangle ABC.
On choisira, parmi 1rs solutions qui répondent aux données numériques, celle pour laquelle lu hauteur
issue du sommet A a la moindre valeur.
S' = 94317(50"", 6 = 49728m,7, c = G7917m,8.
On prouvera que S' est égal aux — de la surface S du triangle ABC.
(Ecole Centrale, 1895, S" session.)
1° Le triangle PNM ayant pour sommets les pierls des médianes du triangle ABC, a une surface
égale à — i car elle est la moitié de celle de chacun des parallélogrammes
équivalents ANMP, PNCM et MNPB. Si l'on construit, en PCP', le triangle
ayant pour côtés les médianes de ABC, on voit aisément que PCP' est
formé de trois triangles : PMC, CMP' et P'MP qui ont même surface que
3S
PNM. On en déduit S' = --- •
4
bc sin A 4S'
2° Calcul de A. — Des formules S = — = -y- > on tire
Si l'on a 8S' < 3l>e , on trouvera pour sin A une valeur positive, et pour A deux valeurs, A, et
A, telles que A, > 90°, A2 < 90".
Il faut choisir entre ces deux valeurs celle qui correspond à la plus petite hauteur issue du sommet
A, c'est-à-dire à la plus grande valeur du côté a ou encore de l'angle opposé A. On prendra donc
l'angle ohtus A,.
On est ramené à résoudre un triangle connaissant A, h et c.
Calcul numérique.
S = 12b75680<"<*
I S' = 9431700— \ A = 131°52'05",64
Données. \ h = 49728'", 7 Résultats. B = 20° 06' 5 7", 30
,. =67917»,8 / C= 28» 0'57",00
ï = 107G7(i'",l.
184
TRIGONOMÉTRIE
S =
4S'
-in A =
8S'
36c
Formuh s <• > mployer.
-b A
T6C0t?T'
c Sin A
sin C
Calculs auxiliaires.
c + b = 117646,5
c — b = 18189,1
Calculs définitifs.
iS" = 37 727 040!>res
S = ^f- = 12575680ares
Calcul de log S'.
94317 9745900
6 27,6
Calcul de A.
log 8 = 0,9030900
log S' = 8,9743927
colog 3 = 1,5228787
log S' = 8,9745927
Calcul de log b.
colog b = 5,3033929
colog c = 5,1680164
49728 6966010
7 60,9
log sin A = 1,8719707'
48°07'50" 625
log b = 4,6966071
82
Calcul de log c.
67917 8319785
8 51,2
4 <5,2
6,8
0",3 5,64
0",06 1,16
log c = 4,8319836
Ao = 48°0T54",30
A, = 131°52'05",64
Calcul de log (c-H b).
11764 0705550
6 221,4
5 18,45
log {c + b) = 5,0705790
Calcul de B et C.
log {c—b) = 4,2598112
log cotg 4" = 1,6499257
colog (c-t-6) = 6,9294210
Calcul de log (c — b).
18189 2598088
log tg Ç-=— = 2,8391579
3°56'50" 8856S
1 23,9
log [e — b) = 4,2598112
3011
HL° = 9,82
3065
Calcul de log colg — •
65°o6'l0" I,ii49885l
— 7" 396,2
— 0",1 5,66
— 0",08 4,528
C V
— 3°56'59",82
2
£±i? = 24fl03'57",18
C = 28°00'57",00
B = 20°06'57",36
log cotg — = Ï,64!i92:;:
Calcul de a.
loge = 4,8319836
log sin A = '(",8719707
colog sin C = 0,3281651
log a = 5,0321194
10707 0947
Calcul de log sin C.
28°00'o0" 1,6718072
7" 277 2
log sin C = 1,6718349
247
217
— 0,61
403
a = 107676-M
CONCOURS DE 1896 48Ê
CONCOURS DE 1896 (Suite).
ÉCOLE CENTRALE
Première session.
Géométrie analytique.
554. — Soient S l'ellipse -5 + j- — 1 = 0, rapportée à ses axes, et S' le cercle de centre I (a, (D) et
de rayon R :
1° Trouver le nombre des points M réels ayant même polaire par rapport aux coniques S et S'.
2° Construire le lieu géométrique V des points M quand R varie, le point 1 restant fixe. Reconnaître, et
démontrer a priori, une propriété remarquable des points communs aux lignes S et V.
3° Trouver le lieu géométrique U des centres 1 des cercles S' de rayon R donné, quand la droite qui joint
deux des quatre points communs à S et à S' est perpendiculaire sur la droite qui joint les deux autres. Discuter
suivant les valeurs de R.
4° Deux cordes (d'un même couple) communes aux coniques S et S' étant rectangulaires et le rayon R
étant variable, on assujettit le centre 1 à parcourir S ; construire le lieu W de l'intersection P de ces deux
cordes ; indiquer la correspondance graphique des points 1 et P.
5° Suivant les positions occupées sur S par le centre 1 de S', discuter le nombre des points réels communs
à S et à S' lorsque deux cordes d'un même couple sont rectangulaires.
(1" juillet, de 7 h. à 1 1 h.)
Physique et Chimie.
I. —555. — Chercher la température x à laquelle il faut porter de l'air sec à la pression il pour qu'il prenne
la densité de l'air humide sous la même pression à température t et à l'état hygrométrique e.
o
H = ":i"",2 e— ~-, t = I9°,4.
Tension maxima F; de la vapeur d'eau, trm,68.
Coefficient de dilatation des gaz, a = 0,00367.
5
Densité de la vapeur d'eau, — •
II. — 556. — Quelle position et quelle hauteur minimum doit avoir un miroir plan vertical pour qu'une
personne placée debout à distance d puisse s'y voir de la tète aux pieds ?
III. — Acide borique.
IV. — 557. — Dans un ballon, on chauffe 1284»r d'iodate de potassium. Un recueille le gaz qui se dégage, et
on arrête l'expérience quand le volume mesuré est )67ut,25 dans les conditions normales. Après refroidissement
du ballon, on dissout dans l'eau le résidu qu'il contient, et on ajoute un excès d'acide sulfurique étendu. 11 se
forme un précipité.
On demande :
1° Le poids et la nature du gaz recueilli dans la première phase de l'expérience ;
2° Le poids et la nature du précipité obtenu dans la seconde. On le supposera d'ailleurs complètement inso-
luble dans la liqueur où se fait la réaction.
8 = 0,0695; 11 = 1, 0=16, K=30, 1 = 127.
(ior juillet, de S h. u 5 h.)
Epure.
INTERSECTION d'un BYPERBOLOÏDE DE RÉVOLUTION Kl' D*UN CÔNE.
558. — Un considère : t° Un hyperboloide de révolution à axe vertical (oz, o'z') dont le cercle de gorge
situé dans le plan horizontal de cote 100mm a 90mm de diamètre. Les génératrices de cet hyperboloide font avec
le plan horizontal un angle de 45°. L'axe de la surface est à U0mm en avant du plan vertical.
186
QUESTIONS POSÉES \l A EXAMENS ORAUX
I ncône k base horizontale circulaire défini de la manière ~uiv.mli' : Le sommel ss' du cône est situé dans
le plan de Iront de l'axe oz, o'z' de l'hyperboloïde. La cote de ce point est
lixée à 200mm. L'une des génératrices de Iront du cône est la verticale
(sa, s'a' qui passe par l'extrémité de gauche du rayon du cercle de gorge,
l'autre génératrice de Iront esl la droite 'SB, sV inclinée à 4o° sur le
plan horizontal.
Cela posé, on demande :
1° De tracer les projections de l'intersection du cône et de l'hyperbo-
loïde, en ayant soin de déterminer les points et tangentes remarquables
des courbes ainsi obtenues ;
2° De définir la direction des plans donnant de^ secliun- anti-paral-
lèles à la base du cône ;
3° De représenter complètemenl le solide formé par le cône et l'hyper-
boloïde, les deux surfaces étanl limitées de la manière suivante :
(n au plan horizontal de projection ;
(6) au plan horizontal passant par le sommet du cône ;
r au plan langent au cône suivant la génératrice SB, su' ;
■' au plan de section anti-parallèle à la base, passant par le i I
\, \'i trace horizontale de la génératrice verticale du cône.
Titre extérieur : GÉOMÉTRIE DESCRIPTIVE.
Titre intérieur : hyperboloïde et cône.
Cadre rie n.27 su:- n.4.:>. Ligne de lerre parallèle su petit côté du cadre et au milieu de la feuille.
La droite o'z' csl ;i U0mm <lu côté de gauche du cadre.
3 juillet, de 7 h. à il h.
Calcul trigonomèlrique.
559. — liésoudre un triangle connaissant un angle A, le périmètre 2p et la somme s des sinus des angles.
On donnera les conditions de possibilité de ce triangle.
A = 62" 1 1' 17", 2p — 793m,075, s = 2,422.
g juillet, de S h. H2 à 1 h . 112.
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
ECOLE CENTRALE (1895) Suite
— Dérivées d'^ fonctions suivantes
y = \fi.r- -h I,
y = arc sin 2xJ I — x',
fl = vos' X '■'■'. 'I = 5 COS -il I
y = CXr- H 1 '' ', y = (o.r* - 3.r | I
m i . y = (tg.r)r»ls*,
L arc II
y = y tg3(.r2 — 1 1,
.'/ = sin a
y = (eus x)ls* ' ,
277
278
27!)
280.
281
cette foni
y — [arc tg x) *
Dérivée n° de la I :tion y = sin x.
Dérivée par rapport à x de la fonction !/ définie par l'équation
- Maximum du produit [x — 2)(.r -t- 3)(3 — 2x).
-Maxi m du produit i '.</ : sachant que x ■ y ■ z = a.
i
y = sin3 (x-h 1),
y = (x' - - '
// = (sin 3a - ,
y — [L(ar-+-2)]r-<,
— Variations de la fonction // = ,
il .r1 b i
tion soil indépendante de x.
— Etudier les variai s 'les i itions suivantes :
Calcul ilu maximum >i lu minimum. Conditions pour que
X* — 4
[x — i)(x -t- 4)'
x' — 9
ï — (x— i){x — 3)'
V-(x-2)(x-5)'
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 487
(X - 2)(x -+- 3)
(x-l)(x-hl)
(a; — l)[x -+- 2)'
x2 -+- 3x — 3
(x - 2)(.r + 6)'
xs — x — 1
x" — 2x — 1 '
' _ X2 -t- « -1- 1
C» rc rb
283. - Démontrer que | f(x)dx = I f{x)dx -+- I f(x)dx.
284. — Trouver les fonctions primitives des fonctions suivantes :
, _ 3 , _ x3 . _
■'■— i;
285. — Calculer les intégrales
/ sin xcosxdx, I sin3 x cos x dx, I sin 2xcos -■• <lr
I tgxdx, / ^-^— > / x'Lxilx.
J / sin x _ /
286. — Trouver le quotient de :<x{ — ::.r- ■• 1 par x -+- 2 sans effectuer la division.
287.— Diviser le polynôme x3 — 3abx -4- a3 -+- 6» par x+(a-)-6). En déduire les racines de l'équation
.r1 — 3abx ■+■ a3 + b3 = 0.
288. — Condition pour que l'équation x3 + px2 + q = 0 ait une racine double.
289. — Sachant que l'équation x3 -+- px1 + qx -Hr — 0 admet une racine triple, trouver cette racine.
290. — Résoudre l'équation a;3 -(- px2 H- g.r -t- r = 0 connaissant : 1° la somme ; 2" le produit de deux racines.
291. — Trouver la relation qui doit exister entre les coefficients de l'équation x' -h px3 -+- qx* -+- rx -+- s = 0 pour
que le produit de deux racines soit égal à un nombre donné /.'.
292. — Résoudre l'équation x3-^px + q = 0 en faisant disparaître le ternie du premier degré au moyen d'une trans-
formation homographique.
293. — Abaissement des équations réciproques. Appliquer à l'équation .<•' — Sx3 -t- 2x2 — 3x -+- 1 = 0.
294. — Discuter les racines de l'équation mx' — (2m -+■ l)x2 -+- m — ! =0.
295. — Même question pour l'équation x' + [m — 3).r2 -+- m — 3 = 0. Calculer la somme des puissances cinquièmes
des racines de cette équation.
296. — Somme des puissances quatrièmes des racines de l'équation 3a;3 + 9x — 7 = 0.
297. — Somme des puissances cinquièmes des racines de l'équation x3-hpx'-+- qx -+- r = 0.
298. — Somme des puissances piimes des racines de l'équation xm. — 1=0. Montrer que S,, = 0, si p n'est p;is un
multiple de m.
299. — Etant donnée l'équation x* +px3-hq = 0, calculer la fonction symétrique des racines -n-h.
300. — Appliquer le théorème de Descartes aux équations 4x' — 2.ç -+- 1 = 0, x- — 2.c' + x'- — i = 0.
301. — Condition de réalité des racines de l'équation x3+pxi + q = 0. Vérifier le résultat au moyen de l'équation
aux inverses.
302. — Trouver le nombre des racines réelles des équations
.-r3 + x- — 1 = 0, ox' — 4a;3 -+- 1 = 0, bx1 — 3x' — 1 =0,
5x' — 2x +1=0. 'ix- — ix' + 1 = 0, a? — x3 — 1 = 0,
xs — x1 -+- 1 = 0, .x* — x3 -+- 1 = 0, x1 — 2x' + x — I = 0.
303. — Trouver le nombre des racines réelles de l'équation x' + 3.r3 -+- 5,r2 -*- .r — 2 = o. Déterminer les racines
commensurables.
304. — Calculer, par approximation, la racine positive de l'équation a? — 2x — 1=0. Même question pour l'équation
3a;3 — 5.» —1 = 0.
305. — Formule de Moivre. Application à la résolution des équations binômes x6 — 1 = 0, .r — 1 = 0.
306. — Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes :
{X-i){X + i)
\
(x — 2)(x — 4)
2a-2 — 1
x2 -+- Sx '
x2 + 1
X! + ix
i
a;2 + ix — 3
a; — l
x(x — 2)(.r — 3,
X-2
xx — \yx — 3)
1
(x»+3x — l)(x+l) '
a;— 1
x2|,x — 3)
1
X'(X — 2)
1
x[x — l)2
1
x3[x + 1 )
1
x3[x — 2) '
&(x— 1)*
(x — 2)(a?-t-x-M)
x2(x2 + X+ 1)
(x2-+- l)(x2-t-4j
En déduire les fonctions primitives.
488 QUESTIONS PROPOSÉES
Trigonométrie M. Gouilly .
307. — Résoudre les équations
tg <i - te cotg (c ix) = I, tg ix) . tg (i ix = 1. tg* >éi t = 1,
i i_ ■ -+- te) — tg (c dx = 1.
308. — Démontrer que l'on a sin a . sin [b — c] -■ sin 6 sin (c— o) + sin i -m a 6 = 0.
300. — Trouver la relation qui existe entre a, b, c sachant que l'on a
tga-t- tg h -+- tg c = tga tgft tg c,
cos! a + cos* 6 -t- cos1 c ± 2 cos a cos b cos c = 1 ,
sin" a -f- sin- b + sin* c ± 2 sin « sin /i sin c = 1 .
310. — Rendre calculables par logarithmes les expressions suivantes :
Sin a - sin b ± sin a n sin a + fe cos x
cos&±sin " asina-f-cosa'
1 ± cos a± sin a,
tgo-tgft' N B~* N a + 6
31 1. — Limite du rapport d'un arc de cercle de longueur donnéi à sa cordi quand le rayon du cercle augmente indéfi-
niment.
3 12. — Résoudre les systèmes suivants :
( sin x ± sin y = a, ( tga;±tgy = a, ( sin a: f-cosj/ = a, i tga; H tg;/ = «,
( sin .r.sin (/ = b. \ x±y = b. ( x — y = b. \ sin x sinj
313. — Déduire des relations a = b cos C + c cos A, . . . qu'un triangle n'est pas déterminé dès qu'on donne ses
dois angles. Même question en se servant des relations o- = b- + c- — ïbc cos A, . . .
ABC
314. — Etablir la formule S = p- tg — tg — - tg — ■
3-15.— Résoudre un triangle rectangle c aissanl li rayon du cercle inscrit et : 1° le périmètre [ou la surface] ,
2" l 'lijpotcnuse ; ,'i" un c.'il.' de l'angle droit.
310. — Résoudre un triangle rectangle connaissant la hauteur et : 1 un angle aigu; 2° un côté de l'angle droil :
3 1 hypoténuse ou la surface .
317. — Résoudre un triangle connaissant : 1° la surface et les angles ; 2 le rayon du cercle circonscrit, une
angle adjacenl ; 3' la surface, un côté et un angle deux cas : 1° les tmis hauteurs; 5° le périmètre el les angles; 6° le
périmètre., un côté et un angle deux cas) : 7° le rayon du rende inscrit et les angles ; S" le uimi du cercle inscrit, un angle
el le périmètre ou la surface ; 9° le rayon du cercle inscrit, un côté el le périmètre (ou la surface ; lu la surface el les
rayons rr du cercle inscrit et d'un cercle ex-inscrit.
QUESTIONS l'Iidl'OSÉES
560. — On donne deux cercles <» et 0', le cercle o ayant son centre sur le cercle 0', et on mène d'un
point M du cercle 0' les tangentes MA, MB au cercle 0, qui rencontrent à nouveau le cercle 0' en C et l>.
Montrer que, lorsque M décrit le cercle n' :
)° La droite CD conserve une direction fixe ;
2° Le point d'intersection des droites AB, CD décrit une droile ;
3" Le point d'intersection des deux autres tangentes au cercle 0 menées de C et D décril le cercle n'.
Vasnier.
561. — Soit M un point variable sur une droite fixe D et soient en outre A et 15 les points de contact des
tangentes menées de M à une parabole fixe P, située dans un plan contenant la droite D. On demande de
trouver, quand le point M se meut sur la droite D :
l Le lieu du centre de gravité du triangle MAI! ;
2° Le lieu du point de concours des hauteurs de ce même triangle.
E.-N. Barisii x.
562. — Soienl M un point du plan d'une parabole P el AI! la corde polaire de M par rapporl à P.
1° Le lieu des points M tels que l'orthocentre du triangle MAI! soit su:- la parabole I' se compose d'une
cubique el d'une ligne droite ;
2° Dans les mêmes conditions, le lieu du centre de gravité du triangle MAI: se compose d'une quartique
el d'une parabole ;
3° Le lieu du centre du cercle circonscrit au triangle MAI! se compose d'une quartique el d'une parabole ;
4° Trouver aussi le lieu du centre du cercle des neuf points du triangle MAI!.
E.-N. Barisien.
— ♦-
BAR-LE-DEC. — IMP. COMTE- JAOjCET.
Le Rédacteur-Gérant : 11. YIIBEHT.
6" Année. N° 12. Septembre 1896
REVUE DE MATHÉMATIQUES SPÉCIALES
PREMIERE PARTIE
SUR UN PROBLÈME DE GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Par M. Girod, professeur de la ci;issr de Centrale au lycée île Lyon.
11 existe une catégorie île problèmes de géométrie analytique qui présentent une application inté-
ressante de la théorie des équations algébriques. Un premier cas, assez fréquemment proposé dans les
concours est le suivant :
Supposons que l'équation générale /' r. y, m) = 0 d'un faisceau C de courbes dépendant d'un
paramètre m contienne ce paramètre m an second degré. Imaginons qu'une autre courbe C, déduite
de la courbe C d'après une loi déterminée, soit représentée par une équation rationnelle o(x, y, m) = 0,
où le même paramètre m figure aussi au second degré. Par tout point P, .;■„, y0 du plan passent deux
courbes du faisceau C, puisque l'équation f(xa, y0, m) = 0 a deux racines, m' el m".
Il s'agit de trouver le lieu des points de rencontre des deux courbes correspondantes du fais-
ceau G'
v[x, y, m') = 0, o(a;, y, m") = 0,
lorsque le point P(x0, y0) décrit une courbe donnée ^(x, y) = 0.
On voit que si x et y sont les coordonnées d'un point M commun à ces deux dernières, l'équa-
tion du second degré <s[x, y, m) — 0 a les mêmes racines que l'équation f(xv, ya, m) — 0. On
exprimera donc que ces deux équations ordonnées par rapport à m ont leurs coefficients propor-
tionnels, et on éliminera x0, y0 entre les deux relations obtenues et la condition i x0, y0) = 0.
Deux exemples de ce genre se rencontrent dans les problèmes proposés au concours de l'école
Centrale, sessions d'octobre 1893 et juillet 1895. Un autre exemple esl dans la dernière partie du
problème de l'École polytechnique, année 1889.
Voici un deuxième cas général, qui, à ma connaissance, ne s'est pas encore produit dans les
concours.
On suppose que l'équation générale f(x, y, m) = 0 des courbes d'un faisceau C contienne le
paramètre m au troisième degré et qu'à chaque courbe du faisceau C on en fasse correspondre une
autre, <a[x, y, m) — 0, où ce paramètre m figure au second degré. Considérant les deux courbes du
faisceau G qui correspondent aux deux courbes du deuxième faisceau assujetties a passer par un
point P(x0, ;/„), on demande le lieu de leurs points de rencontre busqué le point p .r„, y0 décrit une
courbe donnée fy(x, y) = 0.
Comme précédemment, si .r, ;/ sont les coordonnées d'un point de rencontre de deux courbes du
faisceau C, deux des trois racines de l'équation du troisième degré /' x, y, m) = 0 son! racines de
l'équation du second degré o p0, //„, m = 0. On divisera donc le polynôme /' c y, m , ordonné par
rapport à m, par le polynôme o r„. y0, m), on écrira que le reste du premier degré en m est nul iden-
tiquement, et entre les deux relations obtenues el la condition ^(-^oi ?/o) = 0, on éliminera x0 el y...
190 SUR UN PROBLÈME DE GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
Comme exemple, on peut signaler le lieu des points de rencontn - - des deux paraboles
at par quatre points, lorsque, trois de ces points riant liv-, on fail décrire au quatrième une
courbe déterminée. Car l'équation de l'axe d'une parabole circonscrite à un triangle contient au
troisième degré le coefficienl angulaire m des diamètres, et ce coefficienl figure au second degré <lans
l'équation générale des parab
Mais le problème peut être retourné d'un.1 manière intéressante lors |ue l'équation ? x, y, m = 0
Ile d'une droite. Alors si on considère les trois courbes du faisceau <! qui passent par un point P,
correspond un triangle qui a | • les trois droites associées. Il -
alors de trouver le lieu des sommets de ce triangle lorsque le poinl P décrit une courbe
<in exprime que le polynôme du troisième d - est divisible par le polyn
du - . et on élimine xB, ;/„ entre les deux conditions obtenues et la relation
donnée, = 0.
Voici un exemple simple :
Etant donnés deux axes rectangulaires, on const aboies tangentes à OY < (i 'maies à
lu droite x— a = 0 en un , l trois ji<ir<i!"ih'-; ,lu faisceau dont les axes /'■'"•■ni par
int I' (/" ///"/(. Trouver !'■ lieu des sommets du triangle formé par les trois directrices, lorsque ce point
I ' x — a == 0.
Si mi prend pour paramètre variable le coe gulaire m des diamètres, "ii trouve pour
équation générale des paraboles
(y — mx)- — iam^x = 0.
Si l'on ordonne par rapport à m l'équation mf'x — f'v = 0 de l'axe, on obtient
- m'y — mx-i- y = (t.
un peut remarquer en passant que la somme des angles que fail l'axe OX avec les trois axes issus
d'un même point esl égale a - .
L'équation de la directrice esl
- my -4-J- = 0.
Remplaçons dans l'équation de l'axe ./■ par ". <■! y par une indéterminée y . h divisons le poly-
nôme ainsi obtenu
am3 -+- i/(,m~ — am -+- »/0,
par mu- -+■ jjm -+- x.
On peut multiplier le dividende par " et l'opération - ainsi
'i-//r' -+- cn/uiii- — a-iii
— aym- — axm
>.!'■
i/o — V
11 '/o — y "'2 — (a!-\-ax iii-r-ai/,,
' ■■■■ — y'."1'2 — y'.'.u —y
/» + </</
( in a donc les deux conditions
a x-\- = 0,
= 0.
Éliminanl y . on obtient pour équation du lieu :
— y"- — a- = II.
Au lieu de se donner la courbe - <. y = 0, que doil décrire le poinl P < . , . on peut, dans le
1 le paramètre m est un coefficient angulaire, déterminer cette courbe de manière que les trois
directions définies pai ni à une certaine relation, par exemple que l'une
Iricc de l'angle des deux autres.
ALGEBRE 491
Celte relation se traduit d'une manière particulièrement simple à l'aide des coeflicients (*). Le
triangle des trois droites associées, dont les côtés ont pour équation générale o(x, y, m) = 0, est alors
isocèle, si, comme dans le problème précédent, m est le coefficient angulaire d'une perpendiculaire
ou d'une parallèle à l'une d'elles.
Si on voulait que les trois directions définies par f(x0, ;/,„ m) — 0 soient parallèles aux côtés
d'un triangle équilatéral, et par conséquent que le triangle des trois droites associées soit aussi équila-
léral, le point P(xa, y0) ne décrirait pas en général une courbe i/[x, y) = 0. Car il faudrait écrire que
l'équation f(x0, y0, m) = 0 est équivalente à l'équation du troisième degré qui lie la tangente du tiers
„ , . , . . , 3m — m3
cl un angle a la tangente de cet angle, et qui est A = — - -, en désignant par X la tangente arbi-
traire de l'angle. Si on élimine X entre les trois égalités qui expriment la proportionnalité des coeffi-
cients, on obtient en général deux relations entre x0 et y».
ALGEBRE
480. — Dans le développement du carré de 1 -+- x + 2a,a -f- 3a;3 + ...+ px1', le coefficient de a-',
o3 + lla
pour <j <~ p, rsl rijal à ; -■
Si nous écrivons tous les termes du polynôme donné, jusqu'à q.v'i inclusivement, d'abord dans
l'ordre donné, puis dans l'ordre inverse, sur deux lignes parallèles,
1 , X, 2x2, . . . , (;.(■'',
qx\ (q-l)xi-', ..., 2a;2, x, 1,
la somme des doubles produits des termes placés dans la même colonne nous donnera le double du
terme en x'i. En désignant par N le coefficient de ce terme, nous aurons donc
2N = 27 + 2(7 — 11 + 4(7 — 2i+. .. +2(7 — 2X7 -7 + 21+2 7— I 7 — 7 + I) + 27;
le premier et le dernier terme sont irréguliers, les autres sont tous compris dans la forme lk{q — I, ;
nous pouvons donc écrire
k=q— 1
2N = 47+ _^j 2% — /.'),
A = l
k=q-l
N = 2? + JJ % - * -
(*) En efl'et, soient nu. ni: et u les trois racines de Ato' + Bjr* -h Ci» -f- D = 0, et supposons que u. soit le coefficient
angulaire de celle des trois directions qui est bissectrice de l'angle des deux autres. On a :
2ti (»i, -t-m» + u.) — 11 1!, 1»
OU . ; = °l", »Ji -t- Hls -H II = — ~T-> et WiMlali = r--
1 — [i2 m,mS|i A A
2ul
l!
T -V-
1-u- l> A;H-D
1 + A^
Si on suppose ;i ^z 0, pour rester dans le cas général, on a :
2 Am-IS
= !- . ou Aii3 + Bii2 — 3Aii — (2D + B) = 0.
1 - a- A|i -4- U
Mais on a aussi, par hypothèse, A|is 4-B(i!+ C|i + D = 0, d'où résulte, par soustraction (3A hC)j».-t-3D+ B = 0.
11 suffit d'exprimer que la racine de cette équation vérifie l'équation du troisième degré.
492 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
ou enfin, en décomposanl celte somme en deux autres,
N = -27 + q 2J A - 2)
/.= i
A l'aide de formules très connues relatives à la somme 'les n premiers nombres et de leurs carrés,
nous pouvons écrire de suite
Il sullii de réduire le second membre pour obtenir l'expression demandée.
Solutions analogues: MM. ). Goojon cl A. Langlois pensionnat de ValbcDoite, a Saiot-EUcnne ; Auzkram lycée de Mont-
pellier .
481. — Le nombre des manières dont on peut amener le point n avec /< dés à jouer est le coefficient
lans le développement de .r -+- .r- — x3 :- . ,+a;6)''.
En effet, désignons par «,, ij, i3, 24, is et ïs les exposants affectés aux termes x, x1, x3, a;', .c el c'
dans un tenue du dévelo| peuienl supposé de degré n ; nous aurons
a, -+- 2*2 + 3xj -+- 'i'. -+- •">*., — 6a6 = n
el "i-r-a :- *« = p ;
si on prend dans x( dés la l'ace qui contient un point, dansa., dés la face qui contient deux points, etc.,
on obtient justement avec p dés le point n ; or en supposant chaque dé affecté d'un numéro d'ordre
pris, par exemple, dans la suite 1, 2. .., p, et tous les numéros d'ordre distincts, on voit qu'à chaque
façon d'obtenir le terme de degré n avec les exposants partiels *t1 *> *«, correspond une manière
unique de retourner les des comme nous l'avons indiqué et. par suite, d'avoir le point n ; réciproque-
ment, d'ailleurs, à toute manière d'avoir le point n comme nous l'avons dit correspond une manière
unique d'avoir le terme en .rV"2Y~"' ' "\ ..11 x". On voit, par le même raisonnement, que rien de
particulier n'a été supposé concernant les exposants partiels *!,«»,. .,*«, sauf qu'ils doivent vérifier
les deux égalités écrites au début. Il y a donc exactemenl le même nombre de manières d'avoir le
terme en x que de manières d'amener le point n avec p dés différents les uns des autres el dont les
différences permeltenl déclasser les points donnés par les laces retournées dans un ordre déterminé à
Chaque fois.
E. BALLY, Collège Stanislas.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
434. — On considère une ellipse ï F et I" el un point M mobile sur celte ellipse; la
tangente à l'ellipse au point M rencontre les directrices relatives aux foyers F et F respectivement en T el I ";
parcespoints <<» s tangentes 'IN et I N. et on considère les paraboles inscrites dans les
angles MTN et MTN et ayant respectivement pour foyers V elF. On demande alors :
1 De démontrer qu'une des deux autres tangentes communes aux deux j araboles est fixe el que la
seconde est I" normale à l'ellipse en M :
2 /> démontrer que les tangentes aux sommets des deux paraboles sont respectivement parallèles à MF
et .Ml-" et passent par un point fixe, et de >• ! ; le lieu du point de rencontre des direclri
:; f) ,/. montrer que les axes des deux p iraholcs se coupent sur la parallèle au petit axe passant par le
p,,ini M ' rfi I ouver le lieu de leurpoinl dcrenconlre;
\ li lieux des points de contact de chacune des paraboles avec les tangentes communes aux
paraboles et variables.
Nous allons donner de ce problème une solution mi-partie analytique, mi-partie géométrique.
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
493
La parabole qui a son foyer au point F esl inscrite,
ainsi que l'ellipse, dans le quadrilatère formé par les
droites isotropes issues du point 1" et par les tangentes
TM, TN (fig. 1); son équation tangentielle est donc une
combinaison linéaire de celle de l'ellipse et do celle du
couple de points 1" et T. Désignons alors par tp l'ano-
malie excentrique du point M ; ses coordonnées sont
a eus tp, b sin tp, et l'équation de la tangente en M est
x cos o >/ sin o
1 = 0;
celle de la directrice (D) du foyer F est cas — a- — 0;
par conséquent le point T a pour coordonnées
il- Il C — a cos o)
X = — , y = — : -,
o,
et, par suite, a pour équation tangentielle
ahi sin tp H- bv(c — a cos r-p) -+- cw sin o = 0;
l'équation tangentielle du point F' est eu — w
celle de l'ellipse,
a-u- -+- b'Jv- — m»2 = 0;
donc l'équation tangentielle de la parabole envisagée est
l(a-u- -t- b'-v- — ir-, -t- (eu — w)[a2u sin o -t- bv(c — a cos <p) + cw sin o] = 0,
pour une certaine valeur de X; on aura d'ailleurs cette valeur de X en exprimant que le coefficient de
/!•■' est nul, ce qui donne À = — c sin tp. 11 ne reste plus qu'à remplacer X par — c sin o dans
l'équation précédente et à réduire pour avoir l'équation tangentielle de la parabole (F'); en changeant
ensuite c en — c, on aura celle de la parabole (F); on trouve ainsi
(F') e(c - a cos <p)wt> — bc sin o.v2 — b sin o.ww — (c — a cos çjmc = 0,
(F) c(c -+- a cos o)uv -+- bc sin o.v* — 6 sin o.um -t- (c -t- a cos tp)î>w = 0.
1° Les coordonnées des tangentes communes s'obtiennent en cherchant les solutions communes aux
deux équations (F) et (F'); en combinant ces deux équations par addition et soustraction, et les
divisant par -2 et par 2c, on obtient les deux équations plus simples
c'uv — b sin o.uw -t- a cos o.vw = 0,
a cos a.uv -+- b sin o u2 -+- vw — 0.
La seconde se décompose en
v = (I et a cos tp « -t- /' sin o . y -+- «' = 0;
si on prend d'abord v = 0, on a, d'après la première, u — 0 ou î« = 0, c'est-à-dire les deux
solutions (0, 0, 1) et (1, 0, 0); si on prend la deuxième équation fournie par la décomposition,
on trouve aisément, en portant w = — (a cos o.u ■+- b sin o.t») dans la première équation, les deux
calcul de "', les dei x
équations
et
d'un l'on déduit, par
b cos 9 a sin tp " <z sin ? — b cos o'
solutions
(b cos tp. a sin tp, — ab) et (a sin o, — b cos tp, — c2 sin o cos o
La première solution (0, 0, 1) représente la droite de l'infini; la seconde, (1, 0, 0), donne l'axe des
y, ce qui nous montre de suite que les deux paraboles ont une tangente commune lixe, l'axe îles y,
c'est-à-dire le petit axe de l'ellipse; la troisième solution représente la tangente à l'ellipse au point M;
et la quatrième, la normale au même point.
Des considérations géométriques très simples permettent d'apercevoir ces résultats. En effet, la
polaire du point T par rapport à l'ellipse passe au point F; les deux droites FM et F.N coïncident
494
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
donc entre elles; d'ailleurs elles passent aux symétriques » el •- de F par rapport aux deux tangentes ;
la droite M.\ est donc la directrice de la parabole, et, par suite, la droite AH qui joint les projections
du foyer sur les deux tangentes, passe au poinl 0, milieu de F l : en outre, c'esl ëvidemmenl la
nte au sommet. Il résulte de là que la perpendiculaire a la taiiui'iilr en \l est une tangente à la
parabole, et qu'il en est de même de la perpendiculaire à l'o, en 0. I>e même la seconde parabole a
pour directrice F.M et, pour tangente au sommet, une parallèle à FM menée par le point 0 ; elle est
donc tangente aussi à la normale en M à l'ellipse et à l'axe <»N.
■l" La seconde partie est maintenant complètement évidente.
3e I ''s axes des paraboles sont les deux bailleurs du triangle MIT' relatives aux sommets F et F ;
elles se coupent donc sur la troisième hauteur, c'est-à-dire sur la parallèle au petit axe menée par le point
M. Le lieu du point de rencontre des axes s'obtiendra donc en cherchant le lieu du point de rencontre de
la droite x = a cos » avec la perpendiculaire abaissée du point F' sur MF, y = - : -(x-
c'est-à-dire eh éliminant » entre ces deux équations; on trouve ainsi la quartique
(1) /,y (.(-' — ,/' h a2 (a ' — c-)- = 0;
on trouve tout aussi aisément les deux équations
(2) a: = h eus o, y
/i sin
' •
ir sin2* — 42
b sin ip
qui représentent la courbe à l'aide d'un paramétre variable ^.
Les fonctions a; et y ayant pour période commune •_!-. il suffit de faire varier - dans un intervalle
total d'étendue égale à :>-. parexemple.de — r. à +-; d'autre part, si on change o en — », x ne
change pas, y change simplement de signe, la cour] si symétrique par rapport à Ox, et, en tenant
c pte de cette symétrie, il suffit de faire varier ode Uà-; si, en second lieu, on change » en - — »,
x change simplement de signe, y ne change pas, la courbe est donc aussi symétrique par rapport à <></•
ci. eu tenant compte de cette nouvelle symétrie, il suffit de faire varier o de 0 à — . Or dans cet
intervalle, le cosinus décroit constamment de 1 à 0, x décroît depuis a jusqu'à (»; y, que l'on peut
U = rsin ? -,
pour celle valeur cos » = —,
croit depuis — ao jusqu'à -(-■
et s'annule pour s
in o = -,
el x — c. Il est abus facile de tracer la courbe et de la placer à l'aide
des données de l'ellipse fig. 2).
4" Les points de contact de la parabole I avec la tangente
et la normale en M à l'ellipse sont sur la polaire du point M par
rapport à la parabole, c'est-à-dire sur la perpendiculaire au rayon
1 M menée par le point F'; on sait que cette droite rencontre la
tangente en M sur la directrice, au poinl I"; par conséquent le
point de contact de la parabole avec la tangente a l'ellipse décrit la
directrice du foyer F. Pour obtenir ce lieu par le calcul, appliquons
l'équation
,)[ ,)f ,)f
Oit Or OU)
qui donne le poinl de contact de la tangente ",.. <\>. «■„ avec la
conique / u. r, w) = l), et prenons pour u„, r„, tr„ les nombres b cos », a sin », — u/>, qui sont
les coordonnées de la tangente à l'ellipse au p i M : nous obtiendrons l'équation
a- ^in ou ! Ii ii COS ; h c)v ■+■ c sin »mj = 0.
i etle équation nous montre immédiatement que le point de contact décrit la diode x — —
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
i'.i::
Quant au second lieu, nous l'obtiendrons soit en procédant de la même façon avec les coordonnées
de la normale, soit en cherchant le lieu du point de rencontre de la normale en M avec la perpendicu-
laire en F' au rayon vecteur F'M. Le premier procédé vaut mieux et donne immédiatement l'équation
tangentielle du point de contact et, par suite, les coordonnées d'un point quelconque du lieu en fonction
du paramètre tp. Nous trouvons ainsi, après avoir supprimé le facteur a — c eus tp, qui se trouvait
déjà dans l'équation tangentielle du premier point de contact,
bc cos2 ou -+- c sin cp(c -+- a cos o)v — bw — 0 ;
le lieu du point P a donc pour équations
(3)
y
sin aie -ha cos o\
c cos cp ; en effet la valeur de cos •-• qui
Il est facile d'expliquer l'origine de ce facteur,
annule ce facteur est — . le sinus est ±— — * par conséquent les points M de l'ellipse qui corres-
pondent à cette solution particulière ont pour coordonnées x — — i y = ± — ; ce sont les
points de rencontre de l'ellipse avec la directrice du foyer F et, par suite, les deux points en lesquels
la tangente MT devient isotrope sans coïncider avec les tangentes isotropes issues du point I •"; la nor-
male en l'un de ces points coïncide avec la tangente. Si donc on prend, par exemple, le point qui donne
la tangente parallèle à y — ix, la parabole (F'), pour ce point, devient un couple de points, l'un,
à l'infini sur la direction isotrope, l'autre, sur Oy au second foyer imaginaire (0, — ci); par suite,
pour les coordonnées de la droite y — i(x — c) = 0, qui est une tangente double de celle parabole,
l'équation du point, de contact doit être indéterminée ; c'est bien ce qui arrive, puisqu'elle contient le
facteur a— c cos o, qui s'annule dans ces conditions.
Construisons rapidement la courbe représentée par les équations (3). Nous voyons de suite qu'il
suffit de faire varier o dans un inlervalle d'étendue totale égale à 1k, par exemple, de — tt à -t-Ti;
le changement de a en — tp montre une symétrie par rapport à Qx ; il suffit donc de faire varier s
de 0 à t. Los variations de x sont évidentes ; celles
de y ne s'aperçoivent qu'après l'étude de la dérivée
de y par rapport à o; or celle-ci est
X
II
— c
croit
0
0 Max.
-1-
déc.
1)
-c
y
o
déc.
min. < 0
croil
0
croit
Max. > 0
déc.
0
y
(2a cosJ o + c cos a — a)
ce trinôme en cos tp a
deux racines ht et — /(2,
comprises entre 0 el 1
et — 1 et 0; appelons
o, l'arc moindre que
-^- et tel que cos'p^/i,,
ep2 l'arc compris entre
— et - et tel que
cos tp, = — fta ;
appelons en outre r
l'arc qui annule y
et
tel que coscp'= ;
nous voyons de suite que cos 'J est compris entre es tp2 el 0; par conséquent — ■ < ç'<?2, e1 le
196 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
tableau qui contient les variations de x et de y se construit des lors sans peine. La branche de courbe
que nous avions à construire s'ensuit, et, en traçant sa symétrique par rapport à <>'/, nous avons le
lieu total fig. 3 .
Si "H envisage maintenant la seconde parabole (F , les lieux obtenus sont la directrice du foyer F
et le symétrique par rapport à Oy de celui que nous venons de construire.
Bonnes solutions : MM. K.-.Y Babisien : I itoi collège Stanislas ; J. Lhèriauo (lycée de Toulouse : G. Sounmoi - lycée de Tou-
i B '.mie. a Douai : E. Ualli Sis islas).
rfaites : MM. Ar/.iami lycée de Montp u dans une courbe ; !.. Martaud lycée Hoche : A. Ladrbaui
lyi i de B isançon).
485. — On considère une conique variable homofocale à une ellipse fixe et une droite fixe. On
demande :
1" /.<■ Heu du point de rencontre des normales à celle conique aux points où elle est coupée par la droite
fixe;
2° L'enveloppe de la corde qui joint les /unis des deux autres normales concourantes avec les premières,
1 Soient — - — r + , ,;/ , — 1=0
a* +* b1 ■+■ X
el \r + By — 1=0
les équations de la conique variable el de la droite Qxe. Le pôle tangentiel de la droite a pour coordon-
nées A"' / el !;//• + ' ; on en conclut que les coordonnées du pôle normal sont
(a2 - 6«)A(«2 + X)[BS(62 4- X)2 - (/,2 + X)]
\ "-+).)-+ (a2 4- X)B2(624-X)S
{ll-- — /,- !;■/,- + > .\^,„- h->.)2 — (»- -l- X)]
(b- -+- XjA-(>- 4- X)2 -h (a2 4- X)B2(ô2 4- X)2
— <'-2\[U%//' 4- X) — I
As(a2 4- X) -+- Bs(62 4- >T '
c2B[A2(o2 4- X) — 1]
<■' élanl égal à "' — !>-.
On aura l'équation du lieu demandé en éliminant X entre ces deux équations. On voit d'ailleurs
immédiatement que ce lieu esl une droite, puisque les termes des fractions qui figurent dans les
seconds membres sont du premier degré par rapport à X, et que le dénominateur esl le même.
2" Le pôle tangentiel de la corde qui joinl 1rs pieds des deux autres normales a pour coordonnées
a24-X //24-X 1 1
— . ., , , , et — — — — — , ou - et — ; 1 équation de cette corde est donc
A a 4- a.) B /(-4-X) A lî '
.X II
rr + 1 = 0.
\ „• u,. B é24-X)
ou X2AB4-X[Ba;4-A?/4-AB(a24-62 B62aM \a2y 4- ABa262 = 0.
En écrivant que cette équation en / a une racine double, nous aurons l'équation de l'enveloppe
cherchée
.Non- obtenons
Ba iy \B(a2 -r- 62)]2 — 4AB(B62x 4- Aaay 4- AB<z2è2) = 0;
cciir équation représente une parabole qui touche les axes de coordonnées aux points qui ont, l'un
pour abscisse \.c*, l'autre pour ordonnée - Bca.
.1. BADARD, élève de l'École des Mines de Saint-Etienne.
li qui lion MM. E. N. Bamsien ; E. Bamik, à Douai : \r/i i\am, h Montpi Hier . la izi l u ombb lycée de Toulouse);
V. Caii 3é, i Castres; i J. Goujon, pensionnai de Valbenotte, à Saint-Etienne; L. M un un (lycée de Versailles).
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE 497
486. — h'tant données une ellipse fixe et une ellipse de grandeur constante qui tourne autour de son
centre, trouver le lieu du point de rencontre de deux tangentes communes à ces ellipses.
Nous supposons les centres confondus. Prenons pour axes de coordonnées les axes de l'ellipse fixe;
désignons par a, b les demi-longueurs d'axes de cette ellipse et par «, (3 celles de l'ellipse mobile. Les
équations langcnlielles de ces courbes sont alors
aru- -h b2v2 — iv2 = 0,
ot2(i/ cos oj -+- v sin o>)a -t- $2(u sin <■> — v cos w)- — w2 = 0.
Les directions des tangentes menées d'un point (x, y) à chacune de ces coniques sont déterminées
par les équations
a2u2 -+- b2v2 — [ux -+- vyf = 0,
«2(m cos oj -+- « sin o>)2 -+- p(u sin (u — v cos u>)2 — [ux -+- vy)- = 0 ;
le point {x, y) appartiendra au lieu considéré si ces deux équations homogènes en u et v ont leurs
coefficients proportionnels, c'est-à-dire si l'on a
a- cos2 w -+- p sin2 <o — x- a2 sin2 io -t- p cos2 tu — y- (a8 — (32) cos tu sin w — xy
a- — x'2 b2 — y2 — xy
Nous aurons l'équation du lieu en éliminant <o entre ces équations. On peut les écrire
a2 cos2 «u + p2 sin2 w — a2 a2 sin3 m -+- p2 cos2 w — b2 (ï2 — p2) sin io cos a> y-- 4- p2 — a8 — b2
a2 — a;2 b- — y2 — xy a'2 -+- b2 — x'2 ■ — y'2
le dernier rapport étant obtenu en ajoutant les deux premiers terme à terme.
On obtient alors
. 2a;?/(a2 + p2 — a2 — b-,
sin 2to = — — - — -,
(a2 — P){x'2 -h y2 — a2 — b2)
1 -+- cos 2w
puis, en remplaçant dans les deux premiers rapports cos2 w par et sin2 oj par
1 ■ — cos 2w
i on a
2
[a2(l + cos 2oj) + p2(l — cos 2<u) — 2a2](/;2 — y2) = [a2(l —.cos 2oj) + P2(l + cos 2oj) — 268](a2 — x1),
d'où
_ x2(oc2 + p8 — 268) — y2(*'2 + p2 — 2a2) + (g2 -+- p2)(62 — a?)
C0S '° ~~ (a2 - p2)(;r2 -t- y2 - a2 — i2)
Portons maintenant ces valeurs de sin 2oj et cos 2oj dans l'égalité
sin2 2oj -+- cos2 2oj = 1 ;
nous avons pour équation du lieu
4x2</2(a2 + P2 — a2 — b2)2 -t- [*2(a8 + p2 — 2b2) — y2(o<2 -+- p2 — 2«2) H- (a2 -+- p2)(6J — a2)]2
= (a2 — p)2{x2 -+- if — «2 — b2Y .
Elle représente une courbe du quatrième degré, symétrique par rapport aux deux a\es. Un pourrait
la discuter en ordonnant le premier membre de l'équation par rapport à y1.
On peut aussi opérer de la façon suivante :
Eaisons passer dans le second membre le deuxième terme du premier membre ; le second membre
est alors une différence de deux carrés qu'on peut remplacer par un produit de deux facteurs ; on a
a,Y(a2 + ^_aï— à»)2 = -[x2{*2 — b2) — y\P— a2) -(a2*2 — by)][x*$2— b1) — y%a2— a2) H- 6V— a'?3 .
d'où
a2(a2 _,_ p2 _ a-2 _ /}2) x2(p2 — b2) — y'(a'— a8) + 62*2 — a3?' _
a;2(a2 _ 62) — y8(p» — a2) — (aV — A2p2) — y3(a2 -+- P2 — a2 — /,-'
on obtient ainsi deux équations du premier degré permettanl de calculer <-' et y2 rationnellement en
fonction de t, mais la discussion est fort pénible.
E. BALLY, Collège Stanislas.
Autre solution par M. E. N. Bamsien.
198 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
493. — Etant donné une série de paraboles admettant l'ax> des ./ comme axe ell'axe
des y comme directrice, on demande:
i" de déterminer l'enveloppe de < • s courbes :
former l'équation différentielle de leurs trajectoires orthogonales :
;t" d'intégrer cette équation.
École des l'unis et Chaussées, cours spéciaux, i894-
Si nous supposons d'aï lia parabole rapportée à ses axes ordinaires, elle aura pour équation
y' — 2px — 0; pour avoir son équation par rapport à son axe, n.r. el à -a directrice, 0</. il suffit de
P
changer x en x ; l'équation générale des paraboles considérées est donc ;/2 — 2px -t-p2 = 0,
p étant un paramètre arbitraire.
1° L'enveloppe de ces paraboles s'obtient en exprimant que l'équation considérée comme étant du
second degré en p a une racine double ; on obtient ainsi x- — y* — 0, équation qui représente les
deux bissectrices de l'angle des axes. Ce résultat était évident a priori, car de tout point de la directrice
d'une parabole on peut lui mener deux tangentes rectangulaires.
2° Soient x et y les coordonnées du point de rencontre de la parabole (p) avec l'une des trajec-
toires orthogonales. Le coetlicient angulaire de la tangente à la parabole en ce point est — - — = — :
fy y
au
celui de la tangente à la trajectoire envisagée est y' = -j-i en appelant y la fonction de x que définit
l'équation de cette trajectoire, et en prenant la valeur de ;/' au point [x, y'. On doit donc avoir
pu' y
— = — 1, et l'on aura l'équation différentielle demandée en remplaçant p par -, dans l'équation
de la parabole. On trouve ainsi sans peine
(1) >/)/ - — <2xy' ~ y = 0.
3° Pour intégrer cette équation, je pose y = xz, d'où : y' = z -t- xz' ; en portant cette valeur
dans l'équation (1) et tenant compte de y = xz, je trouve, après suppression du facteur x,
xHz 2 -t- 2x5'(z! -t- i -+- -J + 3z = 0.
La solution x = 0 donne la solution évidente a priori y = 0. Pour intégrer l'équation qui
reste, je regarde cette équation comme étant du second degré en xz', je la résous et j'en déduis
, /t=P-(l + zs)
:: I
OU , = — •
^l—zi — {\-hz2) x
Les variables sont alors séparées el nous sommes ramenés aux quadratures. Posons 1 — ;'- — u",
nous aurons ;;' = — uu' et l'équation deviendra
uii 1
— (««*-+- h — 2) = ~x '
le premier membre se décompose immédiatement en fractions simples et nous sommes de suite
conduits à l'intégration évidente de l'équation
du 2ou (/.i-
u — 1 u
Nous obtenons ainsi
L(„ _!)(„ + 2)* = lJ ■
C désignant une constante arbitraire. L'équation générale des trajectoires orthogonales aux paraboles
-•es est donc
,u — 1 u -t- 2)2x3 = C,
PHYSIQUE ET CHIMIE 499
ou, en remontant à la fonction y,
(2) (y/ar2 — ?/2 - - as) (A-2 — y2 + 2.ï)s = C.
Solution incomplète : M. Pégorier, étudiant à la faculliî des sciences de Toulouse.
Solutions imparfaites : MM. Malplat (pensionnât de Valbenoite, à Saint-Etienne) ; E. IUnnÉ, à Douai.
PHYSIQUE ET CHIMIE
228. — La combustion de Isr d'un carbure d'hydrogène solide dans un calorimètre fins en présence d'un
excès d'oxygène, a dégagé 9cal,688. Les produits delà combustion sont: CO2, 3gr,4375; H20, 0SP,o625.
Sachant que la densité de vapeur du carbure est 4,-432; que la chaleur de combustion de 12Bl' de charbon
diamant est 94cal,3 et que la chaleur de formation de 18e" d'eau liquide est GO1"1»1 ; on demande: 1" la ému-
position centésimale du carbure; 2° sa formule; 3" la chaleur de combustion d'u»e molécule ;4° la chaleur
de formation à partir des éléments.
{Bourses de licence, iS9S.)
Les poids de carbone et d'hydrogène correspondant aux poids donnés d'anhydride carbonique et
d'eau sont respectivement
12 9
3,4373 X — et 0,5623 x -75 •
4 4 \ 8
Le poids d'hydrogène correspondant à 12 de carbone est donc
2 44 4
0,5625 X — X r-7^; = - ;
18 3,43/o 5
par conséquent la formule la plus simple qui soit compatible avec la composition de la substance est
C5H\ qui représente un poids égal à 64. Or le poids moléculaire résultant de la densité est
4,432 X 28,8 = 127,64,
nombre sensiblement double de 64 ; le poids moléculaire exact est donc 128 et la formule C'°H8 (naph-
taline).
La chaleur de combustion d'une molécule est égale à 9,688 X 128 = 12 40.
Ecrivons que cette chaleur est égale à la chaleur de décomposition du carbure augmentée de la
chaleur de combustion de ses éléments, c'est-à-dire de 10 atomes de carbone et de 8 atomes ou 4 molé-
cules d'hydrogène :
1240 = — a; + 94,3 X 10 -h 69 x 4,
d'où x = — 21 Ml.
Remarque. — On aurait pu trouver la formule en calculant d'abord le poids moléculaire d'après la
densité et cherchant ensuite, d'après l'analyse, combien ce poids moléculaire renfermait d'atomes de
carbone et d'atomes d'hydrogène. Cette marche eût été moins correcte que celle qui a été indiquée :
les mesures de densité de vapeur sont en effet moins précises, en général, que les analyses; de plus,
les densités de vapeur sont variables et les conditions dans lesquelles on les détermine peuvent être
fort éloignées de celles qui correspondent aux densités dites théoriques; pour ces raisons, le poids
moléculaire résultant de la densité expérimentale peut n'être que grossièrement approché et ne doit
servir qu'à déterminer, parmi les multiples de la formule la plus simple compatible avec la composition
en poids, celui qui représente le poids moléculaire exact.
346. — On admet comme démontré :
1" Que le coefficient de dilatai ion cubique est le triple du coefficient de dilatation linéaire;
2" Que la dilatation d'une enveloppe est exactement celle qu'elle subirait si elle faisait partir d'une masse
Aide et continue de la même substance.
500 PHYSIQUE ET CHIMIE
( 'eci posé, on détermine />• coefficient <!■■ dilatation absolue du mercure /■",• lu méthode suivante :
Deux tubes de même verre, </<■ 1 mètre de longueur <■/ </,• 20 millimètres </•■ diamètre environ, m-/// placés
eût,- h côte dans uni 1 qu'on peut porter u diverses lempéi alures.
L'un est <■» communication avec un manomètre et constitue une espèce de thermomètre à âir. On connaît
le volume Y </» réservoir à 0° et le volume très petit 0 du tube de jonction jusqu'au repère a du la petite
branche du tube manométrique. Ce tubeporte vers ses extrémités deux traits dont on a mesuré la distance /„
n 0". Unappareil micrométrique extérieur permet de relever la variation de distance </■■ ces deux traits aux
diverses (empératuri ».
L'autre tube, dont le volume a 0" est Y , est rempli de mercure ei constitue un thermomètre à poids.
I ne expérience consiste, les tubes riant à une température T , dans les opérations suivantes
1° Relever la variation de distance des deux traits;
-2" Mesurer /" pression II donnée par le manomètre;
3° Peser le mercure sorti </<■ l'appareil.
Application numérique :
V = Y' = 300 centimètres cubes, u = 1 centimètre cube.
Température extérieure : t = 0°.
/ — / 1
— - — 5— Poids du mercure sorti : p = 91sr,936.
lo I * I
— = 1,5407 'Il étant la pression à0°).
Densité du mercure a 0° : D„ — 13,596.
1
Coefficient de dilatation de l'air : % = - — •
2 / ti
Concours Général, 1894.)
En appelant m le coefficienl de dilatation cherché, /.: celui du verre et confondant le poids spéci
fique «lu mercure avec sa densité, on a pour équation du thermomètre à poids :
(1) ( V'-J)(l-r««ï) = V'(H-AT).
La température T est donnée par l'équation du thermomètre à air:
(2) (y + _L_)h = ÏMi -h AT) + v J-^1-^ •
1 -+- y-l I L H-aiJl + aT
Enfin la dilatation /.T du verre se déduit de la variation de distance des deux traits :
(3) kT = 3lJZJl.
'0
l.a résolution de [2) et .'! avec les valeurs numériques donne
T = 150°.
De l'équation M) on lire
ml = 0,027025
el, par suite. 111 remplaçant T par sa valeur,
m = 0,00018017 = •
5550
Remarque. — Ce problème, qui n'offre aucune difficulté, présente néanmoins cet intérêt de rap-
peler les méthodes qui permettent de tenir compte d'une manière rigoureuse de la dilatation de
l'enveloppe d'un thermomètre à air. Celle dilatation, en effet, que l'on suppose souvent proportionnelle
à la variation de température, ne L'est pas exactement. Les résultats obtenus par Ilegnault dans l'élude
de divei ses sortes de verres el les formules empiriques qui les résument permettraient aujourd'hui de
représenter avec une précision suffisante /.T en fonction de T; mais s'il s'agissait de verres nouveaux
ou d'autres substances, on serait obligé de combiner la lecture du Hier mètre à air avec celle du
QUESTIONS PROPOSÉES 501
thermomètre à poids, c'est-à-dire de résoudre les équations (1) et (2), m étant connu, ou bien de re-
courir à la mesure directe indiquée dans l'énoncé, c'est-à-dire de résoudre (2) et (3). C'est cette dernière
méthode qui a été appliquée à la lecture du thermomètre normal installé au bureau international des
poids et mesures ; c'est aussi la seule qui serait applicable aux températures élevées.
QUESTIONS PROPOSÉES
563.— On donne comme indices aux deux lettres a; et X les n premiers nombres successifs : I, 2, 3, ..., n
et l'on forme ainsi les 2« quantités :
Xix-iX3 . . . x„_i .;/„,
XiX2Xa . X„_iX„.
A l'aide de ces 2« quantités, on forme les N expressions algébriques suivantes classées en n groupes :
Ier groupe constitué à l'aide de l'indice (1) l x,
et renfermant 2 expressions algébriques : ) X,
i j\ -f- J-j
2mc groupe constitué à l'aide des indices (1 et 2) 1 x\ + Xj
et comprenant 4 expressions algébriques : I Xi+-c2
( x1+x2
'1 -H Xi -+- x3
i + x, 4-Xa
-, +X*+X,
3mc groupe constitué à l'aide des indices (1,2 I X, -t- X2 + X:,
et 3) et renfermant 8 expressions algébriques : \ Xi +X>+xj
I X l + x-, -+- X.i
' X, +x-, +\,
; ^i + Xo + xt
et ainsi de suite jusqu'au n'ne groupe inclus et toujours suivant la même loi de formation ; c'est-à-dire qu'un
groupe quelconque d'ordre L comprend toutes les sommes algébriques obtenues en combinant entre elles les
2L premières quantités :
X\X--2 . . xL,
X1X2...X1., prises L à L,
en ne conservant expressément que les combinaisons dans lesquelles les indices représentent la suite naturelle
des L premiers nombres.
On demande :
1° De démontrer que le nombre N des expressions ainsi formées a pour valeur
N = 2»-4-22-|-23H h 2" ;
2° De déterminer les valeurs numériques, entières et positives, que devront recevoir les 2w quantités
XiX-i. .x„,
x1.\,...x„,
pour que les N expressions soient représentées par des nombres entiers, aussi petits que possible et tous différents
les uns des autres. On admettra que les sommes numériques ainsi obtenues, rangées en série croissante, ont pour
premier terme xt = I . Hyvert.
564. — On donne une quadrique O et deux points A et A' diamétralement opposés sur Q, et on considère
les deux cônes de sommets A et A' et ayant pour directrice commune la section de Q par un plan variable P,
passant par une droite donnée A. Ces deux cônes admettent une deuxième courbe plane située dans un plan P'.
Trouver :
t°Le lieu de la droite d'intersection des plans P et P' ;
2° Le lieu du centre de la section contenue dans le plan P' ;
3° Le lieu des foyers de celte même section plane. Vasmer.
502 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
565 — On donne les deux quadriques ayant pour équations
y: — ax = 0 et zx-{-a(y — s) = 0.
I" Démontrer qu'elles se coupent suivant une cubique gauche et former l'équation générale des quadriques
passant par cette cubique,
2° Trouver le lieu des sommets des paraboloïdes passant par celte cubique.
3° Trouver l'équation générale des cônes passant par la cubique et l'enveloppe de leurs traces sur le plan
o = 0.
4° Trouver le lieu des diamètres de ces cônes qui sont conjugués des sections faites parallèlement au plan
; = 0. Ch. Bioche.
566. — D'un point P on peut mener cinq normales à la cubique dont l'équation, en coordonnées rectangu-
laires, est
a8// = x3.
On considère la conique (C inscrite dans le pentagone formé par les tangentes à la cubique aux pieds des
cinq normales. En supposant que a- varie :
i" Trouver le lieu des pieds des normales.
2° Démontrer que la conique C est inscrite dans un rectangle tixe, et trouver le lieu de ses foyers.
3° La conique (C) et la cubique ont, en outre des côtés du pentagone, une tangente commune ; démontrer
qu'elle passe par un point fixe. I'. Puig, professeur au lycée d'Agen.
567. — Un ballon, complètement gonflé au départ, s'élève dans de l'air sec. Son poids est q, sans compter
le poids du gaz qui le remplit. Au départ, la pression est p,, la température <i et la force ascensionnelle F. A
quelle hauteur le ballon montera-t-il ?
i Mi supposera la variation de température de l'air proportionnelle à la variation d'altitude et d'un degré centi-
grade pour une variation d'altitude b. On négligera la différence entre le volume intérieur elle volume extérieur
du ballon, ainsi que la variation de la gravité.
Application numérique :
q = 32k*, F = 106^-, u = 14°, b = 182™,
densité par rapport à l'eau de l'air normal : <?„ = 0,001293,
» » » » » du mercure normal : m„ = 13,6,
I
coefficient de dilatation des gaz : a
273
DEUXIEME PARTIE
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
509. — Oi> donne une circonférence et deux tangentes fixes à cette cour&e; mi considère deux autres
tangentes variables se coupant sous un angle donné. Démontrer que le point <!<■ concours des diagonales du
quadrilatère ainsi formé décrit une ligne droite. Traiter lu question par le calcul.
En prenant pour axes 1rs deux tangentes fixes, L'équati le la circonférence peul s'écrire
a;2 -+- 2./'/ cos 8 i- j/s — 2ax — 2ay -t- «2 = 0,
"U > I )/ — a)'- — 4xy sin2 — = 0,
ce qui permel de considérer colto courbe comme l'enveloppe de la droite
0 0
m1. r sin — -+- m(.r + y — a) -+- y sin — = 0,
m désignant un paramètre variable
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
503
En donnant à m deux valeurs X et n, nous aurons les équations de deux tangentes variables
-, • 9 0
>■- x sin - + A(ï + t/-a) + y sin — = 0, j
0 , 0
o.
:d
Pour exprimer que ces deux droites font un angle constant, nous écrirons que leur point de ren-
contre C est situé sur un cercle tixe concentrique au cercle donné et
ayant pour équation
{x H- y — af—Axy sin2 — — k2
(2)
En considérant les équations (1) comme des équations homogènes
par rapport à x sin
■y— a, y sin — , on en déduit
x -f- y — a
. 0
y sin —
X-
1
y sin —
x -\- y — a J 2
— (X -t- n) — X.jt
1 +(X + ji) sin — -+- \p
le dernier rapport étant obtenu en multipliant le deuxième haut et bas par — sin — , et en ajoutant
ensuite les trois rapports termes à termes.
De ces égalités on tire
1 -+- (X -h (x) sin — -+- X|j.
aX|ji
1 -+- (X -+- jji) sin — -+- Xjji
0
•a(X-t- h) sin — -
x -+■ y — a
1 -H (X -h p) sin — -+- Xjjt
et en portant ces valeurs dans l'équation (2) on a
0 8 r 9 ~|a
a2(X + n)2 sin'2 — 4a2Xp sin2 — k2\ 1 — i— (X — f— jjl) sin — — h X,u I = 0,
Or 0 ~12
ou a2(X — jjl)2 sin2 — A;2 1 1 + (1+ n) sin — - -+- Xf* = 0 .
Cette équation se décompose en deux ; l'une d'elles s'écrit
or o,T
a(X _ |jt) sin — -+- /. 1 -+- (X -t- n) sin — -+- X,u = 0,
l'autre s'en déduit en changeant k en — /.'.
Gela posé, l'équation de la diagonale OC est
1L = U;
(3)
'
504 GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
d'autre part le point I) où la tangente (X) rencontre Ox a pour abscisse , le point E
* sin — - -+- 1
2
tri
où la tangente (,u) rencontre ();/ a pour ordonnée — ; par conséquent l'équation de la
droite DE est
0
a^Xsin — -t-i)
»(
K + sinA)
(5) '- + ^ --1 = 0.
a ni
En éliminant X et p entre les équations (3), (4) et (5), nous aurons l'équation du lieu.
I. 'équation Si s'écrit
pxh. sin — -M \ + y( fi + sin — j — pa = 0 ;
2y sin
0
~2~
x + y-
a; -+- y -
- a
— a
2a -m
'i
en y remplaçant Xfi par — i on en déduit
et par suite > = —
il ne reste plus alors qu'à porter ces valeurs de X et de n dans l'équation (3) ; on obtient ainsi, toutes
réductions faites,
a(x2 -t- 2xy cos 0 -t- y2 — 2ax — 2a y -+- a2) — k(x- -+- 2xy cos 0 -+- y- — as) = 0. (C)
Cette équation représente un cercle (C) qui passe, quel que soit k, par l'intersection du cercle
donné et du cercle qui a pour centre le point O et pour rayon OA.
Par conséquent le cercle (C) passe, quel que soil A\ par les points A et H. On obtient un deuxième
i cercle (C) en remplaçant k par — k ; on voit ainsi (pie le lieu se compose de deux cercles et non d'une
droite connue l'indique l'énoncé.
Ce résultat peut s'obtenir géométriquement de la manière suivante. Les droites qui joignent les
points de contact des côtés du quadrilatère circonscrit se coupent au point M; les arcs AB et A'B' ont
une grandeur constante, par conséquent l'angle AMB est constant et le lieu du point M est un cercle
passant par les points A et B. On trouve le deuxième cercle en considérant la troisième diagonale du
quadrilatère ODCE, qui rencontre OC en un point M' tel que l'angle AM'B est aussi constant.
Ce sont les deux diagonales autres que celles qui passent au point O qui se coupent sur une droite
fixe, et cela quel que soit l'angle que forment les deux tangentes mobiles. Cette droite est la polaire du
point O par rapport au cercle.
AUZERAM.
517. - Si une ellipse circonscrite à un triangle a pour centre le centre d<- gravité du triangle, les tan-
gentes menées par les sommets du triangle sont parallèles aux côtés opposés.
x* >r
Soit — -r-h-j-2 1 = 0 1 équation de 1 ellipse et A(xf, y,), B(a?s, y»)i C(x3, y3) les sommets du
triangle inscrit ; le centre de gravité du triangle étant au centre de l'ellipse, on a
x, + x24-x3 = 0, y, -t- y2 -+- y3 = 0.
D'autre pari, en retranchant membre à membre les égalités
;/* = -5- («'-*?)'
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
505
ou
yl = —fia' — xl),
Va — yl = -^r (*i — ar*)i
(y« — .'/<)(?/^ + y») = — -r (*« — x*)(x* + ^î»
ou encore, en remplaçant j/2 -+- j/3 par — y, et a-,-1-./-, par — a;,,
,'/i — .Va _ b-x,
x,- — x3 a-y,
ce qui montre que le coté RC est parallèle à la tangente au point A.
E.-N. BARISIEN.'
Solution géométrique. — Comme la médiane issue du point A par exemple passe par le
centre de la courbe et par le milieu de RC, cette médiane est le diamètre conjugué de la direction RC.
Par conséquent la tangente au point A est parallèle à RC.
JORGE F. d'AVILLEZ et L.-J. GOUJON, pensionnat de Valbenoîte, à Saint-Etienne.
Autres solutions par MM. Auzeuam et G.-A. I'ouiluart.
516- — Lieu des sommets des paraboles dont on donne une tangente, le point où cette tangente rencontre
l'axe et un point de la directrice.
Prenons pour axe des x la tangente donnée, pour origine le point où cette tangente rencontré l'axe
et pour axe des y une perpendiculaire à Ox ; désignons par a et b les
coordonnées du point fixe A par lequel passe la directrice.
Soit y = mx l'équation de l'axe OL d'une des paraboles considérées;
abaissons du point A une perpendiculaire sur cet axe,
ii — b = f.r — a),
cette droite est la directrice de la parabole ; elle rencontre l'axe en un point R
dont les coordonnées sont
bm -t- a
y =
iiiilnn + a)
1 + m2 '
Cherchons les coordonnées x' et y1 du foyer F ; ce point est situé sur l'axe, donc y'~ mx1.
D'autre part, le symétrique du foyer par rapport à la tangente 0.r doit être situé sur la directrice AD,
ce qui donne
?/' -+- b = — {x' — a);
on déduit de là
m nib -f- a)
1 — wis 1 — m*
Le sommet S étant le milieu de RF, l'abscisse de ce point est
1 Vmb -t- a mb -+• a'
1 Tmi
il
mb -+- a
1 — ?n*
en éliminant m entre cette équation et la relation y = mx, on aura l'équation du lieu.
On obtient ainsi
xi — y* — x2(ax -t- by) = 0 ;
506
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
cette équation représente une courbe unicursale du quatrième degré qui a un poinl triple à l'origine.
Pour la construire nous nous servirons des formules
b m -+- a
x = ■ , y = mx
1 — m-
qui donnent les coordonnées d'un poinl de la courbe en Fonction du paramètre »/.
On peul toujours choisir les directions positives des axes
de coordonnées en sorte que a el b soient positifs.
En supposant " < b, le signe de x correspondant aux
diverses valeurs de m esl indiqué par le tableau suivant :
i
0
+ X
x | 0 -f- -l-oo | —oo - 0 + a ■+■ 4-x | —x
La courbe admel deux a -\ mptotes
y-
,i — h
la position de la courbe par rapport à la première dépend iln
signe de 3a — b : nous avons construit la courbe dans le cas où l'on a 'An — b > 0.
nui résolu celle question : MM. E.-N. Bamsien ; Malplat, pensionnat de Valbcnoîte, a Saint-Etienne : C.-A. Pouilliaut.
522. — On considère un cercle de centre fixe 0, de rayon II et un diamètre fixe de ce cercle rencon-
trant le cercle en un point A; puis on considère les coniques passant aux points 0 et A et admettant pour
directrice une droite fixe perpendiculaire à OA. On demande :
I" Le lieu des foyers de ces coniques quand II est fixe :
~2° /.r lieu despoints de rencontre de l'axe focal d'une hyperbole équilatère répondant à la questionavec
le cercle, quand li varie :
,'{" /..' lieu des sommets de ces hypt rboles équilatères, dans les mêmes conditions ;
4° Le lieu du point tir rencontre de l'axe focal avec la tangente en 0 à cette même hyperbole équilatère
quand II varie. Construire ces divers lieux.
Prenons pour origine le poinl 0, pour axe des x le diamètre OA et pour axe des y une perpendi-
culaire à OA. Désignons par a l'abscisse de la directrice, par K le rayon du cercle. L'équation de la
conique esl
(x — «)2 -h (»/ — ir — V — fl)2 = 0,
oc et p désignant les coord tées du foyer el À un paramètre variable ; on a en outre les relations
a2 -+- p3 — Xa» = 0
el R — 2a = X(R — 2a),
qui exprimenl que la conique passe à l'origine el au poinl A.
1 On o h i ici il le lieu des foyers en éliminant ) entre les deux relations ; on a ainsi le cercle
H — 9x
(i) xi+y2-aiR=ra = 0>
qui a s,, h centre sur Ox. C'esl le lieu «lu foyer relatif à la directrice donnée, x — a = 0.
On obtiendrai! le lieu de l'autre foyer en exprimant que le centre de laconique esl le milieu du
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
507
segment formé par les deux foyers. On trouve ainsi
a — la
x -f- a =
et
?/-P = 0;
1 — X
ces deux équations, jointes aux deux relations trouvées antérieurement, permettent d'éliminer /, [3 et X.
On trouve d'abord
R — X(R - 2a)
et, comme f! = ;/, on obtient de suite
2
(1-+-X)[R
-X(R
■i
»)]-
4Xa
2(1 —
*)
4Xa2 —
[R-x
R-
-2a)]
on éliminerait facilement X entre ces deux équations qui sont du second degré en X ; mais il vaut mieux
garder ces deux équations qui définissent le lieu en fonction d'un paramètre X et permettent de l'étudier.
Elles montrent de suite, en particulier, que le lieu est du quatrième ordre et symétrique par rapporl
à l'axe des x ; nous ne l'étudierons pas davantage.
2" Dans le cas de l'hyperbole équilatère, on a X = 2, et les deux conditions trouvées au début
deviennent
a2 -+- P2 — 2a2 = 0 et 2a 4- R — 4a = 0 ;
nous aurons le lieu demandé en éliminant a, p et R entre ces deux relations et les équations
a;2 -+• y- — R8 = 0 et y — 'p = 0. Nous trouvons ainsi très aisément
(2) (x1 — 5y2)2 -+- 16a9(y2 — 3a;2) + 64a* = 0.
Cette équation représente une quartique symétrique par rapport aux deux axes et fermée. Ordonnée
par rapporl aux puissances décroissantes de y, elle s'écrit
2Sy*-H(10ar24- 16a2)7/2-+-a;* — 48a2a:2-H 64a4 = 0;
la somme des racines de cette équation du second degré en x2 est toujours négative ; les valeurs de y
ne sont donc réelles que si le produit est négatif, et alors deux seulement sont réelles, égales et de
signes contraires. Il est facile de voir en résolvant l'équation xi — 48a2a:2 -i-64a* = 0, que ceci a lieu
seulement entre
— av/24-Ms/32 et — a\/u — 4JM ,
puis entre a\/tA — 4/32 et av/24 + 4/32.
Cette même ('quai ion, ordonnée par rapport aux puissances décroissantes de x, s'écrit
*4 -+- ( lUf/2 — 48a2)a;2 -+- 2%4 + l(i«'2;/2 -+- 64a4 = 0 ;
y
le produit des racines de l'équation en x2 est toujours positif ; donc il faut former la condition de réalité
et exprimer en outre que la somme est positive. La condition de réalité montre que y doil être compris
entre — a/T et a/T, et, dans cet intervalle, la somme est positive et, par suite, les quatre valeurs de x
sont réelles. La courbe est dès lors facile à construire. On peut d'ailleurs, pour s'aider, chercher les
508
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE
valeurs de x qui répondent à y = ±af% et chercher les tangentes menées de l'origine à la courbe ;
on trouve que ce sont les droites >i — ± —=•
3° L'équation de l'hyperbole équilatère est
_ x- -+- j/s — 2.r(* — 2a) — 2ft/ = 0.
celle de l'axe réel esl
y = P ;
en outre », p, I; vérifienl les deux relations
xî + ps _ 2«s = o,
2a-+-R — 4o =0.
Nous aurons l'équation du lieu en éliminant », p, K entre ces quatre équations. Les deux premières
donnent a et p, en portant les valeurs obtenues dans la troisième, on obtient une équation indépen-
dante de R qui représente le lieu.
C'est l'équation
(.a.-3 -+- )/- — -iax)
4x2
+y*
qu'on peut écrire
(1) (a?- -H ?/'- — 4aar)2 = 4ars(2a! — j/ ' .
et en ordonnant par rapport à »/,
i/5 -t- %2.ri3.f — 'ni) + .r'-(./- — 8a.r -+- 8a2) = 0.
La quantité sous le radical est
x\3x — 'm,- — x-,x2 — 8ax -+- S"' i ou 8a! x — a)1 ;
cette quantité étant carré parfait, l'équation du lieuse décompose. On a en effel en résolvant par rapport
à ?r
(2) if = — x(3x — 4a) ± 2x(x — a)s! 2 ,
ce qui donne les deux équations
y"- + x'(3 — 2/2") - 2ax{2 — /¥) = 0,
j/s -+- .t2(3 -H 2/2") — 2ax(2 4- /¥ ) = 0.
Ces équations représentent deux ellipses tangentes a i \y au
point O et admettant pour axe l'axe des x. Les longueurs
d'axes OA et O.V sont respectivement égales à 2a(2 -t- /2 )
et 2a(2 — /2").
En se reportant a l'équation (1), on voit que ces
ellipses sont tangentes aux droites y3 — 2a2 = 0, et que
les points de contact sont situés sur le cercle x- h- y- — iax = 0. On obtient ainsi les seconds a\e>
de ces ellipses.
Enfin l'équation (2) montre que les deux ellipses onl deux points communs ayant pour coordonnées
a; = a, y — ± a .
4" L'équation du lieu s'obtient comme précédemment en éliminant x et p entre les équations
a?(a — 2a) -+- $y = 0,
y = P.
a- -+- p2 — 2aa = 0,
ce qui donne
(«)
ou
(2aas —y-)'' = a;!(2a' — y .
j/4 + xy-ix — 4a) -t- 2a2x- = 0.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX o(W
Pour que les valeurs de y- soient réelles il faut qu'on ait
x'2(x — âa'f — Ha^x1 > 0,
ou x^x1 — Hax -+ 8a2 , > 0,
ce qui exige que x soit extérieur à l'intervalle 2a(2 — \ 2 |, 2a -2 -h /¥ )].
Le produit des racines étant positif, on ne peut avoir de valeurs positives pour y- que si la somme
est positive, c'est-à-dire si l'on a
x x — -ia) <C 0.
Il en résulte que x doit être compris entre 0 et 2a(2 — /Y), et à chaque valeur
de x correspondent quatre valeurs de y deux à deux égales et de signes contraires.
En se reportant à l'équation (1) on voit que la courbe est tangente aux droites
y- = 2a2, les points de contact ayant pour abscisse a.
0. MORILLOT, Collège Stanislas.
y
a-1
0
fi
h '
QUESTIONS POSEES AUX EXAMENS ORAUX
ÉCOLE CENTRALE 1895) Suite
Géométrie analytique M. Gounxv .
318. — Que représente l'équation - c sin j - y eos i - -1- [x cos x — y sin i)s = o2?
319. — Construire les coniques xy -+- 2x + y = 0 ; y=x±\'i — x'; y = x-t-2± ^3x — 5.
320. — Directions asymptotiques et asymptotes des coniques x' — 2xy — Sx — :>ij = n ; ix'- + xy 2x — Sy -+- S = 0.
Mettre le premier membre sous la forme d'une somme de carrés.
321. — Rapporter la parabole x* — 2.ry + ;/2 — 2x — ~y = 0 à son axe et à sa tangente au somme!. Même
question pour la parabole 3x- — f>xy + 3;/2 ■+■ x -t- y = 0.
322. — Que représente l'équation P!-+-Q' = a I' et Q étant deux polynômes du premier degré en .r, 7.
Centre de cette courbe ; équation de la tangente en un point. Appliquer à l'équation [ax -t- by -+-c)' + (bx — ay -+- c' f = <<-.
323. — Aire de l'ellipse 2x2 -t- 4.rj/ -+- 3ï'- — 5 = 0, les axes des coordonnées étant supposés rectangulaires.
324. — Rapporter l'hyperbole — j jr — 1 = 0 à ses asymptotes. — Equation de la tangente en un point. —
L'équation étant mise sous la forme xy = k'!. exprimer k' en fonction du demi-axe transverse a et de l'angle H des
asymptotes.
325. — Surface d'un segment de parabole. Surface comprise entre un arc de parabole et sa corde.
326. — Construire une parabole connaissant deux tangentes et leurs points de contact.
327. — Quelle est la courbe dans laquelle la sous-normale est constante?
328. — Quelle est la courbe dont toutes les normales passent par un point fixe '
329. — On donne une circonférence tangente aux axes de coordonnées; variations de la surface du triangle formé par
une tangente avec les axes.
330. — On donne une ellipse rapportée à deux diamètres conjugués ; variations de la surface du triangle formé par une
tangente avec ces deux diamètres.
331. — On projette ortliogonalement un point M en P et Q sur deux axes obliques; lieu du point M sachant que la
longueur l'Q est constante.
332. — Lieu du centre de gravité du triangle OAB déterminé par deux droites fixes et une sécante .VI! qui se déplace
de façon que l'aire du triangle reste constante.
333. — Coordonnées du pôle d'une droite par rapport à une conique. Appliquer n l'ellipse — j h — tt — 1=0
et à la droite UX — vy + w = 0. La droite tournant autour d'un point fixe '2. y-, quel est le lieu du pôle?
334. — Etant données deux circonférences ayant leurs centres l'une à l'origine, l'antre en un point de l'axe de x. lieu
des pôles des 1 ingentes à la première par rapport à la seconde.
335. — Équation générale des coniques qui admettent pour centre le point de rencontre de deux droites données.
336. — Equation générale des coniques qui admettent une tangente donnée et pour diamètre conjugué une droite
donnée. Cas particulier de la parabole.
510 QUESTIONS POSÉES M \ EXAMENS ORAUX
337. — Equal générale des coniques pour lesquelles les deux droites [x -af-\ X(j/ — 6)* = fl forment un
systèi le deux diam ugués? Combien donne-t le conditions en donnant les directions de deux diamètres
conjugu ■
338. — Equation générale des coniques inscrites dans un parallélogramme. Centre de ces coniques.
33!>. — Equation générale des coniques admettanl i directrices deux droites données.
340. — Equation générale des coniques : circonscrites à un quadrilatère; — tangentes ;i deux droites données; —
admettanl deux droites données pour asymptotes. Déterminer >. de façon que l'équation l'Q • XR* = 0 réprésente
une parabole.
341. Que représente l'équation Ax' 2Bxy Cj/ ,. , </ — m.r — q) = o ?
342. — Condition pour que l'équation y- tnx q)' .r '/..*• • u =0 représente une parabole. Par un point
quelc [ue du plan passent trois axes des paraboles obtenues en faisant varier m.
343. — Equation générale des coniques passant par trois | ts, déduite de celle des coniques circonscrites à un
quadrilatère. Tangi nte en l'un de ces | ils.
344. — Hyperbole équilatère circonscrite il un triangle. Cas particulier où le triangle est rectangle.
345. — On donne un cercle et une droite passant par un point tï v.- ; équation générale des paraboles bitangentes au
cercle, la droite donnée étant la corde des contacts. Lieu des sommets de ces paraboles lorsque la droite tourne autour du
point fixe. — Même question en remplaçant I» paraboles par des hyperboles équilatères.
346. — Equation générale des coniques tangentes en un point M à un cercle < 1 • > 1 1 r le centre est à l'origine.
- ■''
ex -+- d
inférieur à celui de ty{x). Appliquer à la courbe y = — — ; condition pour qu'elle se décompose en une
, r _ i ,. g\
droite et une parabole. Construire la courbe y = — — •
x — 2
3'is. — Concavité el convexité. Appliquer à la courbe représentée par l'équation y = a '.
3'»!). — Construire les courbes représentées par 1rs équations
a . . /o=~x
y = x' + v/a' - *•, [y* _ ,,}= =aP> y= x y ^ .
y = x'±y/x>-a<, {lf_ .rV = xli . .,--,<
•J
X3
[X-
-if
II
—
X —
i '
II
=
a
s X
II
=
x +
l '
\,',
v
y = •'•2 * V ~x^J ' y = x^x* - '>
y=x\ :,-
y = .r\
,/ = ,- + 1±y/TA_, y=x> + yi*. y=«x>-llx-3). y=^l+i_Y.
350. — Construire les courbe* représentées par les équations
1 1
h cos '-■>■ p = a mu au,
-m- u . „ M ' ■ ,.,_ 1 ■ (w — il .w — 2)
sin! —
351. — Condition pour que les deux équations ax ■ by i c = 0, a'x : V; I c' = 0 représentent les traces d'un
même plan sur les plans des xy el des xz. Trouver l'équation de la trace de ce plan sur le plan îles ys.
352. — Mener par le point x = 1, y = 2, z = 3 un plan parallèle aux deux droites
)/ = 2.r S u = x — 3,
z =Zx 2. a = 2./- l.
353. Etanl donné le plan kx By l '■: D - 0, déterminer une ligne de plus grande pente de ce plan, par
i appoi i an plan des xy.
354. — Distance de l'origine h la droite : = h, x ■ y = a.
355. — Perpendiculaire commune el pins courte distance pour les deux droites
x = a: /.. c "'; H-p',
i/ = bz I </■ .'/ = Ifa + '/'•
356. — Equation d'un cône ayant pour sommet l'origine et pour directrice l'ellipse - — i — u dans le
plan z - li.
357. — Equation d'un cône ayant poui sommel l'origine et circonscrit a la sphère
, a y 6 -c)' R» = 0.
358. Sphère i irconscrite el sphère inscrite au tétraèdre formé par les plans de ci lonnées et le plan
\.r + By • Cz -+- D = 0.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX 511
359. — On donne les deux équations xy=Z, 2x-r5y= i;. — Que représente l'ensemble de ces deux
équations? — Projection de l'intersection sur le plan des ./;/.
300. — Tangente en un poinl à la courbe z = a cos x, x- -+- »/! = IV.
361. — On considère le plan tangent en un point à un ellipsoïde.— La trace de ce plan sur un plan diamétral esl la
polaire de la projection du point de contact sur ce plan diamétral par rapport à l'ellipse qu'il détermine dans la surface.
Géométrie (M. Li.vi .
362. — La somme des perpendiculaires abaissées d'un point pris à l'intérieur d'un triangle équilatéral sur les trois côtés
est constante.
363. — Lieu des points dont la somme des distances à deux droites fixes situées duos un plan est constante.
364. — Somme des carrés .1rs côtés d'un quadrilatère. Cas particulier du parallélogramme.
365. — Construire sur une base donnée un triangle équivalent à un polygone donné .
366. — Lieu du milieu d'une horizontale qui s'appuie sur deux droites lixes. Etant donnés un plan et deux droites non
situées dans un même plan, lieu du point i[ui partage dans un rapport donné le segment déterminé par ces deux droites sur
une droite parallèle au plan el s'appuyanl sur les deux droites données. Quelle est la surface engendrée par la droite mobile '.'
367. — Si trois droites sont parallèles à un même plan, toutes les droites qui les rencontrent sont parallèles à un
deuxième plan.
368. — Lieu du milieu d'une droite de longueur donnée dont les extrémités décrivent deux droites rectangulaires.
369. — Rapport anharmonique de quatre [dans menés par une même droite. Le rapport anharmonique des quatre i-hiu-.
est égal au rapport anharmonique des quatre points déterminés par ces plans sur une sécante quelconque.
370. — Lieu du point de concours des médianes du triangle déterminé dans un angle trièdre par un plan qui se déplace
parallèlement à lui-même.
371. — Si par le sommet d'un angle trièdre on mène dans chaque face la perpendiculaire a l'arête opposée, les trois
droites obtenues sont dans un même plan.
372. — Propriété des projections sur un plan sécant des arêtes d'un trièdre trirectangle.
373. — Lieu des points d'un plan d'où on voit une droite donnée de l'espace sous un angle droit.
374. — Construire un triangle connaissant un côté, la hauteur correspondante et la somme des deux autres cotés (ou
le périmètre).
375. — Lieu des sommets des angles droits circonscrits à une ellipse.
376. — Démontrer les théorèmes d'Apollonius en considérant l'ellipse comme projection d'un cercle.
377. — La portion PP' d'une tangente à l'ellipse comprise entre les tangentes aux extrémités A.V du grand axe esl
vue des foyers sous un angle droit. Le produit AP.AP' est constant.
378. — Construire une conique connaissant trois tangentes et un foyer.
379. — Construire une parabole connaissant:
1° Deux points et la directrice ;
2° Le foyer, une tangente et un point.
380. — Lieu du foyer d'une parabole dont on donne la directrice et une tangente. Construire une parabole connaissant
la directrice, un point et une tangente.
381. — Construire une parabole connaissant la tangente au sommet et deux autres tangentes. Déterminer les points de
contact de ces deux tangentes.
382. — Lieu des foyers des paraboles tangentes à trois droites. Construire une parabole connaissant quatre tangentes.
Géométrie descriptive M. Lévi .
383. — Mener une droite parallèle à la ligne de terre et s'appuyant sur deux droites données.
384. — Mener une droite parallèle a une direction donnée et s'appuyant sur deux droites données (géométrie cotée).
385. — Intersection de deux plans donnés par leurs lignes de plus grande pente, parallèles en projection.
386. — Distance d'un point à une droite (deux méthodes). Distance d'un point à une droite de front.
387. _ On donne un plan par son échelle de pente et une droite dans ce plan ; mener dans le plan donné la perpendi
culaire à cette droite : 1° par un point pris sur la droite ; 2U par un point quelconque du plan.
388. _ On donne un plan défini par la ligne de terre et un point ; mener par une droite passant par ce point le plan
perpendiculaire au plan donné.
389. _ On donne un plan par son échelle de pente et une droite dans ce plan ; mener par cette dr ■ le plan
perpendiculaire au plan donné.
390. — Plus courte distam e de deux droites, l'une du plan horizontal, l'autre du plan vertical.
39i. _ pu,, coui te distance de deux droites de profil. Plus courte distance d'u Iro le profil : 1° à une droite du
plan horizontal: 2" a une droite quelconque.
392. — Plus courte distance entre deux an tes Opposées d'un tétraèdre régulier dont la hase esl dans le plan horizontal.
r;i:> QUESTIONS PROPOS1 I -
393. — Angle de deux droites qui ne se rencontrent pas, données par leurs projections c l
:$!('«. — On donne un plan par son échelle de pente et une' droite dan- ce plan ; mener car cette droite on plan qui
fasse avec le plan horizontal un angle donné.
395 — Angle de deux plans donnés par leurs traces horizontales el la projection et la cote d'un point de leur intersection.
:{!((?. — Angle de deui plans déterminés par une droite \P el deux points C el I* pris dans un même plan horizontal.
:{!>7. — Angle de deux plan- donnés : ! par leurs traces horizontales et leurs angles avec le plan horizontal : 2° pai
leurs traces verticales el leurs angles avec le plan vertical.
:$!>8. — On donne deu\ droites dan- un même plan de front : angle de deux plans passant par ces droites et faisant des
angles donnés avec le plan vertical.
:$99. — Plan bissecteur de l'angle dièdre formé par deux plans donnés par leurs '
400. — Par une droite d'un plan, mener un plan faisant un angle de 15 avec le premier.
401. — Un plan est défini par un axe vertical et un poinl ; on donne l< - projecl s d'un point invariablement lié à ce
plan. Construii e les nouvelles projections de ce poinl quand on a fail tourner le plan d'un angle i autour de l'axe.
402. — Etant données deux droites invariablement liées, les amener à être parallèles : I en projection horizontale : - en
103. - Etant donnés un plan el une droite, amener par une rotation le plan à être parallèle a cette droite. Cas où le
plan esl donné par trois points.
■'«04. — Amener par une rotation une droite quelconque a avoir sa projection verticale confondue avec une droite du
plan vertical, trac d'un plan de hout.
405. — Amener : 1° à être verticaux : 2° à être .le bout, deux plans invariablement liés définis par leurs traces.
406. — Amener deux droites invariablement liées de l'espace à être simultanément horizontales ou de front.
407. — \menei un plan quelconque a être de front. — I n plan esl défini par une droite de front el un point donné :
on considère un deuxième i it invariablement lié a ce plan. Construire les nouvelles projections de ce point quand on a
amené le plan à être di front.
408. — l ii plan est défini par uni- horizontale II et un poinl A : étanl donné un poinl P donl la projection horizontale ;i
fond avec celle di \ i mstri les telles projections du point P quand on a fait tourner le plan d'un angle
de 45° autour de son horizontale II
409. — Un plan est défini par une horizontale H el un point A: trouver un point qui soit i une distance donnée de
l'horizontale II el qui se projette sur le plan au point A.
410. — Etanl donnés 1 1 . . i — points nu, i^ . ce", mener au cercle passant par ces trois points une tangente par un
point pp' donné dan- leur plan.
n[/ESÏÏO.\S PROPOSÉES
568. — Par un point quelconque M, d'une demi-circonférence on mène une tangente MT qui coupe le
diamètre en T.
["rouver le lieu du point de rencontre!' du raxon OM avec la perpendiculaire au diamèlre élevée en T.
Construire la courbe représentant les variations de ,' .,', ...i vol. PAT désignant le volume engendré par
' vol. .MA I r
le triangle PAT tournant autour du diamèlre t'A el A l'extrémité du diamèlre.
569. — On considère une parabole et une corde dont la projection sur l'axe soit éL'.ile à une longueui cons-
tante donnée.
I Trouver le lieu de l'intersection des normales menées aux deux extrémités île celte corde.
l Mener par un point quelconque du lieu trois normales à la parabole.
i nie dire du cas OÙ la projection de celte corde tend vers 0 ?
570. — On donne deux cercles C et C ; trouver le lieu des centres de- cercles orthogonaux a l'un cl tangents
à l'autre.
571. — On considère une parabole el un poinl fixe de l'axe de celle parabole. Par ce poinl, on mène une
sécante variable PQ. On décrit un cercle passant aux points I' ci Q el au sommet.
1 I rouver le lieu du centre de ce cercle.
2 Trouver le lieu du point de concours des sécante- communes au cercle cl a la parabole.
3° troll \ er le lieu do la prOJCCli lu q liai lie me point sur la corde PQ.
572. — l ne parabole mobile a -..n axe perpendiculaire a celui d'une parabole R\e : elle p isse par le sommet
de cotte dernière.
Distinguer le- régions du plan où se trouve le sommet de lu parabole mobile suivant qu'elle a deux ou
quatre points communs avec la parabi le
— ♦ —
/.e lièdacteur-Géranl : II. VUIBERT.
BAR-LE-DIC. — l«r. COMTE JA<
TABLE DES MATIÈRES
ANNÉES 1894-95 ET 1895-96
ALGÈBRE
J" des
questions Pages
480 Dansle développement de (i+x~i-2x':+--+pxi')2
le coefficient de x'i(q < p) est- — ; — -. 491
481 Le nombre de manières dont on peut ame-
ner le point n avec p dés à jouer est égal au
coefficient de xn dans (x + x2~{ ha;6)''. 492
461 Problème de combinaisons 425
436 Démontrer l'inégalité (— ) < n ! < ( — j
si a < e 331
473 Etude d'une fraction algébrique 425
453 Variations d'une fonction 387
380 Démontrer l'identité
^jfLf.rtpl.jF) =ev^. ... 82
ax" \ dx"+i I
391 Le plus grand en lier contenu dans l-t--H h —
r 2 n
est égal ou supérieur de une unité au plus
grand entier contenu dans L(n-t-l) ... 117
408 Démontrer qu'une équation a ses racines en
progression arithmétique 219
409 Exercice sur un polynôme du troisième degré. 196
410 Exercice sur un polynôme du quatrième degré. 197
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE A DEUX DIMENSIONS
366 Exercices sur les tangentes communes à deux
cercles 50
509 Lieu du point de concours des diagonales
d'un quadrilatère circonscrit à un cercle. . 502
383 Par un point P on mène une sécante PCD
dans un cercle, on joint AC, BD, A et B
étant deux points fixes du cercle, lieu du
point de rencontre 107
395 Enveloppe de l'axe radical de deux cercles. . 148
402 Exercices sur un cercle 173
414 (ld.) (Lieu de l'orthocentre d'un triangle). 222
419 Exercices sur un rectangle 223
420 Lieu du sommet d'un rectangle variable. . . 245
451 Exercice sur un triangle 340
469 (ld.) 385
454 Mener une tangente à un cercle formant avec
deux droites fixes un triangle maximum. . 366
483 Exercices sur un triangle isocèle variable dont
le sommet décrit un cercle et dont la base
est tangente à ce cercle 409
queslions Pages
508 Lieu du centre et enveloppe d'un cercle ortho-
gonal à un cercle fixe et tangent à une
droite 481
397 Exercices divers sur une ellipse 149
359 (ld.) 262
517 (ld.) 504
332 Enveloppe des paraboles tangentes à deux
droites rectangulaires et dont le foyer dé-
crit un cercle tangent à ces droites .... 1
373 Triangle inscrit dans une parabole, deux
côtés étant normaux ; exercices 47
367 Coniques tangentes à deux droites et passant
par un point 51
372 Un angle droit tourne autour d'un point P,
ses côtés rencontrent deux droites fixes en
des points A et B. Enveloppe de AB . . . 68
378 Equation générale des coniques tangentes à
une droite D en un point A, à une droite D'
parallèle à D et à une droite A perpendi-
culaire à D et D'. Lieu des foyers, etc. . 76
381 Condition pour qu'il existe un quadrilatère
inscrit à une conique et circonscrit à une
autre conique 80
382 Points conjugués par rapport aune hyperbole
équilatère. Exercices 92
353 Coniques variables : lieux géométriques. . . 97
387 Lieu du sommet d'un triangle rectangle. . . 109
388 Lieu des points de rencontre des normales à
une parabole aux points où elle est coupée
par les tangentes à un cercle 110
389 Coniques osculatrices à un cercle et dont le
foyer est sur le cercle. Exercices ....". 137
352 Triangle circonscrit à une ellipse tel que les
normales aux points de contact se coupent
sur l'ellipse 141
396 Propriétés de deux ellipses 147
338 Triangle inscrit dans une ellipse et circons-
crit à un cercle concentrique 185
401 Une ellipse tourne autour de son centre. Lieu
du point de rencontre des tangentes aux
points où deux droites perpendiculaires pas-
sant par le centre les rencontrent 219
407 Hyperboles équilalères passant par trois des
sommets d'un rectangle. Lieux géométriques 221
399 Propriétés des points communs à un cercle
et à une hyperbole équilatère 233
405 Coniques circonscrites à un parallélogramme
et tangentes à une droite. Exercices. . . 2:i0
411 Exercices sur une parabole 237
514
TABLE DES MATIEKLS
qo^iioni Pages
431 Exercices sur une parabole 336
412 ld. 348
400 Paraboles circonscrites à un triangle rec-
tangle L'-l
UT Mener entre deux droites données un segment
parallèle à une droite donnée et nui soit vu
d'un point donné sous un angle donné . . 266
4li Exercice sur un cercle et une hyperbole équi-
latère 307
448 Coniques bitangentes à une ellipse, tangentes
à. une droite et vues d'un point P sous un
angle droit. Exercices 331
432 Enveloppe de la polaire d'une droite et lieu
du pôle d'un point par rapport à une
conique qui tourne autour de son centre. . 338
416 Lieu du milieu d'une corde de longueur
constante inscrite dans une parabole . . . 33!»
447 l'n cercle roule sur un cercle égal. Exercices. 340
452 Lieu du sommet d'une parabole variable . . 342
434 Exercices sur une hyperbole équilatère . . . 349
435 Coniques circonscrites à un triangle et tan-
gentes à une droite. Exercices 3."j 1
442 Hyperbole^ ayant une directrice et une asymp-
tote données. Lieux géométriques. .... 362
450 Coniques ayant un foyer donné et tangentes
à deux droites 364
470 Coniques ayant des directions asymptotiques
données et un foyer donné. . 386
436 Etudier un réseau de coniques 401
490 Paraboles inscrites dans un angle 412
489 Coniques passant par quatre points et tan-
gentes à une droite. Lieux géométriques. . 43.1
460 Exercices relatifs à trois coniques ayant un
foyer commun, tangentes deux à deux . 417
474 Coniques passant par deux points fixes et
rencontrant une conique fixe en deux points
fixes et en deux points variables 451
506 Lieu des sommets et des foyers des hyper-
boles équilatéres ayant un centre donné et
passant par un point 477
507 Exercices sur des coniques passant par deux
points et ayant un foyer donné 478
1 s i Exercices sur une ellipse et deux paraboles. . 492
485 Exercices sur des coniques homofocales . . . 496
486 Lieu du point de concours des tangentes
communes à deux ellipses 497
516 Lieu du s met d'une parabole dont ou
donne une tangente, le point où elle ren-
contre l'axe el un point de la directrice . . 505
522 On donne un cercle île rayon OA. Coniques
passant par les points O el A et ayant
une directrice perpendiculaire à OA. ." . . 500
475 Propriété de l'hypocycloïde à trois rebrousse-
ments 468
413 Exercices sur la courbe y* — #'• -\-2ox2y = 0. 242
lu; Etude d'une transformation 311
385 Exercices sur le folium de Descartes 103
404 Exercices sur une courbe d'ordre n 1,87
GÉOMÉTRIE ANALYTIQUE A TROIS DIMENSIONS
340 Calcul d'un rayon de courbure 4
374 Exercices sur la cubique gauche 83
375 (ld.) 86
389 Exercices sur des quadriques homofocales. . 3
343 (ld.) 10
342 Lieu des foyers des sections d'un parabololde
par des plans passant par une droite paral-
lèle à l'axe 9
379 Normales à l'ellipsoïde en tous les points
d'une section plane 100
390 Normales à une quadrique en tous les points
d'une section circulaire 116
384 Normales issues d'un point à un ellipsoïde. . 113
398 Normales au pàraboloïde 103
103 Exercices sur les normales à une surface du
troisième ordre 239
443 Propriétés de la surface
-^ = arecot — + <r-;a,-* + i/*) . . . 356
2k2 . x
4 i i Propriétés de la surface
-^ = arc cot -|- -+- <l>(x2 + y*) . . . 357
449 Exercices sur l'ellipsoïde 375
479 Etude d'un complexe 470
DIVERS
.'i.; Exercice de cinématique 73
503 Solide commun à deux cônes 400
386 On donne un disque et une lentille, calculer
un éclairement 105
406 Evaluer la pression au centre du globe ter-
restre 145
463 Etudier la distribution des pressions dans une
masse liquide 335
504 Calculer la durée d'oscillation d'un pendule. 453
NOTES ET MÉMOIRES
Sur un théorème d'Algèbre 67
Sur les fonctions hyperboliques 183
Noie sur l'intégrale définie 219
Note sur les fonctions croissantes 276
Note sur les fonctions implicites 321
Invariant de la forme cubique (leçon d'agrégation). 370
Sur l'équation binôme 418
(ld.) 465
Sur les fonctions symétriques 177
Sur le résultant de deux équations entières ... 201
Sur la résolution trigonométrique de l'équation du
troisième degré 300
lîésumé des propriétés des faisceaux de coniques. 49
Sur le principe des signes appliqué aux aires. . . 65
Quadrature de la cycloïde 82
Etude d'une courbe autour d'un de ses points . . 130
Sur les courbes unicursales 153
TABLE DES MATIÈRES
515
Pages
Enveloppe d'un cercle orthogonal à un cercle fixe
et dont le centre décrit une conique 158
Leçon sur les enveloppes 202
Sur la construction de certaines courbes en coor-
données polaires 343
(Id.) 393
Sur l'hyperbole d'Apollonius 397
Note sur l'intersection de deux coniques 17
Note sur la théorie des coniques 441
Sur un problème de géométrie analytique .... 489
Sur le cylindroïde 129
(Id.) 181
Points d'inflexion dans le développement d'une
section plane d'un cône 180
Intersection de deux quadriques dont les axes se
rencontrent 273
Intersection d'une droite et d'une quadrique ad-
mettant des sections elliptiques 297
Sur le complexe des droites de moment nul par
rapport à un système de forces 225
Sur le mouvement des planètes 405
Sur les formules générales des lentilles 190
Nécrologie 3G9
BIBLIOGRAPHIE
Leçons d'arithmétique (.1. Tannery) 96
Leçons de cinématique {G. Kœnigs) 96
Abrégé de la théorie des fonctions elliptiques
(Ch. Henry) 152
Essai d'une théorie élémentaire des surfaces du
troisième ordre (F. Dumont) 176
La géométrie réglée et ses applications (G. Kœ-
nigs) 296
Questions de mécanique (Laisant et Antomari). . 320
Questions d'algèbre (G. Maupin) 320
Leçons sur certaines questions de géométrie élé-
mentaire (F. Klein) traduit par .1. Griess. . . . 440
Leçons sur la résolution algébrique des équations
(IL Vogt) 464
EXAMENS ET CONCOURS
Agrégation des sciences mathématiques :
Année 1894 40.
— 1895 192, 324, 358.
— 1896 473.
Agrégation de l'enseignement secondaire
spécial :
Année 1893 124.
Concours général :
(Classe de Mathématiques spéciales.)
Année 1891. — Physique. . . . 144.
— 1894. — Mathématiques. 12.
— 1894. — Physique. . . . 500.
— 1895. — Mathématiques. 165, 277.
Année
1895.
—
1896.
—
1896.
Année
1892.
—
1894.
—
1894
Année
1895.
—
1893.
—
1896.
—
1896.
— Physique. . . . 166, 360.
— Mathématiques. 431.
— Physique. . . . 454.
Bourses de Licences :
— Physique. . . . 499.
— Mathématiques. 19.
— Physique. ... 55.
— Mathématiques. 284, 426.
— Physique. . . . 284, 3S2.
— Mathématiques. 475.
— Physique. . . . 476.
ÉCOLES
Ecole Normale supérieure :
Année 1891 281.
— 1893 71.
— 1894 33, 428.
— 1895 168, 214, 260, 302
— 1896 456, 475.
Ecole Polytechnique :
Année 1895 167, 210, 380.
— 1896 455.
Ecole centrale des Arts et Manufactures :
Année 1894. — 1'° session
— 1894. — 2" —
— 1893. — lro session
— 1895. — 2» —
— 1896. — 1™ session
Ecole des Mines de Saint-Etienne
Année 1894 79, 119, 121
_ 1895 343, 433.
Ecole des Ponts et Chaussées :
14, 88, 194.
199, 283, 286, 291.
268, 314, 429, 483.
Année 1892. — Elèves externes.
— 1894. — Cours préparatoires
— 1894. — Cours spéciaux .
— 1893. — Cours préparatoires
— 1895. — Cours spéciaux. .
Ecole Navale
Année 1894
1895
— 1896
189.
32, 60, 61.
361, 498.
295, 388, 408, 432.
260, 397,
29.
168.
457.
QUESTIONS POSÉES AUX EXAMENS ORAUX
Ecole Normale supérieure : 1895 . 383.
Ecole Polytechnique : 1894 .... 72, 118, 115, 217.
Ecole Centrale : 1894 270,275,367,389.
Ecole Centrale : 1895 460,486,509.
Ecole des Mines de St-Etienne : I S94 247 .
Ecole des Mines de St-Etienne : 1895 402.
Ecole Navale : 1895 403.
ri 16
TABLK DES MATIÈRES
NOMS D'AUTEURS
ALPHA, 367.
VNDOYER [H.), 130, 213, 345.
ANTOMARI Y , 23, fc7, 67, 80, 106,
147, lso, 242, 313, 320.
APPELL (P.), 129, 390.
AUD1BERT, 10.
AI ZERAM, 343, 344, 362, 366, 428,
432, 440, 478, 483, 504.
BADARD .1. , 190.
BA1LLY L. , 112.
BALLY E.), 497.
BAR1SIEN (E.-N. , 2, 8o, 108, 187,
204, 310, 343, 351, 386, 432, 488,
505.
BARRÉ (E.), 262.
BARTHE (C.), 453.
BERTHELOT (E.), 16, 224, 272, 285,
368, 477.
BERTRAND (Victor), 51, 110, 338.
BIOCHE (CI).), 48, 80, 285, 502.
BLANDIN (.1.), 386, 440.
BLAZY-LACOMBE, 341, 401, 426,
473, 480.
BONNARD (IL), 219.
BOl RGUKJNON (P.), 359.
C. Y), 59.
GARRUS M.-V.), 165.
CAUSSE A.), 389, 409, 415.
CELS, 321.
CHAMBON .1.), 336.
CHAMPION (B.), 221.
CH iSSIOT S.), 224.
CHEVALLIER (Joseph), 96.
CLA1RIN (.1.), 53, 100.
CLA1 ZEL(L.), 55.
COLLARD, 88.
COMBETTE, 460, 40 1.
D. (E.), 31, 173, 460.
DAVID (J.), 183.
DELACROIX il;. , l?l.
1)1 CLOS P. , 196.
DUMONT(F.), 176.
DURAND \. , 2:';;.
ESCOT i,U. , 4, s:i, s:. 103
ESPINAT Louis), 128.
FÉNET, 2li.
FÉREY (II. i, 121.
FÉVRE (M.), 112.
G1ROD, 300, 489.
GOU1LLY, 295, 367, 389, 488, 509.
GOUJON (L.-J.), 320, 337, 392, 435,
505.
COLLARD (A.), 73, 285, 291, 469.
GRAT1EN (H.), 16.
GRIESS (J.), 440.
GROLLEAU, 450.
GUESDE (Mario), 303.
II. (L.!, 19, 32, 39, 46, 90, 119, 152,
176, 209, 262, 277, 320, 344, 309,
374, 392, 397.
HAIS (James), 170, 339.
HÉNET, 119, 147, 314, 344, 477.
HENRY (Ch.), 152.
HIOUX (V.), 297.
HUBLOT (IL), 277.
HUGON, 9, 158, 194, 242.
HY\ ERT, 501.
JAMET (V.), 117.
JORGE F. d'AVILLEZ, 505.
KLEIN (Félix), 440.
KOEN1GS (G.), 96, 290.
L. (A.), 307.
L. (J.), 12, 118, 263.
L. (P.), 294.
LAISANT (C.-A.), 65, 320.
LAPOINTE (G.), 476.
LAUREAUX (A. , 189, 197, 222, 205,
383.
LEBOl KG (A.), 116.
LEFÈVRE (L.), 273. 393.
LEVASSOR (Albert), 453.
LIAI. 511.
LHÉR1A1 D J.), 406).
LGEDER1CH (G. , 182.
MALPLAT, 425.
MAUP1N G. . 81, 107, 145, 320.
MERLIN L. , 340.
MESSENT (L.), 224, 382, 408.
MORl I. \. . 112. 152, 200.
MOR1LLOT (<>.), 416, 439, 509.
OUDIN (E.), 248.
P. (G.), 440.
PAGES (A.), 14, 39.
PÉGORIER (F.), 175.
PHILIPPE (V.), 272.
POUILLIART (C.-A. ), 368, 392.
PI IC P.), 56, 219, 502.
IL (C), 72, 191, 217, 282, 284.
RAFFY (L.), 153.
RICHARD (J. , 249, 405.
ROUBAUDI (C), 181, 394.
SABOT (Pierre), 110.
SUEUR (Lucien), 109, 268. 310.
T. A. , 92, 369.
DE TANNENBERG (\V. , 441.
TANNERY (J.), 96, 177.
THÉVENOT F.), 4.
TZITZE1CA, so, in.
VALDÊS (Enrique , 468.
LE VAVASSEI li IL), 464.
VASNIER, 48, 57, 78, 88, 99, 104,
144, 212, 255, 266, 335, 349, 355,
432, 450, 488, 501.
VOGT IL . ii7, 464.
WITZIG (A.), 5.
XAMBEU, 223, 207.
Bai le Duc, — Imprimerie Comle-Jacquet. — Facdouel, dir.
K'- - v
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~' - 411'
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Revue de mathématiques
spéciales
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